Le prix d'un bien en tant que nombre associé à l'unité de ce bien n'a pas de véritable signification en soi : seuls les rapports de prix – les prix relatifs – des différents biens en ont une. Néanmoins, raisonner sur des prix relatifs n'est possible que dans une économie de troc comportant peu de biens. Sinon, on choisit un bien de référence, appelé numéraire, auquel on attribue, par convention, un prix unitaire et qui sert d'unité de compte. Le prix de tout bien est alors exprimé en numéraire : si le numéraire est 100 grammes de sel et si le prix du lait en numéraire est égal à 2, c'est qu'un litre de lait s'échange contre 200 grammes de sel. Quand le numéraire est une unité de monnaie, les prix sont dits nominaux, exprimés dans la monnaie retenue. Une des questions les plus débattues entre économistes est alors celle de la neutralité de la monnaie, c'est-à-dire celle de l'influence des variations des prix nominaux sur les prix relatifs.
C'est pourquoi mesurer l'évolution de ces prix nominaux, et plus généralement mesurer l'inflation, est important pour l'économiste, qui recourt à des indices de prix synthétiques. Ces in […]