Mensuel n°342 - décembre 2021
Les travaux pionniers des années 1970 se sont intéressés notamment aux effets de l’autorité ou encore à l’influence des groupes sur la violence. Depuis, la pédopsychologie ou encore la neurologie ont perfectionné notre compréhension du phénomène.On sait aujourd’hui que les adolescents auteurs de violences extrêmes telles que des meurtres, partagent un point commun : des excès d’agressivité pendant la petite enfance, qu’ils ne sont pas parvenus à refréner, souvent à cause d’éducateurs laxistes ou eux-mêmes violents.D’où l’intérêt de se pencher sur les brutalités qu’on qualifie souvent d’« ordinaires », comme les violences psychologiques (moquerie, mépris…), ou encore celles que l’on a longtemps considérées comme pédagogiques, à l’instar de la célèbre fessée. Ces formes souvent infimes et insidieuses ont de nombreux effets négatifs sur le développement mental et physique de leurs victimes, notamment à l’âge adulte. Au regard de ces nouvelles connaissances, un état des lieux de la violence et de ses limites s’imposait.
Les mondes de l’esclavage. Une histoire
comparée, Paulin Ismard (dir.), Benedetta Rossi et
Cécile Vidal (coord.), Seuil, 2021, 1164 p., 29,90 €.
Christianisme et esclavage, Olivier
Grenouilleau, Gallimard, 2021, 542 p., 28,50 €.