Visite du cimetière du Calvaire à Montmartre (23 octobre 2005)
Niché contre l’église Saint Pierre de Montmartre, le petit cimetière du Calvaire reçoit l’APPL pour sa visite mensuelle. Une fois franchie la majestueuse porte en bronze, on se retrouve dans un enclos délimité à gauche par l’église, dans le fond, par le jardin du calvaire érigé en 1833, derrière nous par le mur donnant sur la place du Tertre. C’est l’enclos funèbre le plus petit de la capitale, à peine six cent mètres carré, c’est aussi le plus vieux, il date de 1801 soit trois années avant le Père Lachaise.
C’est un endroit un peu désolé, suranné et plein de charme aux tombes moussues, usées, ravinées par le temps, beaucoup n’ont plus d’inscription lisible. Cà et là, des noms presque oubliés, des militaires, des prélats, quelques navigateurs dont Bougainville (son cœur repose ici). Il y a aussi des membres de la société Montmartroise, plusieurs Maires, des édiles inconnus dans des tombeaux classiques du début du XIXe siècle. Au milieu, presque incongrue, la tombe du général Dumas, vétéran des guerres de l’Empire, grande tache blanche, récemment restaurée grâce au Souvenir Français, association oeuvrant dans la préservation des monuments militaires.
Le sentiment premier, est un sentiment d’abandon, de mise à l’écart de la vie de la Butte, Pourtant nous parviennent les bruits de la vie, sur la place du Tertre toute proche des bribes de chansons populaires sorties d’une voix faubourienne, le petit train ahanant ses voyageurs d’un jour et ses touristes dans les rues du vieux Montmartre et tout prés, à la toucher, la grande ombre blanche du Sacré Cœur.

La visite est rapide, trop, peut être, le Calvaire, par-dessus le mur, attire les convoitises des visiteuses, on souhaite, l’approcher, le voir de plus prés, fixer sur la pellicule ce moment trop rare (le cimetière est normalement fermé au public) Mais, ce n’est que partie remise, nous reviendrons et ferons plus ample connaissance avec cet endroit romantique.

Régis Dufour Forrestier