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En 1999, à la demande du Premier ministre, le député Guy Lengagne analyse la
pertinence dâun rĂ©fĂ©rentiel national et prĂ©sente un rapport traçant les perspectives
dâĂ©volution de lâinformation gĂ©ographique. Le dĂ©putĂ© prĂ©conise notamment de constituer
un référentiel public, à grande échelle, cohérent et insiste sur la nécessité de disposer
de celui-ci au plus vite.
Le 19 fĂ©vrier 2001, les pouvoirs publics demandent Ă lâInstitut GĂ©ographique National
dâĂ©laborer un rĂ©fĂ©rentiel gĂ©ographique de contenu simple, dâaccĂšs aisĂ©, couvrant la
totalitĂ© du territoire français Ă Ă©chĂ©ance 2006 -2007. Lâentretien de ce rĂ©fĂ©rentiel est Ă
assurer Ă un rythme au moins annuel.
LâIGN se voit confier un rĂŽle dâintĂ©grateur des donnĂ©es gĂ©ographiques de rĂ©fĂ©rence,
quel quâen soit le producteur, pourvu que ces donnĂ©es servent lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.
le Référentiel Géographique
Ă Grande Echelle
le RGE
R Ă F Ă R E N T I E L Ă G R A N D E Ă C H E L L E
De nombreux domaines nécessite la représentation de phénomÚnes étudiés, sur
un fond de plan ou de carte : aménagement du territoire, application du droit des
sols, prévention des risques naturels ou industriels, transports terrestres, urbanis-
me, tourisme,âŠ
Aujourdâhui, lâinformatique graphique est devenue accessible Ă tout utilisateur dâun
ordinateur, lâinformation gĂ©ographique est disponible sous forme numĂ©rique et
on peut visualiser Ă lâĂ©cran la zone et le phĂ©nomĂšne Ă Ă©tudier, Ă lâĂ©chelle voulue et
selon la reprĂ©sentation souhaitĂ©e. Cependant, lâaffichage Ă lâĂ©cran dâobjets gĂ©o-
graphiques, relevant de thÚmes différents, nécessite une précision homogÚne : cela
est indispensable pour conserver leur position relative réelle.
Câest tout lâintĂ©rĂȘt dâun rĂ©fĂ©rentiel gĂ©ographique gĂ©nĂ©ral. Tous les objets gĂ©ogra-
phiques du RGE sont localisés avec une précision métrique.
Ainsi, pour constituer des objets relatifs à un métier particulier (par exemple pour
dĂ©finir lâassiette dâune servitude dâutilitĂ© publique), un utilisateur pourra, soit reprendre
tout ou partie de la gĂ©omĂ©trie dâun objet du RGE (limite de parcelle, pylĂŽne Ă©lec-
trique), soit sâappuyer sur cette gĂ©omĂ©trie (distance, alignement,âŠ). Les donnĂ©es
mĂ©tier sont ainsi localisĂ©es avec le mĂȘme niveau de prĂ©cision que le rĂ©fĂ©rentiel gĂ©nĂ©-
ral. De cette façon, toutes les données métier sont superposables à celle du réfé-
rentiel gĂ©nĂ©ral et donc superposables entre elles. On dit quâelles sont interopĂ©rables.
Le RGE permet :
â une Ă©conomie de moyen pour la constitution de donnĂ©es mĂ©tier,
â un croisement rendu possible entre des informations produites par des orga-
nismes ou des services différents.
Les acteurs
Le RGE est une construction commune portée par la collectivité nationale. Des don-
nĂ©es sont disponibles au niveau des collectivitĂ©s locales, des services de lâĂtat ou
dâacteurs nationaux. Des partenariats se mettent en place pour constituer et entre-
tenir le RGE. Lâobjectif visĂ© est la rĂ©duction des dĂ©lais et lâoptimisation des deniers
publics. Dans ce cadre, le ministÚre des Finances (Direction Générale des ImpÎts)
et lâInstitut GĂ©ographique National ont signĂ© une convention de coopĂ©ration per-
mettant la réalisation du RGE, en particulier la composante parcellaire. Un proto-
cole a Ă©tĂ© Ă©tabli entre lâAssemblĂ©e des DĂ©partements de France (ADF) et lâIGN et des
conventions particuliÚres, relevant de ce protocole, sont signées avec les Conseils
gĂ©nĂ©raux (Calvados, Haute Savoie,âŠ). La mĂȘme dĂ©marche a Ă©tĂ© entreprise avec des
villes ou des établissements publics de coopération intercommunale (communau-
tĂ© urbaine de Bordeaux,âŠ), avec certains acteurs nationaux (RĂ©seau de Transport
dâĂ©lectricitĂ©,âŠ). De nombreux autres contacts ont Ă©tĂ© pris, les nĂ©gociations sont
en cours.
LâIGN, au delĂ de son activitĂ© de producteur, joue un rĂŽle de coordinateur et dâin-
tégrateur. La réalisation du RGE est sa priorité. Celui-ci mobilise ses capacités en
terme de moyens de production, de recherche, de développement et de formation.
Il sâappuie aussi sur les savoir-faire externes des acteurs privĂ©s par un recours Ă la
sous-traitance (de lâordre de 15% pour la composante orthophotographique, 20%
pour la composante topographique et 75% pour la composante parcellaire).
LE RĂFĂRENTIEL GĂOGRAPHIQUE
Ă GRANDE ECHELLE
- LE RGE
Lâoutil du XXI
Ăšme
siĂšcle facilitant la gestion des territoires
Dans le cadre du contrat dâobjectifs
et de moyens pour les années 2003
Ă 2006,
lâĂtat a demandĂ© Ă lâIGN
de sâorganiser pour une disponibilitĂ©
du RGE :
â de la premiĂšre couverture
de la composante
orthophotographique fin 2003,
â lâachĂšvement de la saisie de
la composante topographique fin
2006,
â fin 2006, une couverture de 60%
du territoire national pour la
composante parcellaire et 70 %
pour la composante adresse.
Le contrat dâobjectifs et de moyens
prévoit une nouvelle couverture de
la composante orthophotographique
tous les 5 ans, une actualisation
de la composante parcellaire
au rythme des mises Ă jour
et des fournitures de la DGI
et une mise Ă jour en continu
des composantes topographique
et adresse.
LâIGN sâengage Ă mener une politique
partenariale vis Ă vis des
collectivités locales, des services
de lâEtat et des acteurs nationaux
disposant des données existantes
susceptibles dâĂȘtre intĂ©grĂ©es dans
le RGE pour sa constitution et sa
mise Ă jour.
LES OBJECTIFS
ET LES MOYENS
Contenu du RGE
Le RGE est un ensemble organisé de données géographiques de référence, dis-
ponible et continu sur lâensemble du territoire national Ă©mergĂ©.
Il couvrira lâen-
semble des départements métropolitains, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane
(bande cĂŽtiĂšre), la RĂ©union et Mayotte. La prĂ©cision gĂ©omĂ©trique de lâensemble
des données est métrique.
Le CNIG (Conseil National de lâInformation GĂ©ographique), assemblĂ©e des pro-
ducteurs et utilisateurs de lâinformation gĂ©ographique, a Ă©mis un avis favorable
sur les spécifications des composantes du RGE. à la demande des utilisateurs des
évolutions pourront intervenir.
Le RGE est un ensemble structuré de données géographiques numériques, de pré-
cision gĂ©omĂ©trique homogĂšne, sĂ©mantiquement complĂ©mentaires, appartenant Ă
quatre composantes : orthophotographique, topographique, parcellaire et adresse.
COMPOSANTE ORTHOPHOTOGRAPHIQUE
Etablie, en mode image, Ă partir de prises de vues aĂ©riennes, celle-ci sâappuie
sur une orthophotographie, en couleur, au pas 50 cm couvrant tout le territoire
français. Elle est renouvelée tous les 5 ans.
COMPOSANTE TOPOGRAPHIQUE
Elle comprend les voies de communication routiÚre, les voies ferrées, les lignes
Ă©lectriques de haute tension, lâhydrographie, des Ă©quipements publics, le bĂąti, la
végétation, le relief et le découpage administratif. Toutes les données sont en mode
vecteur, généralement en 3D.
Les unitĂ©s rĂ©gionales dĂ©concentrĂ©es de lâIGN ont entrepris lâactualisation annuel-
le des principaux thÚmes (réseaux routier, ferré, hydrographique, électrique), sur
la base des informations fournies par les partenaires. Le bùti sera actualisé, à par-
tir des évolutions du plan cadastral transmises par les services de la DGI, de maniÚ-
re à obtenir, à terme, la cohérence de ce thÚme.
COMPOSANTE PARCELLAIRE
ConformĂ©ment Ă la convention de coopĂ©ration entre la DGI et lâIGN, celle-ci est
rĂ©alisĂ©e par lâIGN Ă partir des donnĂ©es actualisĂ©es transmises annuellement par
la DGI.
Pour les plans cadastraux numérisés en mode vecteur, la DGI prend en charge
la mise Ă jour des donnĂ©es âvecteurâ constituĂ©es. Les limites de sections, de
parcelles et le bùti seront utilisés pour constituer cette composante.
Dans les autres cas, la DGI transmet Ă lâIGN les planches cadastrales scannĂ©es.
La composante parcellaire est établie en mode raster, mais complétée, en mode
vecteur, des limites de section et des localisants parcellaires. Le raccordement des
sections cadastrales permet dâobtenir le continuum sur la France entiĂšre.
COMPOSANTE ADRESSE
Celle-ci comprend la description schématique de la voirie routiÚre, le nom des rues
et la numérotation associée, ainsi que les noms de lieux-dits.
Elle sâappuiera dans un premier temps sur le filaire routier de la composante topo-
graphique. Dans un deuxiÚme temps, elle sera établie à partir des données de la
composante parcellaire et du fichier des propriétés bùties en attente de la dispo-
nibilitĂ© dâun le fichier national des points gĂ©ographiques dâadresse.
La pertinence et lâactualitĂ© des informations dĂ©pend de la qualitĂ© du partenariat
dĂ©veloppĂ© entre les collectivitĂ©s locales, les autres acteurs concernĂ©s et lâIGN.
Composante orthophotographique
Composante topographique
Composante parcellaire
www.ign.fr
Direction de la Communication
âą
136 bis rue de Grenelle, 75700 PARIS 07 SP
Tél : 01 43 98 83 06
âą
Télécopie : 01 43 98 82 83
âą
Mel : dircom@ign.fr
CALENDRIER
DE RĂALISATION
COMPOSANTE IMAGE
La premiĂšre couverture est
disponible. La deuxiĂšme couverture,
en cours dâĂ©tablissement,
sera complĂšte en 2008.
Chaque département sera ainsi repris
surun rythme quinquennal.
COMPOSANTE TOPOGRAPHIQUE
La programmation est établie par
département. En 2007, la totalité du
territoire sera couvert. Début 2005,
49 départements seront disponibles.
COMPOSANTE PARCELLAIRE
Elle sâĂ©tendra progressivement sur
lâensemble du territoire français pour
sâachever en 2007. Sa mise Ă jour
sâeffectuera sur un rythme annuel
à partir des données transmises par
la DGI.
COMPOSANTE ADRESSE
Elle sera disponible, dans une
premiĂšre version, en 2005, sur
le quart des départements.
La version complĂšte couvrira
lâensemble du territoire fin 2007.
Guadeloupe
Martinique
Réunion
Mayotte
G
Guadeloupe
Martinique
Réunion
Mayotte
Guyane
Disponibilité de la composante topographique
(hors végétation)
Disponibilité de la composante parcellaire seule
Disponibilité de la composante topographique et
parcellaire
La présence du numéro de département
indique la disponibilité de la compasante adresse
DISPONIBILITĂ FIN 2004
DISPONIBILITĂ FIN 2005
DISPONIBILITĂ FIN 2006
DISPONIBILITĂ COMPLĂTE DE
TOUTES LES COMPOSANTES FIN 2007
Guadeloupe
Martinique
Réunion
Mayotte
Guyane