L'éditorial
Des États-Unis sont venues tant de mauvaises nouvelles depuis deux ans que nous ne boudons pas notre plaisir à l’annonce de la sortie de crise de la plus grande économie du monde :+0,9 % au troisième trimestre,+3,5% en rythme annuel, le produit intérieur brut a retrouvé un rythme de croissance enviable après un an de récession. Peut-être ne s’agit-il que d’une embellie due au déstockage et à la prime à la casse, comme le redoutent les économistes les plus pessimistes. Il n’empêche : un plan de relance de 787 milliards de dollars, des taux d’intérêt quasiment nuls pour les banques et un dollar au plus bas ont fait redémarrer l’industrie automobile, réveillé les exportations et ressuscité le secteur immobilier.Preuve qu’un peu de volontarisme gouvernemental, même dans la patrie de l’initiative privée, finit par donner des résultats.
Un seul regret, la croissance européenne qui a repris au deuxième trimestre, un peu plus tôt qu’outre- Atlantique, est trois fois plus molle : + 0,3 % seulement en France et en Allemagne,alors même que la chute de la production dans la zone euro aura été plus sévère.
Lire la suite