Prix Idola St-Jean

 

À l’occasion du 50e anniversaire de la FFQ, nous relançons le prix Idola-St-Jean afin de souligner et de reconnaître l’engagement et l’action féministes. En tant que membres individuelles et associatives, vous êtes invitées à soumettre une candidature pour l’édition 2016 du prix Idola-St-Jean. Le 27 mai prochain à Québec lors d’une soirée spéciale pour souligner le 50e anniversaire de la FFQ, nous remettrons 2 prix, pour une militante féministe et pour un groupe féministe.

Formulaire de mises en candidatures (doit être déposé par une membre en règle de la FFQ)
Les formulaires doivent être reçus au plus tard le 10 avril 2016.

Le comité de sélection du Prix Idola-St-Jean sera mis sur pied au printemps et évaluera toutes les candidatures reçues (membres ou non-membre de la FFQ).

De 1991 à 2012, la FFQ a décerné le Prix Idola-St-Jean à une militante féministe ou un groupe féministe s’étant illustrés par son engagement et son action. Ce prix honorifique est destiné à souligner la contribution exceptionnelle d’une ou de plusieurs féministes à l’amélioration de la situation des femmes au Québec et à l’avancement du féminisme, en conformité avec la mission et les orientations de la FFQ. Avec ce prix, nous souhaitons contribuer à la reconnaissance véritable de l’ensemble de la contribution des femmes à la société. Ce prix souhaite être représentatif du pluralisme de la société québécoise et de la diversité du mouvement des femmes, notamment des femmes marginalisées ou vivant de multiples oppressions.

 

Qui était Idola St-Jean ? (1880-1945)

Idola St-Jean

Le jour où les femmes voteront au Québec, écrivait Madeleine Huguenin en 1939, c’est à l’effort persistant d’Idola Saint-Jean qu’elles le devront.

Idola St-Jean est le plus souvent associée au mouvement des suffragettes. En 1922, elle fait partie de la première délégation du comité du suffrage provincial à Québec. En plus d’être secrétaire de ce comité, elle fonde son propre mouvement en 1927 : l’Alliance canadienne pour le vote des femmes. Elle est ainsi plus libre d’agir et d’exprimer ses idées. Idola est une avant-gardiste. Elle est célibataire et autonome financièrement par son travail à l’Université McGill et à la Société St-Jean Baptiste où elle donne des cours de langue et de diction.

Si on examine ses idées politiques, on constate qu’Idola est une féministe qui a une pensée politique basée sur les principes de la démocratie. Elle croit que la démocratie est le seul système politique capable de faire place aux revendications des groupes sociaux discriminés. Elle est solidaire du mouvement des midinettes et se prononce pour la syndicalisation des institutrices rurales.

Sa conception très contemporaine du féminisme lui vaut maintes fois la critique, d’une part, et l’admiration, de l’autre… Elle a toujours estimé qu’il faut nous battre avec acharnement sans nous décourager, exiger notre dû plutôt que de quémander et faire preuve d’audace en politique.

Elle n’hésite pas à se présenter aux élections fédérales de 1930, en proposant une plate-forme politique explicitement féministe! Idola est également la fondatrice de la revue La sphère féminine qui aborde les sujets les plus divers.

C’est pour garder bien vivante parmi nous la mémoire d’Idola Saint-Jean que la FFQ l’a choisie pour donner son nom au prix annuel décerné à une femme ou à un groupe qui contribue d’une façon exceptionnelle au mouvement des femmes. Une plaque commémorative à son effigie, ainsi qu’un bronze la représentant, trônent également au Monument national.

Source historique : Diane Lamoureux

Les lauréates du Prix Idola St-Jean

2012 Micheline Dumont

2011 le Regroupement des femmes de la Côte-de-Gaspé

2010 Léonie Couture et France Cormier

2009 L’R des centres de femmes du Québec

2008 Gisèle Bourret et Nicole Boily

2007 L’Intersyndicale des femmes et Mentions spéciales à : L’autre Parole et la Table régionale des groupes de femmes Gaspésie-Iles de la Madeleine

2006 Ana Maria Seghezzo D’Urbano

2003 Les éditions du Remue-Ménage

2002 Le Centre d’éducation et d’action des femmes (CÉAF)

2001 Vivian Labrie et Mention spéciale aux travailleuses de la Marche mondiale des femmes au Québec et à l’international

2000 Le Collectif des femmes immigrantes et Mention spéciale au groupe Stella, l’amie de Maimie

1999 Ruth Rose et Mentions spéciales à : Collectif le Cinquième Monde et Sharon Hackett

1998 Centre de femmes l’Éclaircie de la Montérégie

1997 Madeleine Lévesque et Shree Mulay

1996 Le Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale

1995 Les marcheuses de l’événement « Du Pain et des Roses »

1994 Nicole Dorin

1993 Madeleine Parent

1992 Simonne Monet-Chartrand

1991 La Collective Par et Pour Elle  de Cowansville