Lubrifiants, solvants, plastiques… on retrouve les huiles végétales dans de nombreux produits non-alimentaires. Biodégradables et renouvelables, elles font à ce titre partie des matières premières utilisées dans la fabrication de bioproduits.
Qui n’a pas essayé de dégripper une serrure avec de l’huile de cuisine ?
De tout temps, les huiles et les graisses végétales ont servi non seulement à la lubrification, mais aussi à l’éclairage, à la peinture et à bien d’autres usages non alimentaires. Au 20e siècle, ces utilisations traditionnelles ont été reléguées au second plan car, à partir de molécules voisines (chaînes carbonées), les dérivés du pétrole permettaient de fabriquer une multitude de produits équivalents pour un coût moins élevé. Les huiles végétales présentent l’avantage d’être biodégradables et de provenir de matières premières renouvelables. De plus, elles offrent une grande diversité moléculaire (bio-molécules). Certaines plantes produisent des qualités d’acides gras difficiles à obtenir avec des produits d’origine pétrolière. Les huiles les plus demandées actuellement sont d’abord les huiles de palmiste et de coprah qui sont riches en acide laurique, très utilisé dans les lessives. Viennent ensuite les huiles de colza, de tournesol et de lin. En général, les huiles végétales ne sont pas utilisées en l’état. Elles doivent subir des transformations avant d’entrer dans des applications non alimentaires : esters méthyliques, alcools, acides gras…