Pour les gens pressés, comment peut-on taper
tous les caractères de la touche
qui est la plus complète du clavier (5 caractères) ?
Comment appelle-t-on ce clavier et pourquoi tant de
noms ?
Peut-on rappeler pourquoi l'on a normalisé ce clavier ?
Quelle différence un clavier québécois a-t-il avec un clavier canadien ?
Que veulent dire les symboles ?
Quels sont les caractères utilisés en français intégral ?
Comment tire-t-on le maximum de caractères de ce clavier ?
Peut-on voir quelques exemples de claviers, concrètement, en images ?
Comment appelle-t-on ce clavier et pourquoi tant de noms ?
La norme de clavier canadienne CAN/CSA Z243.200-92
est désignée sur différentes plates-formes
et par différents groupes et personnes, sous divers noms :
- clavier canadien multilingue
- clavier LaBonté
- clavier canadien standard
- clavier ACNOR
- clavier CSA
- clavier québécois
Tous ces noms sont sans aucun doute dû à l'aspect rébarbatif de la référence à la norme. Pourtant cela n'est pas sans créer beaucoup d'ambiguïtés. En fait, pour l'approvisionnement (dans le cas d'un appel d'offres, ou de la spécification précise de ce clavier dans un contrat d'achat par un utilisateur), il vaut toujours mieux citer le nom de la norme au complet, soit CAN/CSA Z243.200-92. Une norme peut être considérée comme un document juridique en bonne et due forme en cas de contestation.
Dans la norme canadienne proprement dite, seule la zone alphanumérique du module alphanumérique est normalisée, c'est-à-dire l'ensemble des touches alphanumériques, à l'exclusion même de l'emplacement des touches de fonctions. Il va de soi qu'une touche de sélection du niveau 2 [touche « Shift », ou touche « Majuscule », tous deux termes insuffisants pour désigner la technologie actuelle des claviers] et une touche de sélection du niveau 3 [touche « AltGr », touche « Option », touche « AltCar », selon le constructeur, d'où la nécesité de normaliser un peu les termes], sont nécessaires pour taper les lettres les plus courantes du français. Avec la norme actuelle, une touche de changement de groupe est nécessaire pour saisir les lettres utilisées en langues étrangères, ou même les ligatures Œ couramment utilisées en français intégral.
Le gouvernement canadien exige en principe cette norme pour son approvisionnement en claviers, dans les zones désignées bilingues au Canada (ce qui, objectivement, comprend tout le Québec, mais très peu d'autres régions du Canada), ou quand un usage bilingue est requis, peu importe le lieu.On exige que ce clavier soit conforme au niveau A à la norme, ce qui permet d'écrire en français, mais non en langues étrangères (ni en français intégral, car au moment où cette norme a été adoptée, les jeux de caractères sur le marché ne comprenaient pas couramment les ligatures Œ régulièrement utilisées en français soigné ou intégral).
Le gouvernement québécois exige en principe cette norme pour son approvisionnement en claviers dans tous ses bureaux, peu importe leur endroit mais depuis ses tout débuts, il exige un niveau de conformité plus élevé, qui permet d'écrire en langues étrangères (notamment les trois langues de l'ALENA, et les quatre langues européennes utilisées dans les deux Amériques), mais aussi en français soigné ou intégral (ce qui comprend les ligatures Œ).
Le gouvernement québécois exige aussi en principe la version à 48 touches alphanumériques de la norme (une version à 47 touches existe où lettre Ù est absente, ce qui nécessite une touche morte pour l'accent grave [les claviers américains typiques ont cette géométrie à 47 touches, car elles n'ont besoin de rien de plus]), de même que l'étiquetage des touches de fonctions soit en français, soit avec les symboles de la norme ISO/CEI 9995-7.
Précisons que le terme de clavier CSA ou clavier ACNOR utilisés par certains a conduit à une ambiguïté imprévue pour plusieurs personnes de bonne foi : en effet tous les claviers vendus au Canada sont en principe conformes aux normes de sécurité électrique de la CSA (ACNOR), et que ces normes n'ont bien entendu rien à voir avec la norme CAN/CSA Z243.200, qui normalise la disposition des caractères sur les touches.
Il est donc convenu ici de proposer
le terme de « clavier québécois
» pour désigner un clavier respectant les conditions suivantes
:
-clavier
en conformité au niveau B à la norme CAN/CSA Z243.200
-clavier
comportant un module alphanumérique dont la zone alphanumérique
comporte au moins 48 touches
-clavier où les touches
de fonction sont soit en français, ou utilisent des symboles conformes
à la norme ISO/CEI
9995-7.
Peut-on rappeler pourquoi l'on a normalisé ce clavier ?
La nécessité de normaliser ce clavier est survenue le jour du passage de la technologie des machines à écrire mécaniques ou électriques à celle des technologies de l'information. Les premiers claviers d'ordinateurs personnels ne comportaient pas de lettres accentuées, et l'on a vu apparaître toutes sortes de solutions privées pour écrire en français sur ordinateur, jusqu'au point où l'on a compté jusqu'à 16 configurations de claviers pour ce faire, ce qui n'était pas sans causer des maux de tête à ceux qui avaient à changer de clavier, sans compter les pertes de productivité dues à l'apprentissage de chaque nouveau clavier. Qui plus est le passage aux technologies de l'information pouvait permettre d'éliminer plusieurs contraintes mécaniques (notamment la difficulté d'imprimer directement des lettres majuscules accentuées avec des touches mortes).
On doit à Alain LaBonté l'élimination de touches mortes pour les lettres ÉÈÀÇÙ (et leur équivalent minuscule). Les claviers canadiens-français d'antan, par exemple, comprenaient une touche morte même pour la lettre ç, bien qu'il n'y ait qu'une lettre qui comporte une cédille en français. Par ailleurss, compte tenu de la présence d'un niveau 3 sur les claviers informatiques, il s'est avéré possible d'éviter l'usage d'une touche morte en français pour l'accent grave. La position de monsieur LaBonté, qui est devenue une position québécoise, a finalement prévalu, même chez les plus récalcitrants au sein du comité de normalisation canadien, car la norme a été adoptée à l'unanimité par tous ses membres. Le comité comportait environ 40 personnes de tout le Canada.
Le manque de touches n'a pas permis de se débarrasser des touches mortes pour les lettres comportant des accents circonflexes ou des trémas, mais ces lettres sont toutes (à l'exception du Ê) moins utilisées que les autres. Mais les études de monsieur LaBonté avaient non seulement démontré que l'on ne se privait d'aucune ressource du clavier en évitant une touche morte pour l'accent grave et la cédille, mais que si l'on demandait à des personnes qui se servent régulièrement de claviers si elles préféraient son clavier par rapport à un clavier comportant plus de touches mortes, 71 % préféraient le clavier LaBonté, quelle que soit l'expérience des personnes sondées. Étonnamment, on a obtenu exactement le même pourcentage lors de tests fait de manière indépendante dans d'autres provinces canadiennes, chez des personnes qui écrivent en français à l'aide d'un clavier.
Notons que les anciens claviers français canadiens
comportaient déjà en général la lettre É.
dont la fréquence est de loin supérieure en français
aux autres lettrs accentuées. Notons aussi que dans la version définitive
de la norme, le gouvernement fédéral canadien a négocié
un compromis à huis clos avec le gouvernement du Québec,
pour faire en sorte que certaines touches du clavier français canadien
d'IBM soient reconduites dans la norme canadienne (notamment la présence
de l'apostrophe au niveau 2 du clavier, ce qui est un inconvénient
remarquable en français, inconvénient que tous les claviers
français implantés au Canada ont en commun), en échange
de quoi l'on ne toucherait pas au concept élaboré par monsieur
LaBonté et l'on ferait de ce clavier une exigence dans les appels
d'offres publics canadiens (ce qui n'a été respecté
que pour les besoins des zones désignées bilingues).
On dit que ce clavier est conforme à une norme canadienne et à une norme internationale. Qu'en est-il ?
Le clavier québécois est conforme à
plusieurs normes, l'une canadienne, les autres internationales :
norme CAN/CSA Z243.200 au
niveau de conformité B avec un clavier à 48 touches alphanumériques
;
norme ISO/CEI 9995-1 pour
la façon de disposer les caractères sur chacune des touches
;
norme ISO/CEI 9995-2 pour
la géométrie du clavier ;
norme ISO/CEI 9995-3 pour
la disposition des touches du groupe 2 ;
norme ISO/CEI 9995-7 pour
la définition des symboles internationaux de fonctions.
Quelle différence un clavier québécois a-t-il avec un clavier canadien ?
En fait le clavier canadien a essentiellement été
fait pour soutenir le français.Il est donc essentiellement utilisé
au Québec. Le terme de clavier québécois proposé
sur ce site a pour but d'éliminer éventuellement une ambiguïté
omniprésente : les claviers dits français canadiens ou canadiens-français
sont multiples, et entrent en concurrence avec la norme canadienne de clavier,
la norme CAN/CSA Z343.200. Le clavier québécois obéit
aux critères d'approvisionnement du gouvernement du Québec...
Voir ci-avant.
Que veulent dire les symboles ?
Les symboles qui normalisent les fonctions de clavier, de même que leur terminologie internationale sont définis dans la norme internationale bilingue ISO/CEI 9995-7. En cliquant sur le lien précédent, on trouvera un exemplaire de la proposition de révision de cette norme, qui comporte quelques amendements par rapport à la première édition de cette norme internationale qui date de 1994. Aucun changement affectant le clavier québécois ne devrait être apporté dans la deuxième édition. Notons que les normes internationales sont sujettes à des droits d'auteur, mais pas les propositions précédant la publication finale. On peut donc à volonté copier le document référencé sur ce site, mais par prudence, l'on devrait s'assurer de disposer d'un exemplaire officiel de la norme internationale, si l'on veut s'y référer dans un contrat ou un appel d'offres.
Quels sont les caractères utilisés en français intégral ?
On reconnaît traditionnellement, de manière stable à partir de la fin du XIXe siècle, comme caractères strictement requis à l'écriture du français :
-les lettres suivantes :
àÀ çÇ éÉ èÈ êÊ ëË îÎ ïÏ ôÔ ùÙ ûÛ üÜ ÿŸ
-les ligatures (ou digrammes soudés) suivants :
Ææ Œœ
-l'apostrophe, le trait d'union et les guillemets français : [«] et [»]
-les signes de ponctuation habituels.
Notons qu'en français soigné, certains
emprunts utilisent d'autres caractères. Ainsi le mot français
« cañon » (dont l'orthographe alternative est «
canyon ») utilise le caractère espagnol ñ et que le
mot français angström (dont l'orthographe suédoise est
en fait Ångström -- nom de famille) utilise le caractère
suédois ö. L'usage de ces caractères supplémentaires,
de même que bien d'autres qui comportent une graphie savante, est
contesté ou à tout le moins discutable pour l'écriture
du français soigné, ou français intégral.
Quoi qu'il en soit beaucoup de ces caractères peuvent être
saisis avec un clavier québécois si on le désire.
Comment tire-t-on le maximum de caractères de ce clavier ?
Le clavier canadien comporte deux groupes. Qu'est-ce qu'un groupe ? Disons pour les besoins du clavier québécois qu'un groupe est essentiellement une couche de clavier qui comporte un ensemble de caractères bien définis. La norme ISO/CEI 9995-3 définit comme groupe 1 l'ensemble des touches nécessaires à un usage national strict. Le groupe 2 est défini comme l'ensemble des caractères utilisés commercialement pour les langues occidentales à alphabet latin et qui ne sont pas communs aux claviers nationaux, une implantation de ce groupe pouvant être faite avec un sous-ensemble de ce groupe, ce qui est le cas pour le clavier québécois. Pour nous aider à voir en quoi tout cela consiste au Canada, le hasard faisant bien les choses, nous avons trouvé au moins un clavier québécois qui utilise trois couleurs qui séparent les groupes. Sur ce clavier, les caractères du groupe 1 sont en noir et en rouge, les caractères du groupe 2 étant en bleu. Ce clavier nous permet de parler de la notion de niveau au sein d'un groupe.
Quand le groupe 1 est actif (c'est l'état implicite du clavier québécois), le niveau 1 est constitué de l'ensemble des caractères que l'on tape directement, sans appuyer préalablement sur une autre touche. Le niveau 2 est constitué des caractères dont l'accès nécessite l'usage d'une touche de sélection du niveau 2 (« majuscule » ou « shift », traditionnellement). Sur notre clavier tricolore, les caractères de ces deux niveaux traditionnels sont en noir. Les niveaux 1 et 2 permettent de taper 96 caractères, ou portions de caractères (accents), sur un clavier québécois, puisqu'il y a 48 touches. Pour écrire en français intégral, cela est insuffisant. Le niveau 3 permet d'ajouter théoriquement 48 autres caractères ou portions de caractères. La norme canadienne n'a normalisé que quelques-unes de ces positions, pour des raisons pratiques. On accède à ces caractères, en rouge sur le clavier tricolore, avec une touche de sélection du niveau 3. Cette touche, aussi en rouge dans l'illustration, est étiquetée avec un symbole qui ressemble à un arbre de Noël (double flèche blanche pointant vers le haut).
Nous allons maintenant débroussailler le groupe 2. Dans la norme canadienne adoptée en 1992, la ligature Œ n'a pas été incluse dans le groupe 1, car à l'époque, ce caractère ne se trouvait pas sur la majorité des ordinateurs utilisés ici. La situation a changé à l'approche du 3e millénaire dans lequel nous nous trouvons. Heureusement, le clavier québécois, contrairement à un clavier conforme seulement au niveau A à la norme canadienne, comporte un groupe 2, dans lequel on a attribué dès le départ la ligature Œ. Le groupe 2 d'un clavier québécois permet aussi d'écrire en au moins 14 langues occidentales, dont les langues officielles à alphabet latin écrites dans les deux Amériques (français, anglais, espagnol, portugais), de même que les langues européennes les plus connues en Europe (notamment l'allemand, l'italien et l'ensemble de langues scandinaves).
Comment accède-t-on au groupe 2 ? Les méthodes
varient mais la façon recommandée à l'heure actuelle
par la norme ISO/CEI 9995-3 est la suivante : il s'agit d'appuyer sur la
touche de sélection de groupe (sur notre clavier tricolore, il s'agit
de la touche à l'extrême droite et au bas de l'image montrant
en bleu une flèche blanche pointant vers la droite). Certaines implantions
font en sorte qu'une fois que l'on a appuyé sur cette touche et
qu'on l'a relâchée, le clavier se trouve dans un état
où seul le groupe 2 est actif, et ce pour la frappe de la prochaine
touche seulement (car certaines touches mortes nécessitent que l'on
bascule au groupe 1 pour taper la lette de base). La plupart des implantations
de cette touche font qu'elle agit de la même manière qu'une
touche de sélection du niveau 2 ou du niveau 3 pour permette de
saisir les caractères se situant à la droite des touches
alphanumériques (en bleu sur le clavier). Les majuscules du groupe
2 sont alors tapées en appuyant sur la touche de changement de groupe
(en bleu) et sur la touche de sélection du niveau 2 (touche «
majuscule » traditionnelle, ou « shift ») avant d'appuyer
sur la touche du caractère désiré.
° (rond
haut) qui permet de taper les caractères Å et å (quand
on tape un A ou un a par après) :
~ (tilde
diacritique, à distinguer du « ~ » du groupe 1, qui
n'agit pas comme touche morte)
qui permet de taper les caractères espagnols Ñ et ñ,
de même que les caractères portugais Ã, ã, Õ
et õ.
´ (accent aigu), sur la même touche que le point virgule (ce
n'est pas évident !!!),
qui permet de taper des caractères non-français, utilisés
en diverses langues,
qui comportent un accent aigu : Á, á, Í, í,
Ó, ó, Ú, ú, Ý et ý (en plus du
É et du é, bien sûr).
¯ (macron), utilisé au niveau de conformité C à
la norme canadienne pour écrire certaines lettres
considérées comme savantes. Le niveau de conformité
C allant au delà du clavier québécois,
nous laisserons cela de côté. Le macron peut être obtenu
seul en le faisant suivre d'un espace,
puisque aucune lettre du groupe 2 ne comporte cet accent sur un clavier
québécois.
dans le groupe 1 :
`
(accent grave, sur la même touche que l'accent circonflexe,
ce qui n'est pas évident non plus !!!), permet de composer les caractères
suivants :
À, à, È, è, Ì, ì, Ò, ò,
Ù, ù (vous aurez noté que les caractères français
de cette liste sont tous aussi
accessibles directement dans le groupe 1.
^ (accent circonflexe), pour les caractères français Â,
â, Ê, ê, Î, î, Ô, ô, Û
et û.
¨ (tréma), pour les caractères français Ë,
ë, Ï, ï, Ü, ü, Ÿ, ÿ et les caractères
allemands et scandinaves Ä, ä, Ö et ö.
Y a-t-il des ressources pour faciliter
l'usage des symboles pour ceux qui écrivent de la documentation
?
Les symboles internationaux utilisés sur le
clavier québécois peuvent être utilisés dans
la documentation des applications informatiques. Bien que l'on puisse se
contenter d'images, une police de caractère de format « True
Type » (du genre couramment utilisé sous Windows et sur Mac)
a été confectionnée par Michael Everson. On peut trouver
ce partagiciel
et la notice
qui l'accompagne en cliquant sur les hyperliens de cette phrase.
Voir le site
de l'OLF qui tient ces renseignements à jour.
La norme internationale ISO/CEI 9995-3 a été révisée pour inclure le symbole EURO, dont l'usage est appelé à croître même au Québec, notamment en raison de nos échanges privilégiés avec l'Europe francophone, dont la France et la Belgique, qui passeront définitivement à l'usage concret et définitif de cette devise dès janvier 2002 (le franc français n'aura plus cours légal en France à partir du 17 février 2002). On n'a pas définitivement établi au Canada si l'on inclura l'EURO dans le groupe 1. La question se pose aussi pour les ligatures Æ et Œ, qui gagneraient sans doute à être accessibles dans le groupe 1 en plus du groupe 2.
La touche du module d'édition réservée à la fonction du séparateur décimal, gagnerait aussi à être étiquetée sur un clavier québécois en vertu du nouveau symbole international représentant cette fonction. Voir ISO/CEI 9995-7 pour une discussion approfondie de ce symbole, qui représente une fonction de saisie et non un caractère de présentation. L'usage double au Québec du point ou de la virgule comme séparateur décimal selon les usages commerciaux nord-américains ou les conventions internationales a posé des problèmes de saisie dans le passé avec certains logiciels. Le symbole international rappelle que la saisie d'un nombre ne devrait pas dépendre de sa représentation externe. Un nombre est en effet une entité conceptuelle pour laquelle beaucoup de représentations sont permises selon les circonstances.
La norme canadienne verra sans doute certaines petites modifications de cet ordre au cours des prochaines années. Quant au fait de modifier l'attribution des caractères sur certaines touches, il semble qu'il y ait un consensus pour ne pas faire de changements, ce qui irait à l'encontre du but de normalisation, et ce, malgré certains inconvénients connus (notamment le mauvais positionnement de l'apostrophe, qui engendre plusieurs erreurs de frappe où la virgule est saisie à sa place). Il est concevable que de telles erreurs puissent un jour être corrigées plus ou moins automatiquement, notamment dans les logiciels de traitement de texte.
La disponibilité croissante du jeu universel de caractères (norme ISO/CEI 10646, ou Unicode) pourrait aussi permettre d'utiliser un clavier québécois qui serait conforme au niveau C à la norme canadienne. Ce niveau de conformité meuble complètement le groupe 2 pour soutenir plus de 40 langues européennes utilisant l'alphabet latin. Au-delà de l'alphabet latin, il faut recourir à différentes méthodes de saisie nationales pour optimiser la saisie. Notons finalement qu'une méthode internationale définie dans la norme ISO/CEI 14755 a été proposée comme la méthode du pauvre pour saisir tous les caractères mondiaux, lorsque l'on en a besoin occasionnellement.