Cinémathèque itinérante 2010 - Page 1 - Catalogue des films proposés par la Cinémathèque itinérante, une initiative de la Cinémathèque régionale de Corse pour diffuser des oeuvres du patrimoine régionale sur l'ensemble de la région Corse, à la demande des municipalités et des associations catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:20 Page 2 Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:20 Page 3 CATALOGUE 2010 E n 2009 débutait un programme de projections à travers villes et villages de Corse : « La Cinémathèque itinérante ». Documentaires, films amateurs et fictions, tous collectés, conservés, restaurés et transférés par la Cinémathèque Régionale constituaient la première page d’un catalogue d’images numérisées ayant pour dénominateur commun, la Corse. Cette mémoire disponible pour tous publics, sollicitée dans un cadre communal, associatif et/ou festif a rencontré un succès d’estime non négligeable. Cette offre s’enrichit aujourd’hui de nouveaux films, portant le catalogue au-delà des vingt titres. La Cinémathèque Régionale, avec cette deuxième sélection d’images numérisées, multiplie les regards sur la Corse. Angles différents et époques diverses contrastent en une image plus nette de la Corse au cinéma. Que l’intérêt soit esthétique ou historique, que l’argument mette en valeur la tradition ou la fiction, l’organisateur de la projection dispose dorénavant de davantage d’options, combinables à l’envi, pour proposer à son public une évocation cinématographique de la Corse plus complète. Aux côtés d’œuvres de mémoire, tel ce reportage fiction, Romanetti, document de 1924 entièrement restauré ou La Fille du Corse, une rareté de 1907…, de la classique Colomba, d’ Emile Couzinet, 1947, film dans lequel le chant de José Luccioni tient la vedette, de l’incroyable épopée historique du Casabianca, mise en images au plus près du récit du Commandant L’Herminier, en 1950, d’humour tel Le Bandit d’honneur de Raoul Figli, des images uniques brossent la réalité d’une île moins prisonnière de sa légende : Chemin de traverses 1950, Vestiges sous-marins 1953, Forza Bastia de Jacques Tati, 1978, L’Enfant et le lamantin, 1962 , et même le Colomba tourné par Ange Casta pour l’ORTF, en 1967, en Corse et en langue corse avec les habitants de Speluncato. Enfin, une partie des nouveaux documents proposés sur le catalogue éclairent la Corse d’un regard nettement plus contemporain, tant sur le fond que sur la forme. Notre île n’y est plus exclusivement le sujet d’une observation ethnographique, le décor ou l’inspiration exotique, la « regardée ». La Corse invente sa propre expression, se réapproprie son image : ce furent les grandes heures cinématographiques du « riacquistu » dont Da la piaghja a la muntagna de Noëlle Vincensini, produit et réalisé en Corse en 1970, est l‘un des symboles. L’Impetrata de Dominique Tiberi, 1990, De l’autre côté du miroir de Dominique Maestrati, 1990, ou Dolce vendetta de Marie-Jeanne Tomasi, 1988, figurent également dans cette deuxième sélection. La création cinématographique insulaire s’empare des questions de notre société. Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:20 Page 4 L’ÂME DE LA CORSE 1939 Noir et blanc Documentaire 17 min Réalisation .....................................................................................................................................Henri Caurier Production.............................................................................................Office Cinématographique International Montage ....................................................................................................................................Charlotte Versini Commentaire ............................................................................................................................Jacques Breteuil Musique...............................................................................................Fernand Audier - Chant : I Macchiaghjoli 1er Septembre 1939 : date dʼouverture prévue du 1er Festival de Cannes, mais ... Hitler envahit la Pologne, la Seconde Guerre mondiale éclate… Un court-métrage de Henri Caurier devait y être programmé, LʼÂme de la Corse, au titre hautement symbolique pour la France, répondant aux prétentions dʼannexion de Mussolini. Il montre, sous une apparente absence de propagande, les sentiments profonds dʼattachement à la France qui animent alors les Corses. Guidé par Charlotte Versini, sa monteuse originaire dʼEvisa, le réalisateur filme la vie quotidienne dʼune Corse profonde et rurale, attachée à ses valeurs traditionnelles et ses savoir-faire. Accompagné des voix du groupe I Macchiaghjoli, on retrouve dans ce film la plupart des figures emblématiques et traditionnelles telles que les tours génoises, les femmes en deuil, les bergers, la chasse ou la fabrication du pain et du brocciu. Résumé Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 Lieux de tournage Mots-clés Ajaccio • Bastia • Bonifacio • Calvi • Corte • Evisa • Marignana Ruralité • Traditions • Vie quotidienne 2 catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:20 Page 5 AMOUR ET VENDETTA 1923 Muet Noir et blanc Fiction 55 min ou la Fille du Lion Grand drame de la vie du maquis Adaptation et mise en scène ..................................................................................René Norbert (Raoul Ottavi) Scénario ...............................................................................................................Jean Sartè (Antoine Perucca) Musique........................................................................................spécialement écrite par E Voce di u Cumunu ..........................................................................................................................et interprétée par A Cumpagnia Prises de vue....................................................................................................................................Léon Batifol Production..........................................................................................Cinématographes Baudon Saint Lô-Paris Résumé Entièrement filmé en extérieur, Amour et Vendetta prend souvent l’allure d’un western : amour, jalousie, poursuites, drames jalonnent les différents tableaux avec ses personnages en fuite, coupés de la société, aux caractères durs et violents ; “l’étranger” qu’il faut abattre ; puis enfin les femmes à l’origine du combat cruel et fatal que se livrent les protagonistes. En Corse, dans la région de Sartène, un artiste peintre (continental “en villégiature”), provoque une série de meurtres pour avoir osé aimer une fille du pays, mais aussi la fille d’un redoutable bandit ! : un drame de la jalousie qui pourtant se terminera bien ! Lieux de tournage Mots-clés Roccapina • Sartène Bandit • Maquis • Polyphonies • Vendetta Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 Ce film, restauré par les Archives du Film CNC à l’initiative de la Cinémathèque Régionale de Corse a été projeté vendredi 17 juillet 1992 à Porto-Vecchio, en plein air, puis à l’Auditorium du Louvre à Paris, accompagné d’une crétion musicale originale spécialement écrite par E Voce di u Cumunu, interprétée par le groupe A Cumpagnia de Pigna, chanteurs et musiciens, hommes et femmes confondus (prise de son effectuée par Antoine Bonfanti). La composition puissante et omniprésente traduit avec une grande expressivité la fureur et les passions. Les instruments traditionnels (cetera, clavecin, violon, ciambela, orgues et percussions diverses) accompagnés des voies polyphoniques offrent un mélange séduisant de tradition et de modernité. 3 catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:20 Page 6 LE BANDIT D’HONNEUR 1960 Noir et blanc Comédie 27 min Mise en scène................................................................................................................................V. Penkovsky Scénario...................................................................................................................une fantaisie de Raoul Figli Interprétation .........................................................................................................................Catherine Candida Musique.......................................................................................................................chantée par Carlo Ferrari Résumé Retoucher les caricatures et les clichés à grands traits d’humour et de dérision, tout en s’amusant, telle est l’inspiration qui semble avoir animé Raoul Figli en ce début des années 60. Le bandit d’honneur est l’une des trois comédies que l’on doit à cet auteur. Le spectateur se laisse emporter, sans arrière-pensée ni second degré, dans l’aventure d’une jeune et jolie touriste ingénue qui brûle de rencontrer un authentique bandit d’honneur. Le ténébreux lui vante les charmes de l’île et chante romance avec la voix langoureuse de Carlo Ferrari quand intervient la maréchaussée… Avec malice la jeune fille conclura l’aventure : le carillon de son rire saluera la retraite des uniformes et la prétention rabattue des compères. Si le thème du bandit d’honneur est marqué par son époque, la légèreté de l’intrigue pourrait anticiper et illustrer, a posteriori, quelques anecdotes contemporaines dont s’est emparé avec bonheur le dessin d’humour. Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 Lieux de tournage Mots-clés Cannes • Ajaccio • région d’Ajaccio Bandit • Maquis • Parodie 4 catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:20 Page 7 CASABIANCA 1951 Noir et blanc Film de guerre 1h24 Réalisation..................................................................................................................................Georges Péclet Scénario .............................................................................d’après le témoignage du Commandant l’Herminier Adaptation ...........................................................................................Jane Edith Saintenoy et Georges Péclet Musique .................................................................................................Marceau Van Hoorebecke, Anna Marly Conseiller technique de la Marine Nationale ..................................................Lieutenant de vaisseau De Victor Production ................................................................................................................Société Croix du Sud 1950 Distribution ..........................................................................................................................Astoria Films (Paris) Résumé En novembre 1942, au moment où les troupes alliées se positionnent en Afrique du Nord, une armée d’occupation forte de 100.000 hommes verrouille la Corse. Dès décembre 1942, le sous-marin Casabianca, qui avait réussi à s’échapper de Toulon pour rejoindre Alger, déjoue le blocus de l’île pour appuyer la Résistance des patriotes corses. Le bâtiment militaire, mené par le Cdt Jean L’Herminier et son équipage de quatre vingtcinq valeureux marins, effectue des missions clandestines de débarquement d’hommes et de matériel, armes et radios, sur la côte ouest de la Corse. Le dernier voyage de cette épopée du Casabianca verra le débarquement du premier bataillon de choc à Ajaccio en liesse le 13 septembre 1943 : ces cent neuf hommes, renfort de l’insurrection des patriotes, avaient trouvé place dans l’étroit sous-marin. Casabianca relate ces épisodes de l’odyssée du sous-marin, éclairant les dangers partagés avec courage par les hommes et les femmes, marins comme patriotes, la vie à bord, la solidarité devant le péril. Jean Vilar habite avec son talent le personnage du Commandant L’Herminier Tourné sur les lieux de débarquement, nourri des témoins directs de l’action, -certains même jouant leur propre rôle-, Casabianca écrit une page glorieuse de la Libération. Cette mémoire historique collective s’adresse à tous publics, une découverte pour les plus jeunes ou une souvenance pour les plus anciens. Lieux de tournage Mots-clés Ajaccio • Calcatoggio • région de Cargèse / Piana Guerre • Libération • Résistance • Sous-Marin Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 5 catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:20 Page 8 CHEMIN DE TRAVERSES 1950 Noir et blanc Documentaire 53 min Réalisation.........................................................................................................................................André Pirié Production et distribution......................................................................Section cinématographique de la SNCF Résumé Chemins de traverses est un reportage de commande, destiné à montrer au public le travail de fabrication des traverses de chemins de fer. En ce début des années 50, au lendemain de la guerre, l’exploitation forestière et la fabrication des traverses de bois emploient près d’un millier de personnes. Le film nous montre cette industrie, depuis les hauts des forêts de nos montagnes jusqu’au quai d’embarquement du port de Propriano. Malgré une introduction et un rappel historique ampoulés, émaillés d’un humour convenu, tels que ce genre ne nous épargne pas, Chemins de traverses est un formidable documentaire sur la filière forestière de cette époque. Depuis des coupes de bois difficilement accessibles, les troncs rejoignent la scierie à l’aide des bœufs, des mulets, de centaines de mètres de câble de téléphérique, de camions. Le travail est peu mécanisé, les hommes travaillent en équipes et vivent en forêt. Parvenus à la scierie, les bois sont équarris et débités avant d’être empilés : des milliers de traverses sont prêtes à l’embarquement. Le reportage est passionnant, témoin d’une dynamique industrielle et d’une ingénierie aujourd’hui disparues. Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 Lieux de tournage Mots-clés Ajaccio • Col de la Vacca • Col de Verde • Îles Sanguinaires • Piana • Porto • Propriano • Zicavo Chemin de fer • Exploitation forestière • Industrie 6 catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:20 Page 9 COLOMBA 1947 Noir et blanc Drame 1h34 Réalisation ..................................................................................................................................Emile Couzinet Scénario...............................................................................................d’après la nouvelle de Prosper Mérimée Interprétation ..........................................José Luccioni, Catherine Damet, Raphaël Patorni, Edouard Delmont Musique..............................................................................................................Vincent Scotto et Henri Tomasi Résumé Lieux de tournage Mots-clés Bastia • Calanches de Piana • Fozzano • Nonza • Propriano • Sartène • Vergio Famille • Vendetta Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 « La plus belle vedette du monde, La Corse ! » Le générique de cette adaptation du roman de Prosper Mérimée, tournée à l’été 1947 dans l’île meurtrie de l’après-guerre, livre la clef de ce Colomba. José Luccioni, originaire d’Oletta, premier ténor de l’opéra de Paris, est un des grands noms lyriques de l’époque. Lorsqu’il accepte la proposition d’Emile Couzinet d’interpréter Orso della Rebbia, sur une musique de Henri Tomasi et Vincent Scotto, le ténor populaire s’engage pour peindre une image valorisée de sa Corse natale. Musique et chants monopolisent l’attention et l’émotion tandis que l’intrigue se déroule posément, enchaînant rencontres, retrouvailles, guet-apens et dénouement. Le suspense ou la couleur locale n’atteindront jamais en intensité les accents déchirants de José Luccioni célébrant « le chant du maquis de ma Corse si belle » ou, enlacé dans les haubans du navire le ramenant auprès de sa soeur Colomba, la « Méditerranée que le ciel a semé d’or ». On appréciera, dans cette version conventionnelle, la présence à l’écran de Raphaël Patorni et les vues enchanteresses des villages et de la côte. 7 catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:21 Page 10 1968 Noir et blanc Fiction dramatique 1h23 Français et Corse sous-titré COLOMBA Réalisation........................................................................................................................................Ange Casta Scénario...............................................................................................d’après la nouvelle de Prosper Mérimée Assistant..........................................................................................................................Jean-Pierre Alessandri Production .................................................................................................................................................ORTF Montage........................................................................................Monique Nana assistée d’Andrée Davanture Résumé Comme il le confiera lors d’un entretien à la cinémathèque, Ange Casta, réalisateur à la télévision, a l’intuition fulgurante, en suivant les obsèques de son père, que les visages minces et graves de cette génération d’hommes et femmes disparaissent inexorablement. Il propose alors, pour la télévision, un tournage intégralement Corse. L’accord avec la production se conclura sur une adaptation du texte de Prosper Mérimée, « Colomba ». Cette version rompt radicalement avec le ton mélodramatique connu de l’héroïne de Mérimée. Ange Casta signe là le premier film parlé en langue corse, tourné à Speluncato avec la participation de villageois et d’acteurs amateurs, avec la précision et la rigueur d’un documentariste et le ressenti d’un insulaire. Rien n’est affecté dans ce film, ni la sobriété des dialogues, ni l’émotion du vocero et des chants traditionnels collectés par Félix Quilici, ni la justesse des décors de Toni Casalonga. Le Colomba d’Ange Casta est à la fois une mémoire irremplaçable de la Corse, une chronique intemporelle et un thriller moderne. Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 Lieux de tournage Speloncata Mots-clés Famille • Vendetta 8 catalogue page a? page:Mise en page 1 5/02/10 11:21 Page 11 COLOMBA 2004 Couleur Fiction 1h40 Réalisation.....................................................................................................................................Laurent Jaoui Scénario .................................................................................................................Laurent Jaoui, Olivier Gorse Musique........................................................................................................................................François Staal Production.........................................................................................................................Télé Images Création Interprétation ...................................................................Olivia Bonamy, Grégory Fitoussi, Jean-Luc Bideau ... Résumé Sixième et dernière adaptation télévisée de Colomba de Prosper Mérimée. Orso, jeune Corse engagé dans les armées napoléoniennes, rentre enfin dans son village. Colomba, sa sœur, lʼattend et le somme de venger la mort de leur père, assassiné par un voisin. Orso préfèrerait opter pour la justice légale plutôt que de sʼengager dans une Vendetta. Le film laisse une place de choix aux décors naturels, où les situations et les personnages rappellent par moment les codes issus du western. On y retrouve avec plaisir plusieurs visages qui nous sont très familiers en Corse : Pierre-Laurent Santelli et Jean-Pierre Lanfranchi. Lieux de tournage Castineta Mots-clés Famille • Vendetta Cinémathèque itinérante • Catalogue 2010 9
Cinémathèque itinérante 2010 - Page 1
Cinémathèque itinérante 2010 - Page 2
www.wobook.com