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L’ESPAGNE au Père Lachaise

jeudi 16 février 2006.
 

Les Espagnols au cimetière du Père Lachaise

Parmi la cinquantaine de nationalités représentées au Père Lachaise, les Espagnols ne sont pas les moins nombreux.

On les trouve au Père Lachaise à partir de la Restauration (1815) et leur nombre croît jusqu’en 1870.

Le premier monument important est le tombeau du chevalier Mariano d’URQUIJO, ministre puis chez du gouvernement du Roi d’Espagne Joseph Bonaparte, exilé à Paris en 1813. Ce temple circulaire de style néo-classique en marbre blanc (1817, 4éeme division) a servi de premier point de référence aux Espagnols accueillis au Père Lachaise.

Espagnols de la péninsule ibérique et Espagnols d’Amérique latine, mélangés, sont venus se grouper à proximité de ce tombeau dans les 42e ,44e, 45e, et 24e divisions.

Parmi les noms les plus connus figurent celui de l’ancien premier ministre Manuel GOGOY (45e division), du banquier et mécène AGUADO (45e division) qui a donné son nom à une avenue du Père-Lachaise, enfin la famille PALAFOX à laquelle appartenait l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.

D’autres Espagnols également connus ont trouvé place dans les 36e, 38e, 39e et 28e divisions, peu éloignées. Dans cette dernière, dite « Carré des maréchaux napoléoniens » se trouve le tombeau (avec buste de bronze par Bra), récemment restauré par la Ville de Paris, du général et ministre Francisco BALLESTEROS, mort en exil en France en 1832.

Après 1870, si l’on excepte quelques cas particuliers répartis isolément dans l’ensemble du cimetière, il faut attendre la Guerre d’Espagne (1936-1939) pour retrouver une présence Espagnole importante et groupée au Père-Lachaise.

Bien que le président Juan NEGRIN LOPEZ repose dans la 88e division, c’est dans la 97e division, en face du Mur des Fédérés, que sont inhumés plusieurs participants de la Guerre d’Espagne, Espagnols et étrangers, notamment membres des Brigades Internationales, à proximité du tombeau de Francisco LARGO CABALLERO.

Cette même 97e division accueille le Mémorial des Espagnols morts pour la Liberté (environ 35 000 dont 10 000 déportés, principalement à Mauthausen, de 1939 à 1945). Erigé à l’initiative de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques, ce Mémorial est aujourd’hui la propriété de l’Etat Espagnol.

Il doit de ce fait être considéré comme un monument national espagnol.

(Fiche établie à l’occasion de la visite d’une délégation de Barcelone au Père-Lachaise le 12 novembre 2005) Sources : documentation mise gratuitement à la disposition du public à la conservation du cimetière du Père Lachaise.