Si l’un de vos neveux avait idée de conquérir Paris, mon cousin, n’oubliez pas de lui montrer, dans la constellation des puissances et de l’influence, une planète placée plus haut que toutes les autres : celle des juges et des magistrats. Comme ces animaux marins qui se confondent avec le sable avant de s’étendre largement dans l’eau, leurs robes rouges ne sont rien pour celui qui vole de succès en ministères, jusqu’au jour où elles arrêtent subitement sa course pour le traîner, embarrassé, à l’ombre des boiseries des salles du Palais de justice.
Il fallait voir, l’autre mardi, après que César Faron, le redoutable financier, ambassadeur des tribus d’Afrique, eut été condamné à la prison et emmené avec les policiers comme un simple criminel, la liesse, aussi certaine que discrète, des magistrats qui tenaient dans ce nouveau captif le témoignage éclatant de leur puissance. Lire la suite