Quel intérêt a une entreprise qui utilise des terminaux mobiles sous système Android à faire appel à vos services ?

Arnaud Dupuis. Nous les accompagnons et leur proposons un développement personnalisé, adapté à leur métier. On souhaite notamment permettre aux directions des systèmes d'information (DSI) de « reprendre la main », d'avoir à nouveau le contrôle sur les solutions qu'utilisent les salariés de leur entreprise. Lorsqu'ils s'équipent en systèmes grand public, ils n'ont, par exemple, pas de droit de regard sur les mises à jour effectuées par le constructeur : impossible de les valider ou de les empêcher. Il n'est pas même possible de modifier ses applications métiers si les mises à jour ont un impact sur elles. En résumé : ils subissent. Partant de ce constat, nous proposons aux DSI de travailler avec des mises à jour qu'ils ont approuvé, avec des cycles de développement maîtrisés et prenant en compte les applications métiers.

Angélique Zettor. La mobilité est une chose positive, mais elle vire souvent au casse-tête pour les directions informatiques. Notre idée principale est donc de nous inspirer des bonnes pratiques de l'univers PC et de les appliquer sur les terminaux. Il s'agit donc d'avoir un contrôle sur l'ensemble du système d'information, de pouvoir le gérer entièrement et, de ce fait, d'avoir un niveau de sécurité satisfaisant.

Au-delà de la sécurisation, vous proposez également de développer les applications métiers des entreprises...

Arnaud Dupuis. Oui, c'est par exemple ce que nous avons fait pour une grande société de téléphonie mobile. Ses techniciens d'intervention sont équipés de tablettes leur permettant notamment de faire des diagnostics. Or il leur était impossible d'utiliser le système proposé initialement sur ces mêmes tablettes, pour des raisons techniques et de sécurité. L'une d'elle est qu'on ne peut pas tester le débit de la fibre optique avec du WiFi : les débits ne sont pas compatibles. De gros développements ont donc été nécessaires. Nous avons amélioré l'aspect fonctionnel, la maintenabilité, etc pour, au final, façonner un système complet avec l'intégration des prérequis en terme de sécurité.

Votre société a connu une croissance forte : vous êtes passés de 23 à 45 salariés en un peu plus d'un an. Quelles sont les conséquences en termes de gestion des ressources humaines ?

Arnaud Dupuis. Nous sommes passés en trois ans de trois associés fondateurs à environ 45 salariés aujourd'hui. Il a fallu effectivement gérer cette croissance, d'autant que nous sommes une société de service où la progression du chiffre d'affaires est étroitement liée à celle de la masse salariale.

Angélique Zettor. Nous sommes des adeptes du management participatif. Chaque salarié a son rôle à jouer, sa responsabilité. Nous souhaitons que tout le monde ait de l'autonomie. Ceci étant, nos méthodes de management intègrent également une gestion de projet très rigoureuse.

Arnaud Dupuis. Ici, il y a un babyfoot, des consoles, les salariés qui le souhaitent peuvent faire la sieste. Notre style de management leur offre de l'autonomie, ils arrivent et partent à l'heure où ils le souhaitent. Mais dans le même temps, nous leur rappelons que la liberté à laquelle ils ont droit est uniquement garantie par le fait que tout le monde joue le jeu et est investi dans son rôle. Quand il y a un projet à délivrer, il doit être achevé à temps, quoi qu'il arrive.