Accusé de réception en préfecture
075-287500078-20120606-2012-0163-DE
Date de télétransmission : 08/06/2012
Date de réception préfecture : 08/06/2012
Accusé de réception en préfecture
075-287500078-20120606-2012-0163-DE
Date de télétransmission : 08/06/2012
Date de réception préfecture : 08/06/2012
Schéma Directeur du RER A
p. 10
p. 12
p. 15
p. 15
p. 16
p. 22
p. 25
p. 25
p. 25
p. 27
p. 27
p. 30
p. 31
âą
1
Présentation générale
de la ligne
1
âą
Historique
2
âą
Infrastructures ferroviaires
3
âą
Infrastructures industrielles
4
âą
Organisation & moyens humains
5
âą
Dessertes actuelles
6
âą
Fréquentation
7
âą
Projection sur les évolutions socio-économiques à moyen et long terme
7.1.
ĂlĂ©ments de mĂ©thode
7.2.
HypothĂšses dâĂ©volution des populations et des emplois
7.3.
Ăvolution des rĂ©seaux de transport
7.4.
Ăvolution du trafic avant mise en service des projets majeurs
susceptibles de décharger le RER A
7.5.
Impact du prolongement du RER E Ă lâouest sur le trafic du RER A
7.6.
Impact du tronçon sud du Grand Paris Express sur le trafic du RER A
p. 7
Préambule
âą
Démarche et contexte
âą
2
Performances de la ligne
1
âą
Une ligne structurellement fragile
1.1.
Performances aux heures de pointe
1.2.
Performances sur lâensemble de la journĂ©e
1.3.
Vulnérabilité de la ligne
1.4.
Conjuguer des objectifs dâexploitation diffĂ©rents
1.5.
Gestion des convergences
1.6.
Gestion des points de retournement
1.7.
Gestion des garages, dégarages et échanges
1.8.
Hétérogénéité du matériel roulant
1.9.
ProblÚmes spécifiques de desserte
1.10.
SynthĂšse du diagnostic
2
âą
Perspectives dâamĂ©lioration Ă court terme
2.1.
Le matériel roulant
2.2.
La supervision de la ligne
2.3.
La maintenance renforcée des infrastructures
2.4.
Examen de lâopportunitĂ© de la suppression de la relĂšve systĂ©matique
à Nanterre-Préfecture
3
âą
Perspectives dâamĂ©lioration Ă moyen terme
3.1.
Mise en Ćuvre dâun pilotage automatique dans le tronçon central
3.2.
Mise en Ćuvre dâun dispositif dâaide au respect du temps de stationnement
3.3.
Mise en Ćuvre dâun outil dâaide Ă la rĂ©gulation des convergences
3.4.
La supervision de la ligne
3.5.
Extension du SACEM jusquâĂ Neuilly-Plaisance, voire Noisy-Champs
3.6.
Facilitation des échanges et des dégarages à Torcy
3.7.
Amélioration des performances de fonctions de terminus
et de garage Ă Cergy-le-Haut
3.8.
Renforcement de la robustesse à Chessy et préparation
dâun renforcement de lâoffre sur la branche de Marne-la-VallĂ©e
3.9.
Adaptation de la capacité de garage à La Varenne-ChenneviÚres
3.10.
Examen de lâopportunitĂ© dâinstaller des portes paliĂšres
p. 36
p. 36
p. 43
p. 45
p. 45
p. 46
p. 51
p. 52
p. 54
p. 55
p. 55
p. 56
p. 56
p. 57
p. 59
p. 62
p. 66
p. 66
p. 68
p. 69
p. 71
p. 71
p. 72
p. 76
p. 78
p. 81
p. 82
âą
3
La gestion des situations
perturbées
1
âą
Généralités
2
âą
Incidents dâexploitation
3
âą
Gestion des situations perturbées
3.1.
ScĂ©narios dâincident relatifs au secteur RATP
3.2.
ScĂ©narios dâincident relatifs au secteur SNCF/RFF
3.3.
Cas particulier des ruptures dâinterconnexion
3.4.
Question des MI2N et MI09 nâaccĂ©dant pas Ă Saint-Lazare
3.5.
Limites de la gestion des incidents
4
âą
Identification des améliorations possibles
4.1.
Information des voyageurs en situation perturbée
4.2.
Amélioration de la gestion des flux de voyageurs
dans les grandes gares
4.3.
Amélioration de la capacité de retournement à La Défense
4.4.
AmĂ©lioration de la capacitĂ© de retournement Ă Ătoile
4.5.
CrĂ©ation dâinstallations de retournement Ă Nanterre-UniversitĂ©
(domaine RFF)
4.6.
Banalisation des voies entre Sartrouville et Nanterre-Préfecture
4.7.
CrĂ©ation dâinstallations de retournement Ă Val-de-Fontenay
p. 86
p. 86
p. 88
p. 88
p. 89
p. 90
p. 91
p. 92
p. 93
p. 93
p. 96
p. 99
p. 104
p. 105
p. 107
p. 107
âą
4
La rĂ©ponse de lâoffre
aux besoins des voyageurs
1
âą
Les études pour le court terme
1.1.
Adaptation de lâoffre dâĂ©tĂ© pour lâensemble de la ligne
1.2.
Augmentation de lâoffre dâĂ©tĂ© pour la branche de Marne-la-VallĂ©e
1.3.
Augmentation de lâoffre de soirĂ©e de la branche de Cergy-Poissy
et du reste de la ligne
2
âą
Les études pour le moyen terme
2.1.
Prolongement jusquâĂ Boissy-Saint-LĂ©ger des missions
origine/destination La Varenne
2.2.
Prolongement jusquâĂ Chessy des missions origine Torcy (HPM)
et destination Noisy-le-Grand (HPS)
2.3.
Augmentation du nombre dâarrĂȘts aux heures de pointe
2.4.
Prolongement des missions Paris-Saint-Lazare/Nanterre-Université
jusquâĂ Houilles-CarriĂšres en heures creuses
2.5.
Autres mesures Ă lâĂ©tude
2.6.
Autres mesures non retenues
3
âą
Les études pour le long terme
3.1.
Perspectives offertes par la ligne nouvelle Paris/Normandie
3.2.
CrĂ©ation dâune nouvelle gare Ă Nanterre-UniversitĂ©
âą
5
La qualité de service
1
âą
LâaccessibilitĂ©
2
âą
Lâinformation des voyageurs
3
âą
La propreté des trains
3.1.
Rappel des dispositifs existants
3.2.
Améliorations prévues
4
âą
AmĂ©lioration de lâintermodalitĂ© aux gares
4.1.
La politique dâamĂ©lioration de lâintermodalitĂ© en gare de lâĂle-de-France
4.2.
Les investissements réalisés et engagés sur les gares de la ligne A
5
âą
LâamĂ©lioration des espaces
5.1.
Diagnostic des gares
5.2.
Les investissements à réaliser dans le cadre du Schéma Directeur
du RER pour adapter les gares aux évolutions du trafic
p. 112
p. 112
p. 113
p. 113
p. 114
p. 114
p. 114
p. 115
p. 118
p. 120
p. 121
p. 122
p. 122
p. 124
p. 128
p. 130
p. 133
p. 133
p. 134
p. 135
p. 135
p. 136
p. 144
p. 144
p. 148
p. 152
p. 153
p. 155
SynthĂšse
âą
âą
SynthÚse des améliorations à court terme (2012 à 2014)
âą
SynthĂšse des investissements
âą
Suites données
préambule
préambule
7
La ligne A du RER constitue lâĂ©pine dorsale du rĂ©seau de transport francilien.
La qualitĂ© du service sur cette ligne revĂȘt donc une importance majeure pour
plus dâun million de voyageurs qui lâempruntent quotidiennement.
DĂšs 2008, face Ă lâaccentuation de la dĂ©gradation de la rĂ©gularitĂ© de la ligne,
le STIF a demandĂ© Ă la RATP dâĂ©laborer un vĂ©ritable programme dâamĂ©lioration
Ă court, moyen et long terme, conjuguant mesures dâexploitation, de maintenance
et dâinvestissement.
Le Conseil du STIF a décidé le 9 juillet 2008 de financer un programme global
de renouvellement du matériel roulant de la ligne, non seulement pour le
remplacement de 60 rames comme décidé par la RATP, mais portant sur un
ensemble de 130 rames en incluant lâindispensable renouvellement des matĂ©riels
les plus anciens. Le STIF a ainsi augmenté sa participation financiÚre à ce projet
en la portant Ă 650 M
v
.
Toutefois, lâamĂ©lioration du fonctionnement de la ligne A du RER ne peut se
rĂ©sumer Ă un programme dâamĂ©lioration dĂ©jĂ mis en Ćuvre ces derniĂšres
années, et à un tel investissement pourtant de grande ampleur.
Câest la raison pour laquelle le STIF a demandĂ© Ă la RATP, la SNCF et Ă RFF
dâĂ©laborer un vĂ©ritable SchĂ©ma Directeur de la ligne A du RER pour lâamĂ©lioration
de lâoffre et de la qualitĂ© de service, afin dâorganiser et de coordonner leurs
actions de court, moyen et long termes.
Le Conseil du STIF du 9 février 2011 a approuvé les orientations de ce Schéma
Directeur, ainsi que le financement dâĂ©tudes complĂ©mentaires permettant son
achĂšvement.
Le prĂ©sent document aborde les enjeux majeurs dâamĂ©lioration de la ligne :
⹠renforcer les performances de la ligne : supprimer les points de fragilité
dâexploitation, amĂ©liorer lâexploitation commune de la ligne par les opĂ©rateurs ;
⹠améliorer la gestion des situations perturbées en plaçant le voyageur au centre
du dispositif ;
âą adapter lâoffre de transport aux besoins des voyageurs ;
⹠améliorer la qualité de service, notamment dans les espaces.
préambule
préambule
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
9
1
Présentation
générale
de la ligne
10
1
âą
Historique
La ligne A est officiellement née le 8 décembre
1977, mais elle est le fruit de plus dâun siĂšcle
de développement du réseau ferroviaire fran-
cilien. Le déroulé suivant retrace de maniÚre
synthĂ©tique lâhistoire de la ligne.
La Compagnie du Chemin de fer de Paris Ă
Saint-Germain inaugure la ligne éponyme, la
toute premiĂšre desserte ferroviaire de voya-
geurs en France
La Compagnie du Chemin de fer de Paris Ă
Strasbourg inaugure la « ligne de Vincennes »
de Bastille Ă La Varenne
Prolongement Ă Sucy-Bonneuil puis Ă Bois sy
-Saint-Léger
Transfert de la ligne de Vincennes Ă la RATP
et report du terminus de la ligne de Bastille
Ă Nation
Inauguration du tronçon Ătoile/La DĂ©fense
Prolongement dâĂtoile Ă Auber
Prolongement de La Défense à Saint-Germain-
en-Laye, par connexion Ă Nanterre avec lâan-
cienne ligne de Paris Ă Saint-Germain-en-
Laye cédée à la RATP par la SNCF
Inauguration du tronçon central, avec les
gares de ChĂątelet-Les Halles et de Gare de
Lyon, ouverture de la branche nord-est vers
Noisy-le-Grand
1837
1859
1872-1874
1969
1970
1971
1972
1977
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
Présentation générale
de la ligne
La Gare de Saint-Germain-en-Laye
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
11
Prolongement de Noisy-le-Grand Ă Torcy
Interconnexion ouest vers Cergy, la ligne A
est désormais exploitée par la SNCF en plus
de la RATP
Ouverture de la branche de Poissy
Prolongement de Torcy Ă Chessy
Prolongement de Cergy Saint-Christophe Ă
Cergy-le-Haut
1980
1988
1989
1992
1994
La gare de Nanterre-Université en 1972
(RER A Ă gauche, groupe III Ă droite)
La Gare de Vincennes, place de la Bastille
12
2
âą
Infrastructures
ferroviaires
La ligne compte
109 kilomĂštres
de voies prin-
cipales (76 dans le domaine RATP et 33 dans le
domaine RFF) et
46 gares
(35 dans le domaine
RATP et 11 dans le domaine RFF).
Les voies du domaine RATP sont exclusive-
ment utilisées par la ligne A, tandis que celles
du domaine RFF sont partagĂ©es avec dâautres
trains de voyageurs (groupe III de Saint-Lazare,
qui est une partie de la ligne L de Transilien)
ou avec des trains de fret.
La ligne comprend
5 branches :
âą
2 Ă lâest : vers Marne-la-VallĂ©e et Boissy-Saint-
Léger ;
âą
3 Ă lâouest : vers Cergy, Poissy et Saint-Ger-
main -en-Laye.
Un tronc commun, communément appelé « tron-
çon central », relie les différentes branches ;
lâoffre y est parmi les plus denses Ă lâĂ©chelle
mondiale.
La vitesse maximale de circulation des trains
est le plus souvent de 100 km/h, avec des tron-
çons à 120 km/h sur les branches de Chessy
et de Poissy.
Lâalimentation Ă©lectrique des trains se fait par
des
caténaires
. Pour des raisons historiques,
on trouve
2 tensions électriques
: 1 500 V continu
dans le domaine RATP et 25 000 V monophasé
dans le domaine RFF. La transition entre les
2 régimes est localisée à la sortie de la gare de
Nanterre-Préfecture, en direction de Houilles-
CarriĂšres. Seuls les trains bicourants peuvent
circuler indifféremment sur les 2 secteurs, il
sâagit des matĂ©riels dâinterconnexion MI84, MI2N
et MI09 ; en revanche le matériel plus ancien
MS61 ne peut circuler que sur le domaine ali-
menté en 1 500 V.
Ă la diffĂ©rence de ce qui existe sur dâautres
lignes de RER, les gares ont
2 voies Ă quai
, Ă
lâexception de 9 gares qui en ont 3, en gĂ©nĂ©ral
pour permettre le retournement de certaines
missions ou lâaccĂšs Ă un faisceau de garage
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
La ligne compte
109 km de voies
principales
et 46 gares
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
13
ou encore lâaccĂšs Ă un atelier de maintenance
des trains ; de mĂȘme, 3 gares ont 4 voies Ă quai
pour des raisons analogues, ainsi que la gare
de Nanterre-Préfecture pour gérer au mieux
la convergence/divergence des branches de
Saint-Germain-en-Laye et de Cergy-Poissy.
La ligne compte
9 faisceaux de garages
,
comme le récapitule le tableau ci-aprÚs.
Par ailleurs, en dehors des faisceaux de garage, il
existe des
voies dâĂ©vitement
Ă 5 endroits : Noisy-
le-Grand, Joinville-le-Pont, Nation, La Défense
et AchĂšres. Ces voies jouent un rĂŽle crucial.
SITE DE GARAGE
NoMBRE DE VoIES
CAPACITĂ© DE GARAGE*
(TRAINS LoNGS)
Chessy
4
5
Torcy
12
19
Boissy-Saint-Léger
10
9
La Varenne
7
7
Fontenay
2
2
Rueil-Malmaison
19
18
Saint-Germain-en-Laye
6
6
AchĂšres
6
11
Cergy-le Haut
3
3
* Il sâagit de la capacitĂ© habituellement utilisĂ©e et non pas maximale
Sites de garage
14
Elles permettent de stocker provisoirement
un train qui présente un problÚme sans inter-
rompre lâexploitation. On note quâil nâen existe
pas dans le tronçon central entre Nation et La
Défense.
La partie RATP de la ligne est dotĂ©e dâun
PCC
(poste de commande centralisĂ©e), implantĂ© Ă
Vincennes. Cet équipement, véritable centre
nĂ©vralgique de la ligne, supervise lâensemble
de lâexploitation dans le domaine RATP : com-
mande de tous les aiguillages, commande de
lâĂ©nergie Ă©lectrique de traction, utilisation du
matériel roulant, communication radio avec le
personnel de conduite, supervision et enregis-
trement des paramĂštres relatifs Ă la circula-
tion des trains, etc.
Vue du PCC de Vincennes
La partie RFF-SNCF de la ligne est gĂ©rĂ©e Ă
partir de plusieurs centres :
âą
les commandes dâitinĂ©raire sont effectuĂ©es
Ă partir de plusieurs postes dâaiguillage
situés à Sartrouville, AchÚres, Cergy-Saint-
Christophe, Poissy ;
âą
lâĂ©nergie Ă©lectrique de traction est gĂ©rĂ©e par le
central sous-stations installé à Pont-Cardinet ;
âą
la régulation des trains est réalisée au
CoGC
(Centre Opérationnel de Gestion des
Circulations) situé à Saint-Lazare dans le
mĂȘme local que le
CoT
(Centre Opérationnel
Transilien) chargé de la gestion des moyens
(matĂ©riel roulant et conducteurs) et de lâin-
formation voyageurs.
Enfin, une zone un peu plus étendue que
le tronçon central (de Nanterre-Université
Ă Fontenay-sous-Bois et Val-de-Fontenay)
est équipée du
SACEM
(SystĂšme dâAide Ă la
Conduite, Ă lâExploitation et Ă la Maintenance).
Ce systĂšme comprend notamment des cap-
teurs sur la voie qui repĂšrent la position et la
vitesse des trains, Ă partir de ces informations
des calculateurs indiquent Ă chaque train, en
temps réel, la vitesse qui lui est autorisée. Le
SACEM permet de faire circuler les trains Ă un
intervalle de 2 minutes (contre 2 minutes et
demie avec la signalisation « classique »).
Cabine de conduite en zone SACEM
Signalisation SACEM en cabine :
indication en temps réel
de la vitesse autorisée
En dehors de la zone SACEM, les voies du
domaine RATP comme du domaine RFF sont
équipées du
KCVB
(contrĂŽle continu de vitesse
sur les branches).
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
© RA
TP/Jean-F
ranç
ois Maubus
sin
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
15
3
âą
Infrastructures
industrielles
Le parc de matériel roulant est au 31 mars
2012 composé comme suit :
âą
105 éléments MS61 ;
âą
53 éléments MI84 ;
âą
43 éléments MI2N ;
âą
15 éléments MI09.
Il existe, pour entretenir ce parc,
3 ateliers et
5 postes de dépannage
.
Nouveau matériel MI09 lors de son inauguration,
le 5 décembre 2011
Les postes de dépannage réalisent une par-
tie de lâentretien curatif, lâobjectif y Ă©tant de
remettre les trains en service le plus rapide-
ment possible par des interventions de courte
durée. Ils sont situés à Torcy, La Varenne,
Sucy-en-Brie, Rueil-Malmaison et AchĂšres.
Les ateliers rĂ©alisent lâentretien prĂ©ventif (y
compris les visites de sĂ©curitĂ©) et lâentretien
curatif qui nâest pas rĂ©alisĂ© dans les postes de
dépannage, mais également de petites modi-
fications techniques qui permettent de ren-
forcer la fiabilité des trains. Les ateliers sont
tous dans le domaine RATP et sont situĂ©s Ă
Torcy, Sucy-en-Brie et Rueil-Malmaison. Tous
les 3 sont certifiĂ©s ISO 9001 (norme relative Ă
la gestion de la qualité), ceux de Sucy-en-Brie
et Rueil-Malmaison sont également certifiés
ISO 14001 (norme relative au management
environnemental). Les ateliers de Sucy-en-
Brie et Rueil-Malmaison interviennent éga-
lement dans la maintenance patrimoniale
(opérations assurant la pérennité du matériel
roulant) et participent aux grosses opérations
de rénovation-modernisation.
Vue de 3 des 4 types de train devant lâatelier de Sucy-en-Brie
(de gauche Ă droite : un MI2N, un MI84 et un MS61
Enfin, pour assurer la maintenance des instal-
lations (voie, caténaires, SACEM, etc.), différents
parcs techniques sont implantés le long de la
ligne, sur les branches : il y a par exemple un parc
technique de la voie Ă Nogent-sur-Marne, un parc
technique des caténaires à Nanterre-Ville, etc.
4
âą
Organisation &
moyens humains
On trouve une organisation relativement ana-
logue dans les 2 entreprises exploitantes, avec
une séparation des fonctions « transport » et
« service commercial ».
à la SNCF, la conduite des trains est assurée
par lâ
UnitĂ© de Production dâAchĂšres
, au sein
de laquelle 220 mécaniciens sont habilités à la
conduite sur le domaine RFF de la ligne A (cer-
tains de ces personnels conduisent également
des trains des lignes Transilien L et J).
16
Dans le domaine RATP, la conduite des trains
est assurée par environ 500 conducteurs enca-
drĂ©s par une cinquantaine dâagents de maĂźtrise
regroupĂ©s au sein de lâ
Unité opérationnelle
« Ligne A »
. Ces personnels sont exclusive-
ment dédiés à la conduite sur la ligne A et sont
répartis dans 4 « attachements conduite » situés
à Torcy, La Varenne, Nanterre-Préfecture et
Rueil-Malmaison ; la direction de cette Unité
Opérationnelle est installée à Vincennes.
Lâaccueil des voyageurs dans les gares est
assuré par :
âą
Ă la SNCF, 225 agents de lâ
Unité opérationnelle
Transilien de Cergy
(agents dâaccueil et de
service dans toutes les gares, correspondants
régularité sur les quais de certaines gares,
agents dâassistance aux PMR dans toutes les
gares) ;
âą
Ă la RATP, plus de 1 000 agents des gares
(y compris leur encadrement) de lâ
Unité
opérationnelle « Ligne A »
.
CÎté SNCF, on compte également :
âą
25 agents de médiation à bord des trains
ou sur les quais entre Cergy/Poissy et
Houilles-CarriĂšres ;
âą
environ 250 agents de la Surveillance Générale
susceptibles dâintervenir sur la ligne A, en
particulier en renfort de soirée ;
âą
des maĂźtres chiens dans toutes les gares
jusquâau dernier train.
Tandis que cÎté RATP, on trouve :
âą
880 agents de contrĂŽle susceptibles dâinter-
venir sur la ligne ;
âą
environ 400 agents du GPSR (Groupe
Protection Sécurité des Réseaux) suscep-
tibles dâintervenir sur la ligne.
La diffĂ©rence principale en termes dâorgani-
sation concerne les personnels chargés de
lâaiguillage et de la rĂ©gulation des trains :
âą
à la RATP, environ 70 chefs de régulation et
aiguilleurs, exclusivement dédiés à la ligne A,
sont installés au PCC de Vincennes et dirigés
par lâUnitĂ© OpĂ©rationnelle « Ligne A » ;
âą
à la SNCF, divers agents circulation et régu-
lateurs sont répartis dans les divers postes
qui supervisent le domaine RFF de la ligne
(Poissy, AchĂšres, central sous-stations de
Pont-Cardinet, etc.) et gĂšrent la circulation
de tous les trains de leur secteur (ligne A,
Transilien, grandes lignes, fret).
Au sein de lâUnitĂ© OpĂ©rationnelle « Ligne A » de
la RATP, on trouve encore :
âą
120 agents dâassistance Ă la fermeture des
portes et leur encadrement ;
âą
une trentaine de personnes assurant la
logistique et la direction de la ligne.
5
âą
Dessertes
actuelles
La ligne dessert 7 des 8 départements franci-
liens (cf. carte
ci-contre, seule lâEssonne nâest
pas desservie) et prĂšs de 80 communes.
La desserte prévue dépend évidemment du
type de jour (jour ouvrable, week-end ou jour
fĂ©riĂ©, jour de vacance de juillet ou dâaoĂ»t) et de
la période dans la journée (heure de pointe du
matin ou du soir, heures creuses de journée,
début de soirée, nuit).
Pour un jour ouvrable, on compte
661 départs
de trains
(2 sens confondus).
Le graphique ci-contre récapitule la desserte
prévue à Chùtelet-Les Halles (et les autres
gares du tronçon central) pour un jour ouvrable :
Aux heures de pointe, 66 trains sont en circu-
lation sur lâensemble de la ligne.
Dans le tronçon central, il existe une symétrie
entre pointes du matin et du soir selon le sens
de circulation :
âą
le sens le plus chargé (est ouest le matin,
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
17
ouest est le soir) bĂ©nĂ©ficie dâune desserte
théorique de
30 trains dans lâheure
, soit
un intervalle de
2 minutes 00
, comparable
aux intervalles pratiqués sur la plupart des
lignes de métro ;
âą
le sens opposé (la contre-pointe) bénéficie
dâune desserte thĂ©orique de
24 trains dans
lâheure
, soit un intervalle de
2 minutes 30
.
Sur les branches, aux heures de pointe, les
gares sont desservies par 18, 12 ou 6 trains Ă
lâheure, soit des intervalles de 3 minutes 20,
5 minutes ou 10 minutes.
5
6
7
8
9
5
6
7
8
9
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
h
15
10
11
12
13
14
22
23
24
1
16
17
18
19
20
21
1
16
17
18
19
20
21
10
11
12
22
23
24
13
14
15
8
12
18 24
30
24
18
24
18 12
8
8
12 18
24
18
24
30
24
18 12
8
Est
Ouest
Ouest
Est
Soirée
Pointe de matinée
Heures creuses de milieu de journée
Pointe de soirée
Pointe de matinée
Heures creuses de milieu de journée
Pointe de soirée
Soirée
RĂ©PARTITIoN DE LâoFFRE AU CoURS DâUN joUR oUVRABLE TyPE â Ă©quivalent en nombre de trains/h
18
Les graphiques suivants représentent le détail
des dessertes de lâheure de pointe du matin
pour lâensemble des gares.
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Houilles - CarriĂšres sur Seine
Satrouville
Maisons-Laffite
AchĂšres Grand Cormier
Poissy
AchĂšres-Ville
Conflans-fin-dâOise
Neuville-Université
Cergy-Préfecture
Cergy-Saint-Christophe
Cergy Le Haut
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Boissy-Saint-Léger
Sucy-Bonneuil
La Varenne-ChenneviĂšres
Champigny
Le Parc de Saint-Maur
Saint-Maur-Créteil
Joinville-le-Pont
Nogent-sur-Marne
Fontenay-sous-Bois
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Chatou-Croissy
Le Vésinet-Centre
Le Vésinet-Le Pecq
Saint-Germain-en-Laye
joUR oUVRABLE DâhIVER â heure de pointe du matin
Est
ouest
Nombre de trains / heure
6
6
6
6
6
Tronçon central
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
19
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Houilles - CarriĂšres sur Seine
Satrouville
Maisons-Laffite
AchĂšres Grand Cormier
Poissy
AchĂšres-Ville
Conflans-fin-dâOise
Neuville-Université
Cergy-Préfecture
Cergy-Saint-Christophe
Cergy Le Haut
Boissy-Saint-Léger
Sucy-Bonneuil
La Varenne-ChenneviĂšres
Champigny
Le Parc de Saint-Maur
Saint-Maur-Créteil
Joinville-le-Pont
Nogent-sur-Marne
Fontenay-sous-Bois
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Chatou-Croissy
Le Vésinet-Centre
Le Vésinet-Le Pecq
Saint-Germain-en-Laye
joUR oUVRABLE DâhIVER â heure de pointe du matin
ouest
Est
Nombre de trains / heure
6
6
6
6
Tronçon central
Aux heures
de pointe,
66 trains sont
en circulation
sur lâensemble
de la ligne
20
Aux
heures creuses de la journée et du début
de soirée
(jusquâĂ 20h environ), lâoffre thĂ©o-
rique reste importante dans le tronçon central
avec
18 trains par heure
, soit un
intervalle de
3 minutes 20
, comparable Ă celui des lignes de
mĂ©tro sur la mĂȘme pĂ©riode.
Ă ces mĂȘmes heures, le niveau de desserte
des branches est de
6 trains par heure
, soit
un
intervalle de 10 minutes
, sauf les gares de
Houilles-CarriĂšres, Sartrouville et Maisons-
Laffitte, avec 9 trains par heure, soir un inter-
valle de 6 minutes 40, et les gare de Poissy
et AchĂšres-Grand Cormier avec 3 trains par
heure, soit un intervalle de 20 minutes.
Le graphique ci-dessous représente le détail des
dessertes dâheure creuse pour lâensemble des
gares.
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Houilles - CarriĂšres sur Seine
Satrouville
Maisons-Laffite
AchĂšres Grand Cormier
Poissy
AchĂšres-Ville
Conflans-fin-dâOise
Neuville-Université
Cergy-Préfecture
Cergy-Saint-Christophe
Cergy Le Haut
Boissy-Saint-Léger
Sucy-Bonneuil
La Varenne-ChenneviĂšres
Champigny
Le Parc de Saint-Maur
Saint-Maur-Créteil
Joinville-le-Pont
Nogent-sur-Marne
Fontenay-sous-Bois
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Chatou-Croissy
Le Vésinet-Centre
Le Vésinet-Le Pecq
Saint-Germain-en-Laye
joUR oUVRABLE DâhIVER â heures creuses
Est
ouest
Nombre de trains / heure
6
3
3
6
Tronçon central
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
21
Ă partir de 20h30 environ, lâon passe aux
horaires de nuit, avec
8 trains par heure
dans le tronçon central, soit un
intervalle de
7 minutes 30
, lui aussi comparable aux inter-
valles pratiqués au métro en nuit.
Sur les branches, la desserte est de 4 trains
par heure, soit un intervalle de 15 minutes. Aux
extrémités des branches de Cergy et Poissy,
la desserte est moitié moindre : 2 trains par
heure, soit un intervalle de 30 minutes.
Le graphique suivant représente le détail des
dessertes de nuit pour lâensemble des gares.
joUR oUVRABLE DâhIVER â SoirĂ©e
Est
ouest
Tronçon central
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Houilles - CarriĂšres sur Seine
Satrouville
Maisons-Laffite
AchĂšres Grand Cormier
Poissy
AchĂšres-Ville
Conflans-fin-dâOise
Neuville-Université
Cergy-Préfecture
Cergy-Saint-Christophe
Cergy Le Haut
Boissy-Saint-Léger
Sucy-Bonneuil
La Varenne-ChenneviĂšres
Champigny
Le Parc de Saint-Maur
Saint-Maur-Créteil
Joinville-le-Pont
Nogent-sur-Marne
Fontenay-sous-Bois
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Chatou-Croissy
Le Vésinet-Centre
Le Vésinet-Le Pecq
Saint-Germain-en-Laye
Nombre de trains / heure
2
2
4
22
6
âą
Fréquentation
La ligne A représente environ 25 % du trafic
de lâensemble RER + Transilien.
En 2011, le
trafic global enregistré sur la ligne a été de
plus de 300 millions de voyages
, soit un peu
plus que les lignes C et D rĂ©unies. De 2010 Ă
2011, on observe une progression de 3,4 %.
Depuis plusieurs années maintenant,
le trafic
journalier moyen
, pour un jour ouvrable, est
supérieur au million de voyageurs
. En 2011,
on a compté 177 journées au cours desquelles,
le trafic a dépassé le million de voyageurs. Pour
cette année, hors juillet-août, le trafic journa-
lier moyen a été de
1,14 million de voyageurs
.
La répartition du trafic est bien sûr inégale
entre tronçon central et branches.
Le tronçon
central représente à lui seul prÚs de 60 % de
lâensemble
, signe que la ligne est bien utili-
sée par certains voyageurs comme un métro
rapide, pour des trajets Ă lâintĂ©rieur de la zone
La Défense/Vincennes.
RéPARTITIoN DU TRAFIC
56,5 %
7,7 %
10 %
10,4 %
15,4 %
Tronçon central
Branche de Marne-la-Vallée
Branche de Cergy et Poissy
Branche de St-Germain-en-Laye
Branche de Boissy-St-Léger
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
SECTEUR
TRAFIC ANNUEL 2011
(MILLIoNS DE VoyAGES)
hEURE DE PoINTE DU SoIR
(PoURCENTAGE)
Tronçon central
174,94
56,5 %
Branche de Marne-la-Vallée
47,78
15,4 %
Branche de Cergy et Poissy
32,08
10,4 %
Branche de Saint-Germain-en-Laye
30,91
10 %
Branche de Boissy-Saint-Léger
23,65
7,7 %
Total
309,36
100
%
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
23
Les principales gares (celles qui voient un
trafic supérieur à 5 millions de voyageurs
entrants) sont les suivantes.
On note que les principales gares hors tron-
çon central sont situées sur la branche de
Marne-la-Vallée.
GARES
TRAFIC ANNUEL 2011
(MILLIoNS DE VoyAGEURS ENTRANTS)
Gare de Lyon
39,05
La Défense
34,60
ChĂątelet-Les Halles
34,04
Auber
24,55
Charles-De-Gaulle â Ătoile
22,49
Nation
20,20
Val-de-Fontenay
11,37
Noisy-le-Grand â Mont dâEst
6,87
Rueil-Malmaison
6,62
Nanterre-Préfecture
5,93
Vincennes
5,87
Nanterre-Université
5,21
NB : pas de données 2011 détaillées pour les gares SNCF
24
2000
2001 2002
2003 2004
2005 2006
2007 2008
2009 2010 2011
5
4
3
2
1
0
TRAFIC EN MILLIoNS DE VoyAGEURS
Chessy
Torcy
Bussy-St-Georges
Val dâEurope
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
LâextrĂ©mitĂ© de cette branche a par ailleurs
vu son trafic augmenter dâenviron 6 millions
de voyageurs en 10 ans. En effet, depuis son
ouverture en 2001, la gare de Val dâEurope est
passée de 0 à plus de 3 millions de voyageurs
entrants et les gares de Chessy, Bussy-Saint-
Georges et Torcy ont gagné chacune environ
1 million de voyageurs. Les courbes ci-dessus
illustrent cette progression spectaculaire.
En 2011, le trafic
global enregistré
sur la ligne a été de
plus de 300 millions
de voyages
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
25
7
âą
Projection
sur les évolutions
socio-économiques
Ă moyen et long
terme
7.1.
éléments de méthode
Les prévisions de trafic du RER A ont été réa-
lisĂ©es par le STIF et la RATP lors dâun travail
conjoint, Ă lâaide de leurs modĂšles respectifs :
ANTONIN 2 (Analyse des Transports et de
lâOrganisation des Nouvelles Infrastructures)
et GLOBAL. Ces modÚles sont basés sur les
comportements de déplacements observés par
lâEnquĂȘte Globale Transports rĂ©alisĂ©e en 2001-
2002 auprÚs de 10 500 ménages franciliens.
Les deux modĂšles prennent en compte lâen-
semble des modes de déplacement (voiture en
tant que conducteur ou passager, transports
collectifs, marche). Ils estiment lâĂ©volution des
déplacements en fonction du développement
urbain ainsi que les reports modaux associés
Ă un changement dans lâoffre de transport. La
description du réseau de transports collectifs
est particuliÚrement détaillée ce qui permet
lâestimation du trafic suite Ă la mise en place
dâune nouvelle offre de transports collectifs.
Pour les besoins de la présente étude, les
modÚles ANTONIN 2 et GLOBAL, établis sur
lâensemble de lâĂle-de-France, ont Ă©tĂ© affinĂ©s
sur le territoire sous influence du RER A.
Les hypothĂšses dâĂ©tudes sont globalement
similaires pour les deux modélisations ; les
mĂ©thodes dâimplĂ©mentation sont cependant
spécifiques à chacun des deux outils.
7.2.
hypothĂšses dâĂ©volution
des populations et des emplois
Sur lâensemble de lâĂle-de-France, les hypo-
thĂšses concernant les populations et emplois
Ă lâhorizon 2020 ont Ă©tĂ© Ă©tablies Ă partir des
résultats du recensement de la population de
2007 (source INSEE) et des projections éta-
blies par lâIAU Ăle-de-France en tenant compte
des projets urbains recensés auprÚs des col-
lectivités et des cadrages du projet de SDRIF
approuvé en 2008.
Dans les secteurs 3 et 4 de Marne-la-Vallée,
des hypothĂšses de croissance plus volonta-
ristes, fournies par Epamarne, ont été prises
en compte Ă lâhorizon 2020 afin dâestimer le
potentiel de croissance maximal du RER A.
Les évolutions retenues dans la modélisation
sont représentées ci-aprÚs pour les différents
secteurs dâinfluence du RER A.
26
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
Cergy
Poissy
Nanterre
Saint-Germain-
en-Laye
Paris-Vincennes
Marne-la-Vallée
Secteurs 1 et 2
Marne-la-Vallée
Secteurs 3 et 4
Boissy-Saint-Léger
La Défense
(en milliers)
Paris
Vincennes
(pop: +1% ;
emp: +0,7%)
Cergy
(pop: +6% ;
emp: +13%)
Poissy
(pop: +8% ;
emp: +7%)
Nanterre
(pop: +9% ;
emp: +9%)
Saint-
Germain-
en-Laye
(pop: +5% ;
emp: +10%)
Marne-
La-Vallée
S 1 et 2
(pop: +8% ;
emp: +14%)
Marne-
La-Vallée
S 3 et 4
(pop: +56% ;
emp: +102%)
Boissy-
Saint-Léger
(pop: +2% ;
emp: +5%)
La Défense
(pop: +7% ;
emp: +15%)
Population
Emploi
2 000
1 500
1 000
500
0
2007 2020 2007 2020 2007 2020 2007 2020 2007 2020 2007 2020 2007 2020 2007 2020 2007 2020
hyPoThÚSES D'éVoLUTIoN DES PoPULATIoNS ET DES EMPLoIS
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
27
7.3.
évolution des réseaux de transport
Ă lâhorizon de lâĂ©tude, le rĂ©seau de transports
collectifs francilien est constitué des lignes
actuelles ainsi que des projets inscrits au plan
de mobilisation pour les transports en Ăle-de-
France, susceptibles dâĂȘtre opĂ©rationnels Ă
lâhorizon 2020.
Le prolongement du RER E Ă lâouest et le tron-
çon sud du Grand Paris Express entre Pont
de SĂšvres et Noisy-Champs, qui sont suscep-
tibles de dĂ©charger le RER A, ont fait lâobjet
dâun scĂ©nario spĂ©cifique afin dâapprĂ©cier leur
impact sur le trafic de la ligne.
Concernant les conditions dâusage de la voi-
ture, les hypothĂšses diffĂšrent selon le modĂšle
utilisé.
Dans le modĂšle ANTONIN 2, les hypothĂšses
retenues pour lâĂ©valuation des actions prĂ©vue
par le projet de Plan de Déplacements Urbains
dâĂle-de-France, arrĂȘtĂ© par la RĂ©gion Ăle-de-
France le 16 février 2012, ont été prises en
compte : prix des carburants égal en monnaie
constante au prix de lâĂ©tĂ© 2008 et diminution
des vitesses de circulation sur la voirie locale
pour tenir compte du développement des
zones 30, dâune part, et de lâaugmentation de
la congestion routiÚre sur les réseaux de voi-
ries rapides et dâautoroutes, dâautre part.
Dans le modĂšle GLOBAL, plusieurs jeux dâhy-
pothÚses relatifs aux évolutions des vitesses
routiÚres en situation future ont été testés afin
dâĂ©valuer la sensibilitĂ© du trafic de la ligne A.
7.4.
évolution du trafic avant mise
en service des projets majeurs
susceptibles de décharger le RER A
Les résultats des deux modÚles sont cohé-
rents Ă lâĂ©chelle rĂ©gionale.
Les évolutions de charge par intergares sont
calculĂ©es Ă lâheure de pointe du matin. Elles
sont synthétisées par grands tronçons du
RER A entre la situation actuelle et 2020, et
résultent des travaux menés conjointement
par le STIF et la RATP.
Les branches dont le trafic évolue le plus sont :
âą
la branche Chessy au niveau des secteurs 3
et 4 de Marne la Vallée : le trafic augmente
de 10 % à 15 %. Cette évolution est liée aux
développements urbains importants prévus
sur ce territoire, en particulier dans le sec-
teur 4. La contre-pointe (sens vers Chessy)
évolue aussi fortement ;
âą
la branche Cergy-le-Haut : le trafic augmente
de 15 %, en relation avec le développement
Ă venir de la ville nouvelle. Cette hausse se
rĂ©percute sur le trafic de la ligne jusquâĂ
Nanterre-Préfecture et La Défense Grande
Arche.
28
Le tronçon le plus chargé se situe comme
aujourdâhui entre les gares ChĂątelet-Les
Halles et Auber. La modélisation du trafic de
ce tronçon repose sur la reconstitution par
les modĂšles de trafic de la charge obser-
vĂ©e aujourdâhui Ă lâheure de pointe du matin
de 45 000 utilisateurs. Cette charge est trĂšs
contrainte par la capacité offerte sur la ligne.
Une partie de la demande de lâheure de pointe
sâĂ©coulant de facto sur une pĂ©riode plus
longue.
Les résultats des modÚles conduisent à une
augmentation de cette charge de lâordre de
5 % Ă 10 % pour atteindre 47 000 Ă 50 000
voyageurs. Cet effet est principalement liĂ© Ă
lâĂ©volution des populations et des emplois en
Ăle-de-France, en particulier hors Paris, qui
conduit Ă une augmentation de la part des
déplacements de banlieue à banlieue dans le
total des déplacements.
LâĂ©volution de la charge est aussi la consĂ©-
quence dâun rĂ©seau de transports collectifs
plus performant grĂące Ă la mise en Ćuvre du
plan de mobilisation. Les nouveaux projets
ont un effet de décharge du RER A en offrant
des possibilités de déplacements facilités en
proche couronne ou de recharge en permet-
tant un rabattement plus efficace sur Paris.
Selon le modĂšle RATP, les trafics de la
branche de Marne-la-Vallée et du tronçon
Les nouveaux
projets ont
un effet
de décharge
du RER A
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
Cergy
+ 15 %
Poissy
+ 5 %
Nanterre
+ 15
%
Saint-Germain-
en-Laye
+ 5
%
Paris-Vincennes
+ 6 %/+ 10 %
Marne-la-Vallée
Secteurs 1 et 2
+ 10
%/+ 15
%
Marne-la-Vallée
Secteurs 3 et 4
+ 15
%/ + 20
%
Boissy-Saint-Léger
+ 0
%
La Défense
+ 5
%
Ă©VoLUTIoN DE LA ChARGE Ă LâhEURE DE PoINTE DU MATIN PAR SECTEUR
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
29
central sont sensibles aux hypothĂšses dâĂ©volu-
tion des vitesses routiĂšres : pour une situation
trÚs dégradée, les charges représentatives de
Marne-la-Vallée augmentent de 25 % et celles
du tronçon central de 18 % (soit 54 000 utilisa-
teurs entre les gares de ChĂątelet-Les Halles
et Auber).
Notons par ailleurs que lâĂ©volution de la charge
dimensionnante du RER A dépend également
de facteurs quâil est difficile voire impossible
Ă quantifier par les modĂšles de trafic, notam-
ment lâaugmentation de capacitĂ© liĂ©e Ă la mise
en service du nouveau matériel roulant. En
effet, le RER A est pĂ©nalisĂ© aujourdâhui par
une forte irrégularité qui se manifeste par des
retards et des temps de parcours plus longs.
La congestion étant en grande partie respon-
sable de lâirrĂ©gularitĂ© sur la ligne, lâarrivĂ©e
dâun matĂ©riel plus capacitaire bĂ©nĂ©ficiera Ă sa
robustesse et permettra de transporter plus
de passagers en période de pointe.
Un test de sensibilité à une amélioration de la
régularité a été réalisé en utilisant le modÚle
GLOBAL. Ă lâhorizon du schĂ©ma directeur,
en supposant une exploitation optimale de
la ligne, la charge dimensionnante du RER A
augmenterait pour atteindre 60 000 utilisa-
teurs entre les gares de ChĂątelet-Les Halles
et Auber.
Un test a également été réalisé avec les hypo-
thĂšses du SDRIF, moins volontaristes sur
le développement sur les secteurs 3 et 4 de
Marne-la-VallĂ©e, notamment en termes dâem-
plois dans le secteur (-30 % par rapport Ă la
situation prise en référence) et de desserte de
transports collectifs (desserte actuelle). Les
habitants du secteur trouvant moins dâemplois
accessibles dans leur bassin de vie vont plus
massivement travailler Ă Paris et se reportent
en partie sur le RER A. Lâeffet sur le tronçon
dimensionnant du RER A est de lâordre de +4 %.
30
7.5.
Impact du prolongement du RER E
Ă lâouest sur le trafic du RER A
Le projet consiste Ă prolonger Ă lâouest la
ligne E du RER, de la gare dâHaussmann-
Saint-Lazare Ă la gare de Mantes-la-Jolie
en passant par le quartier dâaffaires de La
Défense. La ligne emprunterait un nouveau
tunnel entre Haussmann-Saint-Lazare et La
Défense. Au sortir de ce tunnel, à Nanterre,
elle rejoindrait les voies ferrées existantes qui
relient Paris-Saint-Lazare Ă Mantes-la-Jolie
par Poissy (ligne J Transilien).
Le projet, dâune longueur totale de 55 km,
comprend donc la rĂ©alisation dâune infrastruc-
ture nouvelle en souterrain de 8 km environ,
le réaménagement de la ligne existante sur
47 km et la création de trois gares nouvelles :
Porte Maillot, La Défense et Nanterre-La Folie.
Le prolongement du RER E Ă lâouest a un effet
important de décharge du RER A au départ
de Chùtelet, et en direction de La Défense,
de lâordre de -12 %. La crĂ©ation dâun nouveau
tunnel entre Haussmann-Saint-Lazare, La
Défense et Nanterre-la Folie offre une alter-
native capacitaire pour se rendre à la Défense.
Câest notamment le cas pour les voyageurs
venant du nord du RER B et des lignes de train
arrivant Ă la gare du Nord qui trouvent une
alternative via le RER E Ă lâutilisation du RER A
depuis ChĂątelet-Les Halles jusquâĂ la DĂ©fense.
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
31
7.6.
Impact du tronçon sud du Grand
Paris Express sur le trafic du RER A
Le tronçon sud de la ligne rouge du Grand Paris
Express entre Pont de SĂšvres et Noisy-Champs
a un effet supplémentaire de délestage du
RER A grĂące aux correspondances quâil offre
avec le RER A à Saint-Maur-Créteil (branche
Boissy-Saint-Léger) et Noisy-Champs (branche
Chessy).
La ligne rouge offre des alternatives aux tra-
jets passant par Paris et le RER A. On estime
que lâeffet de ce tronçon est une diminution de
4 % de la charge dimensionnante du RER A.
Il est à noter que les autres tronçons du Grand
Paris Express et en particulier la ligne rouge
au nord et la ligne orange offriront de nou-
veaux itinéraires alternatifs et renforceront
lâeffet de dĂ©charge du RER A.
Le projet
dâune longueur
totale de 55 km
comprend
la réalisation
dâune
infrastructure
nouvelle
en souterrain
de 8 km environ
32
âą
Pr
ésent
ation génér
al
e de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
33
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
35
Performances
de la ligne
2
36
Performances
de la ligne
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
1
âą
Une ligne
structurellement
fragile
Il existe diverses façons de mesurer la perfor-
mance dâune ligne. Pour les heures de pointe,
lâindicateur le plus simple est le nombre de
trains passant dans le tronçon central (dans le
sens le plus chargé).
Il nâexiste pas dâindicateur spĂ©cifique aux
heures creuses. En revanche, 2 indicateurs
reflĂštent lâensemble dâune journĂ©e dâexploi-
tation : la production kilomĂ©trique et lâindice
de régularité. Il est également intéressant de
suivre le nombre dâincidents enregistrĂ©s.
1.1.
Performances aux heures de pointe
Depuis le 4 fĂ©vrier 2008, date de lâentrĂ©e en
vigueur de lâactuel tableau horaire, et jusquâau
29 février 2012, le tableau a été effectivement
mis en Ćuvre 839 journĂ©es.
Au cours de ces 839 journées, la moyenne de
trains passant Ă ChĂątelet â Les Halles a Ă©tĂ© :
âą
heure de pointe du matin : 24,4 trains ;
âą
heure de pointe du soir : 25,5 trains.
Ces chiffres montrent que
les 30 trains prévus
Ă lâheure de pointe passent plutĂŽt en 1 h 10 min
et soulignent la difficultĂ© dâexploitation de la
ligne, difficultĂ© plus aigĂŒe le matin.
Le tableau ci-desous indique les occurrences
de chaque niveau de performances.
NoMBRE DE TRAINS
PAR hEURE
hEURE DE PoINTE DU MATIN
hEURE DE PoINTE DU SoIR
30 ou 31
0
0 %
11
1 %
29
15
2 %
88
10 %
28
63
8 %
147
18 %
27
139
17 %
166
20 %
26
158
19 %
117
14 %
25
145
17 %
91
11 %
24
98
12 %
65
8 %
23
56
7 %
44
5 %
22 ou moins
165
20 %
110
13 %
Total
839
100 %
839
100 %
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
37
Pour la
pointe du soir
, le tableau et la courbe
montrent que :
âą
le nombre thĂ©orique de trains, 30 dans lâheure,
est parfois atteint ;
âą
il est raisonnable, dans les conditions actu-
elles, de viser un nombre de trains moyen Ă
27 trains/heure.
En revanche,
pour la pointe du matin,
le tableau
et la courbe suggĂšrent que :
âą
le nombre thĂ©orique de trains, 30 dans lâheure,
est, dans les conditions actuelles, difficilement
réalisable ;
âą
il est raisonnable, dans les conditions actu-
elles, de viser un nombre de trains moyen Ă
26 trains/heure.
Lâexamen des moyennes mensuelles (hors Ă©tĂ©)
de ces nombres de trains Ă lâheure de pointe
révÚle une grande variabilité :
âą
de 20,8 Ă 26,9 pour la pointe du matin ;
âą
de 23,1 Ă 27,3 pour la pointe du soir.
Les causes de ces variations importantes sont
multiples :
1.
il existe des « rythmes saisonniers » : le prin-
temps donne toujours globalement de meil-
leurs rĂ©sultats que lâautomne ou lâhiver ;
2.
les conflits sociaux et plus encore la période
qui les suit correspondent Ă une baisse des
performances ;
3.
les alĂ©as des journĂ©es dâexploitation jouent
évidemment un rÎle majeur.
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
30 ou 31 tr. 29 tr.
28 tr.
27 tr.
26 tr.
25 tr.
24 tr.
23 tr.
22 tr.
21 tr.
20 tr.
nombre dâoccurences
Heure de pointe du matin
Heure de pointe du soir
NoMBRE DâoCCURENCES DES DIFFĂ©RENTS NIVEAU DE PERFoRMANCE
38
Les graphiques ci-dessus et dans les pages
qui suivent, issus dâune Ă©tude menĂ©e Ă lâau-
tomne 2010, permettent de cerner la situation
des heures de pointe. Ils recensent les retards
cumulés gare aprÚs gare dans le domaine
RATP par les trains passant Ă ChĂątelet-Les
Halles aux heures des hyperpointes du matin
et du soir des printemps 2009 et 2010, ne sont
retenus pour ces relevés que les journées
« dans la moyenne » (câest-Ă -dire sans gros
incident).
Dans ce premier graphique, on observe que :
âą
les trains provenant de la branche de Boissy-
Saint-Léger arrivent à la convergence de
Fontenay avec un retard limitĂ© (de lâordre
dâune minute) ;
âą
les trains provenant de la branche de Marne-
la-Vallée arrivent à la convergence avec un
retard plus significatif (de lâordre de 4 Ă 5
minutes), liĂ© dâune part au
trafic important
et dâautre part Ă des
difficultés structurelles
dans les mouvements des trains sortant de
Torcy
(cf. paragraphe 1.7.);
âą
le retard accumulé sur la branche de Marne-
la-VallĂ©e se rĂ©percute et sâamplifie dans le
tronçon central : à la sortie de celui-ci le
retard est de lâordre de 7 minutes.
00:00:00
00:01:00
00:02:00
00:03:00
00:04:00
00:05:00
00:06:00
00:07:00
00:08:00
00:09:00
retard moyen par gare en hh:mm:ss
Boissy-Saint-Léger
Chessy
GARES
Sens de parcours
PoINTE DU MATIN : sens de la pointe (voie 2, de lâest vers lâouest)
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
39
Dans ce second graphique, on observe que :
âą
les trains provenant de la branche de Saint-
Germain-en-Laye arrivent Ă la convergence
de Nanterre avec un retard limitĂ© (de lâordre
dâune minute et demie) ;
âą
lâarrivĂ©e des trains en provenance de Cergy
ou Poissy est marquée par un supplément de
retard dâenviron 1 minute ;
âą
le retard sâaccroĂźt Ă lâarrivĂ©e dans le tron-
çon central et augmente de gare en gare, Ă
la sortie du tronçon central, le retard est de
lâordre de 4 Ă 5 minutes ;
âą
aprÚs le tronçon central, sur la branche
de Marne-la-VallĂ©e, le retard continue Ă
sâaccu muler ;
âą
sur la branche de Boissy-Saint-Léger, le
retard se rĂ©duit jusquâĂ lâapproche de La
Varenne puis sâaccroĂźt Ă nouveau,
consé-
quence de lâencombrement des terminus
(garages post-pointe, Ă©changes avec lâate-
lier â cf. paragraphes 1.6. et 1.7.).
Conclusion sur la pointe du matin :
âą
la branche de Marne-la-Vallée a un rÎle
péjorant
dans un sens comme dans lâautre :
le retard sây accumule structurellement,
signe sans doute que la desserte nâest pas
adaptée au trafic et que des infrastructures
sont Ă renforcer ;
âą
les convergences induisent une propagation
des retards,
elles fonctionnent comme des
filtres
passe-haut : câest systĂ©matiquement
la branche la plus en retard qui impose le
rythme et donc son retard Ă lâautre ;
âą
le tronçon central a un rÎle amplifiant,
plus
marqué dans le sens est ouest, ceci est mani-
festement liĂ© Ă lâimportance des Ă©changes.
00:00:00
00:01:00
00:02:00
00:03:00
00:04:00
00:05:00
00:06:00
00:07:00
00:08:00
00:09:00
retard moyen par gare en hh:mm:ss
Saint-Germain-en-Laye
Arrivée de Cergy et Poissy
GARES
Sens de parcours
GER
PEC
VES
CRO
RUE
N
AV
NAU
NAP
DEF
ETO
AUB
CHL
LY
O
N
AT
VIN
FO
N
NOG
JOI
CRE
PA
R
CHA
VA
R
SUC
BOI
VA
L
NEP
BRY
NGD
NCH
NOI
LO
G
TO
R
BUS
EUR
CHE
PoINTE DU MATIN : sens de la contre-pointe (voie 1, de lâouest vers lâest)
40
Dans ce troisiĂšme graphique, on observe que :
âą
les trains en provenance de la branche de Saint-
Germain-en-Laye ont déjà de 4 à 5 minutes de
retard (soit sensiblement plus que le matin) lors
de leur arrivée à la convergence de Nanterre ;
âą
le retard de prĂšs de 6 minutes Ă lâarrivĂ©e en
gare de Le VĂ©sinet â Le Pecq, et qui se rĂ©sorbe
en partie lors de la poursuite du parcours,
traduit le manque de fluidité en entrée-sortie
de la gare de Saint-Germain-en-Laye ;
âą
lâarrivĂ©e des trains en provenance de Cergy
ou Poissy est marquée par un supplément de
retard dâenviron 2 minutes ;
âą
dans le tronçon central, la prise de retard
augmente de gare en gare : on sort du tron-
çon avec 9 à 10 minutes de retard ;
âą
le retard se tasse sur les branches est et nord-
est, mais augmente Ă lâapproche des points
de retournement ou de garage, surtout Ă lâex-
trémité de la branche de Boissy-Saint-Léger.
00:00:00
00:02:00
00:04:00
00:06:00
00:08:00
00:10:00
00:12:00
00:14:00
retard moyen par gare en hh:mm:ss
Arrivée de Cergy et Poissy
GARES
Sens de parcours
GER
PEC
VES
CRO
RUE
N
AV
NAU
NAP
DEF
ETO
AUB
CHL
LY
O
N
AT
VIN
FO
N
NOG
JOI
CRE
PA
R
CHA
VA
R
SUC
BOI
VA
L
NEP
BRY
NGD
NCH
NOI
LO
G
TO
R
BUS
EUR
CHE
PoINTE DU SoIR : sens de la pointe (voie 1, de lâouest vers lâest)
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
41
Dans ce quatriĂšme graphique, on observe que :
âą
les trains arrivent Ă la convergence de Fonte-
nay avec un retard presque équivalent sur les
2 branches (un peu moins de 4 minutes sur la
branche de Boissy-Saint-Léger, un peu plus
sur la branche de Marne-la-Vallée), signe
que
la pointe du soir commence en moyenne
dans de mauvaises conditions,
mĂȘme en
lâabsence dâincident significatif;
âą
le retard sâaccroĂźt Ă lâarrivĂ©e dans le tronçon
central et augmente en particulier en gare
de La Défense, à la sortie du tronçon central
le retard est de lâordre de 6 Ă 7 minutes ;
âą
le retard reste stable sur la branche de
Saint-Germain-en-Laye, sauf Ă lâarrivĂ©e au
terminus (accroissement de retard de lâordre
de 3 minutes), signe dâ
engorgement
.
Conclusion sur la pointe du soir :
âą
la pointe du soir est structurellement han-
dicapée : elle commence avec du retard dÚs
lâextrĂ©mitĂ© des branches,
cela est la consé-
quence dâun retard prĂ©existant gĂ©nĂ©rĂ© pen-
dant les heures creuses (et qui nâa pu ĂȘtre
rĂ©sorbĂ©) ou mĂȘme dâun retard difficilement
réductible conservé depuis la fin de la pointe
du matin ;
âą
lâapproche des points de retournement ou
de garage induit une prise de retard supplé-
mentaire,
signe que les installations et/ou
lâorganisation doi(ven)t ĂȘtre adaptĂ©e(s) ;
âą
la traversée du tronçon central a un rÎle
amplificateur,
toutefois moins marqué que
le matin.
00:00:00
00:02:00
00:04:00
00:06:00
00:08:00
00:10:00
retard moyen par gare en hh:mm:ss
GARES
Sens de parcours
GER
PEC
VES
CRO
RUE
N
AV
NAU
NAP
DEF
ETO
AUB
CHL
LY
O
N
AT
VIN
FO
N
NOG
JOI
CRE
PA
R
CHA
VA
R
SUC
BOI
VA
L
NEP
BRY
NGD
NCH
NOI
LO
G
TO
R
BUS
EUR
CHE
PoINTE DU SoIR : sens de la contre-pointe (voie 2, de lâest vers lâouest)
42
Lâexamen des retards Ă diverses heures de la
journée illustre bien le handicap structurel de
la pointe du soir. Les courbes ci-dessus réca-
pitulent les variations du retard moyen men-
suel, de 2009 Ă 2011, Ă ChĂątelet-Les Halles Ă
lâheure de pointe du matin et Ă La DĂ©fense Ă
midi (dans le sens de la pointe du matin : dâest
en ouest).
Les 2 courbes sont sensiblement parallĂšles, la
courbe de La Défense étant décalée par rap-
port Ă celle de ChĂątelet-Les Halles dâenviron
2 minutes (NB : les retards à midi à La Défense
en septembre et octobre 2010 ont été écartés,
plusieurs incidents importants survenus en
matinée rendant ces valeurs aberrantes).
Le retard à midi témoigne du dérÚglement du
systÚme : à midi on « traßne » encore un retard
du mĂȘme ordre que celui de lâheure de pointe
du matin, on a pu en moyenne rattraper envi-
ron 2 minutes seulement.
Lâheure creuse ne
permet plus de revenir Ă lâheure,
comme
câĂ©tait le cas avant le renforcement de fĂ©vrier
2008. Câest vraisemblablement lâintensitĂ© de
la desserte dâheure creuse (le renforcement
de février 2008 a généré +50 % de circulation
dans le tronçon central) qui est Ă lâorigine de
cette évolution.
0:00
5:00
10:00
Retard Ă ChĂątelet-Les-Halles â heure de pointe du matin
Retard Ă La DĂ©fense â midi
2009
2010
2011
janv
.
fé
v.
mar
s
avr
.
mai
juin
juil.
août
sept.
oct.
no
v.
déc.
janv
.
fé
v.
mar
s
avr
.
mai
juin
juil.
août
sept.
oct.
no
v.
déc.
janv
.
fé
v.
mar
s
avr
.
mai
juin
juil.
août
sept.
oct.
no
v.
déc.
VARIATIoNS DU RETARD MoyEN MENSUEL DE 2009 Ă 2011
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
43
1.2.
Performances sur lâensemble
de la journée
En ce qui concerne lâensemble de la journĂ©e
dâexploitation, on examinera la production et la
régularité.
En 2011, les trains de la ligne A ont parcouru
prĂšs de 11,5 millions de kilomĂštres
.
Les courbes ci-dessus récapitulent mois par
mois, pour la partie RATP, lâoffre produite (en
pourcentage du nombre total de km prévus) en
2009, 2010 et 2011. En dehors du conflit social
de décembre 2009 mais en prenant en compte
pour 2010 la perte de production pour mouve-
ments sociaux relatifs à la réforme nationale
des retraites, lâoffre rĂ©alisĂ©e fluctue entre 92,9
et 99,8 %,
en moyenne 96,2 %
, Ă comparer Ă
lâ
objectif de 98 %
fixé par le STIF.
On note que lâon approche le plus les 100 %
en été, il est donc clair que la performance en
termes de production est liée au trafic : plus de
trafic induit plus dâincidents et plus dâoccur-
rences de missions supprimées.
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
sept.
octobre
nov.
déc.
100%
90%
80%
70%
60%
PoURCENTAGE DU NoMBRE ToTAL DE KILoMÚTRES PRéVUS DE 2009 à 2011
2009
2010
2011
objectif STIF
44
Les courbes ci-dessus indiquent, mois aprĂšs
mois pour les années 2008 à 2011, la régularité de
la ligne, au sens de lâindice de co-responsabilitĂ© :
le pourcentage des voyageurs ayant emprunté la
ligne en zone RATP et/ou SNCF sans ĂȘtre gĂȘnĂ©s,
câest-Ă -dire sans retard de 5 minutes ou plus.
On observe que :
âą
lâobjectif de 94 % de rĂ©gularitĂ© souhaitĂ© par
le STIF est
difficilement atteignable
;
âą
les variations sont importantes, sensible-
ment plus que pour la production, ce qui
était attendu : on mesure ici non seulement
les missions supprimées mais également
les trains retardés ;
âą
on ne dĂ©passe les 90 % quâen Ă©tĂ©,
la régularité
est comme la production corrélée au trafic
;
âą
lâannĂ©e 2010 subit manifestement au pre-
mier semestre un « effet rémanent » du
conflit social de décembre 2009.
La variabilitĂ© de la rĂ©gularitĂ© sâexplique bien
sĂ»r par le grand nombre dâincidents.
Au cours des derniÚres années, on observe
un nombre mensuel dâincidents variant entre
300 et 800, avec une moyenne approchant les
600. Ce chiffre correspond Ă
une moyenne
journaliĂšre de 20 incidents de toutes sortes
(avaries au matériel roulant ou aux installa-
tions, défauts de coordination par le personnel
dâexploitation, malaises et accidents graves de
voyageurs, colis suspects, incidents divers lors
de la montée-descente des voyageurs, etc.).
70%
75%
80%
85%
90%
95%
2008
2009
2010
2011
Objectif STIF
janv
.
fé
v.
mar
s
avr
.
mai
juin
juil.
août
sept.
oct.
no
v.
déc.
RéGULARITé DE LA LIGNE DE 2008 à 2011
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
45
1.3.
Vulnérabilité de la ligne
Tous ces chiffres, relatifs aux heures de pointe
comme aux journées entiÚres, soulignent
la
complexitĂ© et la vulnĂ©rabilitĂ© de lâexploitation
de la ligne
et mettent en évidence un
manque
de robustesse
:
tout Ă©cart par rapport Ă lâoffre
théorique est difficilement rattrapable et est
susceptible de mettre en péril la réalisation de
lâoffre de la pĂ©riode (pointe du matin ou pointe
du soir, voire heures creuses) et parfois mĂȘme
de la journée entiÚre.
On observe ainsi couramment, et en dépit des
efforts des personnels dâexploitation, une
pro-
pension Ă basculer dans la prise de retard
mĂȘme en lâabsence dâincidents sĂ©rieux.
Cette vulnĂ©rabilitĂ© structurelle sâexplique bien
sûr par la configuration du systÚme (carac-
téristiques des installations et du matériel
roulant), par lâintensitĂ© du trafic mais aussi et
surtout par lâ
étroitesse de la marge opéra-
tionnelle :
celle-ci est estimée à 5 secondes,
alors quâil est communĂ©ment admis que pour
une ligne en conduite manuelle il serait néces-
saire dâavoir une marge de 30 Ă 40 secondes.
MĂȘme les lignes automatiques ont en gĂ©nĂ©ral
une marge plus importante (15 secondes par
exemple pour la ligne D du métro de Lyon). Le
systĂšme est ainsi
en équilibre instable
, tout
Ă©cart, câest-Ă -dire toute prise de retard, mĂȘme
minime (difficulté à fermer les portes du train,
attente de lâouverture dâun signal, etc.), se
conserve, se transmet aux trains suivants et
peut faire chanceler lâensemble. Les trains
suivants se retrouvent en position de « trains
esclaves », ce qui conduit à un fonctionnement
chaotique sur la voie concernée (effets bou-
chons en cascade).
1.4.
Conjuguer des objectifs
dâexploitation diffĂ©rents
La premiĂšre raison de la complexitĂ© de lâex-
ploitation est la difficulté à mener de front
lâexploitation « classique » des branches et la
tension du tronçon central :
âą
le tronçon central fonctionne comme un
métro
, les trains desservant toutes les gares,
avec un intervalle théorique de 2 minutes
aux heures de pointe et de 3 minutes 20 aux
heures creuses (lâintervalle dâheure creuse
de la ligne A correspond ainsi aux intervalles
dâheure de pointe dâautres lignes de RER), et
avec de trÚs nombreuses montées-descentes
Ă chaque gare ;
âą
les diverses branches fonctionnent comme
des lignes de banlieue trĂšs intenses
, avec un
panachage de dessertes omnibus et semi-
directes, des terminus diversement situés,
des trafics trÚs orientés à la montée ou à la
descente selon les périodes de la journée et
un rythme de 2 ou 3 trains aux 10 minutes
en heure de pointe et 1 ou 2 train(s) aux
10 minutes en heure creuse.
Tout écart par
rapport Ă lâoffre
théorique est
difficilement
rattrapable
46
Il sâagit donc de concilier Ă chaque instant
deux modes de fonctionnement différents,
éventuellement concurrents, avec des impéra-
tifs distincts :
âą
le tronçon central, de par les trafics en jeu
et lâimportance des points desservis, consti-
tue la priorité des priorités au niveau fran-
cilien ; lâobjectif principal y est de conserver
un intervalle aussi proche que possible de
lâintervalle thĂ©orique ;
âą
sur les branches, lâobjectif premier est dâas-
surer une desserte adéquate des différentes
gares, en sâapprochant le plus possible de
lâhoraire thĂ©orique affichĂ©, et en particulier
sans laisser de gare sans desserte.
Ces deux modes de fonctionnement diffé-
rents sont rendus plus complexes du fait
de leur étroite et constante imbrication :
le
tronçon central ne peut bien fonctionner
que si les branches fonctionnent bien et
réciproquement.
1.5.
Gestion des convergences
1.5.1. Rappel du contexte
La ligne comprend
4 convergences/diver-
gences
qui sont autant de zones de complexité :
âą
convergence de Fontenay entre les branches
de Marne-la-Vallée et de Boissy-Saint-Léger,
âą
convergence de Nanterre-Préfecture entre
les branches de Saint-Germain-en-Laye et
de Cergy / Poissy,
âą
convergence située entre Houilles-CarriÚres
et Nanterre, dite « bifurcation de Nanterre »,
oĂč les trains de la ligne A et de la ligne L3 de
Saint-Lazare se rejoignent ou se séparent,
âą
convergence dâAchĂšres, dite « bifurcation de
Dieppe », entre les branches de Cergy et de
Poissy.
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Bifurcation
de Dieppe
Bifurcation
de Nanterre
Convergence de
Nanterre-Préfecture
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
47
1.5.2. Convergences de Fontenay
et de Nanterre-Préfecture
Ces 2 convergences sont les plus dĂ©licates Ă
gérer car
en plus du rendez-vous ferroviaire
« traditionnel »
, dâautant plus complexe quâil
y passe beaucoup de trains (en une rafale de
10 minutes : 3 trains sur une branche et 2 sur
lâautre), il sây produit
la transition entre zone Ă
signalisation classique et zone SACEM
. Dans
la premiĂšre, les trains circulent sur la base dâun
intervalle supérieur ou égal à 2 minutes 30,
tandis que dans la zone SACEM, les trains cir-
culent sur la base dâun intervalle de 2 minutes.
La convergence se double donc dâune accĂ©-
lĂ©ration du rythme, qui conduit notamment Ă
ce que certains trains franchissent sans arrĂȘt
(comme prĂ©vu au programme dâexploitation)
les gares situées à proximité de la transition. Si
lâon fait une comparaison fluviale, on a ainsi au
mĂȘme endroit une confluence et une Ă©cluse.
Comme on lâa vu prĂ©cĂ©demment, les conver-
gences se comportent en général comme des
filtres :
la branche la plus en retard impose
son retard Ă tous les trains.
Les personnels
dâexploitation doivent donc gĂ©rer au coup par
coup lâinsertion des trains pour Ă la fois limi-
ter ce retard et respecter au plus prĂšs du pro-
gramme lâordre de cadencement des trains.
En effet, le principe de « premier arrivé, premier
servi », qui consiste à faire passer le premier
train qui se prĂ©sente sur lâune ou lâautre des
branches et qui atténuerait sans doute la prise
de retard, nâest appliquĂ© quâavec prĂ©caution,
car les trains doivent circuler dans un certain
ordre, permettant dâalterner les diffĂ©rentes
destinations de façon Ă©quilibrĂ©e et conforme Ă
lâhoraire affichĂ©. Câest donc afin dâassurer une
injection réguliÚre dans le tronçon central et
conforme Ă lâordre thĂ©orique que les chefs de
rĂ©gulation sont de temps en temps amenĂ©s Ă
faire stationner modérément des trains immé-
diatement avant la convergence, Ă Nanterre-
Préfecture, à Fontenay-sous-Bois, voire entre
Val-de-Fontenay et Vincennes.
Convergence
de Fontenay
48
En termes de prise de retard,
les convergences
de Fontenay et de Nanterre-Préfecture ont un
fonctionnement tout Ă fait similaire,
comme
lâillustrent les graphiques ci-dessus et ci-
contre, issus dâune Ă©tude menĂ©e fin 2010. Les
courbes représentent, sur 2 semaines consé-
cutives de novembre 2010 (9 jours ouvrables,
le 10
e
nâĂ©tant pas significatif en raison de gros
incidents), les retards moyens avant et aprĂšs la
convergence :
âą
Ă lâheure de pointe du matin pour la conver-
gence de Fontenay ;
âą
Ă lâheure de pointe du soir pour la conver-
gence de Nanterre-Préfecture.
Les courbes en trait gras correspondent au
retard aprĂšs la convergence et celles en trait
fin au retard avant. On retrouve la situation
décrite précédemment (cf. paragraphe 1.) : la
branche de Marne-la-Vallée plus en retard
que celle de Boissy-Saint-Léger et celle de
Cergy et Poissy plus en retard que celle de
Saint-Germain-en-Laye.
On observe que la courbe relative au retard aprĂšs
la convergence reste en général en dessous de
la courbe relative au retard avant la plus haute,
phĂ©nomĂšne que lâon retrouve en calculant sur la
quinzaine les retards moyens pendant les heures
de pointe récapitulés dans les tableaux suivants.
01:00
03:00
05:00
7:00
09:00
11:00
13:00
retard moyen Ă la pointe du matin
Fontenay-sous-Bois voie 2 (arrivée de Boissy-Saint-Léger)
Val-de-Fontenay voie 2 (arrivée de Marne-la-Vallée)
Vincennes
15/11
16/11
17/11
18/11
19/11
20/11
21/11
22/11
23/11
24/11
25/11
RETARDS MoyENS AVANT ET APRĂšS LA CoNVERGENCE DE FoNTENAy (SUR 2 SEMAINES)
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
49
Si la relÚve systématique entre mécanicien
SNCF et conducteur RATP voie 1C Ă Nanterre-
Préfecture induisait systématiquement du
retard supplémentaire, on aurait dans le dernier
tableau un chiffre supérieur pour La Défense
et une courbe sensiblement plus haute dans le
second graphique présenté ci-dessus. Il sem-
blerait donc que lâexistence dâune relĂšve systĂ©-
matique entre personnels de conduite voie 1C Ă
Nanterre-PrĂ©fecture nâa pas dâeffet dĂ©terminant.
Cette question est analysée en détail par aprÚs
(cf. paragraphe 2.4.).
retard moyen Ă la pointe du soir
Nanterre-Préfecture voie 1C (arrivée de Cergy et Poissy)
Nanterre-Préfecture voie 1 (arrivée de Saint-Germain-en-laye)
La Défense
15/11
16/11
17/11
18/11
19/11
20/11
21/11
22/11
23/11
24/11
25/11
1:00
3:00
5:00
7:00
9:00
11:00
13:00
15:00
17:00
19:00
RETARDS MoyENS AVANT ET APRÚS LA CoNVERGENCE DE NANTERRE-PRéFECTURE (SUR 2 SEMAINES)
PoINTE DU MATIN VoIE 2 â CoNVERGENCE
DE FoNTENAy
Fontenay-sous-Bois voie 2
(arrivée de Boissy-Saint-Léger)
4 min 35
Val-de-Fontenay voie 2
(arrivée de Marne-la-Vallée)
8 min 40
Vincennes
7 min 45
PoINTE DU SoIR VoIE 1 â CoNVERGENCE
DE NANTERRE-PRéFECTURE
Nanterre-Préfecture voie1
(arrivée de Saint-Germain-en-Laye)
10 min 18
Nanterre-Préfecture voie1C
(arrivée de Cergy et Poissy)
14 min 45
La Défense
14 min 27
50
1.5.3. Convergence dite « bifurcation
de Nanterre »
Cette convergence est située en zone RFF-
SNCF, entre les gares dâHouilles-CarriĂšres et de
Nanterre-Préfecture. Y convergent aux heures
de pointe :
âą
12 trains RER A (6 desservant Poissy et 6 des-
servant Cergy) ;
âą
6 trains de la Ligne L3 assurant la desserte
entre Saint-Lazare et Cergy, qui sont eux-
mĂȘmes insĂ©rĂ©s au prĂ©alable entre 6 trains
St-Lazare/Nanterre-Université de la ligne L3.
Ces 18 trains par heure et par sens circulent
pour un sens donnĂ© sur la mĂȘme voie entre
la « bifurcation de Nanterre » et la conver-
gence dâAchĂšres, dite « bifurcation de Dieppe »
et situĂ©e entre Maisons-Laffitte et AchĂšres, oĂč
les branches de Cergy et de Poissy se séparent.
Au départ de Nanterre-Préfecture, les trains
RER A vers respectivement Cergy et Poissy sont,
Ă lâhoraire thĂ©orique, espacĂ©s de 5 minutes.
Les premiers ne desservent que Sartrouville
et les seconds desservent Houilles-CarriĂšres,
Sartrouville et Maisons-Laffitte.
à la « bifurcation de Nanterre », il faut insé-
rer entre ces 2 trains, donc 2 minutes 30
aprĂšs le train RER A de Cergy, le train de la
ligne L3 Saint-Lazare/Cergy qui, lui, dessert,
comme le train RER A de Poissy qui le suit,
les gares de Houilles-CarriĂšres, Sartrouville et
Maisons-Laffitte.
Pour que le systĂšme fonctionne correctement,
il faut que chacun de ces trains se présente
bien Ă lâheure Ă lâapproche de la convergence
(la « marge de manĆuvre » est dâenviron
30 secondes) et que lâordre des trains soit res-
pecté afin que le train RER A de Cergy, qui ne
dessert que Sartrouville ne soit pas ralenti.
Dans la pratique (cf. paragraphe 1.1.), les trains
RER A vers Cergy et Poissy se prĂ©sentent Ă
la « bifurcation de Nanterre » avec un retard
moyen de plus de 7 minutes, en général supé-
rieur au retard des trains de la ligne L3, ceux-ci
sont alors systématiquement privilégiés pour
sâengager vers Houilles, en vertu du principe
général appliqué sur le Réseau Ferré National
qui veut quâun train Ă lâheure (ou peu retardĂ©) ait
priorité sur un train en retard.
Nanterre-Université
La Garenne-Colombes
Sartrouville
Paris-Saint-Lazare
Nanterre-Préfecture
Bifurcation de Nanterre
Saint-Germain
en-Laye
Missions du RER A Cergy/Poissy :
12 trains/heure/sens
Missions L3 Paris-Saint-Lazare/Cergy :
6 trains/heure/sens
Missions L3 Paris-Saint-Lazare/Nanterre
Université : 6 trains/heure/sens
CoNVERGENCE DITE « BIFURCATIoN DE NANTERRE »
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
51
Cela rend la gestion de la convergence aléa-
toire et par voie de conséquence génÚre des
retards supplémentaires au-delà (effet « boule
de neige »), en particulier pour les RER A de
Cergy qui se retrouvent trÚs fréquemment der-
riĂšre les trains omnibus de la ligne L3 et sont
ainsi bloqués dans leur progression. Arrivés en
retard Ă Cergy, ces trains repartiront en retard
vers Paris. Le phénomÚne se propage ainsi
dâun sens de circulation Ă lâautre.
1.6.
Gestion des points de retournement
Les gares de retournement sont des points
stratĂ©giques de la ligne, un dĂ©part des trains Ă
lâheure et dans lâordre prĂ©vus conditionnant les
performances de la période.
Il sây concentre souvent des manĆuvres plus
ou moins complexes (garages, dégarages,
échanges de matériel) et des changements de
personnel (glissements ou relĂšves).
La ligne A compte, en situation normale,
11 points
de retournement :
Chessy, Torcy, Noisy-le-Grand,
Boissy-Saint-Léger, La Varenne, La Défense,
Rueil-Malmaison, Le Vésinet-Le Pecq, Saint-
Germain-en-Laye, Cergy-le-Haut et Poissy.
Le retournement sây effectue Ă quai (comme par
exemple Ă La Varenne ou Saint-Germain-en-
Laye) ou en passant par un tiroir de retourne-
ment Ă©quipĂ© dâun trottoir qui Ă©vite au conducteur
de descendre sur la voie (comme par exemple Ă
La Défense ou Torcy).
Dâautres points de retournement existent, qui
sont utilisĂ©s en situation perturbĂ©e : Ătoile,
Auber, Nation, Joinville-le-Pont, etc. Ă noter quâil
nâexiste aucun point de retournement possible
entre Auber et Nation.
Un retournement effectuĂ© dans lâun des 11 points
« normaux » donne Ă lâexploitant lâopportunitĂ© de
rattraper tout ou partie du retard du train arri-
vant et destinĂ© Ă repartir sur lâautre voie.
Or
certains terminus, de par leur configura-
tion, sont plus « délicats »
. Non seulement ils
ne permettent pas de rattraper de petits retards
des trains arrivants et destinés à repartir sur
lâautre voie, mais mĂȘme parfois ils lâamplifient.
Câest en particulier le cas de
Chessy
, exploité
actuellement avec un train toutes les 5 minutes
à certaines périodes, rythme sensiblement plus
soutenu que ce qui Ă©tait prĂ©vu lors de lâouver-
ture de la gare en 1992. Or en arriĂšre-gare, une
seule voie (surlignée en bleu sur le schéma ci-
dessous) permet le retournement des trains.
Trottoir de manĆuvre
Marne-la-Vallée-Chessy
Paris
REToURNEMENT Ă ChESSy
52
Cergy-le-Haut constitue un autre terminus
dĂ©licat : aujourdâhui, en pointe, 12 trains par
heure se retournent sur 3 voies Ă quai : 6 RER A
et 6 trains de la ligne L3.
Actuellement, en heures de pointe, la gestion
des 3 voies est difficile, entraĂźnant :
âą
lâobligation de prĂ©voir, lors de la conception
des horaires, des manĆuvres en arriĂšre-
gare afin de dégager les voies à quai, or ces
manĆuvres prĂ©vues sont parfois incohĂ©-
rentes avec la situation opérationnelle engen-
drĂ©e par les retards des trains Ă lâarrivĂ©e ;
âą
un effet « bouchon » en gare de Cergy-Saint-
Christophe : des trains de voyageurs restent
Ă quai (jusquâĂ 5 minutes) en attendant que
le dĂ©part de Cergy-le-Haut du train qui sây
retourne libĂšre une voie Ă quai.
1.7.
Gestion des garages, dégarages
et échanges
En plusieurs points de la ligne, la gestion des
dégarages en début de service, et plus encore
au début des pointes, est délicate : le créneau
entre 2 trains déjà en circulation est étroit et
tout Ă©cart par rapport Ă lâhoraire thĂ©orique de
lâun ou lâautre des trains (train au dĂ©garage
ou trains encadrants en circulation) induit du
retard pour lâensemble des trains de la zone.
Ce problĂšme est particuliĂšrement aigu Ă
Torcy
sur le schĂ©ma ci-contre oĂč le faisceau de
garage est situé au nord des voies principales.
Pour dégarer en direction de Paris, comme le
prévoit le tableau de service en vigueur, les
trains sont donc amenĂ©s Ă cisailler (câest-Ă -
dire entrer en conflit)
en un seul mouvement
des 2 voies principales en dĂ©but dâheure de
pointe, ce qui induit trĂšs souvent du retard
pour toutes les circulations de la zone.
Zone de conflit
V1
V2
V4
Cergy-Saint-Christophe
Cergy-le-Haut
Paris
Itinéraire de retournement des trains du RER A (heure de pointe du matin) : 6 trains/heure/sens
Itinéraire de retournement des trains de la ligne L3 (heure de pointe du matin) : 6 trains/heure/sens
REToURNEMENTS Ă CERGy-LE-hAUT
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
53
Un problĂšme comparable se pose Ă La Varenne
et Boissy-Saint-Léger pour les garages :
dans
ces 2 gares, les trains de la voie 1 (venant de
Paris) et destinés au garage accÚdent aux voies
de garage par une manĆuvre en aller-retour
transitant par une voie oĂč lâon change de sens.
Cette configuration provoque fréquemment
un engorgement Ă lâentrĂ©e de ces terminus,
induisant du retard sur voie 1 et par voie de
conséquence sur le retour de ces trains retar-
dés vers Paris. Il est à noter par ailleurs que
les trains MI2N ou MI09 en formation longue
ne peuvent ĂȘtre accueillis sur toutes les voies
du faisceau de La Varenne.
Des problĂšmes analogues, au garage comme
au dĂ©garage, peuvent se prĂ©senter Ă
Cergy-le-
haut
(difficulté à mener de front le retourne-
ment des trains du RER A et de la ligne L3 et les
manĆuvres de garage ou dĂ©garage du RER A).
Enfin,
dans les gares donnant accĂšs aux sites de
maintenance et de nettoyage
du matériel roulant
(Torcy, Boissy-Saint-Léger, Rueil-Malmaison
et AchĂšres),
la gestion des échanges
(un train
sortant du site de maintenance/nettoyage étant
substituĂ© Ă un train qui doit sây rendre)
est une
contrainte forte
, comme lâindique le tableau sui-
vant, qui rĂ©capitule le nombre moyen dâĂ©changes
quotidiens. La dissymĂ©trie dâĂ©changes fait que
certains trains sont rĂ©acheminĂ©s vers lâest au
lieu dâĂȘtre arrĂȘtĂ©s Ă lâouest et surchargent ainsi
certains terminus, en particulier Torcy (qui est le
seul atelier de maintenance accessible en direct
pour les trains interconnectés Cergy-Poissy/
Chessy).
Dans le plan dâaction RATP/SNCF Ă court terme,
afin dâaugmenter les Ă©changes de matĂ©riel Ă
AchĂšres, il a Ă©tĂ© mis en place, depuis lâautomne
2011, un conducteur dĂ©diĂ© Ă la manĆuvre,
sur le faisceau de garage et maintenance du
matériel MI.
TERMINUS
NoMBRE MoyEN
DâĂ©ChANGES
qUoTIDIENS
Torcy
30
Boissy-Saint-Léger
27
Rueil-Malmaison
23
AchĂšres
2
Total
82
Faisceau de garage et atelier
Torcy
Paris
Chessy
2 cisaillements
ToRCy â SITUATIoN ACTUELLE
54
1.8.
hétérogénéité du matériel roulant
LâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© du matĂ©riel roulant a des
conséquences fùcheuses pour la bonne marche
de la ligne tout au long de la journée.
La premiÚre difficulté est liée aux
capacités sen-
siblement différentes
des 3 (bientĂŽt 4) types de
trains différents, comme le récapitule le premier
tableau ci-dessus
(capacités pour un train long).
Câest cette capacitĂ© limitĂ©e du MI84 qui a conduit
à prendre la décision de son remplacement
par du MI09, en dĂ©pit de lâĂąge sensiblement
plus avancĂ© du MS61 (plus de 20 ans dâĂ©cart en
moyenne).
La seconde difficulté est liée
au nombre, Ă
lâemplacement et Ă la largeur des portes,
rappelés dans le second tableau ci-dessus.
En raison de ces différences, les voyageurs
attendant sur les quais ne savent jamais
com-
ment se placer
pour pouvoir faciliter leur
montée dans le train. De plus, les largeurs
des portes du MS61 et du MI84 conduisent Ă
un
engorgement
: lors de lâarrĂȘt du train, les
voyageurs sur le quai se placent de part et
dâautre des portes et forment une sorte dâen-
tonnoir qui gĂšne la descente du train. Le MI2N,
avec des portes sensiblement plus larges, ne
présente pas cet inconvénient ; en revanche, le
fait que les voyageurs aient Ă monter ou des-
cendre quelques marches pour entrer ou sor-
tir du train ralentit lâĂ©change des voyageurs.
Par ailleurs, lâexistence de matĂ©riels roulants
différents implique des
installations de main-
tenance spécifiques
, ce qui induit des
rigidités
supplémentaires
: les différents trains prévus
en inspection ou en réparation ne peuvent pas
ĂȘtre accueillis dans nâimporte quel site de
maintenance, ce qui conduit Ă multiplier les
échanges de matériel.
MATéRIEL
MS61
MI84
MI2N
MI09
Places assises
600
432
904
948
Places debout*
1 292
1 328
1 636
1 683
Capacité totale
1 892
1 760
2 540
2 614
* Ă raison de 4 voyageurs par mÂČ
MATéRIEL
MS61
MI84
MI2N
& MI09*
Longueur dâun train long (m)
220
208
224
Nombre de portes (par face)
36
32
30
Largeur dâune porte (m)
1,30
1,30
2,00
Largeur totale dâĂ©change (m)
46,80
41,60
60,00
* Le MI2N et le MI09 ont sur ces points les mĂȘmes caractĂ©ristiques
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
55
1.9.
ProblÚmes spécifiques de desserte
En heure de pointe, lâabsence dâĂ©quipement
SACEM Ă lâest de Val-de-Fontenay (cf. para-
graphe 1.5.2.) fait quâun train sur deux seule-
ment sâarrĂȘte en gare de
Neuilly-Plaisance
,
qui est pourtant la 4
e
gare de la branche de
Marne-la-Vallée, avec environ 16 000 voya-
geurs entrants par jour ouvrable (câest donc en
termes de trafic une gare plus importante que
Torcy qui accueille « seulement » 13 000 voya-
geurs quotidiens).
Cela occasionne, le matin notamment, pour
le train qui assure la desserte un sur-sta-
tionnement difficilement maĂźtrisable Ă lâheure
actuelle, en particulier si le train qui sây arrĂȘte
est un MI84.
1.10
.
SynthĂšse du diagnostic
Le diagnostic met donc en évidence 3 diffi-
cultés structurelles fortes bien localisées, qui
sont, dâest en ouest :
âą
une desserte inadaptée (cf. paragraphe 7. du
chapitre 1. et paragraphe 1.9. du chapitre 2.)
et des infrastructures insuffisantes sur la
branche de Marne-la-Vallée (cf. paragraphes
1.6. et 1.7.), avec en particulier une concentra-
tion de contraintes Ă Torcy alors que câest lĂ que
se joue la pointe du matin et, partant, la journée
entiĂšre ;
âą
un tronçon central amplificateur des diffi-
cultés de par son trafic (60 % du trafic de la
ligne) et lâimpossibilitĂ© dây traiter un train Ă
problĂšme (cf. paragraphes 1.1. et 1.6.) ;
âą
une rigidité importante de la branche de Cergy
et Poissy, en raison notamment dâune conver-
gence-divergence trĂšs contraignante entre
Houilles-CarriÚres et Nanterre-Préfecture et
du partage des voies par diverses circulations
(cf. paragraphes 1.5.3.).
On notera que les 2 branches en cause sont
des branches « jumelles » en termes de des-
serte (au sens que les trains desservant lâune
desservent en gĂ©nĂ©ral Ă©galement lâautre) et
quâelles sont Ă©galement celles qui accueillent
le plus de trafic : environ 14 % du trafic de la
ligne pour la branche de Marne-la-Vallée et
environ 10 % pour celles de Cergy et Poissy.
Ces difficultés structurelles font que bien sou-
vent
les heures de pointe sâengagent dâune
façon insatisfaisante
: les trains des 2 branches
prennent du retard dĂšs leur parcours des
branches, retard qui perturbe lâensemble de
la ligne lors de lâarrivĂ©e aux convergences de
Fontenay et Nanterre-PrĂ©fecture, câest-Ă -dire
le sas dâentrĂ©e dans la zone SACEM et dâin-
jection dans le tronçon central, retard qui est
ensuite difficilement rattrapable, dans le tron-
çon comme sur la branche opposée.
Sâajoute Ă cela
2 difficultés non-localisées
:
lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© du matĂ©riel roulant (cf. para-
graphe 8.) et la supervision insuffisamment cen-
tralisée (cf. paragraphes 2. et 4. du chapitre 1.).
Les paragraphes suivants vont donc sâattacher
à présenter des solutions, étudiées en 2011 et
début 2012, pour faire face à chacune de ces
5 problématiques, aux trois horizons temporels
que sont le court, le moyen et le long terme.
Les heures
de pointe
sâengagent
de façon
insatisfaisante
56
2
âą
Perspectives
dâamĂ©lioration
Ă court terme
2.1.
Le matériel roulant
2.1.1. Généralités
Pour faire face Ă lâaugmentation du trafic sur la
branche de Marne-la-Vallée (plus de 6 millions
de voyageurs annuels supplémentaires rien
que pour les gares de Seine-et-Marne, entre
2000 et 2010, soit 53 % dâaugmentation) et pour
mieux maĂźtriser les temps de stationnements
dans les principales gares, il est indispensable
de mettre en Ćuvre une
augmentation globale
de capacité
et dâaller vers la
standardisation
du matériel roulant
.
2.1.2. Ă court terme : lâarrivĂ©e du MI09
Depuis 2011 et jusquâen 2014, Ă raison de
2 éléments livrés chaque mois, le MI09, nou-
veau matériel à 2 étages, remplace progressi-
vement le MI84. Le marché comprend 60 élé-
ments, correspondant Ă 30 trains longs, et
bĂ©nĂ©ficie dâune subvention de la part du STIF.
La capacité du nouveau matériel est de 2 614
passagers, soit plus de 900 places de plus que
le MI84.
Ce nouveau matériel permettra une augmen-
tation significative de la capacité. Il complÚte
lâaction dĂ©jĂ entreprise conjointement par les
exploitants dâengager Ă la pointe tous les MI2N
disponibles sur les missions Marne-la-Vallée
Cergy ou Poissy.
Lâintroduction du MI09 a entraĂźnĂ© des inves-
tissements dâaccompagnement importants
concernant les infrastructures en ligne et les
ateliers, qui se décomposent comme suit :
âą
environ 62 M
u
pour lâadaptation des sites de
maintenance et de lavage ;
âą
prĂšs de 10 M
u
pour renforcer les équipe-
ments de distribution électrique et garantir
une tension en ligne adéquate.
2.1.3. Le remplacement du MS61
par du MI09
Le marché relatif au MI09 comprend une
seconde tranche portant sur 70 éléments, qui
seront livrés à la suite des 60 premiers, entre
2014 et 2017.
Les 70 éléments MI09 supplémentaires per-
mettront le remplacement progressif des
105 Ă©lĂ©ments MS61, qui pourront alors ĂȘtre
réformés.
2.1.4. Vers la standardisation du matériel
roulant
La
standardisation du matériel roulant
est
donc envisageable au plus tĂŽt pour 2017. Ă cet
horizon le parc de matériel sera exclusivement
composé de trains à 2 niveaux, MI2N et MI09,
aux caractéristiques identiques en terme de
portes.
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
MI09
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
57
Cela constituera un pas particuliĂšrement
significatif pour la qualitĂ© de lâexploitation de
lâensemble de la ligne :
âą
elle permettra une
augmentation significa-
tive de la capacité
par rapport Ă aujourdâhui
et mĂȘme par rapport Ă lâĂ©chĂ©ance du rem-
placement du MI84 ;
âą
elle facilitera les montées-descentes des
voyageurs, permettant la
diminution des
temps de stationnement moyens
en gare ;
âą
elle rendra le matériel
interchangeable
en
termes de maintenance et dâaccĂšs aux divers
sites de maintenance, elle
mettra fin aux
« sur-manĆuvres »
actuelles, nécessaires
pour placer convenablement les trains des-
tinés aux équipes de maintenance et de
nettoyage ;
âą
enfin elle amĂ©liorera lâimage de la ligne.
2.2.
La supervision de la ligne
Une supervision centralisée de la ligne A est
indispensable pour le bon fonctionnement
Ă la fois des convergences de Fontenay et
Nanterre-Préfecture, ainsi que du tronçon
central, au regard des marges dâexploitation
de la ligne au cours de la journée.
Au delĂ , une vision globale de la ligne de bout
en bout et un partage rapide de lâinformation,
en situation perturbée, sont susceptibles de
permettre Ă tous les acteurs de prendre les
meilleures dĂ©cisions en termes dâexploitation,
de remise Ă lâheure ou reprise du trafic et de
délivrer une information cohérente aux voya-
geurs. Une gestion efficace des convergences
nécessite également une bonne anticipation
de lâarrivĂ©e des trains indĂ©pendamment du
domaine concerné.
Dans le contexte actuel, la ligne A se compose
de 2 portions soumises à des réglementations
différentes.
La branche de Cergy-Poissy, jusquâĂ lâapproche
de la gare de Nanterre-Préfecture, ressortit au
Réseau Ferré National. à ce titre, il convient
dây distinguer deux types de missions :
âą
la gestion des circulations qui relĂšve dâune
logique dâinfrastructures, puisquâil sâagit de
gérer des trains pouvant circuler sur une
mĂȘme voie, mission confiĂ©e par la loi n° 2009-
1503 dite « loi ORTF » de décembre 2009 à la
Direction des Circulations Ferroviaires (pour
le compte de RFF) et complĂ©tĂ©e par lâarrĂȘtĂ©
du 19 mars 2012 ;
âą
la gestion du plan de transport et des moyens
associés (conducteurs, matériel roulant,
informations voyageurs,etc.) qui relĂšve dâune
logique de ligne, dont lâorganisation et la mise
en Ćuvre sont confiĂ©es Ă lâentreprise ferro-
viaire, en lâoccurrence SNCF-Transilien sur
cette branche.
Ă lâinverse, sur le reste de la ligne, ressortissant
au domaine de la RATP, celle-ci étant à la fois,
en application de la mĂȘme loi n° 2009-1503 dite
« loi ORTF », gestionnaire dâinfrastructure et
exploitant de son propre réseau, ces missions
sont assurées par des personnels apparte-
nant Ă une mĂȘme entitĂ© (UnitĂ© OpĂ©rationnelle
« Ligne A » â cf. paragraphe 4. chapitre 1.).
Les améliorations suivantes ont été mises en
place récemment :
âą
organisation du PCC de Vincennes, depuis
fĂ©vrier 2011 : mise en Ćuvre de chefs de salle
opĂ©rationnels, permettant dâamĂ©liorer la rĂ©ac-
tivité pour la gestion des situations perturbées ;
âą
renforcement du suivi du matériel RATP en
partie SNCF au niveau du COT de Paris-
Saint-Lazare, depuis décembre 2011 : amé-
lioration du circuit de remontée des anoma-
lies sur le matériel roulant au service MRF
de la RATP, et point sur le matériel roulant
58
réalisé quotidiennement entre le COT et le
PCC de Vincennes pour fiabiliser les enga-
gements de rames le matin ;
âą
affectation sur le site dâAchĂšres dâun agent
de conduite dédié aux échanges et aux
manĆuvres depuis novembre 2011, pour
faciliter lâenvoi en maintenance du matĂ©riel
roulant ;
âą
Cergy-le-Haut : mise en place dâun train de
réserve et de son conducteur pour la période
6 h/8 h, depuis novembre 2011.
Dans les prochaines années, les trains de la
ligne A continueront Ă partager une mĂȘme
infrastructure relevant du RFN avec :
âą
les trains de la ligne L3 de Saint-Lazare ;
âą
des trains de fret entre le triage dâAchĂšres et
Sartrouville (accĂšs Ă la grande ceinture), la
bifurcation de Neuville (accĂšs vers Creil et le
nord de la France) et Poissy (vers la vallée de
la Seine et la Normandie) ;
âą
les trains Transilien de lâaxe Paris-Mantes
(ligne J5) et les trains normands entre
Sartrouville et Poissy en situation perturbée
(en cas de nécessité de report des circulations).
Cette situation impose de maintenir une dis-
tinction entre le réseau RATP et le Réseau
Ferré National.
Dans ce contexte, les mesures suivantes
seront prises Ă court terme (dâici fin 2012) :
âą
mise en Ćuvre de stratĂ©gies communes de
gestion des perturbations par la construc-
tion de scénarios élargis, formalisés et com-
muns Ă la RATP, Ă la SNCF et Ă RFF, pour
lâensemble de la ligne A, intĂ©grant Ă la fois la
dimension exploitation et la dimension infor-
mation voyageurs ;
âą
harmonisation des messages pour lâinforma-
tion voyageurs, avec la perspective de consti-
tuer une bibliothĂšque unique et commune ;
âą
partage des outils existants, avec ins-
tallation, au cours de lâannĂ©e 2012, de
« Microcosme» au Centre Opérationnel de
Gestion des Circulations (COGC), au poste
de Sartrouville, et au Centre Opérationnel
Transilien (COT) de Paris-Saint-Lazare, et de
« Ecler » au PCC de Vincennes ; les systÚmes
dâinformation « Microcosme» et « Ecler »
autorisent, respectivement sur le domaine
RATP ou sur le RFN, Ă connaĂźtre lâemplace-
ment de chaque train et son éventuel retard ;
âą
mise en Ćuvre dâun suivi des matĂ©riels rou-
lants dâun bout Ă lâautre de la ligne ;
âą
création au sein du Centre Opérationnel
Transilien (COT) de Paris-Saint-Lazare dâune
équipe dédiée Ligne A/Ligne L3, en liaison
étroite avec le régulateur du COGC, et travail-
lant en étroite collaboration avec le PCC de
Vincennes. Cette Ă©quipe sera constituĂ©e dâun
gestionnaire de moyens ayant délégation du
responsable opĂ©rationnel du COT sur lâadap-
tation du plan de transport en situation per-
turbĂ©e et dâun gestionnaire de lâinformation
voyageurs dédié ;
âą
mise en place dâun correspondant pro-
duction SNCF Ă Cergy-le-Haut, travaillant
en Ă©troite relation avec lâĂ©quipe dĂ©diĂ©e du
COT et avec le gestionnaire de moyens de
Nanterre-Préfecture ;
Les trains des
lignes A et L3
continueront
de partager
une mĂȘme
infrastructure
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
59
âą
mise en place dâune main courante informa-
tique dynamique partagée entre le COT de
Saint-Lazare et le PCC de Vincennes et dâun
partage quotidien de lâanalyse de lâexploita-
tion ; des REX partagés seront organisés sous
une semaine pour les incidents significatifs.
Un partage des données brutes de localisation
des trains (Niveau 2 du PCC / Galite cÎté RFN)
permettra ensuite (en 2013 si possible) une
évolution des applications pour une gestion en
temps rĂ©el de lâinformation voyageurs relative
Ă lâattente des trains (cohĂ©rence des informa-
tions délivrées par SIEL cÎté RATP et Infogare
cÎté SNCF, y compris la prise en compte de la
rĂ©alitĂ© du trafic de part et dâautre de la gare de
Nanterre-PrĂ©fecture â cf. paragraphes 4.1. du
chapitre 3. et 2. du chapitre 5.).
2.3.
La maintenance renforcée
des infrastructures
2.3.1 La maintenance « attentionnée »
(domaine RATP)
La maintenance préventive et corrective sur
les rames et celle des installations ferroviaires
fixes peut ĂȘtre qualifiĂ©e dâattentionnĂ©e, câest-
à -dire fortement renforcée.
Tous les éléments concernant de prÚs ou de
loin la sécurité (entretien des organes vitaux
des rames, signalisation, équipements de com-
mande conduite, etc.) sont, bien sûr, traités au
mĂȘme niveau pour tous les rĂ©seaux de la RATP.
Mais en ce qui concerne tous les autres éléments
concourant au maintien de la continuité de ser-
vice, ceux de la ligne A bénéficient sans conteste
dâ
une maintenance exceptionnelle, basée sur
des cycles trÚs rapprochés,
en adéquation avec
les sollicitations que les installations subissent :
tonnage passant sur les rails, fréquence des
mouvements dâaiguillage, nombre de passages
de pantographes sur les catĂ©naires, appels dâin-
tensité exceptionnellement hauts transitant par
les parties fixes électriques des sous-stations.
Ainsi, prÚs de 30 km de rail sont remplacés
tous les ans et dans la partie centrale, certains
tronçons de rails, principalement dans les
courbes, sont remplacés tous les 2 ans contre
25 ans en moyenne sur le réseau ferré de la
RATP.
Concernant lâalimentation Ă©lectrique, lâusure
intensive de la catĂ©naire, en rapport avec lâin-
tervalle pratiqué entre les trains et le nombre
de pantographes par train en contact avec les
fils, conduit Ă augmenter le rythme de renou-
vellement habituel des fils de contact de 20 %
environ.
En zone RATP, les surcoûts annuels par com-
paraison à ce que serait la ligne A si elle était
« dans la norme classique » sont estimés ainsi :
âą
7 Ă 8 M
u
pour les équipements relatifs à la
voie : renouvellement des rails, des traverses
et des aiguillages ;
âą
prĂšs dâ1 M
u
pour les fils de contact de la caté-
naire.
Au total, chaque année, la RATP investit entre
13 et 18 M
u
sur la ligne A pour les travaux de
voie, de signalisation et de caténaires.
On estime que ces montants seront portés sur
la période 2013-2017 à un niveau entre 22 et
30 M
u
par an, en lien avec le déploiement du
MI09 (matériel plus lourd et dont les panto-
graphes sont plus abrasifs du fait des perfor-
mances demandées aux trains).
Cette maintenance « attentionnée » permet
et a permis de contenir le nombre dâinci-
dents dus aux installations en passant dâune
moyenne supérieure à 40 incidents par mois il
y a quelques années à une moyenne inférieure
Ă 20 incidents par mois en 2010 et 2011.
60
Cet effort se poursuivra en 2012 et au-delĂ ,
notamment par la mise en Ćuvre de nouveaux
moyens de surveillance. Citons par exemple
le dispositif de surveillance automatique des
pantographes, mis en Ćuvre dĂ©but 2011 prĂšs
de la convergence de Fontenay, qui permettra
de prévenir les arrachements de la caténaire
dans le tronçon central et au-delà en repérant
les pantographes accidentellement déformés
ou détériorés.
2.3.2 Renouvellement des voies ballastées
Un diagnostic de la voie en pose sur ballast
dans le tronçon central de la ligne, réalisé
par la RATP et confirmé par une expertise de
la Direction de lâIngĂ©nierie (DĂ©partement des
Ătudes Voie) de la SNCF, a mis en Ă©vidence
quâ
un renouvellement complet des voies bal-
lastées du tronçon central est nécessaire
pour
permettre de garder une maintenance des
voies compatible avec les exigences dâexploi-
tation de cette ligne, avec notamment lâarrivĂ©e
du MI09 qui fera augmenter le tonnage journa-
lier de 27 % Ă lâhorizon 2017 (Ă offre constante).
Le RVB ne devra nĂ©anmoins ĂȘtre entrepris
quâaprĂšs un traitement complet des zones dâin-
filtration.
Lâexpertise de la Direction de lâIngĂ©nierie de la
SNCF a notamment souligné que :
âą
le nombre et le volume des infiltrations sont
préoccupants pour la pérennité des voies ;
âą
lâĂ©tat gĂ©nĂ©ral de la voie est dĂ©gradĂ© mais non
critique ;
âą
lâaugmentation de la charge entraĂźne une accĂ©-
lération du vieillissement, majorant donc les
actions de maintenance ;
âą
le renouvellement est nécessaire et à termi-
ner avant 2020 compte tenu des exigences
dâexploitation.
La portion de ligne à traiter représente prÚs
de
24 kilomĂštres
et comporte 24 appareils de
voie, comme lâillustre la carte ci-dessous.
Les objectifs de lâopĂ©ration sont en particulier de :
âą
réaliser un RVB renforcé en remplaçant les
traverses, le ballast jusquâau fond du radier,
les rails, les appareils de voie et drainages ce
qui permet de rĂ©tablir lâassainissement de la
plateforme de voie (alors quâun RVB « clas-
sique » se limite au remplacement ballast Ă
25 cm de profondeur) ;
âą
mettre Ă disposition une voie conforme pour
la fin de déploiement des rames MI09 ;
âą
accroßtre les niveaux de sécurité ferroviaire
et de disponibilité des équipements.
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Secteur 7 = 3 974 m de voie + 6 ADV
Secteur 6 = 13 942 m de voie + 6 ADV
Secteur 4 et 5 = 804 m de voie + 4 ADV
Secteur 1 = 4 400 m de voie + 8 ADV
Secteur 2 et 3 = 635 m de voie
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
61
La réalisation des travaux est prévue à partir de
2014 durant 6 étés consécutifs ; elle implique
des interruptions de trafic dans tout ou partie
du tronçon central pendant 5 semaines. Le coût
de lâopĂ©ration est estimĂ© Ă environ
50 M
v
.
2.3.3. LâaccĂ©lĂ©ration des renouvellements
et la modernisation du réseau
(domaine RFF)
Le STIF et RFF ont mené conjointement un
audit du réseau francilien en 2007, dans la
perspective dâoptimiser les politiques dâen-
tretien et de renouvellement en fonction des
conditions dâutilisation du rĂ©seau, dans un
contexte dâaugmentation constante des trafics.
à partir de là , le STIF et RFF ont établi une
convention de partenariat pour 2009-2012 visant
pour le réseau francilien les impératifs suivants :
âą
le renforcement de lâinvestissement de
renou-
vellement
du réseau pour redresser la ten-
dance constatée de vieillissement continu ;
âą
la
fiabilisation
de certaines installations ou
sections du réseau en vue de mieux garan-
tir la régularité des circulations, passant
notamment par une maintenance renforcée ;
âą
la
modernisation des systĂšmes dâexploi-
tation et de la régulation des circulations,
notamment par lâengagement du projet global
de mise en place de la commande centralisée
des postes dâaiguillages et de signalisation
(projet CCR) afin de faciliter la gestion des cir-
culations et de contribuer au retour rapide Ă
la situation nominale en cas de perturbation.
En ce qui concerne la ligne A, lâ
effort de main-
tenance
est en constante évolution ces der-
niÚres années. En 2007, ce sont 12,5 M
u
qui ont
été consacrés à son entretien courant, 12,9 M
u
en 2008, 16,7 M
u
en 2009. La courbe de renfor-
cement de la maintenance continue depuis lors
sur une pente ascendante avec une augmenta-
tion de lâordre dâ1 M
u
supplémentaire chaque
année, avec une prévision en 2012 qui dépas-
sera les 20 M
u
.
Les
investissements de renouvellement
ont
été de :
âą
4,2 M
u
en 2009 ;
âą
10 M
u
en 2010 (RVB sur plusieurs secteurs
entre Nanterre et Sartrouville) ;
âą
6,2 M
u
en 2011 (RVB et renouvellement dâappa-
reils de voie).
Le montant pour 2012 devrait dépasser 35 M
u
(RVB et renouvellement dâappareils de voie).
62
2.4.
Examen de lâopportunitĂ©
de la suppression de la relĂšve
systématique à Nanterre-Préfecture
La gare de Nanterre-Préfecture est située à la
jonction entre :
âą
la partie RATP de la ligne A, régulée par la
RATP et sur laquelle interviennent des conduc-
teurs RATP ;
âą
la partie SNCF de la ligne A, régulée par
Réseau Ferré de France et sur laquelle cir-
culent des conducteurs SNCF.
Les trains de la branche de Cergy-Poissy font
lâobjet dâune relĂšve systĂ©matique des conduc-
teurs en gare de Nanterre-Préfecture. En heure
de pointe, cette relĂšve concerne 12 trains par
heure et par sens.
Les trains de la branche de Cergy-Poissy de la
ligne A sont contraints par un point de conver-
gence dans chaque sens :
âą
en direction de Paris, la convergence de
Nanterre-Préfecture entre les branches de
Saint-Germain-en-Laye et de Cergy-Poissy :
soit au total 24 trains/heure dans le sens
ouest est Ă lâheure de pointe du matin ;
âą
en direction de Cergy-Poissy, la bifurca-
tion dite « bifâde Nanterre » oĂč convergent
la branche de Cergy-Poissy de la ligne A et
les circulations de la ligne L3 entre la gare
Saint-Lazare et Cergy : soit au total 18 trains/
heure dans le sens est ouest Ă lâheure de
pointe du matin.
La Défense
Nanterre-Préfecture
Voie 1
Voie 1C
Voie 2
Voie 2C
Convergence de
Nanterre-Préfecture
Bifurcation de Nanterre
Sartrouville
Saint-Germain
en-Laye
Charles-de-Gaulle
Ătoile
Paris-Saint-Lazare
Nanterre-Université
Circulations RER A assurées par la RATP : 24 trains/heure (sens Ouest-Est) à 30 trains/heure (sens Est-Ouest)
Circulations Ă l'heure de pointe du matin
Circulations RER A assurées par la RATP : 12 trains/heure (sens Ouest-Est) à 18 trains/heure (sens Est-Ouest)
Circulations RER A assurées par la SNCF : 12 trains/heure/sens
Circulations L3 Paris-Saint-Lazare/Cergy assurées par la SNCF: 6 trains/heure/sens
Circulations L3 Paris-Saint-Lazare/Nanterre-Université assurées par la SNCF : 6 trains/heure/sens
CoNVERGENCE DITE « BIFURCATIoN DE NANTERRE »
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
63
Le STIF a confié à la société Egis Rail une étude
sur lâopportunitĂ© de la suppression de la relĂšve
systématique des conducteurs à Nanterre-
Préfecture, trÚs similaire à celle menée en
2006 sur le RER B : celle-ci a vocation Ă objec-
tiver les consĂ©quences dâune suppression
de la relĂšve systĂ©matique des conducteurs Ă
Nanterre-PrĂ©fecture, sur la base dâune simu-
lation du fonctionnement de la ligne.
LâĂ©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă lâheure de pointe du
matin et ces principaux enseignements sont
synthétisés ci-dessous.
En
situation actuelle
en gare de Nanterre-
Préfecture, les temps de sur-stationnements
*
constatés sont plus importants pour les trains
de la branche de Cergy-Poissy, qui à la différence
des trains de la branche de Saint-Germain-en-
Laye font lâobjet dâune relĂšve de conducteur :
âą
de lâordre de 20 Ă 30 secondes en moyenne
pour les trains de la branche de Saint-
Germain-en-Laye ;
âą
de lâordre de 40 secondes Ă une minute en
moyenne selon le sens pour les trains de la
branche de Cergy/Poissy.
Il sâagit de
valeurs moyennes
: compte tenu
des points de convergence de part et dâautre
de la gare de Nanterre-Préfecture, quelques
trains peuvent subir des sur-stationnements
plus importants.
En
direction de Paris
, les sur-stationnements
sont plus étalés pour les trains de la branche
de Cergy-Poissy.
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
0,7 % au-delĂ de 3 minutes
40,3%
13,9%
12,9%
4,1%
Moyenne : 30 secondes
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100105 110115 120125 130 135 140 145150155 160165
175
170
180
+ 1 min.
+ 2 min.
+ 3 min.
28,1%
NANTERRE-PRĂ©FECTURE â VERS PARIS hPM
Répartition des sur-stationneme
nts
de la branche de saint-germain (voie 1)
* Le sur-stationnement correspond à la différence entre le temps
de stationnement mesuré et le temps de stationnement théorique
64
2% au-delĂ de 3 minutes
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
27,0%
21,4%
14,8%
3,3%
Moyenne : 37 secondes
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100105 110115 120125 130 135 140 145150155 160165
175
170
180
31,5%
+ 1 min.
+ 2 min.
+ 3 min.
NANTERRE-PRĂ©FECTURE â VERS PARIS hPM
Répartition des sur-stationnements de la branche de Cergy/Poissy (voie 1C)
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
76,6%
11,0%
5,7%
0%
Moyenne : 20 secondes
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100105 110115 120125 130 135 140 145150155 160165
175
170
180
+ 1 min.
+ 2 min.
+ 3 min.
6,7%
NANTERRE-PRĂ©FECTURE â VERS SAINT-GERMAIN hPM
Répartition des sur-stationnements de la branche de Saint-Germain (voie 2)
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
65
En direction de Saint-Germain-en-Laye ou Cergy-
Poissy,
le phĂ©nomĂšne observĂ© dans lâautre sens
est accentué. Dans ce sens, le temps théorique
de relÚve apparaßt par ailleurs sous-dimensionné.
Sur ces bases,
des simulations
de la sup-
pression de la relÚve de Nanterre-Préfecture
ont été effectuées en appliquant aux trains la
branche de Cergy-Poissy une répartition des
sur-stationnements identique Ă ceux de la
branche de Saint-Germain-en-Laye.
Ces simulations ont permis dâestimer
une dimi-
nution du retard moyen
des trains de la branche
de Cergy/Poissy de lâordre de
15 Ă 20 secondes
selon le sens
entre houilles et La Défense
.
Ces estimations constituent une moyenne : quel-
ques trains peuvent éviter de devoir patienter
pendant le passage dâun autre train aprĂšs
Nanterre-Préfecture. Dans ces cas de figure,
le gain peut ĂȘtre supĂ©rieur Ă 1 voire 2 minutes.
Ă titre de comparaison,
des simulations du mĂȘme
type ont été effectuées en 2008 pour tester les
effets de la suppression de la relĂšve du RER B en
gare du Nord. Ces simulations avaient mis en évi-
dence
une réduction attendue du retard moyen
du RER B de 2,5 Ă 3 minutes
dans les deux sens.
Cette différence est essentiellement due au
fait que dans le cas du RER B, la relÚve était
effectuée sur le tronçon central avec 20 trains
par heure et par sens et pouvait provoquer un
empilement des trains conséquent. Sans que
les résultats soient directement comparables,
les ordres de grandeur peuvent ĂȘtre mis en
relation.
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
1,2 % au-delĂ de 3 minutes
20%
30,2%
30,1%
4,1%
Moyenne : 53 secondes
+ 2 min.
+ 3 min.
14,4%
+ 1 min.
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100105 110115 120125 130 135 140 145150155 160165
175
170
180
NANTERRE-PRĂ©FECTURE â VERS CERGy/PoISSy hPM
Répartition des sur-stationnements de la branche de Cergy/Poissy (voie 2C)
66
La suppression de la relÚve systématique
des conducteurs à Nanterre-Préfecture
Si la suppression de la relÚve systématique des
conducteurs en gare de Nanterre-Préfecture
Ă©tait mise en Ćuvre, elle devrait sâaccompa-
gner, outre dâune profonde rĂ©organisation de
la production, dâune formation consĂ©quente
des conducteurs SNCF au
systĂšme de signa-
lisation SACEM
et autres particularités du
tronçon central, au risque sinon de dégrader
la régularité.
Lâautomatisation du tronçon central de la
ligne A, étudiée dans le Schéma Directeur
(cf. paragraphe 3.1.), devrait a priori atténuer
ce risque. Lâeffet de lâautomatisation sur ce
risque est toutefois à étudier finement.
La gestion des convergences
Dans tous les cas, ce secteur de la ligne A
restera contraint par la présence de conver-
gences de part et dâautre de la gare de
Nanterre-Préfecture.
Les mesures ci-aprÚs, développées dans le
SchĂ©ma Directeur, permettraient dâamĂ©liorer
le fonctionnement de la ligne A par une meil-
leure gestion des convergences dans le sec-
teur de Nanterre-Préfecture :
âą
en direction de Paris : au moyen dâune
connaissance plus en amont des trains de
la branche de Cergy-Poissy qui sera mise en
Ćuvre dans le cadre de lâamĂ©lioration de la
supervision de la ligne ;
âą
en direction de Cergy /Poissy et de Paris :
âș
lâamĂ©nagement du terminus de Cergy-le-
Haut faciliterait la remise Ă lâheure des
trains ;
âș
lâutilisation des fonctionnalitĂ©s du systĂšme
de contrĂŽle de vitesse KCVB dont la branche
Cergy-Poissy de la ligne A est équipée,
apporterait une souplesse dâexploitation
trĂšs utile.
3
âą
Perspectives
dâamĂ©lioration
Ă moyen terme
Certaines perspectives dâamĂ©lioration sont Ă
moyen terme car elles sâappuient sur des inves-
tissements conséquents. Elles nécessitent des
Ă©tudes approfondies, qui seront dâabord prĂ©-
sentĂ©es dans le cadre dâun SchĂ©ma de Principe
puis dans un ou plusieurs Avant-projet(s). Elles
passent également par diverses procédures
encadrées par la loi (concertations préalables
et dans certains cas enquĂȘtes publiques). Enfin,
elles comprennent des phases de chantiers qui
peuvent sâĂ©taler sur plusieurs annĂ©es.
Les investissements proposés correspondent
principalement aux 2 objectifs suivants :
âą
retrouver de la marge dans et aux abords du
tronçon central ;
âą
réduire les difficultés structurelles mises
en évidence
sur les branches de Marne-la-
Vallée et de Cergy.
3.1.
Mise en Ćuvre dâun pilotage
automatique dans le tronçon central
Lâanalyse, sur des journĂ©es sans incidents
majeurs, des rĂ©sultats dâexploitation du tron-
çon central montre un écart significatif concer-
nant les temps de parcours, par rapport aux
horaires théoriques :
âą
le
temps de parcours moyen
, entre les gares
de Vincennes et de Charles-De-Gaulle-Ătoile,
est
en moyenne supérieur de 2 minutes au
temps théorique
, qui est dâenviron 16 minutes
(ce temps théorique varie selon le sens de cir-
culation et le moment de la journée) ;
âą
la
variabilité des temps de parcours réels
est forte, avec un écart maximal pouvant
atteindre 8 minutes.
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
67
Corrélativement, les intervalles entre les trains
ont tendance Ă augmenter et Ă se disperser au
fur et à mesure du parcours du tronçon central.
Ces écarts sont dus à la combinaison de
2 phénomÚnes :
âą
la difficulté de respecter en gare les temps
dâarrĂȘt thĂ©oriques,
qui doivent ĂȘtre au plus
de 50 secondes : Ă lâheure de pointe du matin,
dans le sens de la pointe, jusquâĂ 40 % des
trains dépassent cette durée à Gare de Lyon
et jusquâĂ 45 % Ă ChĂątelet-Les Halles ;
âą
la diversité de comportement des conduc-
teurs,
diversité qui est inhérente au mode
de conduite manuel : les agents nâappliquent
pas tous de la mĂȘme façon les consignes de
vitesse (qui dans le tronçon central sont déli-
vrées en temps réel en cabine par le systÚme
SACEM).
Pour faire face Ă cet allongement et Ă cette
dispersion des temps de parcours, un dispo-
sitif de pilotage automatique a été étudié, avec
le
double objectif de maximiser et dâhomo-
généiser la vitesse des trains
sur le secteur
équipé en SACEM, en profitant des informa-
tions relatives à la vitesse maximale autorisée
que SACEM transmet Ă bord des trains.
Avec un tel systĂšme, le conducteur supervise
la montée-descente des voyageurs, com-
mande la fermeture des portes et la mise en
mouvement du train, la circulation de celui-ci
est alors prise en charge par lâautomatisme
jusquâĂ la gare suivante.
Ă ce stade dâĂ©tude, le coĂ»t dâun tel disposi-
tif est estimĂ© Ă
prĂšs de 30 M
v
2011
et lâhorizon
de mise en service pourrait ĂȘtre
fin 2018
si la
décision de réalisation et la mise à disposition
de financements étaient effectives en 2012.
Cet horizon de mise en service est Ă comparer
avec celui de renouvellement du SACEM (fin de
la décennie suivante).
Pour Ă©valuer lâintĂ©rĂȘt dâun tel systĂšme, des simu-
lations ont été effectuées. Elles ont confirmé la
pertinence du pilotage automatique pour :
âą
éviter la prise de retard dans le tronçon cen-
tral (respect des temps de parcours théo-
riques) en maximisant la vitesse des trains
en toute sécurité, chaque train roulera sys-
tématiquement à la vitesse maximale autori-
sĂ©e en fonction de lâespacement rĂ©el avec le
train précédent ;
âą
éviter une augmentation de la dispersion de
lâintervalle en homogĂ©nĂ©isant la vitesse des
trains.
Le pilotage automatique permettrait ainsi :
âą
un
gain en temps de parcours
de 2 minutes
sur le parcours Vincennes-Ătoile, synonyme
dâun
retour Ă la situation prĂ©vue Ă lâhoraire
théorique
;
âą
une
amélioration
de 5 km/h de la
vitesse
commerciale
;
âą
un
intervalle à la sortie du tronçon central
Ă©gal Ă celui de lâentrĂ©e.
La pertinence dâun dispositif de pilotage auto-
matique serait renforcĂ©e par la mise en Ćuvre
simultanée des outils suivants, évoqués dans
les paragraphes 3.2. et 3.3. :
âą
un dispositif dâaide au respect du temps de
stationnement;
âą
un outil dâaide Ă la rĂ©gulation des convergences.
MI09
68
3.2.
Mise en Ćuvre dâun dispositif dâaide
au respect du temps de stationnement
On a vu dans les paragraphes précédents
(cf. paragraphes 1.3. et 1.7. notamment) lâim-
portance déterminante du respect des temps
de stationnement, en particulier dans les gares
du tronçon central. LâĂ©troitesse de la marge
opérationnelle (estimée à 5 secondes) fait que
le moindre écart (bousculade entre voyageurs
montants et descendants, gĂȘne voire entrave Ă
la fermeture des portes, etc.) peut, par trans-
mission du retard dâun train aux suivants, faire
chanceler lâexploitation de la ligne.
Actuellement et depuis les annĂ©es 80, lâon fait
face aux difficultés liées aux échanges de voya-
geurs dans les gares du tronçon central par
lâutilisation du personnel dâassistance. Pour
faciliter les montées-descentes, ce personnel
est positionné dans les gares les plus délicates
à réguler, sur le quai le plus chargé :
âą
aux heures de pointe du matin, vers lâouest,
Ă Val-de-Fontenay, Gare de Lyon et ChĂątelet-
Les Halles ;
âą
aux heures de pointe du soir, vers lâest, Ă
Auber et ChĂątelet-Les Halles.
Il a pour missions :
âą
de rappeler les usages les plus efficaces
(« laissez descendre avant de monter ») ;
âą
dâempĂȘcher une Ă©ventuelle gĂȘne Ă la ferme-
ture des portes ;
âą
de mieux faire respecter les temps de
station ne ment.
Le graphique suivant représente, en violet, les
occurrences (en pourcentage de trains concer-
nés) relatives à chaque valeur, de 5 secondes en
5 secondes, du temps de stationnement dans
les gares du tronçon central. La barre rouge
correspond Ă la moyenne de ces mesures.
15
20 25
30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145
0%
5%
10%
15%
20%
25%
temps de stationnement (secondes)
TEMPS DE STATIoNNEMENT EN PoINTE DANS LES zoNES DU TRoNçoN CENTRAL
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
69
Les mesures mettent en évidence une
varia-
tion importante des temps de stationnement
,
avec :
âą
un relatif respect,
en moyenne
, du temps de
stationnement théorique ;
âą
une forte variation autour de la moyenne,
avec des écarts type qui atteignent la moitié
du temps moyen, soit de 20 Ă 25 secondes ;
âą
des dépassements du temps maximal théo-
rique de 50 secondes pour de nombreux
trains, surtout Ă Gare de Lyon (40 % des trains)
et ChĂątelet-Les Halles (45 % des trains).
Pour faire face à ces difficultés, il est proposé
de dĂ©velopper et dâexpĂ©rimenter un
outil Ă la
disposition des conducteurs, concourant Ă la
maĂźtrise des temps de stationnement
. Il sâagit
de délivrer une information dynamique relative
à la durée de stationnement : durée théorique
prévue, durée résiduelle ; en complément de
cela, lâimminence dâun dĂ©part souhaitable sera
indiquée par une alerte.
Dans une seconde étape, les informations
dynamiques communiquées au conducteur
pourraient faire lâobjet dâune information aux
voyageurs sur les quais, voire Ă bord des trains.
Ă ce stade dâĂ©tude, le coĂ»t dâun tel outil est
estimé entre 2 et 3 M
u
2011
et une mise en
Ćuvre Ă
lâhorizon 2018
.
3.3.
Mise en Ćuvre dâun outil dâaide
à la régulation des convergences
Le paragraphe 1.5. a mis en Ă©vidence lâimpor-
tance des convergences entre les branches de
la ligne, ainsi quâentre les circulations de la
ligne A et de la ligne L3 de Saint-Lazare.
Ă lâheure de pointe du matin, le fonctionnement
de la convergence de Fontenay, en amont du
tronçon central, influence fortement les per-
formances de celui-ci : lâinjection rĂ©guliĂšre de
trains chargés de façon sensiblement équiva-
lente est une condition nécessaire à la fluidité
de la ligne.
En amont de la convergence de Fontenay, pour
cette tranche horaire, les observations montrent :
âą
une arrivée des trains de la branche de
Marne-la-VallĂ©e Ă un rythme qui sâĂ©carte
des intervalles théoriques : 3 trains des-
servent cette branche en 10 minutes avec
une succession théorique qui est la suivante :
4 minutes/4 minutes/2 minutes ; on a lĂ une
illustration supplémentaire de la fragilité de
cette branche, fragilité liée à des difficultés
structurelles ;
âą
une arrivée des trains de la branche de Boissy-
Saint-Léger à une cadence proche des inter-
valles théoriques : 2 trains desservent cette
branche en 10 minutes avec une succession
théorique sur la base 4 minutes/6 minutes.
En aval de la convergence, toujours Ă lâheure
de pointe du matin, les mesures révÚlent :
âą
un
intervalle moyen de plus de 2 minutes
22 secondes
(au lieu de 2 minutes en théorie) ;
âą
une
dispersion importante
des intervalles,
avec un écart type qui atteint prÚs de la moi-
tiĂ© de lâintervalle moyen, soit 65 secondes.
Lâallongement de lâintervalle de 2 minutes Ă
2 minutes 20 correspond au passage dâenviron
26 trains au lieu des 30 théoriquement prévus
Ă la pointe du matin (cf. paragraphe 1.1.).
70
Le graphique ci-dessus illustre la dispersion
des intervalles :
Si lâon pousse plus loin lâanalyse, lâon note que :
âą
sur la branche de Boissy-Saint-Léger, les
conducteurs ont la possibilitĂ© de sâautorĂ©-
guler Ă quai en gare de Fontenay-sous-Bois
car le signal de sortie de cette gare donne
une indication sur la convergence, qui est
située 6 à 700 mÚtres en aval, ce qui permet
de la franchir à la vitesse maximale prévue
(90 km/h), permettant ainsi également de la
libérer plus rapidement ;
âą
sur la branche de Marne-la-Vallée, en revanche,
en raison de la distance plus importante entre
la sortie de la gare de Val-de-Fontenay et la
convergence (prĂšs de 3 km), le signal de sor-
tie de cette gare ne donne aucune indication
sur la convergence, le conducteur partant de
Val-de-Fontenay ne peut donc sâautorĂ©guler
Ă quai et doit se conformer strictement Ă la
signalisation pendant le parcours jusquâĂ la
convergence, quitte Ă stationner devant le
signal de convergence ; cette situation amĂšne
plus de 50 % des trains provenant de cette
branche Ă franchir la convergence Ă moins de
70 km/h et 30 % Ă moins de 50 km/h, alors que
la vitesse maximale autorisée à cet endroit
est de 90 km/h.
La vitesse de franchissement de la conver-
gence est donc sensiblement plus faible pour
les trains venant de Marne-la-Vallée que
pour ceux venant de la branche de Boissy-
Saint-Léger,
alors que les premiers sont dĂ©jĂ
sensiblement plus en retard que les seconds.
Pour faire face à cet obstacle, il est proposé
de dĂ©velopper et dâexpĂ©rimenter un
outil pré-
dictif à la disposition des chefs de régulation
:
il sâagit de les alerter lorsque lâheure dâarri-
vée des trains constatée aux gares amont de
la convergence laisserait prévoir un conflit
de signalisation Ă la convergence, voire un
déclassement entre missions.
00:5
0
01:0
0
01:1
0
01:2
0
01:3
0
01:4
0
01:5
0
02:0
0
02:1
0
02:2
0
02:3
0
02:4
0
02:5
0
03:0
0
03:1
0
03:2
0
03:3
0
03:4
0
03:5
0
04:0
0
04:1
0
04:2
0
04:3
0
04:5
0
05:0
0
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
Distribution de lâintervalle (Ă©cart type de 65 secondes)
Intervalle moyen (2 minutes 22 secondes)
intervalle (minutes)
DISPERSIoN DES INTERVALLES EN AVAL DE LA CoNVERGENCE DE FoNTENAy
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
71
Des simulations ont montré la pertinence et la
faisabilitĂ© dâune telle aide, qui pourrait rĂ©duire
de maniĂšre significative (un tiers) la dispersion
des intervalles Ă la sortie de la convergence de
Fontenay.
Ă ce stade dâĂ©tude, le coĂ»t dâun tel outil est
estimé
Ă environ 0,5 M
e
2011
et une mise en
Ćuvre Ă lâ
horizon 2016
.
3.4.
La supervision de la ligne
Une intégration plus complÚte des fonctions
au sein d'un centre de commandement unique
sera étudiée par RFF, la SNCF, et la RATP.
Lâorganisation Ă©tudiĂ©e devra garantir lâinser-
tion des circulations fret en dehors des pointes
entre Neuville/Poissy et Sartrouville. Les
Ă©tudes devront Ă©galement examiner lâĂ©ventua-
litĂ© dâavoir, de façon exceptionnelle, des circu-
lations de la ligne A sur les voies empruntées
par la ligne E et réciproquement.
Une désimbrication du RER A et des trains de
la ligne L3 de Saint-Lazare permettrait dâen-
visager des évolutions les plus impactantes
en termes de gestion des circulations, ce qui
implique :
âą
de remplacer les missions Paris/Cergy de
la ligne L3 par des RER A entre Nanterre et
Cergy-le-Haut et des missions L3 entre Paris/
Nanterre ;
âą
de créer des quais à Nanterre-Université sur
la branche de Cergy (cf. paragraphe 3. du
chapitre 4.), afin de maintenir les possibilités
de trajet assurées actuellement par la ligne
L3, avec une correspondance Ă Nanterre-
UniversitĂ©, oĂč tous les trains de la ligne L3
seraient rendus origine/terminus ;
âą
a priori dâintĂ©grer les missions Poissy au
RER E sous réserve de réalisation de la
section entre Paris et Mantes de la Ligne
Nouvelle Paris/Normandie (cf. paragraphe 3.
du chapitre 4.), mais dâautres pistes pour-
raient ĂȘtre Ă©tudiĂ©es.
Les conditions dâune telle dĂ©simbrication
seront également étudiées par RFF, la SNCF,
et la RATP.
3.5.
Extension du SACEM jusquâĂ Neuilly-
Plaisance, voire Noisy-Champs
Le diagnostic a mis en évidence (cf. para-
graphe 1.9.) les difficultés liées à la desserte
de Neuilly-Plaisance :
âą
impossibilitĂ© dây arrĂȘter tous les trains, en
dĂ©pit dâun trafic important, car les installa-
tions (signalisation « classique » jusquâĂ lâen-
trée de la gare suivante, Val-de-Fontenay, qui
elle, est équipée en SACEM) ne permettraient
pas dây respecter un intervalle de 2 minutes,
intervalle pratiquĂ© Ă Val-de-Fontenay, oĂč les
trains se succĂšdent sur la base dâun rythme
en 4 minutes/4 minutes/2 minutes pour pou-
voir se « marier » à la convergence avec les
trains de la branche de Boissy-Saint-Léger ;
âą
sur-stationnements fréquents pour les
trains qui sây arrĂȘtent (1 sur 2 aux heures de
pointe), en raison de lâaffluence.
La solution préconisée consiste en le prolonge-
ment de SACEM (avec sa technologie actuelle)
jusquâĂ Neuilly-Plaisance, permettant lâarrĂȘt
de tous les trains dans cette gare et éliminant
ainsi lâinconvĂ©nient des sur-stationnements
pour affluence.
Ă ce stade dâĂ©tude, le coĂ»t dâun prolongement
jusquâĂ Neuilly-Plaisance est estimĂ©
Ă environ
31 M
v
2011
et lâhorizon de mise en service pour-
rait ĂȘtre
2018
si la décision de réalisation et
la mise à disposition de financements étaient
effectives en 2012.
72
Une solution plus ambitieuse consiste en
un prolongement de SACEM jusquâĂ Noisy-
Champs, cette gare étant vraisemblablement
en passe de connaßtre dans quelques années
une situation analogue Ă la situation actuelle
de Neuilly-Plaisance, dâautant quâelle doit
accueillir Ă partir de 2018 une correspondance
avec le réseau du Grand Paris.
Le coĂ»t dâun prolongement jusquâĂ Noisy-
Champs est estimé
Ă environ 82 M
v
2011
, et
lâhorizon de mise en service pourrait ĂȘtre
2019
si la décision de réalisation et la mise à dis-
position de financements étaient effectives en
2012.
3.6.
Facilitation des échanges
et des dégarages à Torcy
Comme on lâa vu dans la partie relative au dia-
gnostic de la ligne, le site de Torcy joue un rĂŽle
crucial pour la ligne A, et plus encore pour la
branche de Marne-la-Vallée.
Chaque jour ouvrable « dâhiver », de 4 h 58 Ă
8 h 22, 13 trains longs y sont injectés sur la
ligne, ce qui représente 21 % des dégarages du
matin.
Torcy est ainsi, le matin, le faisceau le
plus important pour la prĂ©paration de lâheure
de pointe, dont il conditionne la réussite.
Or la configuration des installations (qui datent
pour lâessentiel de lâouverture de la gare en
1980 et ont été sans doute insuffisamment
adaptées lors du prolongement à Chessy en
1992), fragilise ces opérations de dégarage, le
train injectĂ© risquant non seulement dâĂȘtre lui-
mĂȘme en retard mais Ă©galement dâinduire du
retard pour les trains déjà en ligne (cf. para-
graphe 1.7.).
Par ailleurs, Torcy est également le site sur lequel
on réalise
le plus dâĂ©changes :
en moyenne 30
par jour ouvrable sur un total de 82 pour lâen-
semble de la ligne, soit 37 % (cf. paragraphe 1.7.)
(NB : sâils peuvent ĂȘtre suffisamment antici-
pés, un certain nombre de ces échanges sont
« dĂ©portĂ©s » Ă Chessy afin dâĂ©viter aux voyageurs
les ruptures de charge, procédé qui implique un
certain nombre de manĆuvres supplĂ©mentaires
« parasites » sur le site de Torcy).
Enfin, il faut noter le nombre assez important
dâ
incidents
qui sont constatés
Ă quai en gare
de Torcy
, en particulier sur le quai 2 : environ
1 incident par jour en moyenne, induisant un
retard de 13 minutes en moyenne. Il sâagit
dâune illustration de la tension de la ligne.
Or une telle situation bloque complĂštement
la ligne en direction de Paris, car il nây a pas
dâinstallations permettant de « contourner » le
train en difficulté.
Le schéma ci-dessous représente les installa-
tions actuelles de Torcy.
Faisceau de garage et atelier
Torcy
Paris
Chessy
ToRCy â SITUATIoN ACTUELLE
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
73
Les 3 principaux handicaps Ă surmonter sont
ainsi :
âą
les entrées-sorties du faisceau manquant
de souplesse et induisant des cisaillements,
générateurs de retards multiples ;
âą
la voie 3 en impasse, limitant et contraignant
fortement les possibilitĂ©s de manĆuvre dans
une gare pourtant dotée de 3 quais ;
âą
lâimpossibilitĂ© de « contourner » un train sta-
tionnant au quai 2.
Il est donc proposé un projet ambitieux, qui
permette de réduire fortement le risque de
prise de retard lors des dégarages comme des
garages et de faciliter les échanges. Ce pro-
jet permettra également de limiter les consé-
quences des incidents pouvant survenir au
quai 2.
Le schéma ci-dessous représente la situation
projetée :
Les numéros cerclés correspondent aux
3 composantes du projet :
n°1 :
optimisation de lâarriĂšre-gare et des
entrées-sorties du faisceau ;
n°2 :
suppression de lâimpasse de la voie 3 ;
n°3 :
optimisation de lâavant-gare et de lâutili-
sation des quais.
Les paragraphes suivants détaillent ces com-
posantes.
3.6.1. Facilitation des dégarages
en arriĂšre-gare
Cette composante du projet consiste à résoudre
la difficulté du double cisaillement des voies
principales lors des dégarages de Torcy.
Comme on lâa vu (cf. paragraphe 1.7), actuel-
lement, la majorité des dégarages (10 sur les
13 du matin) implique un double cisaillement
des deux voies principales générant des ralen-
tissements ou des blocages de trains sur ces
deux voies en direction de Paris ou de Chessy,
en plus du retard que peut subir le train Ă
injecter.
Ces dĂ©garages sâeffectuent dans des pĂ©riodes
oĂč lâespacement entre les trains est :
âą
de 3 minutes Ă 10 minutes en direction de
Chessy ;
âą
de 3 minutes Ă 5 minutes en direction de Paris.
Ces espacements réduits entre les trains pro-
voquent des conflits et donc des retards dĂšs le
dĂ©but des pĂ©riodes dâaffluence.
En effet, lors de la période de flanc de pointe
du matin, compte tenu du temps de déblocage
des signaux dâentrĂ©e de Torcy en direction de
Paris (environ 3 minutes) et du temps supplé-
mentaire nécessaire au train sortant du fais-
ceau pour arriver au quai 2 (rappelons que la
vitesse est limitée à 30 km/h pour les trains
sortant du faisceau), les circulations sur cette
voie (voie 2, vers Paris) se succĂšdent sans
2
3
1
Faisceau de garage et atelier
Torcy
Paris
Chessy
ToRCy PRojETĂ©
74
offrir de souplesse sur lâheure dâinjection des
dégarages.
Avant de parvenir au quai 2 pour y prendre des
voyageurs, les trains au dégarage cisaillent
alors la voie en direction de Chessy durant
prĂšs dâ1 minute 30 secondes, avec une forte
probabilitĂ© dâĂȘtre en conflit avec les trains
de voyageurs qui se succĂšdent Ă 3 minutes
et 10 minutes environ dans ce sens sur cette
période.
Le schéma ci-dessous illustre ces conflits
entre trains déjà en ligne avec voyageurs
(symbolisés par des flÚches rouges) et train au
dégarage (symbolisé par une flÚche bleue).
Face à ces difficultés, une piste de solution
apparemment rapidement applicable, sans
modifier les installations, consisterait à déga-
rer les trains non pas sur la voie 2 en direc-
tion de Paris, mais sur la voie 1 en direction de
Chessy, limitant ainsi les cisaillements Ă cette
seule voie.
Mais cette piste ne peut en fait sâenvisager
que dans le cadre dâun renforcement de lâoffre
entre Torcy et Chessy. En effet, le parcours
supplémentaire aller-retour entre Torcy et
Chessy (entre 20 et 25 minutes selon le nombre
dâarrĂȘts en gare) implique dâaugmenter le parc
de matériel roulant de la ligne et de mettre en
place du personnel de conduite complémen-
taire. Lâacquisition de trains supplĂ©mentaires,
qui sâaccompagne de la crĂ©ation dâautant de
positions de garage, implique des délais qui
font que cette piste ne peut pas ĂȘtre mise en
Ćuvre aussi rapidement quâil semblait de
prime abord. Par ailleurs, cette idée se heurte
Ă lâinsuffisance de la capacitĂ© de retourne-
ment de Chessy : y faire tourner davantage de
trains nâest pas possible avec les installations
actuelles.
Câest pourquoi il est proposĂ© dâimplanter une
communication de voie supplémentaire, en
arriĂšre-gare (câest-Ă -dire cĂŽtĂ© Chessy) ; elle
est dessinée en rouge et repérée n°2 sur le
schéma précédent. Elle permettra de dégarer
sur la voie 2 (en direction de Paris) en tran-
sitant par lâextrĂ©mitĂ© du faisceau cĂŽtĂ© Chessy
puis par la voie Z, ce qui permet de dissocier
les cisaillements des voies 1 et 2, la voie Z
servant alors de « sas », et dâobtenir 2 mouve-
ments indépendants qui évitent alors le cumul
de contraintes.
Faisceau de garage et atelier
Torcy
Paris
Chessy
2 cisaillements
Circulations des trains en ligne avec voyageurs
Train sortant du faisceau de garage en direction de Paris
ToRCy CoNFLITS DE LIGNES
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
75
3.6.2. Facilitation des échanges,
des garages et des dégarages
en avant-gare
Lâobjectif est de rĂ©soudre 2 difficultĂ©s qui se
posent fréquemment :
âą
à divers moments de la journée, un train, sor-
tant du faisceau ou pas, stationne au quai 2,
les trains en provenance de Chessy sont
ainsi bloqués ; cette situation se présente en
moyenne une fois par jour, elle est particuliĂš-
rement préjudiciable à la pointe du matin ;
âą
Ă la pointe du soir, les trains devant garer
à Torcy évacuent leurs voyageurs au quai 1,
évacuation qui prend souvent plus de temps
que prévu et qui bloque donc le train à quai,
en amont le train suivant est Ă son tour
bloqué.
LâidĂ©e qui a Ă©tĂ© explorĂ©e par la RATP est dâuti-
liser pleinement les 3 quais, le quai 1 (central)
pouvant ĂȘtre empruntĂ© dans lâun ou lâautre
des sens, en complétant le plan de voie en
avant-gare par le linéaire de voie et les appa-
reils de voies figurés en rouge sur le schéma
ci-dessus et repĂ©rĂ©s 2 et 3. LâamĂ©nagement
repĂ©rĂ© n°3 consiste en lâimplantation dâune
communication de voies sur le viaduc existant.
LâamĂ©nagement repĂ©rĂ© 2 consiste Ă prolonger
la voie 3 et Ă la raccorder aux voies 1 et 2 (sup-
pression de lâimpasse actuelle) ; cela nĂ©cessite
la construction dâun nouveau viaduc, parallĂšle
Ă lâexistant, car celui-ci a des caractĂ©ristiques
de construction telles quâun raccordement de
la voie 3 dessus nâest pas possible, le raccor-
dement ne peut donc se faire quâau-delĂ de
son extrémité ouest.
En cas de stationnement dâun train au quai 2,
les trains en provenance de Chessy passent
par le quai 1 et ceux en provenance de Paris
par le quai 3.
Ă la pointe du soir, les trains venant de
Paris sont répartis sur les quais 1 et 3 : ceux
devant garer Ă Torcy sont admis au quai 3
oĂč ils peuvent Ă©vacuer leurs voyageurs sans
craindre de bloquer les trains qui les suivent,
ils accĂšdent ensuite directement au faisceau
de garage ; les trains poursuivant leur mission
vers Chessy sont admis au quai 1.
LâamĂ©nagement proposĂ© permet par ailleurs
de renforcer le rĂŽle de terminus de Torcy en
offrant la possibilité pour un train arrivant de
Paris et qui doit repartir dans cette direction de
partir directement sans passer par le trottoir de
retournement de la voie Z (cette manĆuvre est
actuellement la seule possible pour le retour-
nement des trains). Selon les simulations réa-
lisĂ©es, cette nouvelle possibilitĂ© de manĆuvre
permet de gagner environ 2 minutes et demie
par rapport Ă lâunique manĆuvre actuelle et
donc de résorber un petit retard équivalent.
2
3
1
Faisceau de garage et atelier
Torcy
Paris
Chessy
Viaduc Ă construire
Viaduc existant
ToRCy PRojETĂ©
76
Enfin, lâamĂ©nagement proposĂ© facilite les Ă©chan-
ges en offrant davantage de souplesse. Le
train qui doit ĂȘtre injectĂ© pour prendre la place
du train retirĂ© de lâexploitation peut indiffĂ©-
remment ĂȘtre placĂ© en attente au quai 1 ou
au quai 3 ; le train Ă retirer arrive sur le quai
laissé libre, les voyageurs allant au-delà de
Torcy changent de train quai Ă quai.
3.6.3. Faisabilité, coût et délai
Les études ont montré la faisabilité des amé-
nagements. Ă ce stade, leur coĂ»t est estimĂ© Ă
80 M
v
2011
et
lâhorizon de mise en service est
2022
.
3.7.
Amélioration des performances
de fonctions de terminus et de garage
Ă Cergy-le-haut
3.7.1. Amélioration des performances
de la fonction de terminus
Dans sa configuration actuelle Cergy-le-Haut
constitue un terminus délicat : en pointe,
12 trains par heure se retournent sur 3 voies
Ă quai (6 trains du RER A + 6 trains de la ligne
L3), avec des temps de retournement trĂšs
courts pour les missions de la ligne L3 et mou-
vements de conflits en avant-gare (cf. para-
graphe 1.6.).
Afin dâamĂ©liorer la gestion des retournements
en gare de Cergy-le-Haut deux configurations
ont été étudiées (à trois ou quatre voies). La
solution Ă quatre voies sâest rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre la plus
performante. Des études complémentaires
devront ĂȘtre rĂ©alisĂ©es afin de dĂ©terminer la
performance globale du terminus, y compris
pour ce qui est de lâorganisation des roulements
de rames et de conducteurs.
Le schéma des installations envisagées est
donné ci-dessous (voie et aiguillages supplé-
mentaires en rouge).
Les études menées par RFF ont conclu en la
faisabilité de ces aménagements pour un coût
de
12 M
v
2011
. Ă ce stade, il apparaĂźt que la mise
en service de cet aménagement serait envisa-
geable en
2018
.
Par ailleurs, cet amĂ©nagement implique lâachat
de nouveaux matĂ©riels : jusquâĂ deux Ă©lĂ©ments
pour RER A et deux éléments pour la ligne L3
en fonction du mode dâexploitation retenu, soit
au total environ
50 M
v
2011
.
V3
V1
V2
V4
Paris
Cergy-le-Haut
CERGy-LE-hAUT PRojETĂ©
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
77
3.7.2. Amélioration des performances
de la fonction de garage
La capacité de garage de la gare de Cergy-le-
Haut est insuffisante par rapport aux besoins
actuels. Elle permet le garage de 3 rames
doubles tandis que 3 autres rames doubles
restent stationnées à quai. Outre la réglemen-
tation générale qui proscrit le garage de rames
Ă quai, lâexistence dâune pente descendante en
direction dâAchĂšres engendre un risque sup-
plémentaire en matiÚre de sécurité.
Etant donnĂ© ces insuffisances, 5 circulations Ă
vide depuis lâex-triage dâAchĂšres Grand-Cormier
sont nécessaires pour alimenter ce terminus
en matériel roulant au début de chacune des
heures de pointe. Ces mouvements Ă vide sont
consommateurs de capacité de circulation et
peuvent contribuer aux perturbations de la ligne.
Pour remédier à cette situation, RFF a étudié
la possibilitĂ© dâaugmenter le nombre de posi-
tions de garage en arriĂšre-gare afin de pouvoir
accueillir 20 rames doubles (au lieu de 3 actuel-
lement) avec une possibilité de phasage dans la
réalisation aprÚs que les 10 premiÚres positions
auront été créées.
Dans lâhypothĂšse oĂč la gare puisse accueillir
20 rames doubles, il semble incontournable
dâinstaller une machine Ă laver et de crĂ©er un
atelier de maintenance.
Afin de minimiser lâimpact sonore et paysager,
les aménagements en tranchée ont été éva-
lués avec et sans couverture. Notons que dans
les solutions sans couverture, des murs anti-
bruits sont prévus.
Ă terme, le plan de voies serait Ă l'image du
schéma ci-dessous.
Cergy-le-Haut
Atelier de
maintenance
Existant
Projet terminus
Garage Phase 1 (10 positions)
Garage Phase 2 (20 positions)
quai de service
machine
Ă laver
tiroir
230 m
quai de service
quai de service
quai de service
V3
V1
POS1
POS2
POS11
POS12
POS13
POS14
POS15
POS16
POS17
POS18
POS19
POS20
POS3
POS4
POS5
POS6
POS7
POS8
POS9
POS10
V2
V1
V2
V4
Cergy-
Saint-Christophe
CERGy-LE-hAUT â PoSITIoNS DE GARAGE
Une hausse
du trafic
de + 15 % sur
la branche
Marne-la-Vallée
est attendue
Ă lâhorizon 2020
78
Au final, les études ont abouti aux conclusions
suivantes :
3.8.
Renforcement de la robustesse
Ă Chessy et prĂ©paration dâun renforcement
de lâoffre sur la branche de Marne-la-VallĂ©e
Comme on lâa vu prĂ©cĂ©demment (cf. para-
graphe 6. du chapitre 1.), la branche de Marne-
la-Vallée est celle qui accueille le plus de trafic et
son extrémité (correspondant aux secteurs III et
IV de la ville nouvelle) a connu des progressions
spectaculaires. Par ailleurs, les prévisions de
trafic Ă lâhorizon 2020 esquissent une poursuite
de lâaugmentation de trafic Ă cette extrĂ©mitĂ© de
la branche : +15 % voire davantage Ă la fin de la
décennie (cf. paragraphe 7. du chapitre 1.).
La
question dâun renforcement de lâoffre est donc
clairement posée.
Parmi les renforcements qui ont été exami-
nés (cf. détail plus loin, au chapitre 4.), ont été
étudiés :
âą
Ă la pointe du matin : lâanticipation Ă Chessy
des missions ayant actuellement leur origine Ă
Torcy, cette Ă©volution permettrait donc dâavoir
au dĂ©part de Chessy 18 trains Ă lâheure de
pointe du matin (soit 3 trains en 10 minutes)
contre 12 actuellement ;
âą
Ă la pointe du soir : le prolongement jusquâĂ
Chessy des missions tournant actuellement
à Noisy-le-Grand, cette évolution permet-
trait donc dâavoir Ă lâheure de pointe du soir
18 trains desservant Torcy dont 12 Ă destina-
tion de Chessy (soit 2 trains en 10 minutes)
contre respectivement 12 dont 6 actuellement.
Or de telles évolutions exigent :
âą
le renforcement de la capacité de retour-
nement des trains au terminus de Chessy
(cette gare ne peut aujourdâhui accueillir que
2 trains en 10 minutes) ;
âą
lâadaptation de la signalisation entre Chessy
et Val dâEurope ;
âą
lâacquisition de matĂ©riel roulant supplĂ©men-
taire (3 ou 4 trains longs, soit 6 à 8 éléments,
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
SoLUTIoN 1 SoLUTIoN 2 SoLUTIoN 3 SoLUTIoN 4
Nombre de positions de garages créées
10
10
20
20
En tranchée couverte
non
oui
non
oui
Machine Ă laver
non
non
oui
oui
Atelier de maintenance
non
non
oui
oui
Impact foncier
modéré
modéré
significatif
significatif
Améliore significativement la situation actuelle
oui
oui
oui
oui
Satisfaisante Ă lâhorizon EOLE
oui
oui
oui
oui
Satisfaisante Ă lâhorizon LNPN
non
non
oui
oui
Horizon de mise en service*
2018
2018
2019
2019
CoĂ»t dâinvestissement prĂ©visionnel hors taxes
(C. E. 08/2011)
74 M
c
111 M
c
206 M
c
310 M
c
* Sous rĂ©serve de procĂ©dures dâacquisitions fonciĂšres compatibles et des dĂ©lais nĂ©cessaires
aux procédures administratives (notamment de concertation)
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
79
le nombre prĂ©cis Ă©tant dĂ©terminĂ© Ă lâocca-
sion de lâĂ©tablissement de la grille horaire) ;
âą
la création de positions de garage supplémen-
taires pour remiser le matériel nouvellement
acquis ;
âą
le renforcement de lâalimentation Ă©lectrique de
la ligne entre Torcy et Chessy, indispensable
pour faire face aux circulations supplémen-
taires tout en tirant tout le parti des perfor-
mances du MI09.
En effet, les installations actuelles Ă lâentrĂ©e de
la gare de Chessy et en amont de celle-ci per-
mettent un intervalle minimal de 230 secondes,
or la circulation de 3 trains en 10 minutes corres-
pond Ă un intervalle de 3 minutes 20 secondes,
soit 200 secondes.
Par ailleurs, la mise Ă voie libre du signal de
sortie de la gare de Chessy exige que le train
prĂ©cĂ©dent ait dĂ©gagĂ© le quai 2 de Val dâEurope.
La prise en compte du temps de stationne-
ment Ă Val dâEurope dans lâintervalle mini-
mum possible en sortie de Chessy conduit Ă
un intervalle possible dâenviron 180 secondes,
trop proche des 200 secondes nécessaires et
donc conduit au risque quâun sur-stationne-
ment Ă Val dâEurope induise immĂ©diatement
un stationnement au quai de départ de Chessy
puis rapidement au trottoir de manĆuvre.
Il est donc nécessaire de
reprendre la signali-
sation en entrée et en sortie de Chessy
.
Enfin, indépendamment des difficultés expo-
sĂ©es ci-dessous Ă lâentrĂ©e et Ă la sortie de la
gare, la configuration actuelle, avec un trottoir
de manĆuvre en arriĂšre-gare, permettrait un
intervalle minimum théorique de 195 secondes.
Ces caractéristiques sont compatibles avec la
desserte actuelle maximale actuelle qui est de
2 trains tournant en 10 minutes.
Néanmoins, le battement qui correspond au
temps de résorption possible des incidents et
donc au retard maximal possible sur la voie
dâarrivĂ©e sans effet « boule de neige » sur la
voie de dĂ©part, nâest guĂšre supĂ©rieur Ă 1 minute
30 secondes avec lâhoraire actuel. Compte tenu
des fortes tensions que subit la ligne A et sur-
tout la branche de Marne-la-Vallée, ce temps
de récupération des retards par le train est trop
faible, on pourrait ainsi assister Ă des arrĂȘts et
des stationnements en intergare, avant lâarrivĂ©e
Ă Chessy.
Une solution a été envisagée avec la
création
dâun second trottoir de manĆuvre
, permettant
de disposer de deux itinéraires de retournement.
Dans un premier temps, il a été étudié un second
trottoir de retournement « en parallÚle » du trottoir
existant, comme lâillustre le schĂ©ma
ci-dessous :
Marne-la-Vallée-Chessy
Trottoir de manĆuvre
Paris
Agrandissement du trottoir de manĆuvre
Itinéraire de retournement actuel
Itinéraire de retournement qui serait créé
AMéNAGEMENT DE ChESSy ENVISAGé INITIALEMENT
80
NĂ©anmoins cette solution prĂ©sente lâimportant
inconvĂ©nient dâun cisaillement (croisement
des itinĂ©raires) et donc dâune incompatibilitĂ©
durant plus dâune minute entre le dĂ©part dâun
train du quai dâarrivĂ©e Ă destination dâun des
2 trottoirs et le dĂ©part dâun train allant dâun
des 2 trottoirs vers le quai de départ.
Dans un second temps, il a donc été étudié un
nouveau trottoir de retournement « en série »
avec le trottoir existant, câest-Ă -dire dans le
prolongement de celui-ci, comme lâillustre le
schéma ci-dessous (qui comprend également
de nouvelles positions de garage).
On constate que la nouvelle possibilité de
manĆuvre de retournement ainsi créée est
« enveloppante », ce qui permet de sâaffranchir
des cisaillements.
Cette manĆuvre dite enveloppante permet
dâaugmenter le battement maximal admis-
sible de plus de 4 minutes de maniĂšre Ă mieux
absorber les retards des trains Ă lâarrivĂ©e ; cela
facilite également les garages et les dégarages
mĂȘme dans les pĂ©riodes de faibles intervalles.
Lâon
renforce donc ainsi la robustesse de la
branche de Marne-la-Vallée
. Cette améliora-
tion implique toutefois la nécessité de mettre
au moins un train de plus dans le carrousel.
Le prolongement des 4 voies de garage actuelles,
ainsi que la création de 4 voies supplémentaires,
offrent jusquâĂ 16 positions de garage nouvelles,
permettant Ă la fois de
remiser les trains sup-
plĂ©mentaires Ă acquĂ©rir pour renforcer lâoffre
et
de
décongestionner le site de garage de Torcy
,
aujourdâhui saturĂ© (la saturation du faisceau
de Torcy oblige Ă envoyer des trains se garer Ă
lâouest, crĂ©ant ainsi des missions « parasites »
aprĂšs la pointe du soir).
Enfin, lâaugmentation de la desserte de lâextrĂ©-
mité de la branche de Marne-la Vallée implique
un renforcement de lâalimentation Ă©lectrique
de la partie de ligne comprise entre Torcy et
Chessy. à cet effet, il est proposé la création
de 2 postes de redressement supplémentaires,
judicieusement répartis dans ce tronçon par
rapport aux postes déjà existants.
Ă ce stade, la faisabilitĂ© de lâadaptation Ă lâex-
trémité de la branche de Marne-la Vallée est
établie, son coût est estimé
Ă prĂšs de 80 M
v
2011
(NB : incertitude plus forte sur les coûts des
acquisitions fonciĂšres nĂ©cessaires), et lâ
horizon
de mise en service est 2022
.
Marne-la-Vallée-Chessy
Trottoir de manĆuvre
Trottoir de manĆuvre
Paris
ChESSy â AMĂ©NAGEMENT DE L'ARRIĂšRE- GARE
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
81
3.9.
Adaptation de la capacité de garage
Ă La Varenne-ChenneviĂšres
Afin de pouvoir accueillir des MI2N ou MI09 en
formation longue Ă La Varenne (ce qui nâest
pas possible sur toutes les voies du faisceau
de cette gare), il est proposĂ© de rĂ©utiliser lâan-
cienne voie 4 de RFF, non électrifiée et désaf-
fectée, et de la moderniser. Le rachat par la
RATP Ă RFF est en cours.
Le schéma ci-dessus
illustre, surlignée en
bleu, la manĆuvre de garage pour un train
venant de Boissy-Saint-LĂ©ger. LâamĂ©nagement
proposé permet de garer 2 trains longs.
Les études réalisées par la RATP ont com-
parĂ© cette solution simple Ă mettre en Ćuvre
à une autre, plus étoffée (allongement de la
voie 4, permettant le garage de 3 trains longs,
et raccordement à la voie 2 à ses extrémités,
permettant des garages et des dégarages « en
direct », sans passer par la voie Z de la gare).
Mais cette solution plus étoffée induit la créa-
tion dâun linĂ©aire de voie ferrĂ©e en proximitĂ©
immĂ©diate dâun immeuble de logement. Cela
ferait peser un risque trop lourd lors de lâen-
quĂȘte publique (rendue obligatoire par lâexten-
sion de lâemprise de la gare).
La faisabilité de la solution « simple » a été éta-
blie. Ă ce stade, son coĂ»t est estimĂ© Ă
7 M
v
2011
,
et lâhorizon de mise en service pourrait ĂȘtre
2017
si la dĂ©cision de rĂ©alisation et la mise Ă
disposition de financements étaient effectives
en 2012.
Trottoir de manĆuvre
Paris
Boissy
Réutilisation de la voie 4 de RFF
ManĆuvre de garage pour un train venant de Boissy-Saint-LĂ©ger
Voie 4 RFF
La Varenne-ChenneviĂšres
LA VARENNE
82
3.10
.
Examen de lâopportunitĂ© dâinstaller
des portes paliĂšres
Lâeffet positif des portes paliĂšres installĂ©es
dans certaines stations de la ligne 13 et leur
installation dans lâensemble des stations de
la ligne 1 dans le cadre de lâautomatisation de
celle-ci conduisent naturellement Ă poser la
question de leur opportunité sur la ligne A.
Lâinstallation de portes paliĂšres ne peut sâen-
visager quâĂ
une condition
sine qua non
: un
matériel roulant homogÚne
quant Ă la posi-
tion des portes le long du train, cette condition
ne pourrait ĂȘtre remplie au plus tĂŽt quâĂ lâhori-
zon 2017, échéance la plus proche à laquelle
le MS61 pourrait ĂȘtre Ă son tour remplacĂ© par
du MI09.
Les principaux avantages des portes paliĂšres
sont au nombre de 2 :
âą
prépositionner les voyageurs sur le quai et
ainsi faciliter les échanges ;
âą
empĂȘcher toute intrusion volontaire sur les
voies, cause importante de perturbations au
métro mais sensiblement moins au RER, et
simultanĂ©ment garantir quâil nây aura pas
de chute sur les voies (6 accidents graves
sont à déplorer sur la ligne A en 2011, ayant
causé en moyenne un retard de 1 heure et
17 minutes).
Au RER, lâintrusion sur les voies est une cause
de perturbation moins frĂ©quente quâau mĂ©tro.
Cela sâexplique vraisemblablement par la dis-
tance entre les gares, plus importante que les
interstations du métro, et la plus grande diffi-
culté à traverser les voies du RER.
Ne resterait donc que lâavantage procurĂ© par
la facilitation des échanges, à nuancer toute-
fois en raisons des quelques secondes sup-
plĂ©mentaires de stationnement quâinduisent
lâouverture et la fermeture des portes paliĂšres.
Pour lâĂ©tude, le choix sâest portĂ© sur des façades
de quais de grande hauteur (type ligne 14) avec
des largeurs des portes correspondant aux
portes des trains (2 mĂštres), louvoyantes Ă deux
vantaux. Les Ă©lĂ©ments dâapprĂ©ciation qui ont
conduit Ă ce choix, plutĂŽt quâĂ celui de façades
dites « de mi-hauteur » comme celles installées
sur les lignes 1 et 13, sont les suivants :
âą
gares du tronçon central plus hautes de pla-
fond que la plupart des stations de métro ;
âą
niveau de sécurité accru vis-à -vis des ten-
tatives de franchissement de certains voya-
geurs de par la hauteur de 2 mĂštres ;
âą
haut niveau de maintenabilité par la possibi-
litĂ© dâaccĂ©der en journĂ©e Ă la chaĂźne de com-
mande contrÎle cÎté quai dans les coffrets
hauts ;
âą
transparence supérieure pour le voyageur
sur le quai et dans le train car les coffrets
techniques sont en hauteur à la différence
des façades de quai mi-hauteur ;
Lâeffet positif
des portes
paliĂšres pour
le métro
conduit Ă poser
la question de
leur opportunité
sur la ligne A
âą
P
erf
ormanc
es de la ligne
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
83
âą
réduction supérieure du bruit et des effets
dĂ©sagrĂ©ables du tourbillon dâair créé au pas-
sage du train ;
âą
trÚs faible lacune horizontale résiduelle
entre 0 et 2 mĂštres avec les portes du train
compte tenu de la position haute du systĂšme
de commande contrĂŽle dans le coffret ;
âą
cheminement de cĂąbles dâalimentation opti-
misés dans les coffrets hauts, ne nécessitant
pas dâintervention sur les murettes de quai.
En revanche, les portes de grande hauteur pré-
sentent, par rapport aux façades de mi-hau-
teur, les inconvénients suivants :
âą
poids propre plus important sur les struc-
tures des quais ;
âą
prix plus Ă©levĂ© dâenviron de 15 Ă 20 % sur la
partie matiÚre (métal et verre) ;
âą
ancrage plus complexe pour tenir la struc-
ture porteuse sur le nez-de-quai et à la voûte.
Ă ce stade des investigations, aucun problĂšme
de faisabilitĂ© nâa Ă©tĂ© mis en Ă©vidence. Pour
garantir davantage la faisabilité, des études
plus poussées sont nécessaires concernant :
âą
lâimplantation sur les quais ;
âą
le désenfumage et autres questions aérau-
liques.
Le coĂ»t dâinstallation a Ă©tĂ© estimĂ© Ă
104 M
v
et
le dĂ©lai de mise en Ćuvre Ă
5 ans
Ă compter
de la mise en place des financements (et outre
la condition relative au matériel évoquée plus
haut).
Ceci étant dit, des portes paliÚres présentent
un inconvĂ©nient majeur : lâĂ©ventualitĂ© dâĂȘtre
source dâincidents
(panne proprement dite,
mais aussi main coincée ou tentative de for-
çage). En cas de main coincée ou de porte
paliÚre bloquée fermée, le conducteur sera
amené à se rendre sur place pour diagnosti-
quer le problÚme et si possible y remédier.
Il est de toute façon vraisemblable que des
voyageurs actionneront des signaux dâalarme,
ce qui implique également que le conducteur
se rende sur place. Etant donné la longueur
des trains (225 mĂštres), une telle intervention
induira un retard certain (quâon peut estimer
entre 10 et 20 minutes).
Enfin,
les portes paliÚres peuvent présenter
un risque sur une ligne oĂč circulent des trains
Ă 2 niveaux
. Sur les lignes 1, 13 et 14, en cas de
porte paliĂšre bloquĂ©e, les voyageurs Ă lâintĂ©-
rieur du train comprennent facilement quâils
doivent se reporter sur une porte voisine, car
ils en ont une vue directe ; sur les lignes 1 et 14
cet accĂšs est facilitĂ© par lâintercirculation qui
caractérise le matériel roulant.
Ă lâinverse, dans un train Ă 2 niveaux, on nâa
en général pas de vue directe des portes voi-
sines, dans ces conditions il nâest pas si aisĂ©
de comprendre, en cas de porte bloquée, que
pour sortir du train il faut redescendre au
niveau bas puis remonter sur la plateforme
voisine (ou bien remonter au niveau haut puis
redescendre sur la plateforme voisine. Une
telle situation peut donc entraĂźner des
bouscu-
lades
qui induiront encore davantage de retard
pour le train concernĂ©. Il est Ă noter quâil sâagit
lĂ dâun inconvĂ©nient spĂ©cifique aux portes
paliĂšres : les portes des trains peuvent bien
sûr connaßtre également des dysfonctionne-
ments, mais elles font lâobjet dâune vĂ©rification
lors du dégarage.
Ainsi, une solution technique intéressante au
mĂ©tro lâest vraisemblablement beaucoup moins
au RER.
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
85
La gestion
des situations
perturbées
3
86
La gestion des situations
perturbées
âą
La ges
tion des situations perturbées
1
âą
Généralités
On entend par « situations perturbées » des
situations qui modifient le plan de transport.
Elles peuvent ĂȘtre programmĂ©es ou inopinĂ©es.
Les situations perturbées programmées cor-
respondent Ă des travaux importants, comme
des opérations de réfection de la voie. Les
situations perturbées inopinées, quant à elles,
sont dues Ă divers incidents dâexploitation.
Sur le RER, la RATP nâutilise pas lâinterruption
de trafic afin de réaliser des travaux de mainte-
nance. RFF Ă lâinverse a fait le choix, afin dâĂ©lar-
gir les crĂ©neaux de maintenance, dâinterrompre
certaines dessertes, Ă partir de 22 h 30 les jours
ouvrables et toute la journée en week-end. Il
existe Ă cet effet sur la ligne A des tableaux de
service spécifiques.
2
âą
Incidents
dâexploitation
Depuis 2008, on observe un nombre mensuel
dâincidents variant entre 300 et 800, avec une
moyenne dâenviron 550, soit
une moyenne jour-
naliĂšre de plus de 20 incidents
.
Ces chiffres correspondent aux incidents
recensés au PCC de Vincennes et ayant fait
lâobjet dâune « fiche dâincident ». Ils ne com-
prennent pas tous les incidents survenus
en zone RFF-SNCF, en particulier sur voie 1
SNCF (direction Cergy et Poissy)
*
et dans une
moindre mesure sur lâautre voie, car ces inci-
dents ne sont pas toujours connus en temps
réel (ou peu différé) par le PCC.
Les différentes causes des incidents peuvent
ĂȘtre :
âą
des avaries au matériel roulant ;
âą
des avaries aux installations : voie, alimenta-
tion électrique, signalisation, etc ;
âą
des causes propres Ă lâexploitation : erreurs
dâaiguillage, problĂšme de coordination du per-
sonnel en situation dâexploitation non nomi-
nale, erreur dans le programme de travail, etc ;
âą
des causes externes, notamment liées aux
voya geurs ou Ă des tiers : entrave Ă la fer-
meture des portes, signal dâalarme actionnĂ©
indûment, actes de malveillance divers, acci-
dents graves, malaises Ă bord dâun train, rixes
et autres problÚmes de sécurité publique en
gare ou Ă bord dâun train, colis suspects et
objets abandonnés, manifestations, etc.
Le diagramme suivant indique la répartition
entre les différentes causes, sur la période de
février 2008 à décembre 2011 (les pourcen-
tages correspondent aux occurrences, il nâest
donc pas tenu compte dans ce diagramme de
la gravité des incidents) :
Exploitation
Matériel roulant
Infra/installations
Tiers/divers
RéPARTITIoN DES CAUSES D'INCIDENTS
de février 2008 à décembre 2011
16 %
40 %
6 %
38 %
* Pour des raisons historiques les voies des parties RATP et RFF-
SNCF ont des numĂ©ros diffĂ©rents : la voie 2C RATP devient au-delĂ
de Nanterre-Préfecture la voie 1 SNCF et réciproquement.
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
87
On note la
part prépondérante des incidents
liés aux voyageurs ou à des tiers
: 40 %. Ce
chiffre sâexplique en partie par la diversitĂ©
des incidents que cette catégorie regroupe,
mais aussi par les conséquences de la charge
importante des trains (entrave Ă la fermeture
des portes, malaises, signal dâalarme actionnĂ©
par malveillance, etc.) et par le développement
du phénomÚne des colis suspects (auxquels
on prĂȘtait vraisemblablement moins attention
par le passé).
La cause « exploitation » arrive en 2
e
position
et se répartit à peu prÚs équitablement entre
les 2 exploitants (la part RATP est légÚrement
supérieure à celle de la SNCF).
Enfin, on note une part modeste dâincidents
liés aux installations fixes : 6 %, signe que la
maintenance « attentionnée » porte ses fruits.
En revanche, les incidents de cette catégorie
peuvent ĂȘtre trĂšs pĂ©nalisants (rail cassĂ© ou
chute de caténaires, par exemple).
Les courbes ci-dessous montrent les variations,
mois aprÚs mois, de février 2008 à décembre 2011,
des diffĂ©rentes causes dâincident. On observe
notamment la grande variabilité de la respon-
sabilitĂ© « exploitation », mĂȘme si on ne tient pas
compte du pic de début 2010, effet rémanent du
conflit de décembre 2009. On note également que
pour aucune des 4 causes, il nâexiste dâamĂ©liora-
tion estivale trÚs marquée : les incidents peuvent
survenir indépendamment du niveau de trafic.
En ce qui concerne plus spĂ©cifiquement lâan-
née 2011, 5 857 incidents ont été recensés ; ils
ont gĂ©nĂ©rĂ© en moyenne un retard dâenviron
12 minutes et ont gĂȘnĂ© en moyenne environ
6 300 voyageurs.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
Exploitation
Infra
Matériel
Tiers et Divers
Total
2009
2008
2010
2011
fé
v.
avr
.
juin
août
oct.
déc.
fé
v.
avr
.
juin
août
oct.
déc.
fé
v.
avr
.
juin
août
oct.
déc.
fé
v.
avr
.
juin
août
oct.
déc.
NoMBRE MENSUEL D'INCIDENTS PAR RESPoNSABILITĂ©
88
3
âą
Gestion
des situations
perturbées
3.1.
ScĂ©narios dâincident relatifs
au secteur RATP
La RATP a développé depuis 2010 un certain
nombre de scénarios de repli, qui ont démon-
trĂ© leur efficacitĂ© aujourdâhui en termes de
service rendu en cas dâinterruption partielle de
trafic et pour tirer le parti maximal des infras-
tructures existantes. Ces scénarios existent
principalement pour des incidents affectant la
zone de Vincennes à Nanterre-Préfecture.
Cette « bibliothÚque de scénarios » est pro-
gressivement complétée par les 2 exploitants.
Les
« scénarios »
déjà existants et réguliÚre-
ment mis en Ćuvre sont repĂ©rĂ©s en fonction
de la localisation de lâincident (par exemple
scénario n° 2 pour un incident interrompant la
circulation Ă ChĂątelet-Les Halles ou Ă Gare de
Lyon). Les détails des différents scénarios sont
Ă la disposition des personnels assurant lâinfor-
mation des voyageurs, lâannonce par le PCC du
recours au scĂ©nario n° N permet dâĂ©viter les
ambiguĂŻtĂ©s, dâamĂ©liorer la rĂ©activitĂ© des agents
concernĂ©s et dâaccĂ©lĂ©rer la chaĂźne dâinforma-
tion, notamment entre les deux entreprises
exploitantes.
Le plus souvent, en cas de service interrompu
dans le tronçon central, les différents trains
tournent en ligne de la façon suivante :
âą
les trains de la branche de Saint-Germain-en-
Laye sont retournĂ©s Ă Auber, voire Ă Ătoile ;
âą
les trains de la branche de Cergy et Poissy
sont retournés à La Défense ;
âą
les trains des branches de Marne-la-Vallée et
Boissy-Saint-Léger sont retournés à Nation.
Or
les installations de ces gares ne per-
mettent pas de retourner la totalité des trains
de ces branches
, en particulier aux heures de
pointe. La situation la plus criante concerne
les branches de lâest en cas de retournement Ă
Nation : en situation normale il arrive Ă Nation
venant de lâest 24 trains Ă lâheure de pointe du
soir et 30 Ă celle du matin, alors que les instal-
lations de Nation permettent de retourner 6 Ă
8 trains Ă lâheure.
La Défense
Ătoile
Vincennes
Gare de Lyon
ChĂątelet
Auber
Nation
Voie 1
Retournement
Voie 1 Voie B Voie 2
Missions provenant
de Cergy/Poissy
Missions provenant
de Saint-Germain
Missions provenant de lâEst Quai 2
(départ HLP en direction de Vincennes)
Missions provenant du Nord-Est Quai 1
Voie 2
Voie 1
Voie 2
Renfort
Renfort
Renfort
Renfort
Voie B
Voie Z
Cycle
Mise en place du SP
Voie 1 Voie 2
Retournement
Voie 2 Voie 1
ExEMPLE DE SCéNARIo
âą
La ges
tion des situations perturbées
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
89
De la mĂȘme façon, dans certaines de ces gares
de retournement provisoire, lâon est amenĂ© Ă
faire arriver et partir certains trains sur des quais
inhabituels pour les voyageurs. Or ces gares
ne sont équipées
dâaucun systĂšme de gestion
des flux de voyageurs
autre que les annonces
sonores, ce qui est clairement insuffisant.
Lâon note Ă©galement la
grande fragilité du
tronçon central
, due Ă lâinsuffisance des ins-
tallations de retournement : un colis suspect Ă
Nation entraĂźne une interruption de desserte
entre Auber et Vincennes, un colis suspect Ă
Auber entraĂźne une interruption de desserte
entre Ătoile et Nation, avec dans chaque cas
un nombre sensiblement réduit de trains en
provenance de lâest comme de lâouest.
3.2.
ScĂ©narios dâincident relatifs
au secteur SNCF/RFF
Sur le secteur exploité par la SNCF, 7 scéna-
rios de gestion des situations perturbées ont
été mis au point afin de disposer de schémas
dâexploitation optimisĂ©s en fonction de la sec-
tion de ligne concernée par une interruption
de la circulation :
âą
entre la bifurcation de Nanterre et Sartrouville
(exclu) ;
âą
entre Maisons-Laffitte (exclu) et AchĂšres-Ville
(exclu) ;
âą
Ă AchĂšres-Ville ;
âą
entre AchÚres-Ville (exclu) et Cergy-Préfecture
(exclu) ;
âą
entre Neuville-Université (inclus) et Cergy-
Préfecture (exclu) ;
âą
entre Cergy-Préfecture (exclu) et Cergy-le-
Haut ;
âą
entre Maisons-Laffitte (exclu) et Poissy.
Ces scénarios permettent de définir le ser-
vice ferroviaire « résiduel » le plus important
possible et de gérer au mieux les flux de voya-
geurs dans les gares de correspondance et les
gares assurant la fonction de terminus partiel.
PRoVENANCE
TRAINS
Ă LâhEURE
DE PoINTE
DU MATIN/SoIR
LIEU
FRéqUENT DE
REToURNEMENT
CAPACITĂ© DE
REToURNEMENT
(NoMBRE DE
TRAINS/hEURE)
MESURES
CoMPLéMENTAIRES
Branches de Marne-
la-Vallée et Boissy-
Saint-Léger
30/24
Nation
6 Ă 8
Branche de Cergy
et Poissy
12/12
La Défense
6
Certaines missions
envoyées
Ă Saint-Lazare
Branche de Saint-
Germain-en-Laye
12/12
Auber
5 Ă 6
90
3.3.
Cas particulier des ruptures
dâinterconnexion
La rupture dâinterconnexion consiste en lâinter-
ruption de tout trafic entre Houilles-CarriĂšres et
Nanterre-Préfecture, que ce soit de façon pro-
grammée ou inopinée. Les zones RATP et SNCF
nâĂ©changent donc plus aucune circulation.
Le tableau ci-dessous dénombre les diverses
ruptures dâinterconnexion qui se sont produites
ces 3 derniÚres années.
NB : lors du conflit social de décembre 2009,
lâinterconnexion nâa pas Ă©tĂ© suspendue : les
trains de la branche de Cergy étaient accueillis
à La Défense.
Actuellement, la rupture dâinterconnexion se
traduit ainsi :
âą
les trains de la branche de Poissy sont sup-
primés et les clients sont invités à emprunter
les trains de la ligne J5 (Mantes
via
Poissy) Ă
destination de Saint-Lazare ;
âą
les trains de la branche de Cergy sont détour-
nĂ©s sur Saint-Lazare, Ă la condition quâils
soient assurés en matériel MI84, de plus en
raison de la capacité insuffisante de la gare
Saint-Lazare, certains trains sont suppri-
més : ne circulent que 51 allers-retours quo-
tidiens Cergy/Saint-Lazare contre 93 allers-
retours Cergy/Torcy ou Chessy pour une
journée nor male ;
âą
les trains venant du tronçon central initiale-
ment destinés à Cergy ou Poissy sont limi-
tés à La Défense (la desserte de la gare de
Nanterre-Préfecture est ainsi réduite de
moitié).
Il est Ă noter quâen dehors de toute interruption
matérielle (travaux, panne concernant les ins-
tallations, etc.), la
RATP sâest engagĂ©e auprĂšs
de la SNCF
depuis 2009 Ă
prendre en charge
,
a minima
jusquâĂ destination de la gare de La
Défense les
trains provenant de la zone RFF-
SNCF
. Si ces trains sont retournés à La Défense,
lâengagement de la RATP est bien sĂ»r Ă hauteur
de ce que cette gare peut actuellement accueil-
lir, Ă savoir 6 trains par heure.
âą
La ges
tion des situations perturbées
ANNéE
2009
2010
2011
Nombre total de ruptures de lâinterconnexion
33
54
33
Ruptures dâinterconnexion programmĂ©es
pour maintenance RFF
29
48
33
Ruptures dâinterconnexion demandĂ©es
par la SNCF suite Ă incident dans sa zone
4
5
0
Ruptures dâinterconnexion demandĂ©es
par la RATP suite Ă incident dans sa zone
0
1
0
Recensement des ruptures d'interconnexion (2009-2011)
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
91
3.4.
question des MI2N et MI09 nâaccĂ©dant
pas Ă Saint-Lazare
En situation normale, la desserte des branches
de Cergy et Poissy est assurée par des maté-
riels dâinterconnexion : MI84, MI2N et bientĂŽt
MI09 (rappel : les caractéristiques électriques
des MS61 les limitent au seul réseau RATP).
En cas de rupture dâinterconnexion, le report
sur Saint-Lazare des missions Cergy ne sâopĂšre
quâavec des MI84. En effet, les MI84 dâune lon-
gueur de 208 m en train long et pourvus dâun
marche-pied adaptable peuvent ĂȘtre reçus sur
les voies longues de la gare Saint-Lazare, les
voies 16 (216 m) et 17 (221 m), dont les quais
sont bas (hauteur de 0,55 m). Les MI84 circulent
sous régime dérogatoire accordé par RFF, les
autorisant Ă circuler sur des voies Ă©quipĂ©es dâun
contrÎle de vitesse différent. Il faut toutefois sou-
ligner que ces dispositions occasionnent des
conflits avec les circulations Intercités ou TER,
en ligne comme dans la gare Saint-Lazare.
Ă lâinverse, les MI2N, comme les MI09, ne peu-
vent ĂȘtre utilisĂ©s vers Saint-Lazare pour plu-
sieurs raisons :
âą
ils sont plus longs que les MI84 : 224 m en
train long, ce qui obligerait leur réception sur
les voies 18 et 19 (longues de 283 m et don-
nant accÚs à la ligne J5) utilisées par TER
et CIC, ce qui avec le cadencement normand
poserait des difficultés de circulation car ces
voies plus longues sont plus stratégiques
pour TER ou CIC que les voies 16 et 17 ;
âą
leur plancher est Ă la hauteur de 1,20 m et
ils nâont pas de marche-pied adaptable aux
quais bas ; or les quais des voies 18 et 19 sont
dâune hauteur de 0,55 m ;
âą
ils sont Ă©quipĂ©s dâun systĂšme de contrĂŽle
de vitesse RATP (KCVB) différent de celui
équipant le Réseau Ferré National (KVB)
et auraient donc besoin dâune dĂ©rogation
pour circuler vers Saint-Lazare (dérogation
demandée en mai 2003 mais refusée).
En 2014, lors du retrait complet des MI84, il
deviendra donc impossible de gérer des rup-
tures dâinterconnexion rĂ©sultant dâincidents ino-
pinés en reportant sur la gare Saint-Lazare des
missions assurées avec du matériel RER. Or il
nâexiste actuellement pas sur les branches de
Cergy et Poissy de lieu de retournement sus-
ceptible dâaccueillir des trains aussi longs que
les MI2N et MI09 (Ă part les terminus de Cergy-
le-Haut et Poissy, bien entendu).
Il est donc
urgent de disposer dâun lieu de retournement
(et le plus proche possible de La Défense afin de
pénaliser le moins possible les clients).
Câest dans cette perspective que sera amĂ©-
nagée la voie de garage GR de Sartrouville
pour mi-2013, qui permettra dây retourner des
MI2N et MI09 en formation longue, sans inter-
rompre les circulations de la ligne L3 entre
Cergy et Saint-Lazare (en effet, aujourdâhui
seuls les MI84 peuvent y ĂȘtre retournĂ©s dans
de bonnes conditions). Les études menées par
RFF ont conclu en la faisabilité de ces amé-
nagements pour un coût de 0,6 M
u
HT au CE
dâaoĂ»t 2011. Cette opĂ©ration suit un avance-
ment plus rapide que celui des autres opéra-
tions présentées dans ce document. Elle ne
fait donc pas partie intégrante du programme
du Schéma Directeur. Elle est actuellement
en phase PRO alors que les autres aménage-
ments sâapprĂȘtent Ă passer en phase SchĂ©ma
de Principe.
92
ParallÚlement à cet aménagement et dÚs
septembre 2012, plusieurs principes ont été
définis pour gérer au mieux les cas de rupture
dâinterconnexion inopinĂ©e :
1.
Ă©viter par la mise en Ćuvre de scenarios com-
muns SNCF/RATP la situation oĂč il devient
impossible de rejoindre le tronçon central Ă
partir des branches Cergy et Poissy ; ainsi, la
RATP sâengage Ă retourner, par heure, 6 RER A
de la branche Cergy/Poissy à La Défense ;
2.
en cas de rupture inévitable (impossibilité
technique de rejoindre La Défense) : réache-
miner les voyageurs vers dâautres lignes :
âș
lignes RER C et Transilien J6 et H Ă Pontoise
pour les clients prenant le RER A dans les
3 gares de Cergy ;
âș
Transilien J6 Ă Conflans-Fin dâOise (haut)
pour les clients prenant le RER A entre Cergy
et AchÚres-Ville, en créant des navettes fer-
roviaires entre Cergy et AchĂšres si besoin ;
âș
Transilien J5, avec crĂ©ation dâarrĂȘts supplĂ©-
mentaires Ă Poissy, Sartrouville et Houilles,
pour les clients prenant le RER A entre
Poissy et Houilles.
Ce rĂ©acheminement sera accompagnĂ© dâune
information voyageurs importante et ciblée
par gare et par un renforcement de person-
nel dans les gares les plus sensibles.
Les RER A déjà en ligne seront retournés tech-
niquement Ă AchĂšres, Sartrouville ou Argenteuil
(par la Grande Ceinture), aprÚs dépose des
clients dans les gares de correspondance.
3.
les flux clients résiduels seront reportés sur
la ligne Cergy-Paris-Saint-Lazare (Transilien
L3) renforcée :
âș
par prolongement des missions Cergy en
flanc de pointe ;
âș
par utilisation des réserves montées assu-
rées en MI84 au départ de Cergy ;
âș
par lâajout, actuellement en Ă©tude, de 1 ou
2 réserves supplémentaires MI84, puis assu-
rées en matériel Transilien à partir de 2014.
3.5.
Limites de la gestion des incidents
Les limites de la gestion des situations pertur-
bées apparaissent clairement au vu des expli-
cations précédentes.
Pour la gestion des situations perturbées, le
principal handicap est constitué par la fragilité
du tronçon central
, dont les gares, Ă lâinverse,
concentrent les principaux enjeux, que ce soit
en termes de trafic entrant-sortant, de pos-
sibilitĂ©s de correspondance ou dâimportance,
Ă lâĂ©chelle francilienne, des zones desservies
Cette fragilité est due à la configuration des
installations et notamment :
âą
lâ
insuffisance des installations permettant
le retournement inopiné des trains
, insuf-
fisance en quantitĂ© et en capacitĂ© ; lâimpos-
sibilité de retourner un train entre Auber et
Nation est en particulier tout à fait pénali-
sante pour les voyageurs ;
Plusieurs
principes ont
été définis
pour gérer au
mieux les cas
de rupture
dâinterconnexion
inopinée
âą
La ges
tion des situations perturbées
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
93
âą
lâ
impossibilitĂ© dâarrĂȘter un train prĂ©sentant
un problĂšme
(avarie au matériel roulant, pro-
blÚme de sécurité publique ou de santé à bord,
etc.) en raison de lâabsence de voie dâĂ©vite-
ment : tout train présentant un problÚme
qui est introduit dans le tronçon central doit
impérativement le parcourir en entier avant
dâĂȘtre immobilisĂ©, au risque de le paralyser.
Deux autres limites mĂ©ritent dâĂȘtre examinĂ©es,
qui correspondent à la possibilité de trouver
des alternatives de trajet en cas de situation
durablement perturbée :
âą
Ă lâouest avec lâ
accÚs à La Défense depuis
Cergy et Poissy
;
âą
Ă lâest avec lâ
accĂšs Ă Val-de-Fontenay depuis
Marne-la-Vallée
.
LâaccĂšs Ă La DĂ©fense depuis les branches de
Cergy et Poissy est un enjeu crucial : câest la
destination principale des voyageurs descen-
dant avant Paris et câest un nĆud de corres-
pondance avec plusieurs dessertes permet-
tant de gagner Paris : groupe II de Saint-Lazare
(ligne L), ligne 1 du métro, ligne T2 du tram-
way et dans une moindre mesure ligne 73 du
bus. Câest pourquoi la RATP sâest engagĂ©e Ă
accueillir à La Défense, chaque fois que la cir-
culation ferroviaire est possible entre Houilles-
CarriÚres et Nanterre-Préfecture, un maxi-
mum de trains en provenance de Cergy ou de
Poissy. Cet engagement a notamment été mis
en Ćuvre lors du conflit social de dĂ©cembre
2009. Or la configuration des installations fer-
roviaires de la gare de La Défense et les pos-
sibilitĂ©s dây orienter les voyageurs limitent le
nombre de trains pouvant ainsi ĂȘtre accueillis
Ă 6 par heure (alors quâaux heures de pointe il
arrive 6 trains de Cergy et 6 de Poissy).
LâaccĂšs Ă Val-de-Fontenay depuis Marne-la-
Vallée est également un enjeu trÚs important :
grĂące Ă la correspondance entre les lignes A et
E Ă Val-de-Fontenay, câest la seule Ă©chappatoire
des voyageurs en provenance de la branche de
Marne-la-VallĂ©e (dont on a notĂ© quâelle est la
plus chargée des 5 branches de la ligne). Or il
nây a aucune possibilitĂ© de retourner des trains
entre Noisy-le-Grand et Vincennes. Un inci-
dent Ă Vincennes (ou entre Val-de-Fontenay
et Vincennes) empĂȘche donc les voyageurs en
provenance de Marne-la-Vallée de rejoindre
Paris ou lâouest de lâĂle-de-France. Un problĂšme
symétrique se pose évidemment pour les voya-
geurs désirant se rendre à Marne-la-Vallée.
4
âą
Identification
des améliorations
possibles
7 pistes dâamĂ©lioration
ont été identifiées,
toutes fonctionnellement indépendantes entre
elles, mais pouvant se renforcer les unes les
autres. La premiÚre concerne bien sûr la ques-
tion centrale de lâinformation des voyageurs en
situation perturbée, un axe de progrÚs mis en
Ă©vidence par toutes les enquĂȘtes de satisfac-
tion des clients. La suivante porte sur la ges-
tion des flux de voyageurs. Enfin, plusieurs
propositions relatives aux infrastructures fer-
roviaires complĂštent cet ensemble.
4.1.
Information des voyageurs
en situation perturbée
Lâinformation en situation perturbĂ©e est une
attente forte de lâensemble des voyageurs fran-
ciliens, sur la ligne A comme sur les autres
lignes des différents réseaux.
94
Les voyageurs souhaitent notamment :
âą
avoir une idĂ©e de la gravitĂ© de lâincident et
donc de la durée de la perturbation ;
âą
ĂȘtre rassurĂ©s : avoir la conviction que des pro-
fessionnels se soucient de leur sort et inter-
viennent efficacement pour rĂ©soudre lâincident ;
âą
le cas échéant, avoir les éléments pour opé-
rer leur choix entre patienter ou rechercher
une autre solution de déplacement ;
âą
sâils dĂ©cident de rechercher une autre solu-
tion de dĂ©placement, ĂȘtre assistĂ©s et conseil-
lés à cet effet.
Un progrÚs significatif dans ce domaine a été
rendu possible par la mise en Ćuvre en 2008 du
Centre de Surveillance Multi-Gares implantĂ© Ă
Val dâEurope et qui supervise toutes les gares
de la ligne sauf celles du tronçon central qui
disposent de leur propre Centre de Surveillance
(les 6 gares de Nation à La Défense).
En particulier, la mise en place dâun scĂ©na-
rio de situation perturbée (cf. paragraphe 1.),
avec le retournement de trains dans certaines
gares, modifie profondément le fonctionne-
ment habituel de la ligne. Dans ce cas, lâinfor-
mation voyageurs doit permettre :
âą
de délivrer des messages précis et différen-
ciés, aux différents points de la ligne et en
particulier aux points de retournement pour
accompagner les clients dans leurs trajets ;
âą
de diffuser lâinformation sans dĂ©lai afin dâas-
surer au mieux lâĂ©coulement des flux et dâĂ©vi-
ter lâaccumulation des voyageurs aux termi-
nus provisoires ;
âą
si possible, de fournir le moyen (pour les
clients réguliers) de comprendre le nouveau
« schéma de fonctionnement » de la ligne.
Pour lâinformateur, les spĂ©cificitĂ©s sont les
suivantes :
âą
les messages peuvent ĂȘtre prĂ©parĂ©s Ă lâavance ;
âą
la portée et le rythme de mise à jour des infor-
mations sont différents selon les catégories
dâinformation.
Avec le systĂšme SIEL RER, les informateurs du
PCC parviennent Ă mettre en place des mes-
sages différenciés sur les différents tronçons
de la ligne (ouest, centre, est) en procédant en
2 temps :
1.
la fonction messagerie dâurgence est uti-
lisée en premier lieu pour diffuser rapide-
ment un message adapté sur les 3 zones
impactées de la ligne ; un modÚle de mes-
sage est prévu par scénario ;
2.
la fonction messagerie dâincident est utilisĂ©e
dans un second temps pour affiner lâinfor-
mation sur les gares de retournement (infor-
mation sur les changements de train néces-
saires à La Défense pour rejoindre Auber et
Ă Vincennes pour rejoindre les branches de
lâest ; lĂ aussi, diffĂ©rents modĂšles de mes-
sages sont prévus, ils sont ensuite modifiés
selon lâĂ©volution de la situation.
Le tableau ci-contre donne un exemple des
messages diffusés en fonction du lieu et du
mĂ©dia dâaffichage.
Dans le cadre du projet IMAGE (« Information
MultimodAle Généralisée dans les Espaces »,
qui doit entre autres prendre la suite des
écrans SIEL des gares RER), les fonctions de
diffusion de lâinformation seront prĂ©vues pour
ĂȘtre parfaitement adaptĂ©es aux scĂ©narios
dâexploitation :
âą
au niveau des interfaces opérateurs, ces fonc-
tions devront ĂȘtre intĂ©grĂ©es au processus de
création et de gestion des perturbations du
SGIC, et disponibles pour les informateurs
en PCC des lignes RER, mais aussi des PCC
mĂ©tro et tramway ainsi quâau niveau central
(PG) ;
âą
au niveau de la diffusion sur les afficheurs,
des solutions également adaptées au fonc-
tionnement particulier de la ligne pourront
ĂȘtre Ă©tudiĂ©es.
âą
La ges
tion des situations perturbées
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
95
GARE
NATURE DE LA
PERTURBATIoN
CIRCULATIoN
(DIRECTIoN PARIS)
CIRCULATIoN
(DIRECTIoN BANLIEUE)
Branche SNCF (A3-A5)
En raison d'une
avarie matérielle,
le trafic est
interrompu
entre Auber
et Gare de Lyon
Tous les trains sont terminus
La Défense
Correspondance possible
jusqu'Ă Auber (via Nanterre
par les trains SGL)
La circulation des trains
est perturbée
Branche (A1)
Tous les trains sont terminus
Auber
La circulation des trains
est perturbée
Nanterre-Préfecture
Quai 1 â Tous les trains
sont terminus Auber
Quai 1C â Tous les trains
sont terminus La Défense
La circulation des trains
est perturbée
La Défense
Quai 2B â Correspondance
pour Auber sur le quai 1
La circulation des trains
est perturbée
Ătoile
Tous les trains sont terminus
Auber
La circulation des trains
est perturbée
Auber
Veuillez emprunter
les correspondances du métro
ChĂątelet-Les Halles
Veuillez emprunter
les correspondances du métro
Gare de Lyon
Veuillez emprunter
les correspondances du métro
Nation
Veuillez emprunter
les correspondances du métro
Vincennes
Tous les trains sont terminus
Nation
La circulation des trains
est perturbée
Branche A2
Tous les trains sont terminus
Nation
La circulation des trains
est perturbée
Branche A4
Tous les trains sont terminus
Nation
La circulation des trains
est perturbée
Exemples de messages pour l'information aux voyageurs
96
Par ailleurs, le partage des données brutes de
localisation des trains (Niveau 2 du PCC/Galite
cÎté RFN) permettra dans les prochaines
annĂ©es une importante amĂ©lioration de lâinfor-
mation en temps rĂ©el relative Ă lâattente des
trains : le « dialogue » entre Niveau 2 et Galite
permettra la
mise en cohérence des informa-
tions délivrées par SIEL cÎté RATP et Infogare
cÎté SNCF
, y compris la prise en compte de la
rĂ©alitĂ© du trafic de part et dâautre de la gare
de Nanterre-Préfecture (cf. paragraphe 2.2. du
chapitre 2. et 2. du chapitre 5.).
Lâadaptation du Niveau 2 et de Galite permettra
également la
mise en cohérence des indica-
tions sur les quais
au travers des PID (pan-
neaux indicateurs de direction)
avec les mis-
sions effectives
en cas de situation perturbée.
Ces évolutions des sytÚmes ont été chiffrées
Ă environ
2 M
v
cÎté RATP et seront prochaine-
ment estimées cÎté SNCF/RFF. Leur mise en
Ćuvre interviendra
Ă partir de 2013
.
4.2.
Amélioration de la gestion des flux
de voyageurs dans les grandes gares
Les incidents conduisant Ă des interruptions
de trafic dans le tronçon central sont les plus
pĂ©nalisants pour lâensemble de la ligne, Ă
lâinterruption de la desserte dans une certaine
portion de la ligne se superpose un
problĂšme
ferroviaire dû au débit insuffisant des instal-
lations de retournement
(La DĂ©fense, Ătoile,
Auber, Nation, Vincennes), on aboutit ainsi Ă
des situations oĂč :
âą
le trafic est interrompu dans une bonne par-
tie du tronçon central ;
âą
la desserte est rĂ©duite sur lâensemble de la
ligne.
Comme on lâa vu plus haut (cf. paragraphe 4.1),
en cas dâapplication dâun scĂ©nario de situation
perturbée, avec le retournement de trains dans
certaines gares, lâinformation voyageurs doit
permettre entre autres :
âą
de délivrer des messages précis et différenciés,
en particulier aux points de retournement ;
âą
de diffuser lâinformation sans dĂ©lai afin dâas-
surer au mieux lâĂ©coulement des flux et dâĂ©vi-
ter lâaccumulation des voyageurs aux termi-
nus provisoires.
En effet, les débits des installations de retour-
nement peuvent ĂȘtre un peu amĂ©liorĂ©s en
« jonglant » avec les différents quais. Cela
suppose de
pouvoir orienter efficacement les
voyageurs
:
âą
ceux qui arrivent dans un train qui ne peut aller
plus loin et doivent le quitter et chercher des
correspondances ;
âą
ceux qui attendaient un train ou qui arrivent sur
le quai desservant habituellement la destina-
tion souhaitée et qui doivent éventuellement
changer de quai en passant par les escaliers et
couloirs dâaccĂšs ;
âą
les divers flux doivent pouvoir se croiser sans
risques de bousculades.
à cet effet, la RATP a réalisé des
simulations
dynamiques de flux
dans 3 grandes gares :
Nation, Auber et La Défense. Ces 3 gares sont
Ă©quipĂ©es dâinstallations permettant le retour-
nement des trains dont lâutilisation peut ame-
ner, dans certains cas, Ă orienter une partie
des voyageurs sur un quai qui nâest pas le quai
habituel dans la direction concernée. Dans
tous les cas, il faut
sâassurer que lâĂ©vacuation
complĂšte des trains
arrivant pour se retourner
peut sâeffectuer dans de bonnes conditions
.
âą
La ges
tion des situations perturbées
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
97
Ainsi, dans les cas évoqués ci-contre et ci-
dessous et qui concer nent la gare de Nation,
en cas de trafic interrompu dans le tronçon
central et de retournement Ă Nation des trains
venant de lâest, il est frĂ©quent dâutiliser le
quai 1 pour les trains repartant vers Marne-la-
Vallée (quai habituel) et le quai 2 pour les trains
partant vers Boissy-Saint-Léger (quai inhabi-
tuel) ; parfois, pour simplifier les choses, lâon
préfÚre faire partir du quai 2 des trains sans
voyageurs (ils reprennent des voyageurs Ă par-
tir de la gare de Vincennes).
Cette étude a mis en évidence des configura-
tions optimales quant Ă lâutilisation des esca-
liers mĂ©caniques et fixes pour favoriser lâĂ©va-
cuation des quais.
Vincennes
Gare de Lyon
ChĂątelet
Nation
Voie 1
Voie 2
Renfort
Renfort
Voie Z
Retournement
Voie 2 Voie 1
Missions provenant de lâEst Quai 2
(départ HLP en direction de Vincennes)
Missions provenant du Nord-Est Quai 1
50 % / 50 %
37 % / 63 %
36 % / 64 %
34 % / 66 %
Quai 1
Quai 2
RéPARTITIoN ESCALAToRS/ESCALIERS
98
LâĂ©tude a Ă©galement mis en Ă©vidence les den-
sités de voyageurs sur les quais et dans les
accĂšs (jusquâaux lignes de contrĂŽle de sortie
ou de correspondance).
Les conclusions de lâĂ©tude sont les suivantes :
âą
à Nation et Auber, aucun problÚme sérieux
nâest recensĂ© : en situation perturbĂ©e, le fonc-
tionnement de la gare est assuré dans des
conditions restant satisfaisantes pour une
situation exceptionnelle, mĂȘme dans les cas
les plus défavorables de répartition des voya-
geurs entre escaliers mécaniques et fixes ;
âą
en gare de La Défense, en revanche, un pro-
blĂšme est mis en Ă©vidence dans les cas oĂč lâon
y retourne des trains en provenance de Cergy
ou Poissy tandis que les trains en provenance
de Saint-Germain-en-Laye sont retournĂ©s Ă
Auber ou Ătoile : la charge du quai 1 (celui qui
permet de poursuivre son chemin vers Paris)
sâaccroĂźt dans le temps pour atteindre des
densités importantes.
LâĂ©tude montre ainsi quâil est nĂ©cessaire dâĂ©tu-
dier et mettre en Ćuvre des mesures alter-
natives en gare de La DĂ©fense, telle quâune
limitation de lâaccĂšs vers le quai 1 (incitation
Ă utiliser dâautres lignes en correspondance,
retenues au niveau mezzanine, etc.).
On peut supposer que la gare de Charles-De-
Gaulle-Ătoile, qui nâĂ©tait pas dans le pĂ©rimĂštre
de lâĂ©tude mais qui est dâune configuration
proche de celles de Nation et dâAuber, ne prĂ©-
sente pas non plus de difficultés.
RéPARTITIoN DES DENSITéS EN GARE DE NATIoN
(EN CAS DâUTILISATIoN oPTIMISĂ©E DES ESCALIERS)
âą
La ges
tion des situations perturbées
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
99
Dans tous les cas, il est clair que de telles situa-
tions seront dâautant mieux apprĂ©hendĂ©es quâil
sera possible de
dĂ©pĂȘcher en temps utile sur
place des personnels participant Ă la cana-
lisation et Ă lâorientation des voyageurs
(en
particulier pour se rapprocher des répartitions
optimales entre escaliers mécaniques et fixes).
4.3.
Amélioration de la capacité
de retournement à La Défense
La gare de La Défense joue un rÎle capital,
non seulement en termes de trafic (2
e
gare
de la ligne A avec 34,6 millions de voyageurs
entrants en 2011) et en termes de réseau
(correspondances avec la ligne 1 du métro, le
tramway T2, le réseau Transilien et une quin-
zaine de ligne de bus), mais Ă©galement dâun
point de vue ferroviaire en raison des retour-
nements quâelle permet.
Les incidents qui conduisent Ă retourner des
trains à La Défense ne sont heureusement pas
trÚs fréquents (en
moyenne un par mois
en
2010 et 2011). En revanche, ils sont
trÚs péna-
lisants
, avec une accumulation importante de
retard (sur 2010 et 2011, ces retards varient
de prĂšs dâune demi-heure Ă prĂšs de 6 heures,
avec une moyenne de 1 heure 23 minutes) et
la suppression, totale ou partielle, de nom-
breuses missions.
Les possibilités de retournement des trains en
gare de La Défense, cruciales en cas de situa-
tion perturbĂ©e, ne sont toutefois pas Ă lâĂ©chelle
dâune grande gare dotĂ©e de 4 voies (la seule du
tronçon central de la ligne).
Les paragraphes suivants détaillent les possibi-
litĂ©s actuelles dâutilisation et leurs limites puis
présentent les propositions étudiées par la RATP.
4.3.1. Retournements depuis lâouest
Les incidents dans le tronçon central amÚnent
Ă retourner des trains venant de lâouest Ă La
Défense ; ils représentent la majorité des cas
dâutilisation des possibilitĂ©s de retournement
à La Défense.
Vu depuis lâouest, les diffĂ©rents cas de figure
sont les suivants :
âą
incident entre Auber et Nation, permettant
depuis lâouest dâaccĂ©der Ă Auber, dans ce
cas les trains en provenance de Cergy ou
Poissy sont retournés à La Défense, tandis
que ceux en provenance de Saint-Germain-
en-Laye le sont Ă Auber ;
La Défense
Ătoile
Gare de Lyon
ChĂątelet
Auber
Voie 1
Retournement
Voie 1 Voie B Voie 2
Voie 2
Renfort
Renfort
Voie B
Cycle
Mise en place du SP
Voie 1 Voie 2
Missions provenant
de Cergy/Poissy
Missions provenant
de Saint-Germain
INCIDENT ENTRE AUBER ET NATIoN
100
âą
incident entre Ătoile et Nation, ne permettant
pas depuis lâouest dâaccĂ©der Ă Auber, dans
ce cas les trains en provenance de Cergy ou
Poissy sont retournés à La Défense, tandis
que ceux en provenance de Saint-Germain-
en-Laye le sont Ă Ătoile.
âą
incident entre La Défense et Nation, ne per-
mettant pas depuis lâouest dâaccĂ©der Ă Ătoile,
dans ce cas les trains en provenance de
Cergy ou Poissy comme ceux en provenance
de Saint-Germain-en-Laye sont retournĂ©s Ă
La Défense.
La Défense
Ătoile
Auber
Voie 1
Retournement
Voie 1 Voie B Voie 2
Voie 2
Renfort
Renfort
Voie B
Cycle
Mise en place du SP
Voie 1 Voie 2
Missions provenant
de Cergy/Poissy
Missions provenant
de Saint-Germain
INCIDENT ENTRE éToILE ET NATIoN
La Défense
Ătoile
Voie 1
Retournement
Voie 1 Voie B Voie 2
Voie 2
Renfort
Voie B
Voie A
Retournement
Voie 1 Voie A Voie 2
Missions provenant de Cergy/Poissy
Missions provenant de Saint-Germain
INCIDENT ENTRE LA DéFENSE ET NATIoN
âą
La ges
tion des situations perturbées
Les incidents
dans le tronçon
central amĂšnent
Ă retourner
des trains venant
de lâouest
à La Défense
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
101
Le schĂ©ma ci-dessus synthĂ©tise la manĆuvre
de retournement à La Défense : arrivée par
lâitinĂ©raire surlignĂ© en bleu en transitant par
le trottoir de manĆuvre de la gare, Ă©change
de voyageurs au quai B, départ vers Cergy ou
Poissy selon lâitinĂ©raire surlignĂ© en violet.
En procédant de la sorte, la capacité de retour-
nement est de 6 trains par heure.
Le retournement pourrait théoriquement se
faire sur les 2 voies centrales de la gare, quais A
et B, mais :
âą
la contrainte de cisaillement est trĂšs forte (un
train ne peut arriver au quai B si un autre quitte
le quai A en direction de Nanterre et récipro-
quement), de sorte que la capacité théorique
de retournement de 2 x 6 trains par heure ne
peut pas ĂȘtre concrĂ©tisĂ©e : on arrive Ă retour-
ner au total 9 voire 10 trains par heure ;
âą
il est trĂšs difficile dâorienter convenablement
les voyageurs qui se rendent Ă Cergy ou Poissy
vers le quai A, inhabituel pour eux : il nâexiste
sur ce quai aucun dispositif Ă cet effet autre
que les annonces sonores et cela entraĂźnerait
incompréhension et bousculades ; cet incon-
vénient amÚne à faire partir sans voyageurs les
trains retournés au quai A (ils reprennent des
voyageurs à partir de Nanterre-Préfecture).
De plus, la réception sur le quai B de trains en
provenance de Cergy et Poissy est elle aussi
inhabituelle et engendre Ă son tour des mouve-
ments difficiles Ă orienter : si les trains en pro-
venance de Saint-Germain-en-Laye accĂšdent
Ă Auber (ou Ătoile), les voyageurs quittant au
quai B un train en provenance de Cergy ou
Poissy tenteront pour la plupart de rejoindre le
quai 1 pour y prendre un train en provenance
de Saint-Germain-en-Laye et atteindre ainsi
Auber (ou Ătoile).
La RATP a réalisé des simulations dynamiques
pour examiner ces flux de voyageurs. Ces
simulations mettent en évidence que
la situa-
tion peut devenir problématique
si lâincident
dure et quâune partie importante des voyageurs
arrivant de Cergy ou Poissy dans les trains qui
se retournent au quai B cherche Ă rejoindre
le quai 1. Câest pourquoi une adaptation des
mĂ©thodes dâexploitation doit ĂȘtre recherchĂ©e
(limitation de lâaccĂšs au quai 1, orientation sur
dâautres lignes en correspondance, etc.).
Trottoir de manĆuvre
Saint-Germain
Cergy/Poissy
Paris
Grande Arche de La Défense
Voie 1
Voie A
Voie B
Voie 2
MANĆUVRE DE REToURNEMENT Ă LA DĂ©FENSE DEPUIS LâoUEST
102
Ainsi, dans tous les cas de figure,
on ne peut
pas aux heures de pointe retourner tous les
trains en provenance de lâouest
.
Sur les 12 trains prévus en provenance de
Cergy et Poissy et les 12 prévus en provenance
de Saint-Germain-en-Laye, on peut retourner :
âą
si lâaccĂšs Ă Auber ou Ătoile est possible : 6 trains
en provenance de Cergy et Poissy (retournés
au quai B de La Défense) et 6 en provenance
de Saint-Germain-en-Laye (retournés à Auber
ou Ătoile) ;
âą
si lâaccĂšs Ă Auber ou Ătoile nâest pas pos-
sible : un total dâau plus 10 trains Ă rĂ©partir
entre les différentes provenances et retour-
nés quai A ou quai B.
On constate que
dans le cas le plus favorable
(accĂšs possible Ă Auber),
on ne peut réaliser
que la moitié du plan de transport
.
Câest pourquoi
il est indispensable de ren-
forcer la capacité de retournement de La
DĂ©fense vers lâouest
.
4.3.2. Retournements depuis lâest
En cas dâinterruption du trafic Ă lâouest de La
DĂ©fense (impossibilitĂ© dâaccĂ©der Ă Nanterre-
Préfecture, par exemple), les trains sont
retournés en gare de La Défense, en procé-
dant comme suit : entrée par le quai B (seule
possibilité), évacuation des voyageurs, retour-
nement au trottoir de manĆuvre, passage par
le quai A oĂč des voyageurs Ă destination de
Paris montent, et enfin dĂ©part vers Ătoile. La
premiĂšre partie de la manĆuvre est surlignĂ©e
en bleu et la seconde en violet sur le schéma
ci-dessous.
Cette disposition, qui est la seule possible,
permet de retourner 9 trains par heure, loin du
nombre de train arrivant de lâest aux heures de
pointe (30 trains par heure Ă la pointe du matin,
24 Ă la pointe du soir) et mĂȘme aux heures
creuses (18 trains par heure). On ne peut donc
pas tourner tous les trains en provenance de
lâest et le plan de transport ne peut ĂȘtre assurĂ©
au mieux quâĂ 50 % (heures creuses) voire 30 %
(heure de pointe du matin).
Câest pourquoi
il est indispensable de renfor-
cer la capacité de retournement de La Défense
vers lâest
.
Trottoir de manĆuvre
Saint-Germain
Cergy/Poissy
Paris
Grande Arche de La Défense
Voie 1
Voie A
Voie B
Voie 2
MANĆUVRE DE REToURNEMENT Ă LA DĂ©FENSE DEPUIS LâEST
âą
La ges
tion des situations perturbées
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
103
4.3.3. Cas particulier des doubles
retournements
Dans certains cas peu frĂ©quents, il peut ĂȘtre
utile de retourner à La Défense, dans une
mĂȘme plage horaire, des trains en provenance
de Cergy ou Poissy et des trains venant de
Paris. Une telle disposition aurait été utilisée
quotidiennement lors du conflit de décembre
2009 oĂč le premier train de lâaprĂšs-midi, venant
de Paris, tournait à La Défense alors que les
trains en provenance de Cergy ou Poissy y
tournaient également. Cette disposition pour-
rait Ă©galement sâavĂ©rer utile dans certains cas
dâincidents (ou plutĂŽt de sur-incidents).
Or les installations actuelles ne permettent
pas ces manĆuvres complexes : comme on lâa
vu (cf. paragraphe 4.3.1.) les trains en prove-
nance de Cergy ou Poissy sont retournés pas
le quai B, or pour retourner un train en pro-
venance de Paris, la seule possibilité est de le
faire entrer en gare au quai B. Les 2 retourne-
ments sont donc incompatibles et ne peuvent
sâeffectuer quâen « jonglant » avec les installa-
tions et en retardant un sens de retournement
au profit de lâautre.
4.3.4. Projet proposé
Pour remédier aux inconvénients décrits ci-
dessous, il est proposé de :
âą
créer une communication de voies entre la
voie 2 et la voie 1 en entrĂ©e de gare cĂŽtĂ© Ătoile,
communication figurée en rouge sur le schéma
ci-dessous ;
âą
doter la gare dâun dispositif performant
de gestions des flux des voyageurs sur les
quais comme dans les accĂšs (une proposition
analogue est faite pour dâautres gares Ă©gale-
ment â cf. paragraphe
4.2.).
En cas dâinterruption Ă lâest de La DĂ©fense,
sans possibilitĂ© dâaccĂšs Ă Auber ou Ătoile, la
communication proposée permet de retourner
4 à 6 trains supplémentaires (en fonction des
équipements qui seront installés, un retourne-
ment sous tunnel étant toujours moins com-
mode quâun retournement Ă quai ou au trottoir
de manĆuvre).
En cas dâinterruption Ă lâouest de La DĂ©fense, la
communication proposée permet de retourner
4 trains supplémentaires, portant à 13 trains
par heure la capacité de retournement.
Voie 1
Voie 2
Voie A
Voie B
Grande Arche de La Défense
Trottoir de manĆuvre
Nouvelle communication des voies
Saint-Germain
Cergy/Poissy
Paris
LA DĂ©FENSE â CRĂ©ATIoN DâUNE CoMMUNICATIoN
104
En outre, la communication permet le retour-
nement des trains venant de Paris mĂȘme si le
trottoir de manĆuvre est inaccessible (cas dâun
train tournant précédent subissant une avarie
lors du changement de cabine du conducteur,
par exemple). La capacité de retournement dans
ce cas défavorable est de 6 trains par heure.
Enfin, la communication proposée permet éga-
lement de traiter les cas oĂč un double retour-
nement sâavĂšre nĂ©cessaire.
à ce stade des études, la faisabilité est éta-
blie, le coĂ»t est estimĂ© Ă
33 M
v
2011
et lâhori-
zon de mise en service pourrait ĂȘtre
2018
si
la décision de réalisation et la mise à dispo-
sition de financements étaient effectives en
2012. Le coĂ»t relativement Ă©levĂ© sâexplique par
la nécessité de reprendre en génie civil et en
électricité une galerie existante sous les voies
dans le tunnel Ătoile/La DĂ©fense et abritant
des circuits dâalimentation Ă©lectrique haute
tension. Une
synergie
est
Ă trouver
pour cet
aménagement
avec le prochain RVB
(renou-
vellement des voies ballastées).
4.4.
Amélioration de la capacité
de retournement à étoile
Actuellement, les installations de la gare
Charles-de-Gaulle-Ătoile permettent le retour-
nement des trains de voie 1 Ă voie 2 (train venant
de lâouest et ne pouvant poursuivre son parcours
dans le tronçon central).
Ces installations sont en général utilisées au lieu
de celles dâAuber en cas de problĂšme dâun train
situé dans cette gare (ou de problÚme dans la gare
elle-mĂȘme). Mais le dĂ©bit en est faible : 5 trains
par heure, dĂ©bit qui peut ĂȘtre portĂ© Ă 8 en cas de
personnel de renfort qui serait amené sur place.
Le retournement de voie 2 Ă voie 1 (train venant
de lâest et ne pouvant gagner La DĂ©fense) est
possible en effectuant une manĆuvre compli-
quée nécessitant 3 changements de cabines
pour le conducteur (au lieu dâun seul change-
ment pour un retournement classique).
Sans ces changements de cabine, les trains
peuvent partir directement en direction de lâest
mais sans prendre de voyageurs ou bien en
créant une situation complexe du point de vue
des flux de voyageurs : il faut orienter les voya-
geurs voulant se rendre Ă lâest sur le quai 2
(direction Saint-Germain/Cergy/Poissy), alors
quâil nâexiste pour cela aucun outil Ă part la sono-
risation, et lâon crĂ©e ainsi des flux contraires, Ă
la fois dans les accĂšs, entre le niveau du quai
et le niveau supĂ©rieur, et sur le quai lui-mĂȘme,
entre les descentes et les montées dans le train.
Charles-de-Gaulle - Ătoile
Auber
La Défense
ChARLES-DE-GAULLE-Ă©ToILE â SITUATIoN ACTUELLE
âą
La ges
tion des situations perturbées
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
105
Il est proposé de :
âą
crĂ©er une communication de voies Ă lâentrĂ©e
de la gare (cĂŽtĂ© La DĂ©fense), comme lâillustre
le schéma ci-dessous, en rouge, pour facili-
ter le retournement de voie 2 Ă voie 1 ;
âą
doter la gare dâun dispositif performant de
gestions des flux des voyageurs sur les quais
comme dans les accĂšs (une proposition ana-
logue est faite pour dâautres gares Ă©gale-
ment â cf. paragraphe 4.2).
La nouvelle communication de voie (en rouge
sur le schéma) permet de retourner facile-
ment un train de voie 2 Ă voie 1, sans les incon-
vénients décrits plus haut. Elle permet donc de
reporter dâAuber Ă Ătoile le retournement des
trains venant de lâest dans un certain nombre
dâincidents, permettant aux voyageurs concer-
nĂ©s dâaller une gare plus Ă lâouest dans leur
trajet, mais aussi offrant une correspondance
avec la ligne 1 pour celles et ceux qui vont Ă La
Défense.
Les installations proposées permettent de
retour ner 7 trains par heure (débit qui peut
ĂȘtre portĂ© Ă 17 en cas de personnel de renfort
qui serait amené sur place).
En 2011, on a dénombré 40 incidents (soit un
par semaine hors Ă©tĂ©) oĂč les trains, ne pouvant
plus accĂ©der Ă La DĂ©fense depuis lâest, ont Ă©tĂ©
retournĂ©s Ă Auber. Si lâĂ©quipement proposĂ©
avait existé, il aurait été utilisé dans 10 % de
ces cas (4 incidents) et aurait concerné 15 000
voyageurs.
à ce stade des études, la faisabilité est établie,
le coĂ»t est estimĂ© Ă
15 M
v
2011
et lâhorizon de
mise en service pourrait ĂȘtre
2017
si la déci-
sion de réalisation et la mise à disposition de
financements étaient effectives en 2012. Une
synergie
est
Ă trouver
pour cet aménagement
avec le prochain RVB
(renouvellement des
voies ballastées).
4.5.
CrĂ©ation dâinstallations
de retournement à Nanterre-Université
(domaine RFF)
Actuellement, 6 trains Ă lâheure de pointe de la
branche Cergy-Poissy au maximum peuvent ĂȘtre
retournés à La Défense, il est proposé la création
dâinstallations de retournement entre Nanterre-
Université et La Garenne-Colombes, qui permet-
tra, en situation perturbée, de retourner 3 trains
supplémentaires tout en offrant une correspon-
dance en gare de Nanterre-Université avec la
branche de Saint-Germain-en-Laye et avec les
trains de la ligne L3 vers la gare Saint-Lazare.
Charles-de-Gaulle - Etoile
Auber
La Défense
ChARLES-DE-GAULLE-Ă©ToILE â CRĂ©ATIoN DâUNE CoMMUNICATIoN
106
De la sorte, en cas dâinterception Ă lâest de La
DĂ©fense, il sera possible dâassurer au total 100 %
de lâoffre de transport sur Cergy (6 trains/ heure
entre Cergy et La DĂ©fense) et 50 % de lâoffre de
transport sur Poissy (3 trains/ heure entre Poissy
et Nanterre-Université)
Par ailleurs, dans le cadre du projet actuelle-
ment en cours de pĂŽle multimodal de Nanterre-
Université, les quais RFF de cette gare seront
adaptés permettront de recevoir des trains de
225 mĂštres.
Au stade des fonctionnalités, les deux scéna-
rios suivants ont été examinés :
âą
retournement de missions du RER A voie
centrale en gare de Nanterre-Université ;
âą
retournement de missions du RER A dans un
tiroir existant entre Nanterre-Université et
La Garenne-Colombes, Ă adapter.
Nanterre-Université
La Garenne-Colombes
Sartrouville
Nanterre-Préfecture
Saint-Germain
en-Laye
Missions du RER A Cergy/Poissy :
12 trains/heure/sens
Missions L3 Paris Saint-Lazare â Cergy :
6 trains/heure/sens
Missions L3 Paris Saint-Lazare â Nanterre
Université : 6 trains/heure/sens
Paris-
Saint-Lazare
SITUATIoN ACTUELLE Ă NANTERRE-UNIVERSITĂ©
Aménagements des voies pour permettre
le retournement de missions du RER A
Retournement de missions Poissy du RER A
en gare de La Garenne Colombe : 3 trains/h
Missions du RER A Cergy : 6 trains/heure/sens
Missions L3 Paris Saint-Lazare â Cergy :
6 trains/heure/sens
Missions L3 Paris Saint-Lazare â
Nanterre Université : 6 trains/heure/sens
Sartrouville
Saint-Germain
en-Laye
Nanterre
Prefecture
Paris-
Saint-Lazare
Nanterre-Université
La Garenne-Colombes
Circulation
de 15 trains/h/sens en pointe
CoNFIGURATIoN FUTURE Ă NANTERRE-UNIVERSITĂ©
âą
La ges
tion des situations perturbées
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
107
Diverses contraintes ont conduit à privilégier
le second scénario, ce qui permet de continuer
Ă exploiter normalement la ligne L3 (missions
Saint-Lazare Cergy au passage et Saint-
Lazare Nanterre-Université en retourne-
ment) sans crĂ©ation dâune quatriĂšme voie.
Le schéma ci-contre illustre la configuration
future qui a été étudiée :
Les études menées par RFF ont conclu en la
faisabilité de ces aménagements pour un coût
de
11 M
v
2011
. Dans lâĂ©tat actuel des Ă©tudes, il
apparaßt que la mise en service de cet aména-
gement serait envisageable en
2018
.
4.6.
Banalisation des voies entre
Sartrouville et Nanterre-Préfecture
Actuellement, en cas dâincident entre Sartrouville
et Nanterre-Préfecture, en zone RFF, la circula-
tion est rapidement interrompue dans un sens
puis dans lâautre. La banalisation des voies sur
cette section pourrait pallier à cet inconvénient.
La banalisation est une opération qui consiste
Ă modifier lâinfrastructure de telle sorte que les
trains puissent emprunter chacune des deux
voies dans les deux sens. De fait, il nâexiste
plus de « sens normal » de circulation puisque,
sur une voie donnée, les trains peuvent circu-
ler indifféremment dans les deux sens.
Lâarticulation de cet investissement avec dâautres
a été prise en compte, notamment :
âą
la création des installations de retournement
à Nanterre-Université (cf paragraphe 4.5.
ci-dessus) ;
âą
la modification éventuelle du plan de voies de
Houilles-CarriĂšres dans lâĂ©ventualitĂ© dây pro-
longer les missions Saint-Lazare/Nanterre-
Université.
Les études menées par RFF ont conclu en la fai-
sabilité de ces aménagements pour un coût de
20 M
v
2011
. Dans lâĂ©tat actuel des Ă©tudes, il appa-
raßt que la mise en service de cet aménagement
serait envisageable en
2018
, sous réserve de
compatibilitĂ© avec les travaux dâEOLE Ă lâOuest.
4.7.
CrĂ©ation dâinstallations
de retournement Ă Val-de-Fontenay
Actuellement, entre Vincennes et Noisy-le-
Grand, il nâexiste pas dâinstallation permettant
commodément le retournement des trains : il
nâexiste que des installations dâentrĂ©e et de
sortie dâIPCS, situĂ©es juste aprĂšs la bifurcation
des 2 branches de lâest, alors que la gare de
Val-de-Fontenay se trouve environ 2,5 km plus
loin. Ces installations ne sont pas utilisées
pour le retournement des trains :
âą
dans le sens voie 1 voie 2 (interruption plus
Ă lâest), elles nâapportent rien de plus que des
installations situées plus prÚs de Vincennes et
en particulier elles ne permettent pas de des-
servir au moins un quai de Val-de-Fontenay ;
âą
dans le sens voie 2 voie 1 (interruption plus
Ă lâouest), compte tenu de leur distance par
rapport Ă la gare, le temps de retournement
est trÚs long (supérieur à 10 minutes) et donc
peu commode.
Environ 2,5 km
Paris
Marne-la-Vallée
Boissy
Entrée-sortie
de contre-sens
Val-de-Fontenay
INSTALLATIoNS DE REToURNEMENT DES TRAINS LIMITéES
108
En cas dâincident empĂȘchant aux trains de
Marne-la-Vallée de gagner Vincennes (colis
suspect dans cette gare, par exemple, voire
dans une gare située plus en aval, ou avarie
dâun train entre Val-de-Fontenay et Vincennes),
les trains sont retournés à Noisy-le-Grand, les
voyageurs de cette branche sont donc blo-
qués, sans possibilité de se rendre à Paris ou
au-delĂ .
Dans lâautre sens, un incident survenant entre
Val-de-Fontenay et Noisy-le-Grand conduira
Ă retourner les trains de lâouest Ă Vincennes,
empĂȘchant lâaccĂšs Ă la branche de Marne-la-
Vallée et à la correspondance avec la ligne E.
La proposition consiste en la crĂ©ation dâins-
tallations de retournement Ă Val-de-Fontenay,
câest-Ă -dire lâimplantation de 2 communica-
tions de voies (figurées en rouge sur le schéma
ci-dessous), de part et dâautre de la gare. Ces
communications permettront de retourner
6 trains par heure.
En cas dâincident empĂȘchant lâaccĂšs Ă Vincennes,
les voyageurs pourront rejoindre Paris en pre-
nant Ă Val-de-Fontenay la correspondance avec
la ligne E. Inversement, les voyageurs désirant
se rendre Ă Marne-la-VallĂ©e en cas dâinterrup-
tion de la ligne A entre Vincennes et Val-de-
Fontenay pourront le faire par la correspondance
symétrique.
En 2011, on a dénombré 80 incidents au cours
desquels des trains venant de lâest ont Ă©tĂ©
retournés à Noisy-le-Grand, ces incidents ont
gĂȘnĂ© 500 000 voyageurs (les nombres de voya-
geurs concernés sont fournis par le modÚle
standard de suivi de la qualité). Si les installa-
tions proposées avaient existé, elles auraient
été utilisées dans 50 des 80 incidents soit prÚs
de 2/3 des cas, et 125 000 voyageurs auraient
ainsi subi une gĂȘne moindre, voire pas de gĂȘne.
La mĂȘme annĂ©e, on a dĂ©nombrĂ© 60 incidents au
cours desquels des trains venant de lâouest ont
Ă©tĂ© retournĂ©s Ă Vincennes, gĂȘnant 150 000 voya-
geurs. Si les installations proposées avaient
existé, elles auraient été utilisées dans 30 des
60 incidents soit un cas sur 2, et 35 000 voya-
geurs auraient ainsi Ă©tĂ© moins gĂȘnĂ©s.
On constate donc que lâamĂ©nagement proposĂ©
serait extrĂȘmement utile.
Il faut toutefois noter que
la proposition ne sau-
rait se limiter à un aménagement strictement
ferroviaire : il est indispensable de modifier
corrélativement les espaces de la gare
.
La gare de Val-de-Fontenay présente
en effet
une situation tout Ă fait singuliĂšre
:
âą
câest la
premiĂšre gare de la ligne A
, en termes
de trafic,
aprÚs les 6 grandes gares du tronçon
central
: en 2011, on y a comptabilisé 11,37 mil-
lions dâentrants ;
Val-de-Fontenay
Marne-la-Vallée
Paris
CRĂ©ATIoN DâINSTALLATIoNS DE REToURNEMENT Ă VAL-DE-FoNTENAy
âą
La ges
tion des situations perturbées
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
109
âą
câest la seule gare non parisienne de la
ligne A Ă ĂȘtre en correspondance avec une
autre ligne de RER (la ligne E) ;
âą
la gare de la ligne E nâa pas dâaccĂšs propre :
tous les voyageurs sortant de la ligne E ou
voulant lâemprunter transitent par les quais de
la ligne A, il en résulte de fréquents états de
saturation de la zone des quais de la ligne A
comprise entre les escaliers menant Ă la
voie publique et ceux menant aux quais de la
ligne E ;
âą
la gare de la ligne E comprend
2 quais relati-
vement étroits
, sans possibilitĂ© facile dâĂ©lar-
gissement (les 4 voies ferrées sont envelop-
pĂ©es par les 2 chaussĂ©es de lâautoroute A86) ;
âą
les
dessertes des lignes A et E
sont
trĂšs dis-
semblables
: Ă lâheure de pointe du matin,
on compte 30 missions de la ligne A (18 vers
Paris et 12 vers Chessy) contre 14 missions de
la ligne E (4 missions omnibus dans chaque
sens, 4 missions semi-directes vers Paris et
2 vers Tournan) ;
âą
de nombreux voyageurs effectuent Ă Val-de-
Fontenay une correspondance entre missions
semi-directes et missions omnibus de la
ligne E (les premiÚres pouvant dépasser les
secondes en raison de lâexistence de 4 voies)
et participent Ă la saturation des quais de
cette ligne ;
âą
les
escaliers de correspondance
entre quais
de la ligne A et quais de la ligne E sont
relati-
vement étroits
et manifestement insuffisants ;
âą
la gare de la ligne A est accessible PMR,
mais celle de la ligne E ne lâest pas.
NĂ©anmoins, le prolongement du RER E Ă lâouest,
notamment vers la Défense, avec un rééquili-
brage des temps de parcours entre les diffé-
rentes missions, devraient modifier les flux au
niveau des quais du RER E.
De plus, Ă long terme, Val-de-Fontenay va deve-
nir un pĂŽle de transport majeur avec, en sup-
plément des lignes A et E et des 7 lignes de bus
aujourdâhui prĂ©sentes, lâarrivĂ©e annoncĂ©e de :
âą
la ligne orange du Grand Paris Express ;
âą
la ligne de tramway T1 ;
âą
la ligne 1 du métro.
Ces dĂ©veloppements sont susceptibles dâac-
croĂźtre encore les trafics des lignes A et E en
cette gare.
à ce stade des études, la faisabilité du
projet
ferroviaire
est établie, son coût est estimé
Ă
19 M
v
2011
et lâhorizon de mise en service
pourrait ĂȘtre
2018
si la décision de réalisa-
tion et la mise Ă disposition de financements
étaient effectives en 2012. Le p
rojet relatif aux
espaces
reste à étudier finement ; une pro-
vision est à prévoir pour les aménagements
qui seront proposĂ©s, quâil semble raisonnable
dâestimer Ă
20 M
v
2011
.
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
111
La réponse
de lâoffre
aux besoins
des voyageurs
4
112
Les mesures dâĂ©volutions dâoffre Ă©tudiĂ©es sont
fonction des besoins identifiés actuellement
ou dans le cadre des prévisions de trafic.
Elles intÚgrent également des demandes qui
ont été exprimées auprÚs du STIF au travers
des comités de ligne, de divers débats publics,
de courriers, etc.
Les mesures ont été étudiées à un stade
préliminaire et analysées selon les critÚres
suivants :
âą
lâopportunitĂ© ;
âą
la faisabilité ;
en sâassurant de la compatibilitĂ© avec lâobjectif
dâamĂ©lioration de la rĂ©gularitĂ© de la ligne.
Les principaux résultats de ces études sont
rapportés ci-aprÚs.
1
âą
Les études
pour le court terme
1.1.
Adaptation de lâoffre dâĂ©tĂ©
pour lâensemble de la ligne
La mesure consiste en une adaptation du ser-
vice « rĂ©duit » dit de juillet, en lâappliquant au
cours de la semaine comprise entre Noël et
le jour de lâan en lieu et place de la seconde
semaine de juillet.
En effet, au cours de la premiĂšre semaine de juil-
let (du 5 au 9 juillet en 2010), à une baisse de fré-
quentation de lâordre de 4 % par rapport au mois
prĂ©cĂ©dent correspond une baisse de lâoffre de
lâordre de 30 %. En contre-partie la frĂ©quentation
La rĂ©ponse de lâoffre
aux besoins des voyageurs
* Source : donnĂ©es de tĂ©lĂ©billetique (abonnements) de lâessentiel des gares du RER A.
0
200 000
400 000
600 000
800 000
1 000 000
0
100
200
300
400
500
600
700
Fréquentation moyenne
Nombre de trains
mai S1
mai S2
mai S3
mai S4
juin S1
juin S2
juin S3
juin S4
juin S5
juil. S1
juil. S2
juil. S3
juil. S4
août S1
août S2
août S3
août S4
sept. S1
no
v. S2
no
v. S3
no
v. S4
déc. S1
déc. S2
déc. S3
déc. S4
déc. S5
janv
. S1
JO hiver
JO juillet
JO août
JO hiver
RER A â ENSEMBLE DES GARES - FRĂ©qUENTATIoN joURNALIĂšRE (jo) MoyENNE
PAR SEMAINE, DoNNéES « CAB » * 2010
âą
La r
éponse de l
âoffr
e aux besoins des v
oy
ageur
s
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
113
de la derniÚre semaine de décembre, apparaßt
compatible avec un service réduit de juillet.
Par ailleurs lors de la derniĂšre semaine de juil-
let lâapplication du JO de juillet apparaĂźt plus
adaptĂ©e que celle du JO dâaoĂ»t. La modification
consiste Ă intervertir ces semaines dâapplica-
tion, en appliquant le JO de juillet au cours de
la derniĂšre semaine de juillet, et le JO dâaoĂ»t au
cours de la derniĂšre semaine dâaoĂ»t.
Ces enseignements sont valables pour lâen-
semble des branches, et sont plus explicites
pour le tronçon central ainsi que les branches
de Marne-la-Vallée et de Cergy/Poissy.
Ils se vĂ©rifient Ă©galement pour lâannĂ©e 2011.
horizon de mise en Ćuvre envisageable :
été 2013.
1.2.
Augmentation de lâoffre dâĂ©tĂ©
pour la branche de Marne-la-Vallée
Les mesures suivantes ont pour objectif de
répon dre à la demande de fréquentation des gares
situées entre Torcy et Chessy, et concernent le
service dâĂ©tĂ© (JO de juillet) :
âą
aux heures de pointe du matin et du soir : le
prolongement jusquâĂ Chessy des missions
origine/destination Noisy-le-Grand ;
âą
en fin de pointe du matin (9 h 30-10 h 30),
pour les besoins liés au parc Disney : le pro-
longement jusquâĂ Chessy les missions des-
tination Torcy.
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
joUR oUVRABLE DE jUILLET
heure de pointe du matin â Est
ouest
heure de pointe du soir â ouest
Est
Nombre de trains/heure
5
5
5
Allongement de desserte
La faisabilité de ces mesures est a priori avé-
rée dans le cadre des installations actuelles,
pour un coĂ»t dâexploitation de lâordre de
1 M
v
/
an
(HT).
horizon de mise en Ćuvre envisageable :
été 2013.
1.3.
Augmentation de lâoffre de soirĂ©e
de la branche de Cergy-Poissy
et du reste de la ligne
Actuellement la branche de Cergy de la ligne A est
desservie comme suit, en soirée de jour ouvrable
du service dâhiver, au dĂ©part de ChĂątelet :
âą
avec un intervalle de 10 minutes : jusquâĂ
19 h 47 départ de Chùtelet ;
âą
avec un intervalle de 20 minutes : jusquâĂ
20 h 28 départ de Chùtelet ;
âą
avec un intervalle de 30 minutes : jusquâĂ
0 h 57 départ de Chùtelet.
La prĂ©sente mesure consiste Ă prolonger dâune
heure, soit jusquâĂ 21 h 30 au lieu de 20 h 30
actuellement, lâintervalle de 20 minutes tel quâil
est pratiqué au départ de Chùtelet.
Pour garantir la cohĂ©rence de lâoffre, cette
mesure nécessite la création au total de 7 trains
supplémentaires, ce qui a pour conséquence
une augmentation de lâoffre Ă lâĂ©chelle de lâen-
semble de la ligne.
NĂ©cessite la rĂ©alisation dâĂ©tudes complĂ©men-
taires sur lâobjectivation des consĂ©quences
sur la régularité et la recherche de mesures
dâexploitation visant Ă retrouver des marges
dâexploitation.
Coût de fonctionnement :
environ
2,5
M
v
/an.
horizon de mise en Ćuvre envisageable :
2014.
114
2
âą
Les études pour
le moyen terme
2.1.
Prolongement jusquâĂ Boissy-Saint-
Léger des missions origine/destination
La Varenne
Cette mesure concerne les heures de pointe,
pour lesquelles lâintervalle de desserte des gares
de Boissy-Saint-LĂ©ger et Sucy-en-Brie est dâun
train toutes les 10 minutes contre un train toutes
les 5 minutes en moyenne pour les autres gares
de la branche de Boissy (il sâagit en fait pour ces
autres gares dâune alternance dâintervalles de 4
et 6 minutes, puisque pour permettre lâinjection
des trains dans le tronçon central à un inter-
valle de 2 minutes, les intervalles des branches
doivent ĂȘtre multiples de 2 minutes).
Boissy-Saint-Léger
Sucy-Bonneuil
La Varenne-ChenneviĂšres
joUR oUVRABLE D'hIVER
heure de pointe du matin
Nombre de trains/heure
6
6
Allongement de desserte
Lâintervalle actuel apparaĂźt adaptĂ© Ă la frĂ©-
quentation des gares de Boissy-Saint-Léger et
Sucy-en-Brie, y compris en tenant compte des
prĂ©visions de trafic Ă lâhorizon 2020.
Le prolongement jusquâĂ Boissy-Saint-LĂ©ger
des missions origine/destination La Varenne
permettrait a priori un meilleur équilibre de la
charge des différentes missions dans le sens
de la pointe (est vers ouest), ce qui faciliterait
lâinjection rĂ©guliĂšre dans le tronçon central afin
de respecter au mieux lâintervalle de 2 minutes
entre les trains.
Les installations de Boissy, avec la présence
dâun tiroir dâarriĂšre-gare, permettent a priori
de retourner un second train en 10 minutes. Le
systĂšme de signalisation entre La Varenne et
Boissy doit faire lâobjet dâĂ©tudes complĂ©men-
taires afin de vĂ©rifier la possibilitĂ© dâassurer un
intervalle de 4 ou 6 minutes entre 2 trains.
Cette mesure nĂ©cessite lâacquisition de 2 trains
longs supplémentaires, soit 4 éléments MI09,
pour un montant dâinvestissement de lâordre de
64 M
v
2011
. Le stationnement de ce parc supplé-
mentaire nécessite la création de 4 positions
de garage Ă La Varenne (
7
M
v
2011
).
Le coĂ»t dâexploitation de cette mesure est
estimé à environ
2 M
v
.
horizon de mise en Ćuvre envisageable :
2017,
en fonction de lâacquisition du matĂ©riel
roulant nécessaire et de la création des posi-
tions de garage correspondantes.
2.2.
Prolongement jusquâĂ Chessy
des missions origine Torcy (hPM)
et destination Noisy-le-Grand (hPS)
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
joUR oUVRABLE D'hIVER
heure de pointe du matin â Est
ouest
Nombre de trains/heure
6
6
6
Allongement de desserte
opportunité :
âą
certains trains présentent actuellement des
niveaux de charge importants lorsquâils sont
assurés en MI84 : la généralisation du maté-
riel Ă 2 niveaux devrait apporter un plus Ă
court terme ;
âą
La r
éponse de l
âoffr
e aux besoins des v
oy
ageur
s
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
115
âą
les prévisions de trafic réalisées dans le cadre
de lâavenant n° 8 Ă la convention Disney ont
montrĂ© que lâĂ©volution du nombre de mon-
tants Ă lâhorizon 2020 justifie dâaugmenter
lâoffre des gares de Bussy-Saint-Georges et
de Val dâEurope.
Faisabilité :
âą
le fonctionnement actuel de la gare de Chessy
ne permet pas de retourner un 3
e
train en
10 minutes : la capacité de retournement en
arriÚre gare est trop limitée ;
âą
lâaugmentation de la capacitĂ© de retourne-
ment en arriÚre-gare nécessite des travaux
dâadaptation de lâinfrastructure, qui sont
décrit par ailleurs (cf. paragraphe 3. du cha-
pitre 2. ci-dessus).
CoĂ»t dâinvestissement :
âą
infrastructure : prĂšs de
80 M
v
2011
(y compris
le renforcement de lâalimentation Ă©lectrique
qui sâavĂšre nĂ©cessaire) ;
âą
matériel roulant : 4 trains longs pour la mesure
relative à la pointe du soir, soit 8 éléments
MI09, pour un montant dâinvestissement de
lâordre de
128 M
v
2011
(pour la mesure relative Ă
la pointe du matin, le complément de matériel
nécessaire est de 3 trains longs).
Coût de fonctionnement :
environ
3,5 M
v
/an
.
horizon de mise en Ćuvre envisageable :
2022.
2.3.
Augmentation du nombre dâarrĂȘts
aux heures de pointe
Les dessertes actuelles de pointe et de contre
pointe ont été élaborées de maniÚre à concilier
les objectifs suivants :
âą
répondre aux besoins de desserte des diffé-
rentes gares ;
âą
assurer la régularité de la ligne ;
tout en tenant compte des caractéristiques de
lâinfrastructure, notamment du systĂšme de
signalisation qui gĂšre lâespacement entre les
trains.
Les Ă©tudes dâaugmentation du nombre dâarrĂȘt
aux heures de pointe ont été menées en conser-
vant les objectifs de réponses aux besoins de
desserte tout en garantissant la régularité de
la ligne.
Le matériel
Ă 2 niveaux
devrait apporter
un plus
Ă court terme
116
Dans le sens de la pointe,
les études ont été
menées de maniÚre à concilier :
âą
un nombre dâarrĂȘts en fonction de la frĂ©quen-
tation des différentes gares ;
âą
et un objectif dâĂ©quilibre de la charge des
trains Ă lâentrĂ©e du tronçon central, facteur
de régularité.
LâopportunitĂ© dâaugmenter la desserte des gares
suivantes été mise en évidence :
âą
Neuilly-Plaisance : la fréquentation est trÚs
importante (4
e
gare de la branche de Marne-
la-Vallée en trafic annuel, avec 4,65 millions
de voyageurs entrants en 2011) et les trains
arrivent déjà chargés, ce qui entraine des sur-
stationnements en gare ; une augmentation
du nombre dâarrĂȘt permettrait de diminuer
les temps dâĂ©change et dâamĂ©liorer ainsi la
régularité ;
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Houilles/CarriĂšres sur Seine
Sartrouville
Maisons-Laffite
AchĂšres Grand Cormier
Poissy
AchĂšres-Ville
Conflans-fin-dâOise
Neuville-Université
Cergy-Préfecture
Cergy-Saint-Christophe
Cergy Le Haut
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Boissy-Saint-Léger
Sucy-Bonneuil
La Varenne-ChenneviĂšres
Champigny
Le Parc de Saint-Maur
Saint-Maur-Créteil
Joinville-le-Pont
Nogent-sur-Marne
Fontenay-sous-Bois
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Chatou-Croissy
Le Vésinet-Centre
Le Vésinet-Le Pecq
Saint-Germain-en-Laye
joUR oUVRABLE DâhIVER â heure de pointe du matin
Est
ouest
Nombre de trains / heure
6
6
6
6
6
Tronçon central
ArrĂȘt supplĂ©mentaire
étudié
âą
La r
éponse de l
âoffr
e aux besoins des v
oy
ageur
s
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
117
âą
Noisy-Champs : la fréquentation de la gare de
Noisy-Champs est trĂšs importante (4,67 mil-
lions de voyageurs entrants en 2011, ce qui
en fait la 3
e
gare de la branche de Marne-
la-VallĂ©e) ; dans la mesure oĂč cette gare
figure dans le réseau de transport du Grand
Paris, une gĂ©nĂ©ralisation des arrĂȘts apparaĂźt
opportune.
Faisabilité :
nécessite le prolongement du sys-
tĂšme de signalisation SACEM.
CoĂ»t dâinvestissement :
âą
31 M
v
entre Val-de-Fontenay et Neuilly-
Plaisance ;
âą
82 M
v
entre Val-de-Fontenay et Noisy-
Champs.
Coût de fonctionnement :
Ă examiner fine-
ment, mais doit ĂȘtre modeste.
horizon de mise en Ćuvre :
2018
pour Neuilly-
Plaisance,
2019
pour Noisy-Champs, si la déci-
sion de réalisation et la mise à disposition de
financements étaient effectives en 2012.
Tronçon central
ArrĂȘt supplĂ©mentaire
étudié
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Houilles-CarriĂšres sur Seine
Sartrouville
Maisons-Laffite
AchĂšres Grand Cormier
Poissy
AchĂšres-Ville
Conflans-fin-dâOise
Neuville-Université
Cergy-Préfecture
Cergy-Saint-Christophe
Cergy Le Haut
Boissy-Saint-Léger
Sucy-Bonneuil
La Varenne-ChenneviĂšres
Champigny
Le Parc de Saint-Maur
Saint-Maur-Créteil
Joinville-le-Pont
Nogent-sur-Marne
Fontenay-sous-Bois
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Chatou-Croissy
Le Vésinet-Centre
Le Vésinet-Le Pecq
Saint-Germain-en-Laye
joUR oUVRABLE DâhIVER â heure de pointe du matin
ouest
Est
Nombre de trains / heure
6
6
6
6
118
En revanche, un scénario « tout omnibus » pour
la banche de Marne-la-Vallée dans le sens de
la pointe (Est vers Ouest le matin) nâa pas Ă©tĂ©
retenu en particulier pour les raisons suivantes :
âą
les allongements de temps de parcours
seraient conséquents :
âș
+ 5 minutes pour les missions Chessy « ra-
pides » ;
âș
+ 3 minutes pour les missions Chessy
« lentes » ;
âș
+ 2 minutes pour les missions Torcy ;
âą
sauf Ă prolonger la mission Torcy Ă Chessy
*
,
la charge des trains serait déséquilibrée entre
les missions Ă lâentrĂ©e dans le tronçon cen-
tral, ce qui dégraderait la régularité ;
âą
compte tenu des contraintes dâinsertion dans
le tronçon central, la signalisation actuelle
ne permettrait pas dâassurer un espacement
suffisamment réduit des trains entre Torcy
et Neuilly-Plaisance : il conviendrait donc de
modifier la signalisation et étendre le systÚme
SACEM, ce qui est particuliÚrement coûteux.
Un scénario « tout omnibus » pour la branche
de Cergy/Poissy nâa pas Ă©tĂ© retenu non plus
car la transformation en omnibus des missions
origine Cergy romprait lâĂ©quilibre de charge des
différentes missions dans le sens de la pointe
(Ouest vers Est le matin), or cet équilibre est
crucial pour assurer une injection réguliÚre
dans le tronçon central et y respecter au mieux
lâintervalle de 2 minutes entre les trains. Les
temps nĂ©cessaires aux arrĂȘts supplĂ©mentaires
se traduirait par une diminution de la capacité
dâabsorption des retards au terminus de Cergy.
Par conséquent cette mesure aurait un impact
négatif sur la régularité.
Par ailleurs les infrastructures en gares de
Houilles et Maisons-Laffitte ne sont pas adap-
tées à ce scénario.
Un scénario « tout omnibus » pour la branche
de Saint-Germain nâa pas Ă©tĂ© retenu non plus
car la transformation en omnibus des missions
origine Saint-Germain romprait lâĂ©quilibre de
charge des différentes missions dans le sens
de la pointe (Ouest vers Est le matin). Les
temps nĂ©cessaires aux arrĂȘts supplĂ©mentaires
se traduirait par une diminution de la capacité
dâabsorption des retards au terminus de Saint-
Germain. Par conséquent cette mesure aurait
un impact négatif sur la régularité.
Les Ă©tudes nâont pas fait apparaĂźtre dâopportu-
nitĂ© dâaugmentation du nombre dâarrĂȘts
dans
le sens de la contre pointe
:
âą
la desserte actuelle apparaĂźt relativement
adaptée aux besoins ;
âą
la crĂ©ation dâarrĂȘts se traduirait par une dimi-
nution des temps de retournement aux ter-
minus, et par conséquent une diminution de
la capacité de résorption des retards avant le
départ suivant.
2.4.
Prolongement des missions
Paris-Saint-Lazare/Nanterre-Université
jusquâĂ houilles-CarriĂšres
en heures creuses
Le renforcement en période creuse de journée
de la desserte RER de Cergy a amené en 2008
Ă limiter les missions Paris-Saint-Lazare/Mai-
sons-Laffitte à Nanterre-Université. En effet, la
prĂ©servation de possibilitĂ©s dâinsertion de trains
de fret pairs sur la Grande Ceinture Ă Sartrou-
ville nécessite de conserver un niveau de trafic
limité en heures creuses dans cette gare.
* Ce prolongement, qui nĂ©cessite lâamĂ©nagement de la gare de
Chessy, est étudié par ailleurs dans le cadre du Schéma directeur.
âą
La r
éponse de l
âoffr
e aux besoins des v
oy
ageur
s
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
119
Cette limitation a eu pour conséquence la rup-
ture de la connexion entre les gares de la sec-
tion Paris-Saint-Lazare/Nanterre-Université et
les gares des sections Houilles/Cergy-le-Haut
et Maisons-Laffitte/Poissy. Cette situation oblige
les voyageurs souhaitant effectuer un trajet
entre ces deux types de gare (par exemple en se
rendant de La Garenne-Colombes Ă Maisons-
Laffitte) Ă effectuer une double correspondance Ă
Nanterre-Université puis à Nanterre-Préfecture.
La prĂ©sente mesure consiste Ă prolonger Ă
Houilles-CarriĂšres-sur-Seine les missions Paris-
Saint-Lazare/Nanterre-Université pour rétablir
une correspondance avec les RER A dans cette
gare et recréer la fonction perdue lors du ren-
forcement de 2008.
Faisabilité :
âą
seul 1 train sur 2 peut ĂȘtre prolongĂ© Ă Houilles,
soit un intervalle de 20 minutes ;
âą
nécessite la création de 3 communications
permettant dâassurer la fonction de termi-
nus central en gare de Houilles ;
âą
nécessite le rehaussement du quai central
de la gare de Houilles.
Lâimpact de cette proposition sur la rĂ©gularitĂ©
de la ligne A est Ă examiner finement Ă travers
des études plus approfondies.
à analyser également en relation avec les
études de désimbrication du RER A et de la
ligne L3, et la crĂ©ation dâune gare Ă Nanterre
Université (cf. paragraphe 3.2.).
CoĂ»t dâinvestissement :
22 M
v
2011
.
Coût de fonctionnement :
pas estimé à ce
stade.
horizon de mise en Ćuvre :
2022.
Cergy Le Haut
Cergy-Saint-Christophe
Cergy-Préfecture
Neuville-Université
Conflans-fin-dâOise
AchĂšres-Ville
Maisons-Laffitte
Sartrouville
Houilles/CarriĂšres-sur-Seine
Nanterre-Préfecture
La Défense
Tronçon central
Poissy
AchĂšres GC.
Houilles/CarriĂšres sur Seine
Nanterre-Université
La Garenne
Les Vallées
Bécon-les-BruyÚres
AsniĂšres
Clichy-Levallois
Pont Cardinet
Paris-Saint-Lazare
heures creuses
Nombre de trains / heure
6
3
3
3
Allongement de desserte étudié
120
2.5.
Autres mesures Ă lâĂ©tude
Le diagnostic met en évidence la problématique
des 2 branches les plus chargées de Marne-la-
VallĂ©e et Cergy les retards de lâune impactant
lâautre, rendant leur rĂ©sorption particuliĂšre-
ment difficile.
En effet, les missions Chessy/Cergy (78,5 km)
sont beaucoup plus longues et plus fréquen-
tées que les missions Boissy-Saint-Léger/Saint-
Germain-en-Laye (45,8 km).
Ă lâhorizon 2017 de la gĂ©nĂ©ralisation du matĂ©-
riel Ă 2 niveaux, la contrainte dâaffecter le matĂ©-
riel roulant MS61 (mono courant) la desserte
de Boissy-Saint-Léger/Saint-Germain-en-Laye
sera levée.
Par consĂ©quent, il serait intĂ©ressant dâĂ©tudier
la permutation des missions suivante :
âą
Chessy/Saint-Germain-en-Laye (58,6 km) ;
âą
et Boissy-Saint-Léger/Cergy/Poissy (63 km
pour Cergy) ;
de maniÚre à pas concentrer les difficultés des
2 branches principales sur une mĂȘme mission.
ILLUSTRATIoN DE LA MESURE à éTUDIER
Tronçon central
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Houilles/CarriĂšres sur Seine
Sartrouville
Maisons-Laffite
AchĂšres Grand Cormier
Poissy
AchĂšres-Ville
Conflans-fin-dâOise
Neuville-Université
Cergy-Préfecture
Cergy-Saint-Christophe
Cergy Le Haut
Marne-la-Vallée-Chessy
Val dâEurope
Bussy-Saint-Georges
Torcy
Lognes
Noisiel
Noisy-Champs
Noisy-le-Grand-Mont dâEst
Bry-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Val de Fontenay
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Chatou-Croissy
Le Vésinet-Centre
Le Vésinet-Le Pecq
Saint-Germain-en-Laye
Boissy-Saint-Léger
Sucy-Bonneuil
La Varenne-ChenneviĂšres
Champigny
Le Parc de Saint-Maur
Saint-Maur-Créteil
Joinville-le-Pont
Nogent-sur-Marne
Fontenay-sous-Bois
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Nanterre-Université
Nanterre-Ville
Rueil-Malmaison
Chatou-Croissy
Le Vésinet-Centre
Le Vésinet-Le Pecq
Saint-Germain-en-Laye
Boissy-Saint-Léger
Sucy-Bonneuil
La Varenne-ChenneviĂšres
Champigny
Le Parc de Saint-Maur
Saint-Maur-Créteil
Joinville-le-Pont
Nogent-sur-Marne
Fontenay-sous-Bois
Vincennes
Nation
Gare de Lyon
ChĂątelet-Les Halles
Auber
Charles de Gaulle-Ătoile
La Défense
Nanterre-Préfecture
Houilles/CarriĂšres sur Seine
Sartrouville
Maisons-Laffite
AchĂšres Grand Cormier
Poissy
AchĂšres-Ville
Conflans-fin-dâOise
Neuville-Université
Cergy-Préfecture
Cergy-Saint-Christophe
Cergy Le Haut
75,8 km
63 km
45,8 km
58,6 km
âą
La r
éponse de l
âoffr
e aux besoins des v
oy
ageur
s
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
121
2.6.
Autres mesures non retenues
Prolongement jusquâĂ Saint-Germain-
en-Laye les missions origine/destination
Le Vésinet
Le Vésinet-Le Pecq
Saint-Germain-en-Laye
joUR oUVRABLE D'hIVER
heure de pointe du matin â Est
ouest
Nombre de trains/heure
6
6
Allongement de desserte étudié
Lâintervalle actuel dâun train toutes les 10 minutes
apparaßt adapté à la fréquentation de la gare
de Saint-Germain-en-Laye dans la mesure oĂč
celle-ci se situe en terminus.
Le fonctionnement de la gare de Saint-Germain,
avec des retournements Ă quai et des croise-
ments en avant-gare, ne permet pas de retour-
ner un second train en 10 minutes.
Afin de permettre ce retournement, les amé-
nagements suivant ont été étudiés :
âą
la crĂ©ation dâun tiroir de retournement en
arriĂšre-gare ;
âą
lâamĂ©nagement des installations dâavant-gare.
Ces deux aménagements nécessiteraient des
travaux trop importants et trop incertains en
termes de faisabilitĂ© pour ĂȘtre retenus dans la
suite des études.
CrĂ©ation dâune nouvelle gare entre
Bussy-Saint-Georges et Val dâEurope
Compte tenu des perspectives dâurbanisation
importantes à Bussy-Saint-Georges et Montévrain
dâici Ă lâhorizon 2020, la crĂ©ation dâune gare nou-
velle a été appréciée au regard des prévisions de
trafic.
Il rĂ©sulte de cette premiĂšre analyse que lâop-
portunitĂ© dâune gare nouvelle, qui serait situĂ©e
entre les gares de « Bussy-Saint-Georges » et
du « Val dâEurope », nâapparaĂźt pas avĂ©rĂ©e au
regard des allongements de temps de parcours
et des contraintes dâexploitation ainsi engen-
drées : elle aurait un trafic nettement inférieur
aux autres gares du secteur et ne permettrait
pas de soulager les gares environnantes.
La desserte des secteurs en cours dâurbani-
sation concernĂ©s pourra sâeffectuer plus effi-
cacement au moyen dâune ligne de Transport
en Commun en Site Propre (TCSP) « Torcy/
Val dâEurope/Chessy » qui a dĂ©jĂ fait lâobjet
dâĂ©tudes prĂ©liminaires pilotĂ©es par le STIF.
Par ailleurs, la crĂ©ation dâun arrĂȘt supplĂ©-
mentaire se traduirait par une diminution des
temps de retournement au terminus de Chessy
et par consĂ©quent, en lâĂ©tat des installations
actuelles, par une diminution de la capacité de
résorption des retards avant le départ suivant.
122
3
âą
Les études
pour le long terme
Cette réflexion concerne des évolutions qui
pourraient, sous réserve de confirmation de
leur opportunité et de leur faisabilité, avoir lieu
notamment aprÚs la réalisation de la
Ligne
Nouvelle Paris/Normandie
(projet LNPN).
3.1.
Perspectives offertes par la Ligne
Nouvelle Paris/Normandie
La Ligne Nouvelle Paris/Normandie (LNPN),
qui sâinscrit dans le cadre du projet de Grand
Paris, constituera un outil de dynamisation
économique pour la métropole parisienne et le
secteur ouest de la France.
Le projet de Ligne Nouvelle Paris/Normandie
répond aux objectifs suivants :
âą
réduire les durées de déplacements, agir sur
la fiabilité, la robustesse et la fréquence des
liaisons entre Paris, la vallée de la Seine et
les grandes villes normandes ;
âą
renforcer le rĂŽle du port du Havre pour la des-
serte de lâĂle-de-France et accroĂźtre son hin-
terland.
En Ăle-de-France, ce projet se caractĂ©rise notam-
ment par une ligne nouvelle entre Paris et
Mantes-la-Jolie qui permettra de dissocier les
circulations des trains Normands et du RER E
prolongĂ© Ă lâOuest.
Compte tenu de ces évolutions à long terme,
les modalités de réorganisation de la desserte
sur les branches de Cergy et de Poissy ont été
étudiées, avec pour objectifs entre autres de
rĂ©pondre aux besoins dâaugmentation de la
fréquentation de la branche de Cergy, et de
simplifier lâexploitation de la ligne A.
Selon les prĂ©visions de trafic Ă lâhorizon 2020,
lâoffre en place assise du RER A Ă la sortie du
secteur de Cergy deviendra insuffisante, et ce
malgré la généralisation du matériel à 2 niveaux.
En permettant de renforcer la desserte du
RER E à Poissy, la réalisation du projet LNPN
permet dâaugmenter la desserte RER A de la
branche de Cergy.
La réalisation du projet LNPN permet égale-
ment dâenvisager de simplifier lâexploitation
du RER A en « desimbriquant » les circulations
du RER A et des trains en liaison avec la gare
Saint-Lazare.
La situation de référence en HPM correspond
Ă la dĂ©clinaison de lâoffre actuelle du RER A
avec la réalisation du projet LNPN.
La desserte de Poissy par EOLE peut ĂȘtre ren-
forcée au-delà de 6 trains/heure, ce qui per-
met dâenvisager de basculer lâintĂ©gralitĂ© de la
desserte du RER A sur la branche de Cergy et
répondre ainsi aux besoins en places assises.
La branche de Cergy serait ainsi desservie
par 12 Ă 18 RER A en heure de pointe. Ă noter
que lâalternance entre 18 RER A de Cergy et
12 RER A de Saint-Germain-en-Laye doit ĂȘtre
étudiée plus en détail puisque cela engendre-
rait 30 trains/h dans le tronçon central.
Ce scénario présente :
âą
lâavantage de simplifier sensiblement lâexploi-
tation du RER A, les voies entre Nanterre-
Préfecture et Cergy étant quasiment
*
dédiées
au RER A (cf paragraphe 3. du chapitre 2.) ;
âą
lâinconvĂ©nient de devoir imposer aux heures
de pointe une correspondance Ă Nanterre-
Université pour les liaisons entre le réseau
de Paris-Saint-Lazare et le RER A, au moyen
dâune nouvelle gare du RER A Ă Nanterre-
Université créée à cet effet.
âą
La r
éponse de l
âoffr
e aux besoins des v
oy
ageur
s
* Aux heures creuses, des trains de Fret continueront Ă circuler sur
des voies communes avec le RER A entre Maisons-Laffitte
et Sartrouville
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
123
SCéNARIo ENVISAGEABLE
124
Les adaptations dâinfrastructure suivantes
seraient nĂ©cessaires Ă lâexploitation de plus de
12 trains pour la branche de Cergy :
âą
la refonte du systĂšme de signalisation entre
la bifurcation de Dieppe et Cergy-le-Haut ;
âą
lâaugmentation du nombre de positions de
garages à Cergy-le-Haut, en complément de
la mise en place dâun terminus Ă quatre voies.
Dans ce scĂ©nario, lâinvestissement du terminus
Ă Houilles Ă moyen terme deviendrait caduc.
3.2.
CrĂ©ation dâune nouvelle gare
à Nanterre-Université
La crĂ©ation dâune gare RER A nouvelle sur
la branche de Cergy au niveau de Nanterre-
Université permettrait de :
âą
de simplifier sensiblement lâexploitation du
RER A : en rendant terminus les trains du
réseau de Paris-Saint-Lazare à Nanterre-
Université, les voies situées entre Nanterre
et Cergy/Poissy peuvent ĂȘtre rĂ©servĂ©es au
RER A aux heures de pointe. Les voyageurs
en provenance de Paris-Saint-Lazare conti-
nueraient leur trajet en direction de Cergy-
le-Haut par le biais dâune correspondance Ă
Nanterre-Université ;
âą
restaurer en heures creuses le lien entre les
gares de la « Boucle de Montesson » et le
réseau de Paris-Saint-Lazare.
âą
La r
éponse de l
âoffr
e aux besoins des v
oy
ageur
s
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
125
La crĂ©ation dâune gare de la branche de Cergy
du RER A Ă Nanterre-UniversitĂ© a fait lâobjet
dâune Ă©tude de prĂ©-faisabilitĂ©.
Cette gare pourrait a priori sâintĂ©grer dans le
projet urbain de lâEPADESA.
Elle serait situĂ©e en viaduc, pour un coĂ»t dâinves-
tissement estimĂ© Ă
40 M
v
2011
.
Ce montant ne comprend pas le coût des amé-
nagements à réaliser dans la gare existante
de Nanterre-Université pour permettre le
retournement des trains en lien avec Paris-
Saint-Lazare, voire de RER A en provenance
de Cergy/Poissy, le cas Ă©chĂ©ant en mettant Ă
profit la réservation pour la 4
e
voie.
Schéma de configuration générale
Schéma de configuration générale
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
127
La qualité
de service
5
128
1
âą
LâaccessibilitĂ©
LâaccessibilitĂ© est depuis longtemps une prĂ©-
occupation forte du STIF, de la Région, et des
opérateurs de transports exploitant la ligne A.
Ă la fin des annĂ©es 90, lâorientation a Ă©tĂ© prise
de rendre accessibles en priorité des gares
des lignes A,B, et E (installation dâascenseurs
ou dâescaliers mĂ©caniques, rehaussement des
quais, etc.), et en complément, les réseaux de
surface (bus et tramways) offrant une desserte
fine.
Rappelons que la loi crée une obligation
dâaccessibilitĂ©, pour tous types de handicaps,
des services de transports collectifs Ă lâhori-
zon 2015 (loi n° 2005-102 du 11 février 2005
pour lâĂ©galitĂ© des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes
handicapées).
En 2009, le STIF a élaboré le Schéma Directeur
dâAccessibilitĂ© des rĂ©seaux de transports col-
lectifs, dans lequel est inscrite en priorité n° 4,
la mise en accessibilité PMR de 266 gares au
niveau régional. Ces gares ont notamment été
choisies conformément au critÚre européen de
la STI (trafic supérieur à 2 500 voyageurs jour).
Sur le RER A, le réseau de référence régional
SDA est composĂ© de toutes les gares, Ă lâex-
ception (dâAchĂšres Grand Cormier).
Début 2012,
43 des gares de la ligne A, soit
plus de 90 %, sont accessibles
(jusquâau quai).
Deux gares sont en chantier dans le cadre du
CPER en cours et seront donc prochainement
accessibles : Nanterre-Université et Noisy-le-
GrandâMont dâEst.
Le service offert aux voyageurs à mobilité
réduite est le suivant :
âą
cÎté RATP, les PMR peuvent, à toute heure
oĂč la gare est ouverte, accĂ©der en autonomie
complĂšte aux quais depuis la voie publique ;
en revanche, lâintervention dâun agent de la
gare est nécessaire pour accéder du quai au
train Ă lâaide dâune passerelle, cette aide se
demande lors de lâarrivĂ©e en gare ;
âą
cĂŽtĂ© SNCF, lâaccessibilitĂ© est assurĂ©e quelle
que soit lâheure de dĂ©part, pour un trajet tous
les jours pendant toute la durée du service,
aprÚs avoir contacté le service « AccÚs Plus
Transilien » (réservation par téléphone ou par
courriel la veille de 7 h à 20 h en précisant quel
train sera emprunté (ce dispositif permet de
sâassurer que les Ă©quipements sont en bon
état de fonctionnement et que le personnel
formé est disponible et présent). La prestation
est donc garantie avec proposition de substitu-
tion (taxi par exemple) le cas échéant.
âą
La qualité de servic
e
La qualité de service
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
129
Il existe par ailleurs depuis 2007 une procédure
commune RATP/SNCF permettant de gérer en
toute transparence pour les UFR la circulation
sur les gares du RER A et prévoyant la prise en
charge en montée comme en descente dans
tous les cas oĂč la gare de montĂ©e nâest pas
gĂ©rĂ©e par le mĂȘme opĂ©rateur que la gare de
descente (montée gare RATP et descente gare
SNCF et inversement).
Mise en place dâune passerelle dâaccĂšs quai/train
sur un train de type MI84
Lâassistance aux PMR reprĂ©sente en 2012
plus de
20 000 interventions par an
, dont 4 en moyenne
par jour dans le tronçon central aux heures oĂč
lâintervalle entre les trains est de 2 minutes.
Personne Ă MobilitĂ© RĂ©duite empruntant une passerelle dâaccĂšs
quai/train sur un train de type MI2N
Pour faire face à la diversité des handicaps, nou-
velle prescription introduite par la loi de février
2005, la mise en Ćuvre du SchĂ©ma Directeur
de la ligne A est une opportunité pour
lancer la
mise en conformité de la ligne avec la STI PMR
(SpĂ©cification Technique dâInteropĂ©rabilitĂ© rela-
tive aux Personnes à Mobilité Réduite, spécifi-
cation europĂ©enne ayant pour objet dâharmo-
niser dans lâUnion les dispositions concernant
lâaccessibilitĂ© tant aux infrastructures quâau
matériel roulant).
La RATP expérimente actuellement un dispo-
sitif de comble lacune intégré au quai. Dans la
mesure oĂč les rĂ©sultats seraient concluants, ce
dispositif pourrait ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ© sur les quais
du RER A (sur sa partie RATP). LâaccessibilitĂ© au
train se ferait par conséquent en toute autono-
mie depuis la voirie jusquâau train.
Il est prévu dans le cadre des interventions
proposées dans les gares (cf. partie 5. ci-
aprĂšs) de complĂ©ter lâ
adaptation des espaces
aux déficients visuels
, en particulier en
améliorant le traitement des escaliers (nez
de marche, bandes dâĂ©veil et de vigilance) et
en complétant la description tactile dans les
gares (bandes de guidage). Dans certains cas,
des balises sonores pourront ĂȘtre implantĂ©es.
Lâensemble de ces adaptations a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© Ă
environ 4 M
v
pour lâensemble des gares RATP.
Les possibilitĂ©s de mise en Ćuvre de
systĂšmes
de guidage
(dits guidages « in door »), particu-
liÚrement dans les grandes gares du tronçon
central, ont Ă©tĂ© examinĂ©es, dans lâesprit de lâex-
périmentation
Blue Eyes
menée par la RATP ou
encore de la
FlĂšche Sonore
de la SNCF.
Le systĂšme type Blue Eyes est un service dâas-
sistance au déplacement permettant un gui-
dage dynamique dans les espaces tels que les
gares du RER. Ce systÚme est destiné en prio-
rité aux personnes déficientes visuelles ayant
une bonne technique de locomotion, mais peut
tout aussi bien ĂȘtre utilisĂ© par des personnes
ayant des difficultĂ©s cognitives ou dâorienta-
tion, y compris des voyageurs occasionnels
non francophones.
© RA
TP/Jean-F
ranç
ois Maubus
sin
© RA
TP/Bruno Mar
guerit
e
130
Ces deux dispositifs, expérimental pour Blue
Eyes (RATP) et opérationnel pour les flÚches
sonores (SNCF), proposent aux usagers un
guidage sonore dans les espaces de circulation
intérieurs. Dans les deux cas, la réception ou le
dĂ©clenchement de ces informations sâeffectue
via un boitier ou un appareil dédié personnel.
LâopportunitĂ© dâun dĂ©ploiement de ces disposi-
tifs reste posĂ©e et dĂ©pendra de lâĂ©valuation de
la pertinence technique, des retours des usa-
gers et des coĂ»ts de pose comme dâentretien.
Enfin, la
sonorisation de lâinformation visuelle
a
Ă©tĂ© examinĂ©e, dans lâesprit des dispositifs dâin-
formation existants accessibles aux malvoyants
ou malentendants, tels que le SISVE (SystĂšme
dâInformations Sonores et Visuelles EmbarquĂ©).
SISVE Ă bord dâun train de type MI2N
Lâexamen a mis en Ă©vidence la
complexité des
informations
sur le RER, avec des indicateurs
de destination qui présentent à la fois temps
dâattente, destination et dĂ©tail de la desserte,
et bientÎt des écrans IMAGE (cf. partie
2. ci-
aprÚs) qui comprendront les différents trains en
passages (donc plusieurs lignes, voir plusieurs
modes dans les gares les plus importantes),
ainsi que le détail des dessertes. Il y aurait donc
un
grand nombre de données à vocaliser, trop
grand pour reposer sur une diffusion sonore
collective
(à la différence du principe retenu
pour sonoriser SIEL Métro, par exemple). Il faut
donc plutĂŽt envisager lâutilisation dâun outil per-
sonnel, tel que le téléphone mobile.
2
âą
Lâinformation
des voyageurs
Lâinformation des voyageurs, en situation nor-
male comme en situation perturbée, est une
question centrale, dont lâacuitĂ© est mise en Ă©vi-
dence par toutes les enquĂȘtes rĂ©alisĂ©es auprĂšs
des clients.
LâamĂ©lioration de la QualitĂ© de Service, et
notamment de lâinformation voyageurs, est un
enjeu majeur pour les voyageurs. Elle est un
objectif prioritaire des contrats dâexploitation
STIF/RATP et STIF/SNCF, et se trouve enca-
drĂ©e par le SchĂ©ma Directeur de lâinforma-
tion voyageurs (SDIV) qui a été approuvé par
le Conseil du STIF en 2007 et dont le dispo-
sitif a été renforcé lors du Conseil du STIF de
dĂ©cembre 2009, notamment avec lâapprobation
de la Charte des supports et contenus.
Il sâagit tout dâabord, en situation normale,
dâ
assurer la continuité et le bon déroulement
de lâensemble du dĂ©placement
en fournissant
une information claire, précise et fiable avant le
dĂ©part, lors de lâaccĂšs au rĂ©seau, comme pen-
dant le déroulement du trajet proprement dit.
Dans les gares RATP, les écrans actuels seront
progressivement remplacés par de nouveaux
Ă©crans, dans le cadre de la mise en Ćuvre du
pro-
jet IMAGE
(Information MultimodAle Généralisée
dans les Espaces). Ce projet, en expérimentation
depuis 2009, notamment en gare de ChĂątelet-
Les Halles, entre en phase de généralisation et
de déploiement : le démarrage du déploiement
de ces nouveaux écrans est prévu courant 2012
principalement sur le Métro, le RER étant prévu
dĂšs 2014 avec
plus de 500 écrans prévus sur la
ligne A
pour un coût de prÚs de 9 M
u
.
Le projet répond aux orientations du SDIV sui-
vantes :
âą
informer les voyageurs sur lâĂ©tat de la ligne et du
réseau avant la validation du titre de transport ;
âą
La qualité de servic
e
© RA
TP/Bruno Mar
guerit
e
Schéma Directeur du RER A
âą
Mai 2012
131
âą
faciliter et favoriser la multimodalité entre
lignes du réseau comme à la sortie des
gares ou stations ;
âą
informer sur les situations planifiées (tra-
vaux, événements, etc.) ;
âą
informer sur les situations exceptionnelles.