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Noms géographiques du Canada Ressources naturelles Canada |
Principes et directives pour la dénomination des lieux (1990)
Principes directeurs
Annexes
- Annexe 1 - Lignes directrices pour l'usage officiel des toponymes étrangers au Canada
- Annexe 2 - Lignes directrices pour l'attribution des noms de montagnes
- Annexe 3 - Les langues officielles et les toponymes - application à la cartographie fédérale
- Annexe 4 - Abréviations et symboles pour les noms des provinces et des territoires
Directives générales
- Façon de proposer un nouveau nom ou un changement de nom
- Où peut-on s'adresser pour obtenir des renseignements concernant les lignes de conduite et les principes en matière de toponymie
Principes directeurs
Principe 1 - Noms régis par un texte de loi
Sont reconnus tous les noms de municipalités, de circonscriptions territoriales, de réserves, de parcs et ceux de toutes les autres entités juridiques établies par le gouvernement compétent ou à la suite d'une loi adoptée par ce même gouvernement.
NOTES:
- Ce principe impose le respect de la forme orthographique et
linguistique des toponymes faisant l'objet d'une loi adoptée par les
gouvernements fédéral, provinciaux ou territoriaux. Une telle disposition
concernant les noms officiels a été confirmée par la circulaire n 1983-58
du Conseil du Trésor (Annexe 3).
- a) Le toponyme Newfoundland est statutaire, comme c'est le cas pour la forme française Terre - Neuve. Le nom de sa capitale St.John's, est aussi sanctionné par la loi, mais la forme française Saint- Jean, n'est pas
autorisée, même si elle se retrouve parfois accidentellement et malencontreusement dans des textes de loi.
- b) Saint John au Nouveau-Brunswick est la forme prévue par la loi pour ce toponyme, la forme Saint-Jean ne possédant aucun statut officiel.
- c) Au Québec, Saint-Jean-sur-Richelieu, est un nom officiel; le fait de rencontrer St. Johns dans la version anglaise d'un texte de loi ne donne aucun statut officiel " cette autre forme du toponyme.
- d) Une erreur d'orthographe dans l'épellation d'un nom employé dans des descriptions faisant partie d'une loi (p. ex. « Miln Point » au lieu de Milne Point (T.N.-O.), et « Sainte-Clothilde » au lieu de Sainte-Clotilde, Qué.) n'affecte en rien l'orthographe officielle du nom.
- En 1987 une seule municipalité du Canada possédait un nom ayant deux
formes officielles différentes en français et en anglais, soit Grand-Sault
ou Grand Falls, au Nouveau-Brunswick. Toutes les autres municipalités ne
possèdent qu'une seule forme autorisée, par exemple Trois-Rivières
(Qué.), Sept- Îles (Qué.), The Pas (Man.).
- Les ministères et organismes des gouvernements fédéral et provinciaux
sont encouragés à consulter les autorités toponymiques respectives des
provinces et des territoires lorsque vient le temps de trouver un nom pour
une nouvelle municipalité, un nouveau parc, un nouveau refuge de gibier, un
nouveau refuge d'oiseaux ou toute autre division foncière déterminée par
une loi.
- a) En 1970 le ministère des Affaires municipales du Nouveau-Brunswick a
proposé la création du village de Nackawick à l'embouchure de la
rivière Nackawic. Bien qu'il ait déjà existé près de là un bureau de poste
portant le nom Nackawick, de 1862 à 1915, l'autorité toponymique
provinciale a encouragé les autorités du village à accepter la graphie
Nackawic, soit l'orthographe approuvée pour le cours d'eau en 1901.
Principe 2 - Noms implantés dans l'usage
Il faut accorder la priorité aux toponymes qui sont depuis longtemps
implantés dans l'usage local. Ce principe doit prévaloir à moins de
bonnes raisons contraires.
NOTES:
- Dans la normalisation des noms géographiques, la priorité doit être
accordée aux noms employés par les habitants des lieux ainsi qu'aux
toponymes abondamment utilisés sur les cartes officielles et dans les
divers documents gouvernementaux.
- a) Il existe en Alberta un usage reconnu
depuis longtemps en ce qui concerne le toponyme Castle Mountain. En
1946,
la Commission géographique du Canada rebaptisait ce mont du nom de Mount
Eisenhower; ou, des efforts persistants de la part du public ont fini par
convaincre les autorités toponymiques de rétablir l'appellation Castle
Mountain, ce qui a été fait en 1979, tout en réservant l'appellation
Eisenhower Peak au sommet le plus en évidence.
- b) En 1765, Samuel Holland désigna du nom d'Eglington Cove un
endroit
situé à 10 kilomètres à l'ouest de Souris (Î.-P.-É.), en l'honneur du
dixième comte d'Eglinton. Malgré la création en 1859 d'un district
scolaire portant le nom d'Eglington, et l'emploi d'Eglington
Cove en 1880
dans un atlas de la province produit par la J.H. Meacham and Company, la
Commission géographique autorisa la forme Eglinton Cove en 1934, par
respect pour le comte du même nom. Une enquête toponymique effectuée en
1966 vint confirmer la préférence générale pour Eglington Cove, c'est
pourquoi cette dernière forme fut rétablie.
- c) En 1765, le Monckton Township, (N.-B.) fut baptisé en
l'honneur de
Robert Monckton (1726- 1782), mais le nom fut changé en Moncton
Parish en
1786. La municipalité de Moncton ne devait être constituée qu'en
1855. En
1930, le conseil de ville modifia l'orthographe du nom en Monkton
pour se
conformer à l'orthographe originale du nom de Robert Monckton. Outrée, la
population réclama immédiatement le rétablissement de l'orthographe
Moncton.
- d) En Ontario, Colpoy's Bay tenait son nom de Sir Edward
Colpoys, un
amiral britannique du XIXe siècle. Même si l'apostrophe ne faisait pas
partie du nom original, la Commission de toponymie de l'Ontario sanctionna
en 1978 la forme qui avait préférence dans l'usage local.
- Lorsque des formes consacrées depuis longtemps sur des cartes et dans
des documents viennent en conflit avec un usage local prédominant et bien
répandu, ce dernier principe doit prévaloir à moins que ne soient
démontrés des risques de confusion, que des formes dérogatoires ou
péjoratives puissent en résulter, ou que, pour une quelconque autre
raison, certains toponymes d'origine locale ne soient pas considérés
satisfaisants par l'autorité toponymique compétente.
- a) En 1965, une
enquête révéla que la rivière Credit en Ontario possédait trois affluents
portant tous le nom West Branch. Pour éviter toute confusion, on leur
donna respectivement les appellations officielles Credit River (Georgetown
Branch), Credit River (Erin Branch), et Credit River (Alton
Branch). Par
la suite, en 1977, l'affluent de Georgetown devenait Credit River West
Branch.
- b) Au Nouveau-Brunswick, une enquête menée au cours des années 60
révéla que la Kouchibouguacis River portait le nom de rivière
Saint-Louis
à son embouchure et de rivière Française à partir du milieu de son
cours
jusqu'à sa source. Les deux noms furent donc sanctionnés en 1971, mais en
1979, le nom historique fut restauré parce que l'on estima que deux noms
différents pour un seul cours d'eau risqueraient de semer la confusion
auprès des utilisateurs.
Principe 3 - Noms donnés par d'autres organismes
Sont acceptés les noms d'installation établis par les autorités postales,
les compagnies de chemins de fer et les principaux services publics,
pourvu qu'ils soient conformes aux autres principes. Sont aussi acceptés
les noms de divisions foncières établis par les ministères fédéraux,
provinciaux et territoriaux, pourvu qu'ils respectent aussi les autres
principes. Les différents ministères et organismes sont vivement
encouragés à communiquer librement avec les autorités toponymiques
compétentes.
NOTES:
- Un certain nombre d'institutions publiques et privées comme la
Société canadienne des postes et les sociétés ferroviaires ont des raisons
précises (p. ex. préférence locale, répétition) pour employer des noms qui
s'écartent des toponymes établis sur place. De tels noms doivent être
acceptés par les autorités toponymiques compétentes et ce sont ces noms
qui doivent être employés sur les cartes ainsi que dans les bases de
données toponymiques et les répertoires officiels.
- a) En guise d'exemple
de nom de bureau de poste dont l'orthographe diffère du nom municipal, on
peut mentionner Verigin en Saskatchewan, où le nom du village est Veregin.
Comme exemple de nom de gare dont l'orthographe est différente, on peut
citer le cas de Shippigan au Nouveau-Brunswick, où le nom de la ville et
celui du bureau de poste sont Shippagan.
- b) Comme autre exemple où des
variantes sont en usage pour le même nom, nous relevons le village de
Beebe plain au Québec, où le nom du bureau de poste est Beebe tandis que
le nom de la gare est Beebe Junction.
- c) Il existe de nombreux exemples où
des noms d'installations diffèrent du nom de la communauté. Tel est le cas
du nom de la gare Snedden située dans la localité Blakeney
comté Lanark
(Ont.), ou encore du nom du bureau de poste de Newport dans la
localité de
Brooklyn, comté de Hants (N.-É.), ou encore du nom Belfast
attribué au
bureau de poste dans la localité d'Eldon (Î.-P.É.). De telles
différences
sont déconseillées lorsque de nouvelles installations sont mises en place.
- Les organismes publics et privés sont encouragés à consulter les
autorités toponymiques compétentes avant de donner des noms à des
installations comme les bureaux de poste, les gares de chemin de fer, les
barrages, les réservoirs, les routes, les écluses, les canaux et même les
bâtiments. Au Québec, la loi oblige même d'autres organismes à s'entendre
avec la Commission de toponymie du Québec dans l'attribution de noms à
leurs installations. Quelques autorités toponymiques compétentes d'autres
provinces et territoires se font connaître par une publicité active et
essaient d'obtenir un accord sur les noms avant que les organismes publics
et privés les diffusent.
Principe 4 - Désignation d'une entité dans toute son étendue
Toute décision prise à la suite d'une proposition de nom pour une entité
naturelle ou un élément anthropique doit préciser les limites
géographiques de l'entité ou de l'élément auquel le nom se rapporte. Il
faudrait par la suite éviter d'approuver des noms différents comportant le
même générique pour désigner une partie de ce qui doit être considéré
comme une seule et même entité.
NOTES:
- Le principe vise à décourager l'emploi de plusieurs noms
comportant le même générique pour des parties différentes d'une même
entité. Dans la nouvelle désignation d'un cours d'eau, d'une montagne ou
d'une entité assimilable, l'entité complète qui reçoit un nom doit être
clairement identifiée sur la meilleure carte topographique ou marine
disponible (Annexe 2).
- a) En 1848, Robert Campbell donna le nom de Lewes
River à la source du fleuve Yukon, cette partie du fleuve entre le lac
Tagish et son point de confluence avec la rivière Pelly. Même si en 1898
la Commission géographique du Canada acceptait le nom Lewes River,
il fut
rejeté en 1945 alors que l'on prolongea le parcours du fleuve Yukon en
incluant cette source.
- Il n'est cependant pas nécessaire d'attribuer le nom d'un cours d'eau
jusqu'à sa source la plus reculée, s'il est entrecoupé de lacs importants,
ou si aucune des sources n'est localement désignée du même nom.
- a) Comme
exemple de double appellation pour une même entité, on peut mentionner le
cas de Petitcodiac River au Nouveau-Brunswick. En amont du village de
Petitcodiac la rivière prend le nom de North River.
- Il arrive parfois que certaines entités considérées comme uniques
possèdent deux ou plusieurs noms officiels pour leurs différentes parties.
Il faut alors respecter de tels noms; l'étendue de chaque partie doit être
nettement indiquée sur une carte ayant l'échelle la plus appropriée et
cette carte doit être conservée dans les dossiers des autorités
toponymiques.
- a) En Colombie-Britannique, les détroits appelés Discovery
Passage et Johnstone Strait sont en réalité les noms de deux
parties
différentes du même chenal qui sépare l'Île de Vancouver de la terre
ferme.
Principe 5 - Utilisation des noms de personnes
Le nom d'une personne ne doit pas être attribué à moins qu'il ne
soit dans l'intérêt public d'honorer cette personne en donnant son nom à
une entité géographique. La personne honorée doit avoir apporté une
contribution importante à la région où l'entité est située et son nom ne
devrait normalement être attribué qu'à titre posthume. On ne doit pas se
servir du nom d'une personne vivante, à moins de circonstances tout à fait
particulières. Ainsi, le fait pour une personne d'être propriétaire d'un
terrain ne justifie aucunement l'emploi de son nom pour désigner une
entité géographique se trouvant sur ledit terrain. Lorsque des noms déjà
passés dans l'usage local sont dérivés de noms de personnes, soit vivantes
ou décédées, le principe 2 a priorité.
NOTES:
- Dans le passé, on attribuait souvent le nom de personnes
vivantes à des entités géographiques et à des lieux habités. Depuis les
premiers temps de la colonie jusqu'au milieu du siècle actuel, il était
fréquent de baptiser un lieu du nom de bienfaiteurs, des membres
d'équipage d'un navire, des membres d'une expédition, d'aides-arpenteurs
et des autres membres de la famille laissés à la maison.
- a) Il est parfois
arrivé qu'une entité ayant reçu le nom d'une personne vivante ait acquis de
l'importance, comme Kirkland Lake (Ontario), baptisé en 1914 du nom d'un
sténographe de la Direction des mines à Toronto.
- b) Il arrive que
certaines entités soient baptisées en l'honneur de personnes menant encore
une très active carrière. C'est notamment le cas du nom Mount Peters
(Alb.) donné en 1928 d'après F.H. Peters, pendant que celui-ci était
arpenteur général du Canada; il resta en fonction jusqu'en 1948.
- Au cours des dernières années, la plupart des organismes provinciaux de
toponymie et des membres du CPCNG se sont montrés prudents dans l'emploi
des noms de personnes, en s'assurant que les personnes en question sont
décédées depuis un an avant de considérer leurs noms pour une désignation
commémorative.
- a) Le 2 novembre 1982, la Commission de toponymie du Québec
a décidé d'attribuer le nom de madame Thérèse Casgrain à une montagne de
Charlevoix. Le mont Thérèse-Casgrain, est situé neuf kilomètres au
nord de La Malbaie. Madame Casgrain, qui est morte le 2 novembre 1981, a
consacré sa vie à la défense de la justice sociale et des droits des
femmes.
- Dans le passé, maintes entités géographiques ont été baptisées du nom
de membres de la famille royale et de personnalités de la scène nationale
ou internationale; toutefois, il n'existait souvent aucun lien entre
l'entité visée et la personne ainsi honorée. La plupart des
administrations découragent maintenant ce genre de dénomination, à moins
que les noms soient déjà passés dans l'usage local (principe 2) ou qu'ils
soient dérivés du nom de personnes étroitement liées à la région en
question.
Principe 6 - Approbation de noms pour des entités innommées
Pour approuver les noms des entités innommées et pour lesquelles il
n'existe aucun nom dans l'usage local, on recommande d'utiliser les
sources suivantes : toponymes descriptifs appropriés aux entités, noms de
pionniers, ou de personnes mortes à la guerre, noms rappelant des
événements historiques relatifs à la région et noms provenant des langues
autochtones que l'on associe communément ou officiellement à la région en
général.
NOTES:
- Il est plutôt rare que les autorités toponymiques prennent
l'initiative d'attribuer des noms. Elles s'appliquent plutôt à faire
enquête pour déterminer, avant d'évaluer de nouvelles propositions, si des
noms locaux, particulièrement ceux qui sont employés par des autochtones,
ne seraient pas déjà consacrés par l'usage.
- Elles acceptent volontiers les demandes des autorités locales, des
expéditions alpines, des équipes d'arpentage, des sociétés minières et
d'autres groupes analogues; tous sont encouragés à communiquer avec
l'autorité toponymique compétente pour déterminer si certaines entités
sans désignation sur les cartes ne posséderaient pas déjà un nom officiel.
- a) Pour ce qui est des noms intimement liés à l'ensemble d'une
région, on peut mentionner : Larsen Sound dans l'Arctique en l'honneur du
capitaine Henry Larsen, qui a commandé pendant plusieurs années le ST. ROCH, un
navire de patrouille de la GRC; de même que le Mount Jimmy Simpson
(Alb.), en l'honneur d'un guide réputé des parcs nationaux de Banff et de Jasper.
- De manière générale, les noms proposés qui n'ont d'importance que pour
des groupes spécifiques ou les noms qui n'ont rien à voir avec la région
sont inacceptables.
- a) Comme exemple de noms rejetés, on peut mentionner
Bad Foot Mountain et Watermelon Mountain en raison de leur
caractère banal et parce que ces noms n'avaient d'importance que pour un petit groupe de
personnes.
- L'emploi arbitraire de certains noms dans les publications ne garantit
en rien qu'ils seront adoptés par une autorité toponymique.
- Les noms de pionniers ou de promoteurs en vue dans leur milieu sont
souvent retenus pour des désignations commémoratives.
- a) En 1986, le nom Schwartz Lake a été donné dans le nord de la Saskatchewan pour honorer
Henry et Mary Schwartz, des pionniers dont les familles se sont établies en
Saskatchewan en 1910.
- Plusieurs milliers de Canadiens morts à la guerre ont vu leurs noms
commémorés dans des entités géographiques. Chacune des autorités
toponymiques provinciales et territoriales possédant des listes de
personnes mortes lors de la Seconde Guerre mondiale peut y choisir des
noms appropriés.
- a) Le 5 mai 1949, un groupe de trois lacs du nord du
Manitoba a reçu le nom de Mynarski Lakes pour honorer O/P Andrew
Charles Mynarski. En 1944, en France, il avait aidé à sauver un camarade coincé
dans un bombardier Lancaster en flammes et, pour son exploit, il reçut la
Croix Victoria à titre posthume.
- Lorsqu'il n'existe aucun nom, les dictionnaires et les lexiques de
langues autochtones ainsi que les documents historiques de la région
fournissent souvent des noms appropriés.
- a) En 1971, un réservoir a été créé à l'embouchure de la rivière Avon en Nouvelle-Écosse. Le toponyme Pesaquid Lake a été approuvé pour cette entité. Le toponyme
provenait du nom micmac employé pour le site de Windsor, une ville située à proximité.
- b) Lorsque le lac Mactaquac fut créé dans les années 60 à la faveur d'un
barrage de retenue érigé dans la vallée de la rivière Saint-Jean, de
nombreuses entités géographiques nouvelles ont vu le jour. Le mot
Scoodawabscook Bend a été choisi pour une courbe prononcée du lac.
Le mot « Scoodawabscook » est dérivé du nom malécite attribué au ruisseau Longs
situé tout près.
Principe 7 - Formation et caractéristiques des noms
Les noms géographiques doivent être des mots reconnaissables ou des
combinaisons acceptables et ils doivent être de bon goût.
NOTES:
- De manière générale, les noms qui sont composés à partir de
combinaisons de mots affectés ou incongrus, y compris l'union de mots de
langues différentes et le fusionnement de prénoms à des noms de famille
sont refusés.
- a) Comme exemple de combinaison inacceptable de mots, on
peut mentionner Gowythgas Mountain, qui a été rejeté en 1979 dans
le cas d'une entité du Yukon.
- On accepte rarement les noms dérogatoires ou discriminatoires au point
de vue de la race, du sexe, de la couleur, de la croyance, des attaches
politiques et d'autres facteurs sociaux. Lorsque de tels noms ont été
antérieurement approuvés et que des objections ont été soulevées
concernant le maintien de leur emploi, des mesures appropriées ont été
prises afin de les remplacer.
- a) Par exemple, le remplacement en 1966 de
Nigger Island près de Belleville (Ont.) par Mekatewis Island.
- Autrefois, les noms jugés encombrants et imprononçables étaient
raccourcis ou rejetés. Depuis quelques années, les autorités toponymiques
se montrent plus ouvertes à l'approbation de toponymes comportant des
spécifiques démesurément longs.
- a) Par exemple,
Pekwachnamaykoskwaskwaypinwanik Lake au Manitoba et l'Île
Kuchistiniwamiskahikan au Québec.
- Les noms de compagnies ou de produits commerciaux sont habituellement
rejetés pour ne pas servir de réclame à une entreprise commerciale ou
industrielle.
- a) Par exemple, on a rejeté le nom Irvco proposé en 1968
pour une voie ferrée d'évitement au Nouveau-Brunswick parce qu'il aurait
rappelé la pétrolière Irving.
Principe 8 - Formes linguistiques et traduction
Un nom doit être adopté dans une seule forme linguistique. bien que
d'autres formes puissent être acceptées lorsqu'elles sont en usage et
lorsqu'elles sont sanctionnées par l'autorité toponymique compétente. Un
nom doit être écrit dans l'alphabet romain autant que possible. Lorsqu'un
nom est dérivé d'une langue autre que le français ou l'anglais, sa forme
écrite doit être admise par des experts en linguistique dont l'opinion
éclairée est acceptable par les autorités toponymiques compétentes et par
le groupe linguistique concerné. Les noms de certaines entités
géographiques d'intérêt pancanadien, établis par le Conseil du Trésor en
1983, sont reconnus tant en français qu'en anglais pour leur emploi sur
les cartes fédérales et dans les textes fédéraux.
NOTES:
- Les noms d'origine inuit et amérindienne doivent normalement être
approuvés dans une orthographe romaine, avec des lettres normales et les
signes diacritiques disponibles.
- a) Dans certains noms d'origine
autochtone en Colombie-Britannique l'apostrophe est employés pour indiquer
le coup de glotte. Exemples : ‘Adade Yus Mountain et K'iIsland.
- L'élément spécifique d'un nom dérivé d'une autre langue possédant un
alphabet romain doit respecter la forme romanisée traditionnelle de tels
noms, y compris les signes diacritiques appropriés.
- a) Exemples de noms
comportant un spécifique issu d'une autre langue : Müller Ice Cap
(T.N.-O.), canton Würtele (Que.) et Cañon Fiord (T.N.-O.).
- Les seuls noms géographiques portés sur les cartes fédérales sont ceux
qui sont approuvés par le CPCNG ou qui font partie de la liste annexée à
la circulaire 1983-58 du Conseil du Trésor (Annexe 3).
- a) Sur une carte bilingue, il faut indiquer à la fois Fleuve Saint-Laurent et St.
Lawrence River, de même que Rivière Rouge et Red River, parce que
ces toponymes font partie de la liste des noms pancanadiens du Conseil du Trésor.
Autrement, seuls les noms approuvés par les autorités toponymiques
compétentes doivent être portés sur les cartes fédérales officielles.
- b) Dans le cas où deux cartes fédérales unilingues sont produites, ces
cartes doivent porter des noms comme Williston Lake (C.-B.), Missouri
Coteau (Sask.), Notre Dame Bay (T.-N.), Lac la Martre (T.N.- O.),
Rivière aux Marais (Man.), Lac Seul (Ont.), Rivière aux Outardes
(Qué.) et Gros Morne (T.-N.) en français et en anglais.
- Dans les noms géographiques employés dans les textes fédéraux, les
termes génériques peuvent être traduits. Des suggestions de termes
équivalents dans chacune des deux langues officielles du Canada sont
énumérés dans le Glossaire des génériques un usage dans les noms
géographiques du Canada, un ouvrage produit conjointement en 1987 par le
CPCNG et le Bureau des traductions.
- a) Dans un texte narratif, Wilson Pont (Ont.) devient pointe Wilson, tandis que étangs Morin (N.- B.)
peut s'écrire Morin Ponds en anglais.
- Dans les noms géographiques employés dans les textes fédéraux,
l'élément spécifique ne doit pas être traduit. Aucun élément d'un nom de
lieu habité ne doit être traduit.
- a) Ainsi, Crowsnest Pass (Alb., C.-B.)
doit devenir col Crowsnest dans un texte en français et non col du
Nid de Corbeau, tandis que rivière La Reine (Ont.) pourra devenir La
Reine River dans un texte en anglais.
- b) Les noms de lieux habités doivent rester tels
quels (i.e. non-traduits) tant dans les textes en français qu'en anglais.
Des exemples du comté de Digby (N.-É.) illustrent ce point : Church
Point, Grosses Coques, Belliveaus Cove et New
France.
- Les noms géographiques de certaines entités peuvent conserver leur
forme originale sans même la traduction du générique. Un terme descriptif
peut être ajouté pour préciser la nature réelle de l'entité.
- a) Comme
exemples de rétention du générique français dans un texte en anglais, on
peut mentionner Lac Saint-Jean et Îles de la
Madeleine (avec majuscule au générique).
- b) Hells Gate (C.-B.) et Turtles Back (Man.)
sont des exemples de cas où les génériques anglais peuvent être conservés dans un texte en
français.
- c) Dans un texte en anglais, le toponyme Le Nid d'Aigle, une
colline dans le comté de Pontiac au Québec, pourrait être accompagné du
terme < hill » pour indiquer la nature de l'entité.
- d) Dans un texte en français, le toponyme Giant Steps qui désigne en réalité une
succession de chutes en Alberta pourra être précédé du terme « chutes » pour préciser la
nature de l'entité.
Principe 9 - Normes orthographiques en français et en anglais
L'orthographe des noms géographiques ainsi que l'emploi des accents
appropriés doivent être conformes aux règles de la langue utilisée. En
anglais, l'emploi des traits d'union et de l'apostrophe d'appartenance
doit être approuvé seulement lorsqu'il est conforme à l'usage établi et
courant.
NOTES:
- Dans les noms approuvés en anglais, tous les mots doivent normalement
être épelés au complet, avec majuscule aux lettres initiales de chaques
mot, sauf dans le cas des articles et des particules compris à l'intérieur
des noms.
- a) Frenchman River Wildlife Refuge (Sask.) et Solomons Temple
Islands (T.N.-O.) sont des exemples de noms dont toutes les lettres
initiales prennent la majuscule.
- b) Lake on the Mountain (Ont.) et Sons of
the Clergy Islands (T.N.-O.) sont des exemples dans lesquels les articles
et les particules compris à l'intérieur des noms prennent une minuscule.
- Dans les noms approuvés en français, la règle des majuscules est
analogue, si ce n'est que dans un texte seuls les éléments du spécifique
portent la majuscule initiale, ce qui donnera par exemple rivière du
Monument (Qué.) mais Petite rivière du Monument (Qué.).
D'ordinaire, dans les textes en anglais, le premier mot du nom français porte la majuscule.
- Les noms composés d'entités de nature administrative comportant un
élément ou plus en français doivent prendre des traits d'union à moins que
les autorités compétentes les aient approuvés sans trait d'union. Un
article ou une préposition placés en tête d'un nom ne sont pas suivis du
trait d'union. En français, on doit mettre les accents sur les
majuscules.
- a) Pointe-Sapin-Centre (N.-B.), Durham-Sud (Qué.) et
Saint-Jean-Baptiste-de-l'Îsle-Verte (Qué.) sont des exemples de noms
prenant le trait d'union.
- b) Lac la Nonne (Alb.), Ste. Amélie (Man.) et
Sault Ste. Marie (Ont.) sont des exemples de noms de lieux habités
approuvés sans traits d'union.
- c) La Coulée (Man.) et De Beaujeu (Qué.)
sont des exemples de noms, un commençant par un article et l'autre par une
proposition et ne comportant pas de traits d'union.
- d) Les Éboulements (Qué.) et Île-à-la-Crosse (Sask.) sont deux noms illustrant
l'emploi des accents sur les majuscules.
- En français, le générique et le spécifique ne sont pas reliés par des
traits d'union. On aura ainsi Ruisseau Doré (Qué.) et Monts
Deloge (Qué.).
- Les traits d'union doivent être évités dans les toponymes non
administratifs de langue française sauf dans le cas où le terme comporte
déjà un trait d'union avant même de faire partie du toponyme, par exemple
Ruisseau de la Pointe Horse (Qué.), mais Rivière Brûle-Neige
(Qué.) et Anse du Chap-Chat (Qué.).
- Les éléments spécifiques comportant en français deux noms de famille,
ou un nom de famille précédé du prénom, ou des noms accompagnés de titres
prennent le trait d'union, par exemple Ruisseau Léopold-Caron
(Qué.) et Pointe Louis-XIV (Qué.).
Principe 10 - Uniformité orthographique des noms
Les noms de même origine donnés à diverses installations de service dans
une localité doivent être conformes au noms officiel de la localité. Les
mêmes spécifiques qui se retrouvent dans des noms différents employés pour
désigner des entités parentes ou voisines doivent respecter une
orthographe unique.
NOTES:
- Dans de nombreux cas, des consultations locales ont permis
d'uniformiser les noms de localités et les noms des diverses installations
qu'on y trouve.
- a) Dans les années 60, le village partiellement autonome
de Monkland dans l'Est ontarien a été appelé Monklands par le
Canadien Pacifique et Monckland Station par le ministère des Postes. En
1966, une consultation menée auprès des usagers de la poste a révélé une préférence
pour Monkland, si bien que le CP a accepté de procéder au changement
donnant à la gare la même forme de nom.
-
- b) En 1986, la municipalité de Saint-Tharcisius au Québec demanda que l'orthographe Saint-
Tharsicius employée pour le nom du bureau de poste soit modifiée de manière à
correspondre à celle de la municipalité. Le changement est intervenu au
printemps de 1987.
-
- Les spécifiques des toponymes désignant des entités parentes ou
voisines qui dérivent d'une même source doivent respecter une forme et une
orthographe uniques.
- a) Comme exemple hypothétique, si un cours d'eau
portait le nom de Sandcherry Creek, il faudrait éviter les formes
Sand Cherry Lake et Sand Cherries Cove pour des toponymes du
voisinage.
-
- b) En juillet 1974, l'orthographe du spécifique dans Wakwayowkastic River en
Ontario a été modifiée de manière à donner Wekweyaukastik River.
Par la suite, l'orthographe du toponyme Wakwayowkastic Rapids a été à son
tour modifiée en Wekweyaukastik Rapids par souci d'uniformité.
-
Principe 11 - Répétition
Lorsqu'il y a répétition de toponymes établis ou que des toponymes
semblables par le son et l'orthographe peuvent porter à confusion, l'avis
des autorités locales est demandé pour arriver à différencier ces
toponymes. Quand de nouveaux noms sont donnés, il faut chercher à éviter
le double emploi d'un toponyme dans la mesure où cela risque de porter à
confusion.
NOTES:
- Au cours de la première moitié du XXe siècle, on s'est beaucoup
inquiété au sujet de la répétition des noms de lieux habités dans une même
province et de la répétition des noms d'entités naturelles situées à
l'intérieur d'une même région. Un grand nombre d'entités possédant les
toponymes Mud Lake, Trout Lake et Long Lake ont été
rebaptisées, souvent sans consultation de la population locale.
- a) Plusieurs noms de lieux habités du Québec sont identiques, mais il est laissé à la Commission de
toponymie et aux divers organismes de service le soin de déterminer leurs
propres façons de distinguer un endroit d'un autre.
- b) Au Nouveau-Brunswick, il existe deux endroits appelés Evangeline, tandis
qu'à l'Île-du-Prince- Édouard, deux localités portent le nom de Baltic;
pendent ce temps, la Nouvelle-Écosse a trois Brooklyn et Terre-Neuve plusieurs
répétitions de noms de lieux habités, notamment des Seal Cove et des
Little Harbour.
- c) La répétition des toponymes dans l'ouest et le
nord du Canada est moins généralisée, peut-être parce qu'un plus grand soin a été
pris dans la désignation des lieux au cours des cent dernières années afin
d'assurer un meilleur acheminement du courrier et des marchandises.
- Au cours des dernières années, le principe a été assoupli pour
permettre la répétition de toponymes désignant des entités naturelles et
des éléments anthropiques lorsqu'il n'existe aucun risque de confusion
locale.
- a) En 1936, la Commission géographique du Canada a rebaptisé Big
Gull Lake dans le comté de Frontenac (Ont.), en lui donnant le nom
Clarendon Lake, nom emprunté du canton dans lequel le lac se trouve en
partie. En 1962, le nom Big Gull Lake a dû être rétabli, par suite
d'unedemande formulée par les habitants de la région et les propriétaires de
chalets.
- b) Près de Belleville (Ont.), il existe une localité appelée
Marysville. Pendant ce temps, à 60 kilomètres plus à l'est dans l'Île
Wolfe, un autre endroit porte le même nom. Il fut donc décidé d'approuver
Wolfe Island comme nom du village non constitué et a cela duré
jusqu'en 1977, année où la Commission de toponymie de l'Ontario approuva l'emploi
de Marysville, tout en retenant Wolfe Island comme nom du
bureau de poste.
Principe 12 - Terminologie Générique
De manière générale, un toponyme comprend à la fois un terme
spécifique et un terme générique. Dans un nom géographique nouvellement
approuvé le terme générique devrait correspondre à la nature de l'entité
géographique qu'il désigne. Son utilisation dans un toponyme devrait
également être conforme à l'euphonie et à l'usage. Le terme générique
doit être enregistré en français ou en anglais par l'autorité toponymique
compétente.
NOTES:
- Les termes génériques doivent indiquer le type d'entité désignée.
Ainsi, lorsqu' une vaste accumulation de glace est en réalité un "champ de
glace" plutôt qu'un « glacier » c'est l'expression "champ de glace" qui doit
être approuvée comme élément générique du toponyme. Lorsqu'un cours d'eau
est plus petit que les "rivières" de la même région, il convient alors de
recourir à un autre terme comme "ruisseau" ou "ruisselet" (Annexe 2).
- Normalement, en français, le terme générique précède le spécifique,
comme dans Pointe au Père (Qué.), mais il arrive parfois que certains
adjectifs précèdent le générique comme dans Le Grand Coteau (Qué.).
- En anglais, le générique suit normalement le spécifique sauf dans le
cas des termes "lake", "mount", "cape" et "point" qui peuvent ou précéder ou suivre le
spécifique. D'habitude, le terme "mount"
précède le nom de personne dans un toponyme, comme dans Mount Rundle
(Alb.) et Mount Caubvick (T.- N.).
- Dans la traduction de textes, il faut chercher à employer les
génériques appropriés. Le nouveau Glossaire des génériques en usage dans
les noms géographiques du Canada, préparé conjointement par le Comité
permanent canadien des noms géographiques et le Bureau des traductions du
Secrétariat d'État du Canada, donne des termes équivalents dans chacune
des deux langues officielles du Canada. Cette publication donne aussi la
définition des termes génériques tout en relevant les variations
terminologiques propres aux différentes régions du Canada.
- Lorsque des noms établis depuis longtemps comprennent des termes
génériques qui ne sont pas conformes aux définitions acceptées, les termes
sont habituellement conservés par les autorités toponymiques pourvu qu'ils
soient couramment employés et largement répandus.
- Il est déjà arrivé qu'un nom prenne une forme bilingue du fait qu'on y
trouve à la fois un terme générique en anglais et un autre en français.
Qu'il s'agisse d'un texte ou d'une carte, l'emploi de plus d'un terme
générique dans un même nom est à proscrire. Des formes charnière comme
Pointe aux Cerises Point ou Anse à Ferguson Cove doivent être
évitées.
- Il arrive parfois que le spécifique comprenne un faux générique Blue
Rocks Island (N.-É.) ou Chenal de l'Île au Cochon
(Qué.). De telles formes
sont tout à fait acceptables puisque les génériques sont de toute évidence
ici les mots "island" et "chenal".
- Il arrivera à l'occasion qu'un nom d'origine autochtone comporte un
terme générique fusionné au spécifique et dont le sens est analogue à
celui du générique ajouté, par exemple Mississippi River (Ont.),
Pekwawinneepi Creek (Man.) et Lac Kauskatikakamaw (Qué.). De
tels noms sont toutefois parfaitement acceptables.
Principe 13 - L'utilisation de la terminologie qualificative
On peut utiliser des termes qualificatifs pour distinguer deux ou
plusieurs entités comportant des formes spécifiques identiques. Ces mots
peuvent provenir d'autres entités ou noms locaux, ou peuvent être des
termes comme "nouveau", "petit", "gros", "upper", "new" et "west branch". On
doit toutefois, dans la mesure du possible, pouvoir reconnaître facilement
les nouveaux noms.
NOTES:
- Dans les provinces de l'Atlantique, de nombreux endroits sont
différenciés par des termes qualificatifs, comme Lower Hainesville,
Central Hainesville et Upper Hainesville au
Nouveau-Brunswick, ou encore Leading Tickles South et Leading Tickles West à Terre-Neuve.
Les lacs et les îles sont souvent différenciés par des termes qualificatifs, comme Big
Quill Lake et Little Quill Lake en Saskatchewan, comme
Cornwallis Island et Little Cornwallis Island dans les Territoires du Nord-Ouest, ou
encore Lac Marsoui et Petit lac Marsoui au Québec.
- Lorsque le spécifique d'un toponyme revient souvent, il peut être
commode d'adjoindre un nom de région au toponyme déjà en usage.
- a) Les White Lake sont fréquents dans l'Est ontarien. En 1948, l'un d'eux
a été rebaptisé Ashden Lake parce qu'il se trouvait en partie dans le canton
d'Ashby et en partie dans le canton de Denbigh. Comme la population locale
rejetait le nom créé, il fut rebaptisé Ashby White Lake en 1968.
- Parfois, lorsque la même localité s'est développée en deux parties
distinctes, des noms différents sont nécessaires.
- a) Altona est aujourd'hui un village du Manitoba situé à deux kilomètres au nord de
l'établissement original que les gens de cette région appellent Old
Altona, le nom officiel.
Principe 14 - Les noms de petites entités
Sauf lorsque l'impose l'usage local et historique, l'approbation
officielle de noms pour de petites entités doits s'appuyer sur
l'importance relative de l'entité, son usage et l'échelle des cartes
disponibles.
NOTES:
- Lorsqu'une entité est extrêmement petite, comme dans le cas d'une
cheminée de fée de deux mètres de hauteur sur le flanc d'une montagne, son
nom n'est généralement pas adopté afin d'être ajouté aux répertoires ou
d'être porté sur les cartes. Un tel nom pourrait toutefois se voir
enregistrer dans la base nationale de données toponymiques en tant que nom
non approuvé (Annexe 2)./li>
- Au Canada, il est plutôt rare de rencontrer des entités jugées trop
petites pour voir leurs noms officiellement reconnus. On les retrouve
généralement dans les régions montagneuses et accidentées. Sinon, il est
possible de faire approuver des noms pour presque toutes les entités
situées dans les basses terres ou dans les lacs, rivières et autres
étendues d'eau du Canada. Ces noms entrent alors officiellement en usage.
Les petites entités sous-marines, particulièrement celles qui constituent
un danger pour la navigation, sont généralement pourvues d'un nom
officiel.
Annexes
Annexe 1 - Lignes directrices pour l'usage officiel des toponymes étrangers
Annexe 2 - Lignes directrices pour l'attribution des noms des montagnes
En 1985, le Comité permanent canadien des noms géographiques a
approuvé les lignes directrices suivantes pour l'attribution de noms aux
montagnes (oronymes) et aux entités naturelles assimilables :
Sauf lorsque l'usage local et la tradition historique commandent
une autre solution:
- Les personnes qui soumettent des noms pour désigner des montagnes et
des entités naturelles assimilables doivent, avant de présenter
officiellement leur demande, délimiter lesdites entités sur une carte dont
l'échelle est adéquate.
- Les coordonnées de l'entité désignée doivent correspondre à la zone
circonscrite par la plus haute courbe de niveau. Lorsque des groupes de
deux ou plusieurs courbes atteignent la même altitude, rendant impossible
l'identification d'un sommet distinct, le nom doit être donné à l'espace
circonscrit par la plus haute courbe suivante qui englobe lesdits groupes.
Des entités secondaires peuvent être désignées séparément, pourvu que
l'intensité d'utilisation et de mise en valeur de la zone justifie les
désignations.
- Normalement, les noms de petites entités telles les parois, les
gendarmes, les cheminées, les piliers, etc. ne doivent pas être adoptés
officiellement, bien qu'ils soient inscrits à titre de toponymes non
approuvés dans la base nationale de données toponymiques.
- Le choix du générique doit être approprié à la forme de l'entité, par
exemple, dôme, chaînon, butte, tower, spire, peak, etc.
- De manière générale, en anglais, le terme générique "mount" précède le
terme spécifique lorsque l'entité reçoit le nom d'un particulier.
- Il faut chercher à éviter les formes plurielles, comme "pics", à moins
de ne pouvoir faire autrement.
Liste des noms d'intérêt pancanadien
Annexe 4 - Abréviations et symboles pour les noms des provinces et des territoires
Directives générales
1. Façon de proposer un nouveau nom ou un changement de nom
À moins de circonstances inhabituelles, ni le Comité ni les
autorités toponymiques provinciales ou territoriales ne peuvent prendre
l'initiative d'attribuer des noms. La majorité des nouveaux noms
approuvés proviennent du grand public ou d'organismes divers.
Les particuliers ou les organismes qui envisagent de publier un
ouvrage comportant des toponymes qui ne sont pas encore officiels doivent
soumettre leurs suggestions suffisamment longtemps avant la date de
publication. L'étude de nouveaux toponymes peut exiger un certain temps,
surtout lorsqu'une enquête locale s'impose. La publication de toponymes
qui n'ont pas été autorisés au préalable ne leur conférera pas
nécessairement un caractère officiel.
Les toponymes proposés doivent désigner des entités géographiques
particulières.
Les renseignements suivants accéléreront les prises de décisions :
- les motifs du choix;
- la latitude et la longitude du lieu, soit les coordonnées géographiques, soit les coordonnées du quadrillage modelé sur la projection Mercator transverse universelle (M.T.U.);
- la délimitation précise sur une carte;
- des photographies ou croquis;
- l'origine et l'explication du nom proposé.
Seront aussi accueillis avec plaisir tous renseignements sérieux,
de préférence appuyés par de la documentation, ayant trait notamment aux
erreurs d'usage, d'orthographe ou d'emploi des toponymes sur les cartes
topographiques et marines ainsi que dans d'autres publications.
2. Où peut-on s'adresser pour obtenir des renseignements
concernant les lignes de conduite et les principes en matière de
toponymie, ou pour connaître l'origine et l'utlisation des
toponymes ou encore pour toute question de terminologie toponymique
Toute demande concernant les lignes directrices du Comité ou pour obtenir
ses publications, notamment celles qui font partie du Répertoire
géographique du Canada.
Pour contacter Le Secrétariat (à Ressources naturelles Canada).
Les demandes de renseignements concernant la nomenclature géographique au
Canada, les propositions de nouveaux noms, les changements dans la forme
ou l'orthographe ou les changements à apporter aux noms existants doivent
être soumis comme suit : Membres de la CTC
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