Après avoir dénoncé les “paradis fiscaux”, les chasseurs de sorcières ont trouvé de nouvelles cibles : le déficit et la dette. Ceux-là mêmes qui,quand ils étaient aux commandes, dilapidaient les dividendes de la croissance pour gonfler les effectifs de fonctionnaires et financer les 35heures,reprochent aujourd’hui à la droite son “déficit de crise”.Certes,les chiffres sont impressionnants : le déficit budgétaire va dépasser les 140 milliards d’euros cette année,soit 8,2 % de PIB,cinq points de plus qu’en 2008. L’an prochain, nous devrions revenir à 116 milliards d’euros,soit 5,8%.Ce sera encore deux fois plus que ce qui était prévu par le traité de Maastricht.La dette publique,qui était de 67 % du PIB l’an dernier, atteindra 84 % l’an prochain. Est-il vrai,comme le prétendent la gauche et François Bayrou, que ce dérapage soit dû à une gestion catastrophique de l’État et à des largesses injustifiées à l’égard des grandes fortunes ?
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