Astrologie chinoise
Le fait que la tradition chinoise des sciences célestes évoque les sciences grecques, perses et indiennes suggère non seulement une origine archaïque commune, mais encore d’anciens croisements. Quoi qu’il en soit, cette communauté de caractères intègre des développements typiquement chinois.
Les traditions occidentales et indiennes sont ancrées dans les antiques observations mésopotamiennes et égyptienne: les levers et couchers hélicoïdaux des étoiles et des planètes et écliptique. L’astronomie et l’astrologie chinoise, d’autre part sont circumpolaires et équatoriales : elles observent les étoiles circumpolaires boréales (qui ne se couchent jamais aux latitudes de la Chine) et, en particulier le passage des étoiles au méridien (le grand cercle qui coupe le pôle et le zénith de l’observateur).
Un système de 28 maisons lunaires, segments de ciel irradiant depuis le pôle, fut établi le long de l’équateur au premier millénaire av. J.-C. Cette approche, fondée sur les stations équatoriales de la Lune, existait depuis longtemps dans l’astronomie babylonienne, ce qui évoque une origine commune. Les étoiles qui tracent le xiu furent choisies en fonction de leur approximation en AD (Ascension Droite, la mesure le long de l’équateur céleste) aux lignes de divisions qui irradient depuis le pôle. Les étoiles circumpolaires correspondent aux stations équatoriales de la Lune: elles symbolisaient la demeure des bureaucrates célestes, contrôleurs de la gestion terrestre de l’empereur, le fils du ciel.
Les 28 xiu se divisent en quatre palais équatoriaux de sept xiu chacuns: le Dragon Vert ou bleu, le Phoenix Rouge, le Tigre Blanc et la Tortue Noire. Le ciel circumpolaire forme le cinquième Palais Central. Cette segmentation harmonise l’astronomie grâce à l’antique symbolisme des Cinq Éléments omniprésents dans l’occultisme chinois.
Les horoscopes indiquant les positions des planètes, pour interpréter les caractères ou les destins, sont des ajouts tardifs à l’astrologie chinoise importés des traditions indiennes et islamiques, plus avancées. La version populaire du zodiaque chinois prend un élément d’astrologie chinoise et l’applique aux années, symbolisées par un cycle animalier : rat, boeuf, tigre, jument, dragon, serpent, cheval, bouc, singe, coq, chien et cochon. Les origines de ce zodiaque restent mystérieuses, malgré tous les efforts du monde, il n’a toujours pas été possible de le relier à la tradition occidentale.