voirs indiqués plus haut, un presbytère, une école, dix hectares de terre en culture ou en friche, un corps-de-garde avec prison un autre bâtiment servant à resserrer les pompes à incendie. Le cimetière a été transféré sur le mont Calipet; il est clos de murs en bon état. L'ancien hôtel-de-ville et les anciennes prisons de Pont ont élé vendus. Une mairie nouvelle a été achetée en 1828. Une brigade de gardes-du-corps était casernée à Pont sous le règne de Louis XIV. Cette ville a un hospice, un bureau de bienfaisance, une compagnie de pompiers. Les rues sont éclairées par des réverbères. Un plan général a réglé les alignemens de petite voirie. On y trouve une brigade de gendarmerie, un bureau de poste aux lettres, un relai de poste aux chevaux dans le faubourg du Nord. L'ordonnance rendue en février 1415, par Charles VI, sur la police des ports et marchés de Paris, établit à Pont-Sainte-Maxence, ainsi qu'à Creil et dans plusieurs autres ports, « un maistre du » pont nommé par les prévost et échevins de la ville de Paris pour >> aider les bateaux montans et avalans ». Cet emploi, confirmé par ordonnance de 1672, subsiste toujours. Il y a dans cette ville une foire mensuelle et un marché à blé trèsimportant. On y trouve des voitures publiques partant tous les jours pour Senlis, où leur arrivée concorde avec le départ des voitures de Paris. Le territoire est très-divisé. Il y a, dans son étendue, un moulin à vent, quatre moulins à eau, un moulin à tan, un four à plâtre, un four à chaux, plusieurs carrières, des tanneries et mégisseries, des fabriques de sabots, des fonderies de suif, une féculerie. Contenance: Terres labourables, 221 h. 66,55. — Jardins potagers, 25 h. 81,20. - Bois et forêts, 439 h. 89,95.-Vergers et pépinières, o h. 31,25. - Oseraies et saussaies, 1 h. 24,20. — Friches, 5 h. 59. Pâtures, o h. 04,90. - Prés, 65 h. 10,75. Carrières, 7 h. 49,45,-Jardins d'agrément, 4 h. 44,30.- Places, routes et chemins, 26 h. 23,10. Eaux, 20 h. 19,75.-Propriétés bâties, 10 h. 85,70.- Total, 828 hect. 90, 10. Distance de Senlis, 1 myr. 1 kil.-De Beauvais, 4 myr. 6 kil. Marché, Pont-Sainte-Maxence. Bureau de poste, Pont-SaintePopulation, 2575. Nombre de maisons, 570. Maxence. Revenus communaux, 4524 fr. 48 c. RARAY, Rarai, Raret, Raree, Raroi, Raroy (Raretum, Rareium, Rare, Raraium), entre Verberie, Villeneuve au nord, Brasseuse à l'ouest, Rully au sud-est, Néry à l'est. Cette commune, dépourvue d'eau courante, fait partie de la plaine inclinée vers le midi, qui s'étend entre les villes de Senlis, de Crépy et la vallée d'Autonne; son territoire, de forme à peu près ovale, est compris entre la butte du Hautmontel à l'ouest et le Mont-Cornon (canton de Crépy) à l'est. Il ne présente pas de mouvement de terrain remarquable. Le chef-lieu est presque central adossé vers le nord-ouest aux seuls bois qui dépendent de la com mune. Ce village est formé de trois rues principales fort larges, mais entretenues médiocrement. On y voit encore une grande quantité de chaumières. La baronie de Raray était vassale de l'évêché de Senlis, et son seigneur était obligé, avec ceux de Brasseuse, Pontarmé et Survillers, d'accompagner l'évêque à son entrée dans la ville épiscopale. Cette terre fut vendue, ainsi que plusieurs autres, en 1173, par Anselme-le-Bouteiller, à Robert de Cressonsart, évêque de Senlis; elle se trouvait faire partie du domaine du Longmont qui s'étendait depuis Verberie jusqu'à Rully et Montépilloy. Au treizième siècle, elle était possédée avec celle de Brasseuse par les seigneurs de Néry. Raray fut compris dans l'agglomération des domaines qui constituèrent le marquisat de Néry érigé par lettres - patentes de janvier 1654, en faveur de Henri de Lancy, favori de Gaston oncle de Louis XIV. Les enfans de Lancy prirent la qualité de marquis de Raray. Ce domaine fut vendu par eux au comte des Barres au commencement du dix-huitième siècle. Il appartient maintenant à la famille de Labédoyère. Le château seigneurial de Raray est une grande et belle construction moderne, avec un parc et des dépendances considérables. Il a été bâti vers 1750 à la place d'un ancien manoir flanqué de tours, dont il reste encore une vieille ferme à tourelle. L'édifice actuel est composé d'un corps de logis et de deux pavillons, à partir desquels s'avancent, vers le parterre, deux murs percés de nombreuses embrâsures; ces ouvertures alternent avec des bustes de grandeur naturelle, qui sont probablement les portraits d'anciens seigneurs. Le tout est couronné d'autres sculptures représentant des chasses à courre: cette décoration ajoute à la magnificence de la propriété. Le chapitre Notre-Dame de Senlis nommait à la cure réduite aujourd'hui au titre de succursale de laquelle dépend la commune de Brasseuse. L'église, sous le titre de Saint-Nicolas, est formée d'un chœur bas et étroit, carré, et d'une nef plus élevée, garnie de collatéraux. Le chœur a des restes de style gothique; il y a de chaque côté des tombes en forme de niches. Les fenêtres de la nef sont des ogives géminées, tertiaires. Un caveau qui renfermait les sépultures des barons de Raray, a été dévasté dans la révolution. L'autel est orné de peintures à fresque remarquables, exécutées en 1609. Tout l'édifice est voûté et garni de dalles. Le portail est formé d'une arcade en anse de panier, surmontée par un fronton aigu, tel qu'on les construisait dans le seizième siècle; il est décoré de niches de saints, de festens et guirlandes de vignes. Le clocher est latéral, roman, carré, percé de trois fenêtres sur chaque face, orné de dents de scie et d'une corniche à mo dillon; il n'a pas ou n'a plus de flèche. Les fonts baptismaux paraissent fort anciens; leur forme est octogone, et sur chaque face sont gravées au trait deux ogives dans le goût de celles du treizième siècle ; il y a une colonnette à chaque angle. La ferme de Laborde, Laborde de Fai (Borda), est un écart sur la limite du territoire au nord-est de Raray. Elle dépendait primitivement de la maison royale de Verberie, qui y avait un petit château. Ce lieu fut donné en 1172 par Guy III, bouteiller du roi Louis VII, à l'abbaye de Châalis. Raray a une école et une fondation pour l'éducation des filles pauvres, instituée au seizième siècle par M. de Crevecœur. Le cimetière, clos de murs, entoure l'église. : On trouve un moulin à vent dans l'étendue de la commune. La population est exclusivement occupée des travaux agricoles. Contenance Terres labourables, 556 h. 97,45.-Jardins potagers, 4 h. 98,95. —Bois, 73 h. 40,70. -Vergers, o h, 34,40. -Friches, o h. 29,05. - Pâtures, o h. 92,80. Jardins d'agrément, 15 h. 23,15.-Eaux, o h. 08,65. Places et chemins, 16 h. 13,95.-Propriétés bâties, 3 h. 85,45.-Total, 672 hect. 24,55. Distance de Pont-Ste.-Maxence, i myr: 2 kil.—De Senlis, 1 myr. 2 kil. - De Beauvais, 6 myr. — Marché, Senlis.-Bureau de poste, Verberie. Population, 193.-Nombre de maisons, 51.- Revenus communaux, 186 f. 82 c. RHUIS, Rhuys, Rhuy, Ruys, Ruy, Ruis, Ruitz (Rivus), sur la limite nord, à l'ouest de Verberic, au nord-ouest de Villeneuve, l'est de Roberval et de Pontpoint. Petite commune qui s'étend dans le vallon de Rouanne, dans la vallée de l'Oise et sur les pentes de la montagne de Verberie. Le fossé des Esquillons traverse les terres basses voisines de la rivière; le rû de Rouanne sert de limite à l'ouest vers Roberval. Le chef-lieu est bâti dans la partie basse, sur le chemin de Pont à Verberie; il est composé de quelques maisons la plupart couvertes en chaume. Bacouel, le Jonquoy, Prouay, sont des écarts ou des maisons détachées vers l'ouest, près du rû de Rouanne. Rhuis est un lieu d'une haute antiquité, et probablement un des établissemens que les Gaulois avaient faits sur les bords de l'Oise, dans le voisinage des forêts qui couvraient alors la plus grande partie du pays compris entre la Seine et la Somme. Son origine semble confirmée par l'existence d'un monument druidique dont on voit les restes à six cents mètres environ du village, dans les prairies voisines de l'Oise, et à cent cinquante mètres au plus du bord méridional de cette rivière. On trouve en ce lieu, précisément sur la limite de la commune de Verberie, une masse de grès, haute de six pieds, large de cinq ou six, épaisse de deux pieds, plantée perpendiculairement en terre où elle s'enfonce de quatre pieds. Une pierre pareille, mais haute seulement de cinq pieds, un peu inclinée, était à cinquante pas à l'ouest de la première; elle a été brisée en 1793. Deux autres blocs de moindre dimension existaient il y a quatre-vingts ans près de celle-ci. La tradition locale veut que ces masses de grès, qui paraissent provenir des hauteurs de la forêt de Halatte, soient l'indice de sépultures gauloises. Il serait difficile de repousser cette opinion, quoiqu'elle soit combattue par M. Cambry (Description du département de l'Oise, tome 2, p. 135), qui ne voit dans les pierres dont il s'agit que des bornes de forêts ou d'anciennes propriétés. On a trouvé au Mont-Catillon, à différentes époques, des cercueils de pierre, des épées, des haches de silex, plusieurs médailles romaines et une très-grande quantité de médailles gauloises décrites en partie dans Cambry (Loc. cit. p. 336). Le mont Catillon est une butte conique à l'ouest de Rhuis, qui fixe l'attention par le bel védère dont elle est couronnée. La version populaire prétend que cette butte a été apportée par Gargantua dans sa hotte. On la croit terminée par une tombelle. La seigneurie de Rhuis et celle de Bacouel qui formait un fief distinct, appartenaient, dans le seizième siècle, au sieur Jean-François de la Roque, l'un de ceux que François I. envoya au Canada pour conserver cette nouvelle possession à la France. Il revint sans fortune de son expédition, et ses propriétés, mises en décret, furent adjugées à la maison de Madaillan. Rhuis était, dans le dix-huitième siècle, au prince de Soubise, qui y avait justice haute, moyenne et basse. La cure de Rhuis, qui dépend maintenant de la succursale de Roberval, était conférée par l'évêque de Soissons; elle reconnaissait pour patrons saint Gervais et saint Prothais. L'église est un petit monument précieux par son antiquité; elle remonte certainement au dixième siècle; sa forme primitive qui était celle d'une croix, a été changée par l'addition des collatéraux au chœur. Le portail est en cintre plein, avec colonnettes et un tympan au-dessus de l'ouverture; un cordon de billettes le sépare de trois petites fenêtres qui lui sont superposées. L'abside est ellipsoïde, romane, à petites fenêtres ornées de colonnettes, à corniche décorée de figures grimaçantes et d'animaux bizarres; un cordon en torsade court entre les 'modillons. Les petites et étroites fenêtres de la nef ont été bouchées lorsqu'on a élevé les bas- côtés qui sont modernes. Le clocher qui est latéral est formé de trois étages de fenêtres romanes, bouchées aux deux premiers ordres; le troisième a sur chaque face deux ouvertures ornées de colonnettes et d'un cordon en dents de scie. Il y a une corniche de têtes grimaçantes au-dessous du toit qui est une pyramide quadrangulaire très-courte. Cette église est lambrissée. On y conserve beaucoup de reliques, notamment un morceau de la vraie croix, un morceau du linceul de saint Denis, des os de saint Thomas, de saint Etienne, de sainte Marguerite, de saint Sulpice, de saint Gervais, de saint Prothais, un morceau de la pierre de quoy monsieur sainct Etienne feust lapidé, dit la légende. Ces reliques donnent lieu, le deuxième dimanche après Pâques, à un pélerinage auquel vient encore un grand nombre de fidèles. La commune n'a d'autres propriétés que quelques hectares de friche et une sablonnière. Le cimetière est au pied du Mont-Catillon. On trouve deux moulins à eau à Rhuis. Il y a un passe-cheval ou petit-bac sur l'Oise, près des Moulins. La population se compose de bûcherons, de vignerons et de jardiniers maraichers qui font commerce de fruits rouges, ressource principale du pays. Contenance Terres labourables, 153 h. 88,05. — Jardins potagers. 4 h. 24,15. Bois, 25 h. 91,05. Vignes, 12 h. 26,45. Terrains plantés, 1 h. 69,65.-Oseraies et aunaies, 4 h. 06, 25. -Friches, 23 h. 49. - Prés, 28 h. 33,80.-Jardins d'agrément, 4 h. 69,45.-Eaux, 4 h. 91,70. Eaux, 4 h. 91,70.-Places et chemins, 4 h. 64,95. Total, 270 hect. 03. Propriétés bâties, 1 h. 88,50. Distance de Pont-Ste.-Maxence, 8 kil. De Senlis, 1 myr. 6 kil. |