![]() Table des matières L'Institut Nord Sud
1 L'égalité entre les sexes et l'APEC
2 Fonctionnement de l'APEC
3 Accès à l'APEC
4 L'APEC et la promotion de l'égalité entre les sexes
5 Annexes
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![]() L'égalité entre les sexes et l'APEC Programme de l'APEC : commerce, investissement et coopération
L'APEC est un forum consultatif — il ne peut prendre de décisions liant ses membres comme, par exemple, l'Accord de libre échange nord américain (ALÉNA) à l'endroit du Canada, du Mexique et des États Unis. Il est formé de 18 « économies membres » de la région de l'Asie-Pacifique (Australie, Brunéi Darussalam, Canada, Chili, République populaire de Chine, Hong Kong (maintenant appelé « Hong Kong (Chine) »), Indonésie, Japon, Corée, Malaisie, Mexique, Nouvelle Zélande, Papouasie Nouvelle Guinée, Philippines, Singapour, Taipei chinois (Taïwan), Thaïlande et États Unis). L'APEC a adopté l'expression « économies membres » pour tenir compte des sensibilités associées à la présence simultanée de la Chine, de Hong Kong (Chine) et de Taïwan. Conçu en 1989 en tant que forum de discussion sur les politiques économiques et commerciales par les ministres et hauts fonctionnaires responsables du commerce et des affaires étrangères de la zone de coopération économique, le programme de l'APEC n'aborde pas explicitement les questions des droits de la personne ou du développement social. Les énoncés et les déclarations des ministres et des dirigeantes et dirigeants de l'APEC affirment cependant que la libéralisation du commerce et de l'investissement est liée à l'amélioration des possibilités économiques pour tous les peuples (voir encadré : « Énoncé des objectifs de l'APEC »). En 1996, les dirigeantes et dirigeants de l'APEC ont signalé un élargissement de l'orientation de l'APEC en demandant qu'on s'intéresse aux questions touchant la participation des femmes et des jeunes à l'économie. L'APEC témoigne d'un effort, de la part des gouvernements de la région de l'Asie-Pacifique, en vue d'élaborer un cadre institutionnel pour traiter des problèmes associés à une interdépendance croissante de l'économie. à l'avenir, les questions examinées pourraient aller de mécanismes officiels de règlements des différends commerciaux à des questions de sécurité régionale comme la sécurité alimentaire et les opérations de recherche et de sauvetage. L'initiative FEEEP, lancée en 1995 par les dirigeantes et dirigeants de l'APEC, dénote l'élargissement du programme, l'APEC accordant plus d'attention aux questions relatives à la mobilité de la main d'oeuvre. L'APEC offre aussi une tribune pour des interventions officieuses de haut niveau qui visent à désamorcer des tensions commerciales entre les géants économiques de la zone de coopération économique : la Chine, le Japon et les États Unis. Certains observateurs qualifient l'APEC d'« organisme post-Nord Sud », puisque la collaboration repose sur la présomption d'un avantage mutuel pour l'ensemble des parties, plutôt que sur les rapports traditionnels « donateurs bénéficiaires » trop souvent utilisés pour caractériser les organismes d'aide au développement. L'APEC n'est pas un « bloc commercial ». Si le nombre de ses membres est limité, les ententes de libéralisation du commerce conclues par les gouvernements membres de l'APEC sont ouvertes aux pays qui n'en font pas partie. Il s'agit du concept d'un « régionalisme ouvert », dont on convenu les ministres de l'APEC. L'importance accordée par les membres de l'APEC au programme d'échanges commerciaux et de coopération de l'organisme n'est cependant pas uniforme : certains membres, dont l'Australie et les États Unis, ont un intérêt plus marqué dans l'APEC en tant que forum éventuel de négociations commerciales. D'autres, plus particulièrement l'Association des nations de l'Asie du Sud Est (ANASE), s'intéressent davantage au programme de coopération économique et technique de l'APEC. L'importance relative des deux volets du programme de l'APEC a fluctué au cours des huit années d'existence de l'APEC. En 1993, les inquiétudes croissantes liées à l'échec pressenti de l'Uruguay Round des négociations de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) ont accéléré les discussions sur le programme de libéralisation du commerce et de l'investissement de l'APEC à l'occasion de la première réunion des dirigeantes et dirigeants économiques de l'APEC (AELM), présidée cette année là par les États Unis. La réunion ministérielle de l'APEC en 1993 (réunion annuelle conjointe des ministres des Affaires étrangères et du Commerce des pays membres de l'APEC) a produit la Déclaration de Seattle sur le cadre du commerce et de l'investissement de l'APEC, qui prévoit qu'on s'intéressera aux questions comme le commerce et l'investissement mondiaux, la circulation des marchandises, des services, des capitaux et de la technologie dans la zone de coopération économique, en respectant les principes du GATT. L'année suivante, en Indonésie, les dirigeantes et dirigeants de l'APEC ont clairement énoncé, dans la Déclaration de Bogor, leur intention d'établir un commerce libre et ouvert dans la région de l'Asie Pacifique avant 2010 pour les économies développées, et avant 2020 pour les économies en développement.
En 1995, l'Uruguay Round avait été menée à terme et l'attention a été reportée sur le programme de coopération de l'APEC. Le « Programme d'action d'Osaka », annoncé par les dirigeantes et dirigeants et les ministres de l'APEC en vue de mettre en oeuvre la « Déclaration de Bogor », mettait l'accent sur les « co-piliers » de l'APEC que sont la libéralisation et la facilitation du commerce et de l'investissement ainsi que la coopération économique et technique. On y soulignait les principes généraux de mesures unilatérales et collectives nécessaires à la libéralisation et à l'ouverture du commerce et de l'investissement avant 2010 2020. La partie I du Programme d'action d'Osaka décrit le programme de libéralisation et de facilitation du commerce : tarifs, mesures non tarifaires, services, investissement, normes et conformité, procédures douanières, droits de propriété intellectuelle, politique en matière de concurrence, marchés publics, déréglementation, règles d'origine, médiation des différends, mobilité des gens d'affaires, mise en oeuvre des résultats de l'Uruguay Round et collecte et analyse d'information. Il s'agit du programme « TILF » (libéralisation et facilitation du commerce et de l'investissement). La partie II porte sur la coopération économique et technique, ou le programme « ecotech » : développement des ressources humaines, science et technologie industrielles, petites et moyennes entreprises, énergie, transports, télécommunications, tourisme, données sur le commerce et l'investissement, promotion du commerce, conservation des ressources marines, pêches, coopération technique agricole et développement durable. Les plans d'action individuels (PAI) et les plans d'action collectifs (PAC) proposés par les membres de l'APEC à la réunion ministérielle de l'APEC en 1996, à Manille, sont en fait les engagements pris par les gouvernements membres en matière de libéralisation. Ils devaient commencer à être mis en oeuvre le 1er janvier 1997 et être revus à l'occasion de la réunion ministérielle de l'APEC en novembre 1997, présidée par le Canada. Ensemble, ils constituent le « Plan d'action de Manille pour l'APEC » (MAPA). Programme d'action d'Osaka
Partie I
Facilitation du commerce et de l'investissement : Ce volet comprend des initiatives et des projets entrepris par des groupes de travail dans le but d'accroître l'information accessible et la transparence des procédures, de favoriser l'harmonisation des contextes, des normes et des pratiques de réglementation et d'améliorer l'accès à l'information sur les méthodes utilisées pour les marchés publics. à titre d'exemple, mentionnons un guide sur les exigences en matière de visa et d'entrée pour les voyages d'affaires dans les économies membres de l'APEC, un recueil des règles d'origine et une étude des initiatives en matière de déréglementation dans les pays membres de l'APEC.
Partie II
La « Déclaration sur le Cadre de l'APEC pour renforcer la coopération et le développement économiques », adoptée par les ministres de l'APEC à l'occasion de leurs réunions à Manille en 1996, a appuyé le volet de coopération économique et technique de l'APEC; il s'agissait également d'une première étape en vue de consolider le programme tentaculaire de l'APEC. La Déclaration lançait aussi une invitation à l'élargissement de la participation à l'APEC (plus de contacts entre les populations), thème appuyé par le Canada en 1997. Programme de l'APEC en 1997 Les priorités de l'APEC dans le contexte de la présidence canadienne en 1997 sont la promotion du programme du commerce et de l'investissement en améliorant les PAI et les PAC des membres de l'APEC, l'atteinte d'un consensus quant aux nouveaux secteurs de libéralisation éventuels et l'accent sur des initiatives de facilitation du commerce. En ce qui concerne le processus, le Canada travaille à l'amélioration de la transparence et des mécanismes de responsabilisation. Un autre objectif consiste à rallier des appuis au sein de l'APEC en faveur d'une participation plus vaste du milieu des affaires et d'autres secteurs — y compris la société civile, à ses activités. L'APEC tente aussi de consolider un programme ecotech tentaculaire en assurant la coordination et la concentration des divers programmes des groupes de travail et comités sur des thèmes transsectoriels désignés prioritaires par les dirigeantes et dirigeants économiques de l'APEC. En 1997, les grands thèmes sont l'infrastructure et une croissance viable ainsi que l'initiative FEEEP.
Infrastructure et développement durable Selon les prévisions, le secteur public ne pourra pas offrir un financement suffisant pour répondre aux besoins. C'est pourquoi l'APEC s'intéresse de plus en plus à l'élargissement de la participation du secteur privé dans le domaine de l'infrastructure. Ces besoins pourraient atteindre 2 billions de dollars US pour des centrales, des réseaux d'aqueducs et d'autres infrastructures en Asie, de 1995 à 2004. Une initiative lancée en 1996 par les dirigeantes et dirigeants de l'APEC a mis en marche un large éventail d'activités dans quatre secteurs : l'énergie, les transports, la technologie de l'information et l'infrastructure urbaine de base, dans le but d'appuyer la viabilité des villes. Ces activités, dont la coordination est assurée par le Comité économique comprennent :
Incidences de la croissance démographique et économique sur l'alimentation, l'énergie et l'environnement au sein de l'APEC (FEEEP) L'initiative « FEEEP » a été adoptée en 1995 par les dirigeantes et dirigeants de l'APEC dans le but d'ajouter au programme à long terme l'étude des liens entre une croissance économique et démographique rapide et les besoins en alimentation et en énergie, ainsi que les pressions exercées sur l'environnement. Le Comité économique cordonne les travaux préliminaires en s'inspirant de ses perspectives économiques annuelles ainsi que des rapports de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et des Nations Unies. Les organismes suivants de l'APEC fournissent aussi des renseignements généraux :
Le Comité économique présentera un rapport provisoire aux dirigeantes et dirigeants de l'APEC en novembre 1997, qui reposera en partie sur les discussions tenues à l'occasion du « Symposium FEEEP » de septembre 1997. Ce symposium regroupera des experts gouvernementaux et universitaires, des institutions internationales et des organisations non gouvernementales, qui discuteront des enjeux liés à l'initiative FEEEP sous quatre angles : les incidences de la technologie, le rôle des marchés, le rôle des gouvernements ainsi que le contexte et les incidences socio-économiques. Le rapport final de l'initiative FEEEP sera présenté aux dirigeantes et dirigeants de l'APEC à la réunion de novembre 1998 des dirigeantes et dirigeants économiques de l'APEC.
mise à jour : le 18 jan 1998 |