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Le 15 octobre 1998 LE PRIX DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL EN COMMÉMORATION DE L'AFFAIRE « PERSONNE » POUR 1998 |
OTTAWA -- L'honorable Hedy Fry, Secrétaire d'État (Multiculturalisme) (Situation de la femme), a annoncé aujourd'hui le nom des lauréates du prix le plus prestigieux remis au Canada pour contribution exceptionnelle à la promotion de l'égalité des femmes.
Les lauréates pour 1998 sont :
Jacqueline Sicotte Béïque, de l'Île-des-Soeurs (Québec)
Alice J. Brown, de Kathryn (Alberta)
Claire Heggtveit, de Nepean (Ontario)
Stella-Maris Zola Gule-LéJohn, de Winnipeg (Manitoba)
Phyllis Seymour, de St. John's (Terre-Neuve)
« Le prix honore la contribution exceptionnelle de Canadiennes qui se dévouent de longue date à promouvoir l'égalité des femmes dans notre société et qui ont généreusement mis leur temps, leur talent et leur énergie au service de cette cause », a déclaré Mme Fry à l'occasion de cette annonce. « Bien que les Canadiennes aient réalisé d'énormes progrès depuis leur percée de 1929, il reste encore beaucoup à faire pour garantir à toutes sécurité, santé et prospérité. Nous avons de la chance d'avoir des femmes comme ces lauréates pour poursuivre la lutte », d'ajouter Mme Fry.
Le Prix rappelle la longue lutte juridique et politique afin que les femmes soient reconnues comme des personnes sur le plan du droit constitutionnel. Fruit des efforts de cinq Albertaines - Emily Murphy, Louise McKinney, Nellie McClung, Irene Parlby et Henrietta Muir Edwards -, faits au cours des années 1920, l'affaire « personne », comme on l'appelle depuis, fut conclue par la décision rendue par le Conseil privé britannique le 18 octobre 1929, déclarant que les Canadiennes étaient des personnes et, par conséquent, admissibles à siéger au Sénat. Le Prix du Gouverneur général en commémoration de l'affaire « personne » a été institué par le gouvernement du Canada en 1979 pour célébrer le 50e anniversaire de cette cause et pour rendre hommage aux femmes contemporaines pour leur contribution à la promotion de l'égalité des femmes.
La cérémonie de remise des médailles pour 1998 aura lieu à Rideau Hall, à Ottawa, le lundi 19 octobre 1998 à 10 h. Son Excellence le très honorable Roméo LeBlanc, Gouverneur général du Canada, présidera la cérémonie et remettra les médailles aux lauréates.
Les candidatures à ce prix commémorant l'affaire « personne » pour 1998 ont été soumises par des personnes, des groupes de femmes et d'autres organisations des quatre coins du Canada. Les cinq lauréates ont été choisies par un comité de sélection indépendant.
Il y a eu 102 lauréates du Prix à ce jour, dont
Thérèse Casgrain, figure de proue du mouvement en faveur du
suffrage des femmes au Québec; Dorothy Livesay, l'une des plus grandes
poètes du Canada et lauréate d'un prix de poésie du
Gouverneur général en 1944 et 1947; Marguerite
Bergeron-Tremblay, activiste de longue date, oeuvrant dans la région
du lac Saint-Jean, au Québec; et Marie Hamilton, partisane de
l'avancement des femmes noires.
Jacqueline Sicotte Béïque a été l'une des
premières diplômées universitaires du Québec et
une des six femmes de sa promotion à recevoir, à l'âge de
19 ans, un baccalauréat ès arts du Collège
Marguerite Bourgeoys en 1930. Après avoir milité activement
dans la Ligue de la jeunesse féminine, dont elle a été
la présidente pendant deux ans, elle a joint les rangs de la Ligue des
droits de la femme où, avec la regrettée Thérèse
Casgrain, elle a été une âme dirigeante du mouvement de
lutte pour assurer le droit de vote des femmes aux élections
provinciales du Québec dans les années 1930 - un droit
que les femmes ont finalement obtenu en 1940 après une longue lutte
ardue.
Alice J. Brown, Kathryn (Alberta)
Alice Brown est une activiste et une porte-parole de longue date qui
milite pour la reconnaissance des agricultrices en tant que partenaires de
travail à part entière des exploitations agricoles familiales.
Elle a été la fondatrice et présidente du First Alberta
Women's Conference Committee, qui a rassemblé les groupes
d'agricultrices albertaines dans le Alberta Farm Women's Network. En 1984,
après trois années de lobby intensif, elle a été
l'élément qui a déclenché le processus qui a
mené à une modification à la Loi sur les paiements
anticipés pour le grain des Prairies, laquelle accorde aux femmes
partenaires de sociétés d'exploitation agricole
l'égalité d'accès aux paiements anticipés. Avec
d'autre agricultrices, elle a contribué à modifier le formulaire
du recensement agricole de 1992 de Statistique Canada pour qu'il évalue
le travail des femmes dans les fermes en tant que mesure économique
des coûts des intrants.
Claire Heggtveit, Nepean (Ontario)
Claire Heggtveit est détentrice d'un diplôme de maîtrise
en travail social. Elle s'est toujours intéressée à la
question de l'égalité des femmes, a mis au point des
statistiques qui définiraient mieux le lien entre le rôle
socio-économique des femmes et leur santé. Grâce
à ses vastes recherches statistiques, elle a effectué pour la
Commission de la condition de la femmes des Nations Unies une enquête
qui examine pour la première fois les questions de planification
familiale, d'avortement et de divorce au niveau national. Cette
dernière est à l'origine de la mise en place d'un système
à l'échelle des pays qui fournit régulièrement des
statistiques sur la planification familiale. Mme Heggtveit a
en outre établi le premier répertoire national des services de
planification familiale et d'avortement et a fait des enquêtes sur les
centres de soins communautaires et de santé pour les femmes à
ce sujet. En tant que l'une des premières membres du conseil
d'administration du Centre pour femmes toxicomanes Amethyst, à Ottawa,
elle a aussi travaillé pour faire en sorte que quatre lits soient
réservés à des femmes alcooliques, offrant ainsi un
refuge aux femmes de la rue. Elle a par ailleurs joué un rôle
de premier plan dans la création d'une maison distincte pour les
femmes afin de leur permettre de participer à des programmes de
réadaptation pour alcooliques et toxicomanes.
Mme Heggtveit continue aujourd'hui d'être active dans le
mouvement pour l'égalité des femmes, à la fois à
titre de membre de la Fédération canadienne des femmes
diplômées des universités et comme membre de longue date
de l'Institut canadien des droits humains.
Stella-Maris Zola Gule-LéJohn, Winnipeg (Manitoba)
Stella-Maris Zola LéJohn est née à Soweto, en Afrique
du Sud. Elle est une ardente défenseure de l'égalité
des femmes et est active dans les services communautaires et
bénévoles au Canada depuis près de 30 ans. En
soulignant le rôle central joué par les Africaines dans le
développement social, que ce soit au niveau local ou à
l'étranger, elle a contribué à faire comprendre des
questions comme la mutilation des organes génitaux de la femme et la
nécessité pour les associations ethniques de participer à
la lutte contre la violence faite aux femmes au niveau mondial. En
travaillant pour les Canadiennes sur le plan mondial, elle a contribué
à la formation du Comité manitobain de la Conférence
marquant la fin de la décennie des Nations Unies pour les femmes qui a
facilité la participation des femmes au Forum des ONG à la
troisième Conférence des Nations Unies sur les femmes à
Nairobi. Elle a joué un rôle de premier plan dans la mise en
place d'un processus national qui a permis aux femmes de participer aux
discussions de Beijing, que ce soit à la quatrième
Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes ou au pays. En
qualité de coprésidente du centre de coordination
régional de la conférence de Beijing pour l'Europe et
l'Amérique du Nord, elle a été l'une des animatrices du
Forum des ONG à Beijing.
Phyllis Seymour, St. John's (Terre-Neuve)
Phyllis Seymour est une travailleuse sociale professionnelle qui a consacré sa vie à promouvoir la justice sociale et à lutter principalement contre la violence à l'endroit des femmes et des enfants. En tant que directrice de la Emmanuel House, une maison de transition résidentielle à court terme, elle a mis au point un programme innovateur en vue d'offrir un éventail de services, de traitements et d'aide aux femmes à une époque où la violence sexuelle n'était pas reconnue comme étant la cause de nombreux problèmes psychiatriques à Terre-Neuve. Ses efforts en vue d'éduquer les femmes et les groupes de femmes au sujet de la violence ont mené à la création de plusieurs ateliers, notamment sur la compréhension du phénomène des femmes battues et sur le counseling de femmes battues par leur partenaire. Mme Seymour a également joué un rôle instrumental dans le démantèlement de l'Orphelinat Mt. Cashel, processus qui a mené à la création de Choices for Youth, un programme de logement et de soutien à l'intention des jeunes gens.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : | |
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Cathy McRae/Anne Schroder Condition féminine Canada Ottawa (Ontario) (613) 995-3788/943-1729 mcraec@swc-cfc.gc.ca |
Artur Wilczynski Bureau de la Secrétaire d'État (Situation de la femme) Hull (Québec) (819) 997-9900 artur_wilczynski@pch.gc.ca |